S'il était là, c'est qu'il avait su trouver de nombreux avantages au métier d'enseignant dans cet école. Le tout ne lui prenait pas trop de temps, et il pouvait recruter des futurs talents du barreau et les former à ses méthodes. Mais il fallait bien avouer que rien n'était parfait et qu'il y avait des éléments qui ne lui plaisaient guère. Et ce qu'il se passait présentement en faisait partie. L'enseignement en lui même ne l'intéressait pas, pas plus que la gestion globale de l'école. Et le voilà qui se retrouvait un perdre son temps plus que précieux vu tout ce qu'il avait à gérer pour passer des heures enfermé dans une salle avec le reste du corps enseignant de l'académie à débattre de il ne savait quels sujets proprement inintéressants.
Il n'avait pas le choix s'il voulait garder son poste mais ce n'était pas pour autant qu'il avait à apprécier le tout. Il écoute le tout d'une oreille un brin distraite, son esprit principalement tourné vers ce qu'il pouvait faire comme préparation et organisation mentale pour éviter de perdre trop de temps en étant ici. Mais habitué comme il est, il n'en perd pas pour autant le fil de la conversation qui se déroulait dans l'établissement d'enseignement, donnant son avis, rarement, quand cela l'intéressait, mais au moins il avait l'air parfaitement attentif à l'ensemble.
Il y avait cependant quelque chose qui attira son attention à un autre point de la table que celui d'où provenait la voix qui présidait cette assemblée. La sensation d'être observé. Bien sûr, cela n'avait rien de nouveau ou de perturbant pour lui mais ce n'était pas le genre d'endroits où cela arrivait normalement. Il voit celui qui le regarde, un professeur de littérature si sa mémoire était bonne. Après de là à savoir son nom c'était une autre histoire, il ne connaissait déjà pas les gens de son département alors les autres. Il croise finalement son regard et entend autant qu'il voit le simple mot qu'il prononce. Un léger hochement de tête lui sert de réponse sans que l'égyptien ne fasse entendre sa voix pour l'instant.
La proposition d'un des professeurs, qui a clairement l'air de s'adresser à lui aussi, lui fait hausser un sourcil dubitatif. Il ne sortait pas avec ses collègues parce qu'il n'y voyait pas d'intérêt. Quant à l'établissement le Lux...Il avait entendu beaucoup de rumeur sur le sujet mais il n'y avait jamais mis les pieds, trop mal famé et pas dans les quartiers que lui tenait à fréquenter. Est-ce-qu'il a l'intention d'y aller ? Aucunement pour l'instant, il ne voit pas quel intérêt il pourrait avoir à les accompagner...Encore que si le professeur de littérature qui a attiré son attention plus tôt éveille une pointe de curiosité dans ses veines, ce n'est pas le cas des autres. Il croise à nouveau son regard sans rien dire, pas de refus franc pour l'instant mais pas de validation non plus du projet ou d'affirmation qu'il viendrait.
Son attention retourne à l'avant de la pièce. Visiblement le manque d'attention se fait général et il est décidé de mettre fin à la réunion. C'était déjà un point positif de pouvoir quitter cet endroit. Les professeurs se lèvent assez rapidement, sans doute tous impatient de quitter cette endroit pour vaquer à leurs occupations personnelles. Lui il se lève plus tranquillement, ne tenant nullement à se mélanger au groupe qui se déplace en bavardant dans tous les sens. Il jette un œil à la montre qui orne son poignet, alors que ses voisins semblent organiser leur sortie du soir. Il est encore suffisamment tôt pour qu'il puisse rejoindre ses bureaux mais il en aurait alors pour jusque tard pour aujourd'hui... Finalement il quitte au moins les locaux avec eux, sans vraiment prêter attention à la conversation dans un premier temps, par manque d'intérêt principalement puisqu'ils imaginaient ce qu'ils allaient faire au Lux. Enfin,ils sont dehors, le temps de respirer un peu et de se détendre après cette réunion. De s'allumer une cigarette pour certains aussi apparemment. L'égyptien s'arrange pour que la fumée l'évite soigneusement, ne tenant guère à respirer ce genre de choses. Et rapidement ils veulent se mettre en route mais lui décline la proposition. Il ne dit pas pourquoi, il n'a pas à se justifier. Mais son regard ambré accroche celui de ce fameux professeur, celui qui se distinguait des autres. Pas trop longtemps, juste assez pour voir s'il allait comprendre. Aller boire un verre avec eux non merci, il n'allait pas se rabaisser à cela. Avec le professeur en question, peut être si cela le tentait et sinon tant pis, ce n'était pas comme si l'égyptien n'avait rien pour occuper sa soirée.
Mer 3 Nov - 16:29
This is not Chicago
Enfin, Bone est tout de même quelqu’un de très sérieux, de très concentré, c’est un homme pragmatique, loin du rêveur, et voilà, la liste de ces évidences, on pourrait l’allonger indéfiniment, sauf que ça ne changerait rien au fait qu’en ce moment, et depuis de longues secondes, il a complètement perdu le fil de la conversation, happé par une contemplation toute simple, incongrue - le petit diamant qu’un homme a à l’oreille.
C’est dû à un ensemble d’éléments, parce que quand on est comme Bone, on ne se laisse pas déconcentrer par une boucle d’oreille, vous savez. Alors c’était ça, c’était la séquence - il a laissé ses yeux glisser ailleurs, et l’éclat du bijou, mélangé au parfum discret de son propriétaire, l’a très lentement avalé. Il y a l’angle, aussi. L’angle de la nuque de l’homme, et dans la lumière un peu trop jaune de la salle de réunion, les surfaces du diamant se sont gorgées d’un étrange lustre ambré. Et il y a la voix monotone de celui qui préside leur petite assemblée, elle l’invite à s’enfoncer là où les mots perdent de leur consistance, deviennent un bourdonnement confus soutenant la rêverie. Bone ne pense à rien en particulier.
Jusqu’à ce que l’angle de la mâchoire du brun remue. L’italien détourne le regard, sent l’air descendre un peu plus brusquement dans ses poumons.
Putain, ils peuvent pas abréger là… qu’un des profs gronde tout bas, à sa droite.
Un vendredi soir, comme ça, retenir tout le monde - bon, en même temps, c’est important. C’est entre eux. Pour s’organiser. La majorité n’est pas trop fan des nouvelles conventions collectives qui s’annoncent. Sauf que Bone, il est pas ici depuis assez longtemps pour avoir un avis très tranché sur la question. Il glisse à nouveau un regard vers son voisin de table, celui à la boucle d’oreille.
Dans le mouvement, leurs pupilles se croisent.
Droit ? il demande simplement, pas trop fort. Il lui semble que c’est ça. C’est dans ce département qu’il le croise, parfois.
En avant, ça demande que les départements se mélangent pour parler de tout ça, dans les semaines qui suivront. Un des collègues de Bone n’entend pas faire durer les démarches en longueur. Il se penche vers lui, englobant du même coup trois professeurs de droit - dont le brun à la boucle d’oreille - du regard, pour grogner une sympathique invitation ; Moi, je me lance pas dans tout ça sans avoir pris un verre. On va au Lux ?
Bone arque un sourcil - au coin de sa gueule, y’a un léger frémissement. Sourire, avertissement. Un des profs de droit à l’air de trouver ça marrant. Le Lux, le Lux… il fait, comme pour se moquer, ou se tâter lui-même, à savoir s’il est prêt à affronter ce genre d’ambiance ce soir. À voix basse, ça se met à discuter de l’endroit où ils iront. La réunion tire à sa fin, ça s’agite un peu.
L’italien croise à nouveau le regard du brun. Il a peut-être un avis sur la question, lui. Dans tous les cas, la décision d’aller tous prendre un verre a déjà l’air coulée dans le béton. C’est informel. La grogne populaire, ça rapproche les gens, c’est comme ça - l’homme adore préparer la guerre. Sous les néons, les iris du professeur font exactement comme le diamant qu’il porte à l’oreille. Ils se gorgent paresseusement de la lumière tamisée des néons, se parant d’une laque d’or. Déstabilisant. Bone s’arrache à la couleur, regarde vers la porte… il a besoin d’une clope.
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Dim 16 Jan - 0:02
This is not Chicago
709 mots
Ft. Bonifacio Castelli
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Dim 20 Fév - 14:59
This is not Chicago
Il fait déjà nuit. L'asphalte humide rappelle que cette journée de novembre a été suffisamment clémente pour faire fondre les premières neiges. Bonifacio laisse son trench ouvert, sa gorge dégagée - elle s'expose au vent quand il bascule la tête en ralentissant la cadence dans les escaliers, le temps de sortir une cigarette. Ses collègues forment un petit groupe au bas des marches. S'il reste légèrement en retrait, c'est qu'il n'a pas encore décidé s'il les accompagnait.
La flamme du briquet vacille derrière sa paume. Il ferme les yeux. Il sent la chaleur du feu effleurer brièvement ses doigts. On est mercredi. Il ne donne pas cours demain. Deux groupes vendredi…
En relâchant la fumée, la silhouette du professeur de droit passe à sa gauche, comme une ombre droite et solitaire. Pas spécialement imposant, et pourtant ; il a quelque chose de calme et de suffisant dans la tenue de ses épaules qui attire de nouveau le regard de Bone. Ça a toujours été comme ça - l'Italien, il est sensible à l'arrogance. À la prétention. L'humilité, ça ne l'intéresse pas. Ça ne fait rien remuer en lui.
Leurs regards se croisent. Bonifacio expire une deuxième fois. La fumée lui sort par les naseaux comme par ceux d'un dragon curieux, mais prudent. Il descend encore une marche, et une autre - le coup d'oeil s'est étiré, a pris son mouvement en laisse. Une proposition muette. Un pas décontracté qui attend le sien. Alors il vient, une main dans la poche de son manteau, l'autre faisant tomber une pointe de cendre sur le parvis.
Le silence traîne un peu, et ce n'est pas désagréable.
Vous êtes déjà allé manger au Churchill ?
Ça aussi, c'est une proposition. Elle n'attend pas de réponse précise, seulement que le langage corporel du brun se cale sur le sien, déviant lentement sa course vers le centre-ville. Et ça semble concluant - qu'il connaisse ou non, il semble que l'idée d'un repas ou d'un verre à cet endroit ne soit pas désagréable.
Et puis, ce n'est pas rien, le Churchill : c'est le restaurant du grand hôtel quatre étoiles, dans le centre. Vu la dégaine du collègue, il y a sûrement déjà mis les pieds. En milieu de semaine, Bone espère qu'il ne faille pas de réservation.
Bonifacio, qu'il rajoute simplement pour se présenter en lui lançant un regard de biais. Il tire sur sa clope, pousse la fumée en sens inverse - au léger plissement des traits du brun, il a cru deviner que c'était pas un fan de tabac. Enfin, l'italien ne saura jamais racheter toutes ses mauvaises habitudes. Et même sapé comme il est, calme comme un vieux loup, il a toujours ce petit air voyou qui lui colle à la gueule.
Et la gueule du brun, d'ailleurs, elle a quelque chose qui dérange et attire Bone tout à la fois ; pas capable de la lire, de la décrypter. Au-dessus. C'est bien sa veine, de cibler directement les hommes avec ce genre de caractère. Et en même temps, pourrait-il vraiment se satisfaire de moins. C'est pas un facile, Bonifacio, comme disait sa mère, questo bambino non è facile.
Une fois terminée, la cigarette est expédiée en bas du trottoir. L'italien cale son autre main dans la poche de son trench. L'enseigne du Churchill brille au loin, à l'angle du boulevard.
Vous pratiquez toujours, ou vous enseignez seulement ? le droit. Il a un peu une aura de requin, comme ils disent dans le milieu, non ? Bone l'observe discrètement. C'est probablement le genre de carrière qu'il aurait dû viser. C'était peut-être pour faire chier son père, les lettres. Au final, y'a que sa soeur qui aura fait une profession "digne de ce nom" - ah, la finance -. Dommage que leur père ai toujours été un putain d'enculé pour qui le succès de sa fille n'aura jamais eu de valeur parce qu'il faut des couilles pour avoir du mérite, c'est bien connu.
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Ven 6 Mai - 23:48
This is not Chicago
859 mots
Ft. Bonifacio Castelli
A l'écart. Ce ne serait pas aujourd'hui que le prince égyptien commencerait à se mêler à la plèbe. Et ce n'était pas parce qu'ils travaillaient au même endroit qu'ils valaient la peine qu'il leurs accordent du temps. Il ne voyait en eux que de la banalité tout sauf intéressante et n'avait aucune raison d'en chercher plus.
Son manteau de luxe ouvert sur un costume soigné il avait un foulard passé autour de son cou. Malgré ses études en Angleterre, il n'avait jamais pu s'habituer au climat si différent de celui auquel il était habitué. Il regarde les autres qui parlent, qui rit, trop simple. Sans aucune saveur ni aucun intérêt. C'est tout juste si le mépris ne brille pas dans les yeux de l'avocat. Aucun ne semble même remarquer qu'il n'a aucune intention de les accompagner et ce n'est pas lui qui va leur dire. Aucun à une exception. Celui qui avait vaguement attiré son oeil pour son étincelle de différence. Il ne dirait pas qu'il était intéressé, mais disons qu'il était un peu moins indifférent et qu'il pouvait y voir un intérêt à aller un peu plus loin dans la rencontre.
Une proposition silencieuse de sa part mais que l'autre semble comprendre et accepter. Un rythme qui se fait plus normal une fois qu'il voit qu'il à choisit de l'accompagner pour la soirée. Aucune satisfaction ne s'affiche sur son visage, ce n'était qu'une issue possible, pas de quoi le transporter ou le faire se départir de son attitude habituelle. Un pas tranquille dans les rues de Lifelam, alors qu'il apprécie au moins le fait qu'il fasse en sorte d'envoyer la fumée ailleurs que dans sa direction. Qu'il s'empoisonne n'était pas son problème, la plupart de ses clients avaient d'ailleurs cette manie, mais lui ne tenait pas à y être mêlé.
Un simple hochement de tête en réponse, et des pas qui se dirigent naturellement vers l'endroit. Le brun connait oui, il y va assez régulièrement pour des diners d'affaires principalement mais ce sera bien pour ce soir, une ambiance assez feutrée qui lui convenait. Ils y seraient bien pour parler un peu sans risquer d'être dérangé outre mesure par des importuns. Réserver aurait sans doute une bonne idée, mais vu sa fréquentation de l'établissement, il ne doute pas qu'on lui trouvera une table en dernière minute. Savoir se faire connaître était un élément de base de son métier, quelqu'un qui n'est pas connu sur son propre terrain n'a aucun intérêt. Un regarde qui se croise légèrement quand les prunelles dorées de l'aigle se tourne vers son collègue littéraire quand il se présente.
- Asar. Lasri
Sa voix est feutrée dans la nuit mais le silence qui les entoure fait que Bonifacio ne peut sans doute que l'entendre. L'égyptien n'était pas habitué à ce qu'on l'appelle par son prénom, en tout cas pas sans un minimum de...relation précédente si on pouvait dire. Le silence reprend ses droits entre eux, il n'était pas vraiment bavard de prime abord, et puis ils seraient mieux à discuter autour d'une table au Churchill qu'en marchant dans la rue. Enfin c'était avant que la voix de son collègue ne sorte à nouveau dans l'air du soir, le brun lui accordant un nouveau regard bref.
- Je pratique surtout, l'enseignement est plutôt...accessoire.
Utile surtout mais c'était encore une autre affaire. Mais lui il est là pour pratique et faire fructifier son empire, pas jouer les professeurs toute la journée il y avait bien plus intéressant à faire. Apprendre aux autres n'a jamais été sa passion, il ne s'en cache pas, d'autant plus que vu le talent de la plupart ce n'était que du temps perdu. Il aimait son métier, et il aimait retourner la loi dans tous les sens pour l'adapter à ce qui aiderait ses clients. Il n'était pas avocat pour défendre la justice d'un pays, mais bien pour ses propres intérêts.
- Vous faites quelque chose en plus de l'enseignement ?
Ou juste son métier de professeur. Finalement la porte du Churchill est juste devant eux. Le portier leur ouvre et finalement ils retrouvent une chaleur agréable et les lumières tamisées du restaurant. Un "Monsieur Lasri. Monsieur" les accueille, signe s'il en était besoin qu'il était un habitué des lieux. Le maître de salle les conduit à une table en leur laissant les cartes, s'effaçant ensuite discrètement pour les laisser tranquille jusqu'à ce que leur choix soit fait.
- Qu'est-ce-qui vous ferait plaisir ?
Un verre pour commencer, un repas directement, le choix était entre les doigts de Bonifacio, lui suivrait pour une fois. Plutôt du genre à s'imposer en temps normal, il laissait cette fois le choix parce qu'il n'avait pas encore d'avis tranché sur le sens qu'il allait donner à la soirée.
Son manteau de luxe ouvert sur un costume soigné il avait un foulard passé autour de son cou. Malgré ses études en Angleterre, il n'avait jamais pu s'habituer au climat si différent de celui auquel il était habitué. Il regarde les autres qui parlent, qui rit, trop simple. Sans aucune saveur ni aucun intérêt. C'est tout juste si le mépris ne brille pas dans les yeux de l'avocat. Aucun ne semble même remarquer qu'il n'a aucune intention de les accompagner et ce n'est pas lui qui va leur dire. Aucun à une exception. Celui qui avait vaguement attiré son oeil pour son étincelle de différence. Il ne dirait pas qu'il était intéressé, mais disons qu'il était un peu moins indifférent et qu'il pouvait y voir un intérêt à aller un peu plus loin dans la rencontre.
Une proposition silencieuse de sa part mais que l'autre semble comprendre et accepter. Un rythme qui se fait plus normal une fois qu'il voit qu'il à choisit de l'accompagner pour la soirée. Aucune satisfaction ne s'affiche sur son visage, ce n'était qu'une issue possible, pas de quoi le transporter ou le faire se départir de son attitude habituelle. Un pas tranquille dans les rues de Lifelam, alors qu'il apprécie au moins le fait qu'il fasse en sorte d'envoyer la fumée ailleurs que dans sa direction. Qu'il s'empoisonne n'était pas son problème, la plupart de ses clients avaient d'ailleurs cette manie, mais lui ne tenait pas à y être mêlé.
Un simple hochement de tête en réponse, et des pas qui se dirigent naturellement vers l'endroit. Le brun connait oui, il y va assez régulièrement pour des diners d'affaires principalement mais ce sera bien pour ce soir, une ambiance assez feutrée qui lui convenait. Ils y seraient bien pour parler un peu sans risquer d'être dérangé outre mesure par des importuns. Réserver aurait sans doute une bonne idée, mais vu sa fréquentation de l'établissement, il ne doute pas qu'on lui trouvera une table en dernière minute. Savoir se faire connaître était un élément de base de son métier, quelqu'un qui n'est pas connu sur son propre terrain n'a aucun intérêt. Un regarde qui se croise légèrement quand les prunelles dorées de l'aigle se tourne vers son collègue littéraire quand il se présente.
- Asar. Lasri
Sa voix est feutrée dans la nuit mais le silence qui les entoure fait que Bonifacio ne peut sans doute que l'entendre. L'égyptien n'était pas habitué à ce qu'on l'appelle par son prénom, en tout cas pas sans un minimum de...relation précédente si on pouvait dire. Le silence reprend ses droits entre eux, il n'était pas vraiment bavard de prime abord, et puis ils seraient mieux à discuter autour d'une table au Churchill qu'en marchant dans la rue. Enfin c'était avant que la voix de son collègue ne sorte à nouveau dans l'air du soir, le brun lui accordant un nouveau regard bref.
- Je pratique surtout, l'enseignement est plutôt...accessoire.
Utile surtout mais c'était encore une autre affaire. Mais lui il est là pour pratique et faire fructifier son empire, pas jouer les professeurs toute la journée il y avait bien plus intéressant à faire. Apprendre aux autres n'a jamais été sa passion, il ne s'en cache pas, d'autant plus que vu le talent de la plupart ce n'était que du temps perdu. Il aimait son métier, et il aimait retourner la loi dans tous les sens pour l'adapter à ce qui aiderait ses clients. Il n'était pas avocat pour défendre la justice d'un pays, mais bien pour ses propres intérêts.
- Vous faites quelque chose en plus de l'enseignement ?
Ou juste son métier de professeur. Finalement la porte du Churchill est juste devant eux. Le portier leur ouvre et finalement ils retrouvent une chaleur agréable et les lumières tamisées du restaurant. Un "Monsieur Lasri. Monsieur" les accueille, signe s'il en était besoin qu'il était un habitué des lieux. Le maître de salle les conduit à une table en leur laissant les cartes, s'effaçant ensuite discrètement pour les laisser tranquille jusqu'à ce que leur choix soit fait.
- Qu'est-ce-qui vous ferait plaisir ?
Un verre pour commencer, un repas directement, le choix était entre les doigts de Bonifacio, lui suivrait pour une fois. Plutôt du genre à s'imposer en temps normal, il laissait cette fois le choix parce qu'il n'avait pas encore d'avis tranché sur le sens qu'il allait donner à la soirée.
note
Maître Lasri
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Mer 8 Juin - 13:00
This is not Chicago
C'est bon pour les présentations, c'est bon pour le Churchill ; Bone commence à se détendre imperceptiblement. La posture professorale retombe de façon inconsciente. Lentement, l'attitude un peu plus sèche et lointaine est remplacée par une aura plus familière, agressive, taquine. Le caméléon qu'il est teste les combines propices à rendre cette soirée fluide. Mais y'a toujours cet arrière fond un peu saoulé, flegmatique, pas nécessaire tourné vers Asar, mais vers le monde entier.
Je pratique surtout, l'enseignement est plutôt...accessoire.
Ah. Coup d'oeil rapide, acquiescement silencieux. Confiant, le bonhomme ; c'est pas un truc qu'on balancerait avec autant de nonchalance devant des employés d'autres départements plus investi dans l'idée de l'enseignement, disons ; genre, la littérature. Peut-être parce qu'il y a pas trop d'autres débouchées payantes. Sauf devenir un auteur de best-seller, et comme la majorité n'ont pas comme idée de réécrire une saga Harry Potter, voilà.
Mais ouais, pour Bone aussi, l'enseignement, c'est pas une vocation. C'est un moindre mal.
Il aime bien l'honnêteté comme la sienne, qui ne se déguise pas pour paraître moins tranchante.
Vous faites quelque chose en plus de l'enseignement ?
Professionnellement ? Absolument pas.
Léger sourire. J'avais une charge de cours à Londres avant de venir à Lifelam, disons que c'était plus facile de s'investir dans la vie artistique à la capitale en plus d'enseigner ; j'ai co-dirigé quelques salons littéraires, j'ai pu bosser un peu pour une petite maison d'édition, The White Crow, si vous connaissez.
C'est dit sans la condescendance habituelle du milieu - juste comme ça, posé là. Je ne suis pas ici depuis longtemps, je n'ai pas encore totalement trouvé mes repères. Entendre qu'il aura peut-être l'occasion de diversifier son activité au fil des mois, et ça commence souvent par des soirées comme celle-ci ; des contacts, du réseautage.
Le portier semble bien connaître le professeur de droit. Ça lui tire une gueule finement moqueuse qu'il remballe derrière une nuque s'abaissant momentanément.
Ils ont un coin tranquille de la salle, les lumières tamisées. Bonifacio presse son dos avec plaisir dans le dossier rembourré de la chaise.
Qu'est-ce-qui vous ferait plaisir ?
Il vient tout juste de poser ses doigts sur la carte, relève deux billes sombres et curieuses vers l'avocat. Drôle de formulation.
… Du rouge. Je suis italien après tout.
Les traits de renard ressortent dans les recoins de son expression vague, qui analyse, scrute les iris dorés du brun.
On prend une bouteille, si vous voulez.
Il se recule lentement, sans ouvrir la carte des vins ; pas envie de regarder les prix, ce soir. Il n'a pas l'impression d'être avec quelqu'un qui va faire la fine gueule sur quelques dizaines d'euros. Ça va changer, tient ; ils font un bon salaire, à l'Académie, mais des collègues avec des gosses, c'est pas le même budget. De temps à autre, en bonne compagnie, Bone n'est pas regardant sur la dépense…
Le sommelier leur rendra visite en temps et lieux.
Laissez-moi devinez, vous avez fait vos études de Droit à… Oxford ? Non, Cambridge.
l'Italien croise les bras en l'observant, détendu. Il est bon, pour ça. Guider un small talk jusqu'à des zones plus fluides et intimes. Tranquillement, adroitement. Ça lui vide la tête. Ça lui donne l'impression d'avoir du contrôle sur un peu tout. Il se souvient vaguement de son père, de son visage bourru et de ses yeux durs, et pourtant, le soir tard, dans le grand salon, pas à pas mettre les invités dans une ambiance de confiance feutrée. Sa mère servait le cognac pour les hommes, le grappa pour les femmes. Ils réglaient des affaires.
Bonifacio voulait toucher cet univers-là.
Pas la sophistication pédante et criarde d'une bourgeoisie flashy, non, celle plus sombre et rampante des personnes secrètes, influentes, cultivées, intelligentes, n'alignant pas un mot plus haut que l'autre. L'éclat auburn d'un bracelet en or se reflétant dans la robe rousse d'un alcool de qualité.
L'éclat comme celui s'enroulant autour des pupilles d'Asar.
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Sam 11 Juin - 12:35
This is not Chicago
952 mots
Ft. Bonifacio Castelli
Le regard droit, le prince d'Egypte ne semble jamais s'intéresser aux autres. Mais si on est assez attentif, on voit que le coin de son regard d'aigle s'arrête parfois sur les traits de l'homme qui marche à ses côtés, lisant. Il voit ses changements d'attitude, habitué à ne rien manquer dans une salle d'audience pour saisir chaque faille. Il apprend malgré tout, attendant de savoir si cela pouvait finir par en valoir la peine.
Sa phrase sur l'enseignement lui vaut un regard particulier, tirant un léger ourlet moqueur au coin des lèvres de l'avocat. Pourquoi cacher la stricte vérité ? Il assumait sa position, il avait toujours été clair sur le sujet et par dessus tout... Il n'en avait strictement rien à faire de ce que pouvait bien penser les idiots qui se dévouaient corps et âmes à l'enseignement et étaient scandalisés par son attitude. Grand bien leur fasse mais lui ne perdait pas son temps à s'occuper de pareilles personnes. Simplement au dessus de leur médiocrité. Prétentieux, suffisant, connard pour beaucoup, l'égyptien assumait ses titres et ne cherchait en rien à changer.
Il écoute la réponse de son collègue, un simple hochement de tête pour confirmer qu'il connaissait de nom à minima cette maison d'édition. Quand on occupait son poste, il fallait avoir une culture générale à la hauteur et entre autre chose, ne jamais être désarçonné ou ignorant sur un sujet au cas où il faudrait en parler.
- Pourquoi en être parti alors ?
Sans aucun doute la vie artistique beaucoup plus développée et tout ce qui allait avec, y compris pour lui. Sans aucun doute que l'autre avait ses raisons, ils en avaient tous et ce n'était pas que cela intéressait particulièrement l'avocat mais il aimait bien imposer dès le départ. Il ne valuait pas la vie privée, encore moins celle des autres que la sienne, et ne se restreignait aucune interrogation. Bien sûr, si l'autre ne répondait pas, il n'en tiendrait pas ombrage, il le noterait à peine mais perdrait en partie cette petit étincelle d'intérêt qui faisait qu'il se trouvait à présent devant la porte du Churchill. Bien évidemment, il n'avait pas non plus manqué le sous entendu fait, la potentielle reprise d'activité hors de l'académie mais il n'y a pas réagit, se contentant d'un bref regard. C'était judicieux comme choix de faire autre chose, de s'ouvrir des portes, même si c'était tardif à son goût.
Ils rentrent et on les installe. Laissant le serveur prendre son manteau, l'avocat s'assied tranquillement sur le fauteuil avant que la conversation ne reprenne tranquillement entre eux. Italien, évidemment, son nom comme le sien était plutôt parlant sur leurs origines. Ses yeux plantés dans les siens, sans pour autant dévoilé la moindre bride de ses pensées.
- Voilà qui me parait une bonne idée
Comme toute personne qui se respecte il fallait être à l'aise aussi dans le domaine de l'œnologie. Ce n'était pas sa prédilection, mais il savait maintenir au delà même des apparences et il connaissait aussi le sens aiguisé du choix du sommelier de ces lieux. Une bouteille évidemment, il était riche, c'était presque écrit sur son front alors il ne regardait pas à ce genre de détails, il laissait cela aux autres. L'attention ramenée sur les études par la voix de son vis à vis, la mention des deux écoles les plus connues du pays à le mérite de l'amuser.
- Classique sans aucun doute, mais la plupart ne savent accepter que ce qu'ils connaissent
Il ne regrettait rien, Cambridge était une excellente faculté de droit, une des meilleurs du monde qui lui avait permis d'acquérir une bonne réputation rapidement grâce à ses actions en son sein. Mais lui trouvait cela ridicule d'accorder une attention particulière à quelqu'un simplement parce qu'on lui avait payé telle ou telle école. La réputation ne fait pas tout et il lui avait suffit de voir les idiots qui lui servaient de camarade, ou encore la majorité de ses étudiants ici alors qu'ils étaient supposés représenter l'élite. Sans talent aucun, sans rien et pourtant le simple nom de l'école leur ouvrirait des portes. Ridicule. Lui ne jurait que par la démonstration mais ce n'était pas un sujet pour tout de suite, plus tard peut être.
Finalement c'est le sommelier qui les interrompt avec sa discrétion habituelle. L'avocat n'avait même pas ouvert sa carte, une main sagement posée sur la table sans pour autant l'avoir approché. Un bref regard sur l'employé le temps de laisser échapper le nom de la bouteille. Français, Saint Emilion évidemment, une marque de prestige dont il connait la qualité. Il verrait bien si le professeur l'apprécierait à sa juste valeur ou s'il préfèrerait autre chose. Sans plus les déranger, l'employé repart et les voilà de nouveau tous les deux.
- Et vous ?
Les études bien sûr, comme si l'interruption n'avait jamais existé. Lieu sans importance à ses yeux mais s'il en avait parlé c'était toujours à savoir. Pas longtemps, et le sommelier refait son apparition à leur table avec la bouteille. D'un geste de la main, l'avocat le fait servir l'homme face à lui, le laissant goûter en premier pour avoir son avis et se faire son idée sur sa connaissance. Il teste sans s'en cacher, et sans pour autant en faire une affaire d'état. Savoir à qui il avait affaire, lui trouver un intérêt réel ou non selon.
Sa phrase sur l'enseignement lui vaut un regard particulier, tirant un léger ourlet moqueur au coin des lèvres de l'avocat. Pourquoi cacher la stricte vérité ? Il assumait sa position, il avait toujours été clair sur le sujet et par dessus tout... Il n'en avait strictement rien à faire de ce que pouvait bien penser les idiots qui se dévouaient corps et âmes à l'enseignement et étaient scandalisés par son attitude. Grand bien leur fasse mais lui ne perdait pas son temps à s'occuper de pareilles personnes. Simplement au dessus de leur médiocrité. Prétentieux, suffisant, connard pour beaucoup, l'égyptien assumait ses titres et ne cherchait en rien à changer.
Il écoute la réponse de son collègue, un simple hochement de tête pour confirmer qu'il connaissait de nom à minima cette maison d'édition. Quand on occupait son poste, il fallait avoir une culture générale à la hauteur et entre autre chose, ne jamais être désarçonné ou ignorant sur un sujet au cas où il faudrait en parler.
- Pourquoi en être parti alors ?
Sans aucun doute la vie artistique beaucoup plus développée et tout ce qui allait avec, y compris pour lui. Sans aucun doute que l'autre avait ses raisons, ils en avaient tous et ce n'était pas que cela intéressait particulièrement l'avocat mais il aimait bien imposer dès le départ. Il ne valuait pas la vie privée, encore moins celle des autres que la sienne, et ne se restreignait aucune interrogation. Bien sûr, si l'autre ne répondait pas, il n'en tiendrait pas ombrage, il le noterait à peine mais perdrait en partie cette petit étincelle d'intérêt qui faisait qu'il se trouvait à présent devant la porte du Churchill. Bien évidemment, il n'avait pas non plus manqué le sous entendu fait, la potentielle reprise d'activité hors de l'académie mais il n'y a pas réagit, se contentant d'un bref regard. C'était judicieux comme choix de faire autre chose, de s'ouvrir des portes, même si c'était tardif à son goût.
Ils rentrent et on les installe. Laissant le serveur prendre son manteau, l'avocat s'assied tranquillement sur le fauteuil avant que la conversation ne reprenne tranquillement entre eux. Italien, évidemment, son nom comme le sien était plutôt parlant sur leurs origines. Ses yeux plantés dans les siens, sans pour autant dévoilé la moindre bride de ses pensées.
- Voilà qui me parait une bonne idée
Comme toute personne qui se respecte il fallait être à l'aise aussi dans le domaine de l'œnologie. Ce n'était pas sa prédilection, mais il savait maintenir au delà même des apparences et il connaissait aussi le sens aiguisé du choix du sommelier de ces lieux. Une bouteille évidemment, il était riche, c'était presque écrit sur son front alors il ne regardait pas à ce genre de détails, il laissait cela aux autres. L'attention ramenée sur les études par la voix de son vis à vis, la mention des deux écoles les plus connues du pays à le mérite de l'amuser.
- Classique sans aucun doute, mais la plupart ne savent accepter que ce qu'ils connaissent
Il ne regrettait rien, Cambridge était une excellente faculté de droit, une des meilleurs du monde qui lui avait permis d'acquérir une bonne réputation rapidement grâce à ses actions en son sein. Mais lui trouvait cela ridicule d'accorder une attention particulière à quelqu'un simplement parce qu'on lui avait payé telle ou telle école. La réputation ne fait pas tout et il lui avait suffit de voir les idiots qui lui servaient de camarade, ou encore la majorité de ses étudiants ici alors qu'ils étaient supposés représenter l'élite. Sans talent aucun, sans rien et pourtant le simple nom de l'école leur ouvrirait des portes. Ridicule. Lui ne jurait que par la démonstration mais ce n'était pas un sujet pour tout de suite, plus tard peut être.
Finalement c'est le sommelier qui les interrompt avec sa discrétion habituelle. L'avocat n'avait même pas ouvert sa carte, une main sagement posée sur la table sans pour autant l'avoir approché. Un bref regard sur l'employé le temps de laisser échapper le nom de la bouteille. Français, Saint Emilion évidemment, une marque de prestige dont il connait la qualité. Il verrait bien si le professeur l'apprécierait à sa juste valeur ou s'il préfèrerait autre chose. Sans plus les déranger, l'employé repart et les voilà de nouveau tous les deux.
- Et vous ?
Les études bien sûr, comme si l'interruption n'avait jamais existé. Lieu sans importance à ses yeux mais s'il en avait parlé c'était toujours à savoir. Pas longtemps, et le sommelier refait son apparition à leur table avec la bouteille. D'un geste de la main, l'avocat le fait servir l'homme face à lui, le laissant goûter en premier pour avoir son avis et se faire son idée sur sa connaissance. Il teste sans s'en cacher, et sans pour autant en faire une affaire d'état. Savoir à qui il avait affaire, lui trouver un intérêt réel ou non selon.
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Maître Lasri
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Mer 13 Juil - 17:01
This is not Chicago
Pourquoi être parti alors ?
Touché, Asar, c’est une question pertinente. Mais il semble que Bone soit toujours sauvé in extremis, dans sa vie de tous les jours, par d’heureux hasards de circonstances. Comme ce serveur venant s’enquérir auprès d’eux pour le vin. Tout naturellement, la conversation glisse ailleurs. Mais dans un coin de l’esprit de l’italien, les souvenirs abîmés se succèdent dans une petite ronde floue qui le nargue.
Pourquoi être parti de Londres, c’est ce que l’avocat a voulu dire. Mais les questions les plus précises sont toujours celles qui résonnent le plus profondément. Parce que Bonifacio a toujours été sur un départ. Il a quitté la capitale, et avant ça, son pays, et avant ça, même jeune, il quittait déjà tout. Il se désolidarisait. De sa famille, de son histoire, de son mal-être.
S’il voulait faire un trait d’esprit convenu, il aurait répondu : et pourquoi pas ?
Monsieur et madame tout le monde rigolent à ce genre de remarque toute faite. Par réflexe. Mais Bone a bien regardé les yeux dorés de l’avocat, et il vient tout juste de réaliser à quoi ça lui fait penser : à un rapace. Un rapace beaucoup trop intelligent et rivé sur le contour de ses phrases pour laisser échapper aussi banalement ce qu’il a en ligne de mire.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le-dit avocat approuve le choix du vin, et que Bone a visé dans le mile : Cambridge.
C’était sous-entendu sans malice. Un léger mouvement de tête de sa part, une œillade plus aiguisée, comme pour le féliciter.
La conversation s’interrompt le temps qu’on vienne leur annoncer le choix de la bouteille. Choix sûr, français ; le Churchill n’est visiblement pas du genre à proposer d’autres vins que ceux du Vieux Monde.
Et vous ?
Bonifacio remontent brièvement les yeux vers ceux de l’égyptien. Un petit silence amusé tisse entre eux l’attente.
Oxford.
Bonifacio ne retient pas ce sourire-là, celui qui germe par en-dessous, taquin, décomplexé. Le directeur de Lifelam ne repèche pas ses professeurs n’importe où ; à défaut d’un effet de surprise, ce sera peut-être l’éclat de connivence qui prendra le dessus. Ça veut surtout dire que comme pratiquement tous ceux qui peuvent espérer se payer des études dans ce genre d’établissement, Bone est friqué. Enfin – sa famille l’est. Il embrasse ce privilège sans honte, discret sans l’être, pas tout à fait pédant. Il est à l’aise, l’italien. Et surtout, il est à l’aise que les autres ne soient pas à l’aise.
On revient leur servir le vin. À lui l’honneur. Les billes dorées de rapace rivées sur sa bouche qui goûte.
Personne ici n'est fautif de ne pas savoir ce qu’il fait.
Bone a tourné le verre, inspecté vite fait la robe, senti, avalé ; un Saint-Emilion, quoi. Toujours du corps. On s’emmerde jamais, avec un vin comme ça. Ça tapisse tout. Il hoche la tête, on finit de leur servir leurs coupes, et le serveur s’éclipse.
L’italien garde son verre dans la main, le ballon appuyé dans la paume.
C’est Altaïr qui m’a approché.
Ça, c’est un début d’élément de réponse gracieusement offert à la précédente question : pourquoi être parti de Londres ? On fait fonctionner les contacts, et puis voilà. Mais si on veut y aller plus en honnêteté… Je parlais déjà avec mes collègues de la possibilité d’enseigner dans une autre ville, et de fil en anguille, l’Académie m’a trouvée, j’ai trouvé l’Académie, et tutti quanti.
Une longue gorgée dévalant sa gorge, une autre oeillade calme, plongeante, sur le visage de l’avocat.
Si vous voulez la version plus classique et moins pompeuse de cette histoire, dites-vous que ça m’arrangeait de quitter Londres ; sans originalité, je venais de me divorcer, et tout à coup cet environnement me puait au nez.
Bone lève légèrement sa coupe, comme pour porter un toast à distance. L’ombre d’un sourire flotte sur sa gueule de voyou. Il est fluide, l’italien. Parfois, il a un profil de visage qui sied à son poste, à sa carrière. Et parfois, dans les éclairages tamisés, après quelques révélations ordinaires, le profil reprend des racines brigandes, laisse entrapercevoir la rudesse et la saveur ironique du personnage.
Si vous faites ou avez fait du droit familial, je vous épargne les précisions sur les joies d’un divorce. Il prend une autre gorgée – il est bon ce vin, putain. Mais bon, sachant que ça m’aurait coûté plus cher de thérapie et de frais d’avocat… c’était un choix judicieux.
Amusé. Mais avec mesure. Il faut doser l’humour et le pathétisme.
Ils ne se connaissent pas encore.
Il est à votre goût? Le vin.
en bref
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Ven 9 Sep - 21:31
This is not Chicago
826 mots
Ft. Bonifacio Castelli
L'absence de réponse ne l'étonne pas, aucune originalité dans cette fuite, c'est ce que font la plupart des gens face à ce qui les dérange. Et c'est pourtant précisément ce que cherche l'aigle égyptien, ne manquant jamais une occasion de questionner sur les sujets qui vont déranger. Il ne perd pas pour autant son temps et sa salive à renchérir sur le sujet, cette option là était dans le camp de l'autre professeur et c'était à lui de s'en servir avec précaution. Chaque mot, chaque acte avait ses répercussions et c'était encore plus vrai face à l'avocat qui ne manquait jamais rien et qui était célèbre pour cette attitude.
La conversation continue pourtant de se dérouler entre mots, quelques mots plutôt que les longs discours qui ennuis rapidement le professeur de droit, juste ce qu'il fallait pour occuper leurs esprits sans que cela ne semble forcé ou ennuyeux. Cambridge pour lui, Oxford pour son vis à vis comme il aurait pu s'en douter. Il accueille la réponse d'un léger hochement de la tête, après tout c'était attendu, alors qu'un léger sourire ourle ses lèvres sans qu'on puisse dire s'il s'accordait avec la connivence de l'italien ou s'il était simplement moqueur de l'avoir vu attendre ce genre de choses. Asar n'était pas quelqu'un de facile à lire et il ne tenait pas non plus à faciliter la tâche à qui que ce soit, c'était lui qui dominait les conversations, même si les jeux autours avaient tendance à lui plaire.
Tranquillement il prend son verre désormais plein entre ses doigts, laissant le vin qu'il contenait venir paresseusement enrobé les bords de sa couleur profonde, regardant les reflets de la lumière dans la robe vermeille. Pour l'œil appréciateur, chaque vin à sa couleur, son reflet bien à lui. Et finalement il laisse le verre approcher son visage, le parfum qu'il dégageait caresser ses sens avant que finalement le liquide ne passe ses lèvres. Un bon vin prend le temps d'être apprécié, alors même qu'il écoute les paroles de Bone. La réponse avait pris du temps à finir mais finalement il lui servait tout sur un plateau, exposant une couche après l'autre de son histoire sans même que l'égyptien ait à lever le petit doigt, la tâche semblait bien trop facile désormais.
Leurs regards se croisent, se glissent l'un face à l'autre avant de se décaler parfois sur le verre ou le vin avant de revenir à l'autre dans une danse lente sous les lampes tamisées.
- Un concours heureux de circonstances semble-t-il
C'était ainsi qu'il le décrivait, la raison de partir, la raison de s'installer ailleurs qui arrivent en même temps. Le brun n'aimait pas les circonstances heureuses comme celle là, même si cela pouvait s'avérer utile, pour lui c'était avant tout un signe de défaut de pouvoir et c'était bien quelque chose qu'il avait en horreur. Ne pas avoir la main sur ce qu'il se passait, sur chaque détail de ce qu'il faisait.
- Rarement, ce genre d'affaire est d'un ennui sans fin
Il en faisait du droit familial, pour ses bons clients, mais il n'y mettait que très rarement les mains lui même, déléguant cela à ses employés. Lui ne s'intéressaient à ce qui valait la peine, à ce qui faisait travailler l'esprit là où un divorce n'était rien de plus qu'un simple marché commercial d'estimation de bien. Il aimait les mariages sous contrat, tout était déjà écrit dès le début, y comprit comment cela finirait et c'était mieux que ce que faisait les gens normaux. A la question, le regard d'or se repose sur le contenu de son verre, entamée de quelques gorgées raisonnées avant de se relever à nouveau.
- Plutôt oui. Il sait se faire apprécier
Le vin, la soirée, lui tout se mélangeait dans cette phrase, ou aurait pu mais là encore les pensées de l'égyptien étaient impénétrables pour quelqu'un qui ne le connaissait pas.
- Lequel est le plus authentique ? Celui que vous affichez aux yeux du monde, ou celui qui semble chercher à reprendre ses droits au détour de vos phrases
La question est rhétorique là encore, il sentant bien les "deux visages" si on pouvait appeler cela ainsi, qui se partageaient la personnalité de Bone, le premier qui correspondait plus au style de l'avocat mais qui avait tendance à l'ennuyer de sa banalité, et l'autre qui avait le mérite de le faire tiquer et qu'il sentait sous la surface, sans doute qui avait contribué à sa présence dans ces murs avec lui. Il l'observe de son regard tranchant, alors qu'une nouvelle gorgée ne passe ses lèvres, les teintant légèrement au passage
La conversation continue pourtant de se dérouler entre mots, quelques mots plutôt que les longs discours qui ennuis rapidement le professeur de droit, juste ce qu'il fallait pour occuper leurs esprits sans que cela ne semble forcé ou ennuyeux. Cambridge pour lui, Oxford pour son vis à vis comme il aurait pu s'en douter. Il accueille la réponse d'un léger hochement de la tête, après tout c'était attendu, alors qu'un léger sourire ourle ses lèvres sans qu'on puisse dire s'il s'accordait avec la connivence de l'italien ou s'il était simplement moqueur de l'avoir vu attendre ce genre de choses. Asar n'était pas quelqu'un de facile à lire et il ne tenait pas non plus à faciliter la tâche à qui que ce soit, c'était lui qui dominait les conversations, même si les jeux autours avaient tendance à lui plaire.
Tranquillement il prend son verre désormais plein entre ses doigts, laissant le vin qu'il contenait venir paresseusement enrobé les bords de sa couleur profonde, regardant les reflets de la lumière dans la robe vermeille. Pour l'œil appréciateur, chaque vin à sa couleur, son reflet bien à lui. Et finalement il laisse le verre approcher son visage, le parfum qu'il dégageait caresser ses sens avant que finalement le liquide ne passe ses lèvres. Un bon vin prend le temps d'être apprécié, alors même qu'il écoute les paroles de Bone. La réponse avait pris du temps à finir mais finalement il lui servait tout sur un plateau, exposant une couche après l'autre de son histoire sans même que l'égyptien ait à lever le petit doigt, la tâche semblait bien trop facile désormais.
Leurs regards se croisent, se glissent l'un face à l'autre avant de se décaler parfois sur le verre ou le vin avant de revenir à l'autre dans une danse lente sous les lampes tamisées.
- Un concours heureux de circonstances semble-t-il
C'était ainsi qu'il le décrivait, la raison de partir, la raison de s'installer ailleurs qui arrivent en même temps. Le brun n'aimait pas les circonstances heureuses comme celle là, même si cela pouvait s'avérer utile, pour lui c'était avant tout un signe de défaut de pouvoir et c'était bien quelque chose qu'il avait en horreur. Ne pas avoir la main sur ce qu'il se passait, sur chaque détail de ce qu'il faisait.
- Rarement, ce genre d'affaire est d'un ennui sans fin
Il en faisait du droit familial, pour ses bons clients, mais il n'y mettait que très rarement les mains lui même, déléguant cela à ses employés. Lui ne s'intéressaient à ce qui valait la peine, à ce qui faisait travailler l'esprit là où un divorce n'était rien de plus qu'un simple marché commercial d'estimation de bien. Il aimait les mariages sous contrat, tout était déjà écrit dès le début, y comprit comment cela finirait et c'était mieux que ce que faisait les gens normaux. A la question, le regard d'or se repose sur le contenu de son verre, entamée de quelques gorgées raisonnées avant de se relever à nouveau.
- Plutôt oui. Il sait se faire apprécier
Le vin, la soirée, lui tout se mélangeait dans cette phrase, ou aurait pu mais là encore les pensées de l'égyptien étaient impénétrables pour quelqu'un qui ne le connaissait pas.
- Lequel est le plus authentique ? Celui que vous affichez aux yeux du monde, ou celui qui semble chercher à reprendre ses droits au détour de vos phrases
La question est rhétorique là encore, il sentant bien les "deux visages" si on pouvait appeler cela ainsi, qui se partageaient la personnalité de Bone, le premier qui correspondait plus au style de l'avocat mais qui avait tendance à l'ennuyer de sa banalité, et l'autre qui avait le mérite de le faire tiquer et qu'il sentait sous la surface, sans doute qui avait contribué à sa présence dans ces murs avec lui. Il l'observe de son regard tranchant, alors qu'une nouvelle gorgée ne passe ses lèvres, les teintant légèrement au passage
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Maître Lasri
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Dim 20 Nov - 22:51
This is not Chicago
Vu la dégaine et le discours, Bone s’est bien douté que l’autre professeur ne faisait pas dans le droit familial - un ennui sans fin, qu’il dit. L’italien n’apprécierait probablement pas non plus, mais pour d’autres raisons. Passer ses journées à voir des familles s’entredéchirer dans des divorces impossibles, avec les enfants au milieu qui écopent, ça devait être une drôle de carrière ; Bone boit. Il aurait pas fait un mauvais avocat, qu’il pense. Mais étrangement, ce n’est jamais une idée de parcours qui lui avait effleuré l’esprit. Peut-être parce que sa famille avait toujours eu en sainte horreur les fonctionnaires de la justice, ou de l’ordre public. Des flics aux avocats. Sauf pour le notaire de son père, bien évidemment, qui devait sûrement tourner les coins ronds sur la certification de certains actes, et son comptable, qui devait en faire de même pour les déclarations d’impôts…
L’italien laisse abruptement Naples derrière, la grande villa de son père, et revient en Angleterre. Ici, face à Asar, dans le murmure du restaurant et les lumières tamisées.
Le vin, donc.
Il est à votre goût?
Plutôt oui. Il sait se faire apprécier.
Léger décalage. Bonifacio regarde le liquide dans sa coupe, sans sourciller, une seconde, deux, relèvent les yeux. Il toise le brun en silence, cherche sur ses traits détendu le sous-entendu englobant qu’il a senti poindre dans cette affirmation plutôt générale. Ou alors, c’était quelque chose de latent, dans le ton de voix feutrée.
Puis la question de l’avocat tombe, empoignant fermement la discussion pour la faire basculer là où il veut, dans une registre beaucoup moins informel. Sans effort.
Lequel est le plus authentique ? Celui que vous affichez aux yeux du monde, ou celui qui semble chercher à reprendre ses droits au détour de vos phrases.
Il a attendu que Bonifacio le regarde droit dans les yeux pour lui balancer ça ? Pour avoir une prise en direct de ce qu’il vient de bousculer ? Les épaules de l’italien sont détendues, son dos souple. Sa posture trahit l’habitude des affaires sociales. Mais dans sa mâchoire, il y a soudain une raideur. Ses pupilles ne fléchissent pas, lorgnent l’or dansant dans les iris du rapace.
On ne peut pas être aussi calculateur sans vendre la mèche. Bone opte pour la théorie du talent naturel.
Il aurait pu balancer ça d’une remarque anodine, d’un rire, celui qui se défile.
Mais ça ne lui dérange pas d’aller là. En fait, Bone réalise que c'est ce qu’il attendait probablement. Le visage de l’autre professeur prennent des angles plus plaisants, soudain. Asar est un homme attirant, il n'y a pas photo, de toute façon.
Je ne le laisse pas faire à moins qu’on soit en mesure de lui donner la réplique. Celui qui semble chercher à reprendre ses doigts au détour des phrases, cet homme-là, moins canalisé, plus brut. Invitation tacite pour Asar à relever le défi, peut-être ?
L’italien respire plus profondément, reprend une gorgée. On vient leur déposer des amuses-gueules. Bonifacio sourit, lentement, sans dériver. Le serveur prendra bien ce sourire comme s’il lui était adressé, en vérité, ce sont ses nerfs, titillés, qui dardent vers l’égyptien.
Non, Bone n’est pas pédant au point de lui lancer un défi. Disons qu’il indique seulement que la porte n’est pas fermée à clef.
Vous faites la cuisine ?
Il lui offre une intersection : on reste ici pour manger, ou on va chez vous pour continuer. Une lueur amusé borde ses cils. Il ne sourit plus. C’est tout, il n’en fera pas davantage. Asar a quelque chose de distant et de raffiné qui n’appelle pas au rentre-dedans franc et direct. L’italien a l’impression de jouer à un jeu de dards. Il se demande si la fléchette qu’il vient de lancer à son tour s’est plantée dans la peau du brun.
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Mer 7 Déc - 23:50
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Ft. Bonifacio Castelli
Oh il en avait fait pourtant du droit familial, déjà pendant ses études parce qu’à ce moment-là on ne lui avait pas donné le choix, mais aussi après puisque c’était un très bon moyen de faire connaître son nom dans certaine sphère, par le bouche à oreille entre ces personnes d’une certaine classe sociale. Et une des nombreuses choses pour lesquelles l’avocat était doué c’était la constitution d’un réseau de relation qu’il pouvait utiliser à tout moment et qui lui fournissait sa base de clientèle. Ce qui l’amenait parfois à en faire encore, pour certains clients à qui il devait donner une récompense de temps en temps pour s’assurer de leur fidélité et qui lui rapportaient bien d’autres choses dans d’autres domaines. Rien de plus.
Quoi qu’il en était, l’ambiance tamisé, le presque calme qui semblait régner autour d’eux dans cet endroit amenait les conversations sur plusieurs plans en même temps, certains plus sous-entendus que d’autres, à condition que son interlocuteur réussisse à le suivre sur ce terrain. Oh il n’y avait rien de vraiment subtile dans ses paroles pour le moment, mais c’était pourtant quelque chose que beaucoup ignoraient, renforçant un peu plus son désintérêt total pour la populace vulgaire. Alors que là il ne s’était toujours pas éclipsé ce qui était plutôt bon signe en plus d’être particulièrement rare, c’était bien la première fois qu’il passait du temps avec un autre professeur de l’académie de cette façon, sans contrainte extérieure, et il fallait le souligner.
A aucun moment ses yeux ne quittent les siens, croisant son regard quand il le veut bien, avec toujours ce calme et cette presque suffisance qui le caractérise. Il ne se laissait pas impressionner l’égyptien, et il lui fallait encore quelque chose pour lui prouver que ce qu’ils faisaient ce soir n’était pas une perte de temps. Et pour cela, il préférait autant être direct, les détours n’avaient jamais été son genre, il aimait ce qui était franc aussi il ne s’embarrassa pas de plus de formalités pour le questionner, goûtant le changement d’ambiance que cela entrainait avec satisfaction, encore plus quand il voit la crispation de sa mâchoire alors que son regard reste fixé dans le sien avec la puissance des serres d’un aigle.
La réponse lui tire une ombre d’un sourire au coin des lèvres sans qu’il ne cherche à lui donner la réplique. Si les paroles sonnaient presque comme un défi, il ne savait pas s’il allait les prendre comme tel ni même si l’idée le tentait. C'était tentant en un sens, peut être trop d'ailleurs. Curieux il l’était, de voir ce qui se cachait derrière le masque et les manières affichées, après ce qu’il avait envie de déployer pour satisfaire cette curiosité était une autre histoire. A nouveau, le vin vient colorer légèrement ses lèvres sans que son regard ne bouge son interlocuteur, ignorant le serveur qui leur amène de quoi accompagner le vin pour débuter la soirée. La question qui vient lui tire un rictus qui vient ourler le coin de ses lèvres, sans qu’il soit possible pour quiconque à l’extérieur de dire si c’était plutôt positif ou négatif. Même l’avocat n’en était pas certain, il aimait l’audace mais jusqu’à un certain point, exception faite que ce soir la limite était plutôt floue. Il laisse un temps de silence le temps de reprendre une gorgée de vin. Le sous-entendu était clair dans les paroles de son collègue pourtant l’égyptien ne semblait pas s’y laisser prendre.
- Rarement
Pour ne pas dire quasiment jamais. Beaucoup de ses repas étaient occupés par des repas d’affaires et le peu qu’il faisait chez lui, un cuisinier se chargeait en général de le faire, lui n’avait guère le temps donc il réservait cela pour des occasions, ou des personnes, spéciales. Mais bien sûr ce n’était pas quelque chose qu’il comptait avouer et ce n’était pas le sujet.
- Mais si ce n’est qu’une question de lieu cela peut s’arranger
Le cuisinier devait être en permanence disponible, un simple message de sa part et il serait chez lui pour leur préparer un repas. Il laisse une porte ouverte, sans le dire de façon clair mais la possibilité est là d’aller chez lui pour poursuivre la soirée. Il n’invitait que rarement des gens chez lui, pour la simple et bonne raison qu’il préférait la tranquillité de son espace personnel, mais le restaurant avait tendance à le lasser aussi l’option était bien là. Une dernière gorgée le fait finir son verre alors qu’un serveur attentif vient les resservir aussitôt, sachant dans son intérêt d’être à l’affut pour les clients importants.
Là encore, les mouvements autour de la table n’ont le droit qu’à l’indifférence de l’avocat, son attention concentrée sur l’homme qui lui faisait face pour savoir qu’elle serait sa décision. C’était rare là encore pour lui de s’en remettre aux choix de quelqu’un d’autre, mais il voulait voir si l’homme était capable de conserver son intérêt sur la soirée s’il lui laissait le champ un peu plus libre.
Quoi qu’il en était, l’ambiance tamisé, le presque calme qui semblait régner autour d’eux dans cet endroit amenait les conversations sur plusieurs plans en même temps, certains plus sous-entendus que d’autres, à condition que son interlocuteur réussisse à le suivre sur ce terrain. Oh il n’y avait rien de vraiment subtile dans ses paroles pour le moment, mais c’était pourtant quelque chose que beaucoup ignoraient, renforçant un peu plus son désintérêt total pour la populace vulgaire. Alors que là il ne s’était toujours pas éclipsé ce qui était plutôt bon signe en plus d’être particulièrement rare, c’était bien la première fois qu’il passait du temps avec un autre professeur de l’académie de cette façon, sans contrainte extérieure, et il fallait le souligner.
A aucun moment ses yeux ne quittent les siens, croisant son regard quand il le veut bien, avec toujours ce calme et cette presque suffisance qui le caractérise. Il ne se laissait pas impressionner l’égyptien, et il lui fallait encore quelque chose pour lui prouver que ce qu’ils faisaient ce soir n’était pas une perte de temps. Et pour cela, il préférait autant être direct, les détours n’avaient jamais été son genre, il aimait ce qui était franc aussi il ne s’embarrassa pas de plus de formalités pour le questionner, goûtant le changement d’ambiance que cela entrainait avec satisfaction, encore plus quand il voit la crispation de sa mâchoire alors que son regard reste fixé dans le sien avec la puissance des serres d’un aigle.
La réponse lui tire une ombre d’un sourire au coin des lèvres sans qu’il ne cherche à lui donner la réplique. Si les paroles sonnaient presque comme un défi, il ne savait pas s’il allait les prendre comme tel ni même si l’idée le tentait. C'était tentant en un sens, peut être trop d'ailleurs. Curieux il l’était, de voir ce qui se cachait derrière le masque et les manières affichées, après ce qu’il avait envie de déployer pour satisfaire cette curiosité était une autre histoire. A nouveau, le vin vient colorer légèrement ses lèvres sans que son regard ne bouge son interlocuteur, ignorant le serveur qui leur amène de quoi accompagner le vin pour débuter la soirée. La question qui vient lui tire un rictus qui vient ourler le coin de ses lèvres, sans qu’il soit possible pour quiconque à l’extérieur de dire si c’était plutôt positif ou négatif. Même l’avocat n’en était pas certain, il aimait l’audace mais jusqu’à un certain point, exception faite que ce soir la limite était plutôt floue. Il laisse un temps de silence le temps de reprendre une gorgée de vin. Le sous-entendu était clair dans les paroles de son collègue pourtant l’égyptien ne semblait pas s’y laisser prendre.
- Rarement
Pour ne pas dire quasiment jamais. Beaucoup de ses repas étaient occupés par des repas d’affaires et le peu qu’il faisait chez lui, un cuisinier se chargeait en général de le faire, lui n’avait guère le temps donc il réservait cela pour des occasions, ou des personnes, spéciales. Mais bien sûr ce n’était pas quelque chose qu’il comptait avouer et ce n’était pas le sujet.
- Mais si ce n’est qu’une question de lieu cela peut s’arranger
Le cuisinier devait être en permanence disponible, un simple message de sa part et il serait chez lui pour leur préparer un repas. Il laisse une porte ouverte, sans le dire de façon clair mais la possibilité est là d’aller chez lui pour poursuivre la soirée. Il n’invitait que rarement des gens chez lui, pour la simple et bonne raison qu’il préférait la tranquillité de son espace personnel, mais le restaurant avait tendance à le lasser aussi l’option était bien là. Une dernière gorgée le fait finir son verre alors qu’un serveur attentif vient les resservir aussitôt, sachant dans son intérêt d’être à l’affut pour les clients importants.
Là encore, les mouvements autour de la table n’ont le droit qu’à l’indifférence de l’avocat, son attention concentrée sur l’homme qui lui faisait face pour savoir qu’elle serait sa décision. C’était rare là encore pour lui de s’en remettre aux choix de quelqu’un d’autre, mais il voulait voir si l’homme était capable de conserver son intérêt sur la soirée s’il lui laissait le champ un peu plus libre.
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Maître Lasri
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Lun 30 Jan - 18:28
This is not Chicago
Vous cuisinez ?
Rarement.
C’est la réponse de l’avocat. Ni plate ni incisive. Bone se suspend sur le ton de voix à la fois incarné mais fuyant de l’autre homme - comment fait-il ? ; pour marier autant d’assurante franchise avec le flottement, l’ouverture incertaine que laisse chaque intervention. Dans la tête de Bone, le fantôme de son père murmure « troppo ardito ». On le lui a reproché dans d’autres langues aussi, ça oui. Trop audacieux, lors de son voyage en France pour voir sa soeur. Too bold, même ici, avec son ex-femme. Ça l’a toujours fait chier. Parce que Bone a l’impression de passer sa vie à tisser sa propre bride, à s’interdire, à tergiverser. Audacieux, il le serait beaucoup plus, beaucoup trop, voilà, s’il concluait enfin ce pacte avec ses propres démons comme ils le pressent de le faire depuis des années.
Il boit une gorgée, détachant momentanément les yeux de ceux de l’avocat.
… Mais si ce n’est qu’une question de lieu cela peut s’arranger.
La gorgée s’allonge. Bonifacio fixe le serveur au loin.
Ah.
Il avale, dépose doucement la coupe en raccrochant les billes dorées. Quelque chose de plus long et affûté s’est glissé dans la fente de ses pupilles.
*
La hardiesse a portée ses fruits. Dans ce savant mélange de conversation feutrée aux ouvertures subtiles et aux avancées quasi-sournoises, ils se sont retrouvés à proposer, à accepter, à s’aventurer jusqu’à la piaule de l’avocat. Ça change de la maison que l’italien à racheté à Élizabeth. Et pourtant, c’est pas loin. C’est sur la plage, les quais sont dans le coin. D’ailleurs, Bone se souvient d’être passé par ici plusieurs fois, de connaître de vue la villa - c’est donc à Asar qu’elle appartient.
Rien de surprenant, qu’il pense en lui lâchant un regard de biais. Même sobriété que son propriétaire. Mais l’artifice n’est pas dans le tape-à-l’oeil, mais dans la grandeur de l’endroit, son entretien, la richesse des matériaux. Son lieu.
L’italien effleure la marée basse des yeux avant de pénétrer le portail. Le soleil s’est couché, mais le ciel est encore relativement clair.
Il retire son trench dans le vestibule. J’habite une maison pas très loin d’ici, je ne pensais pas que nous serions presque voisins. Coup d’oeil critique vers l’ouest, comme s’il pouvait voir au-delà des murs de la villa ; en même temps, j’ai envie de vous dire que l’île n’est pas très grande non plus… Et puis quand on a habité à Londres, tout paraît plus petit.
La dimension du mot “rarement” prend toute sa dimension lorsque l’italien tourne le coin du mur pour découvrir, dans l’aire ouverte de gauche, la grande cuisine ; sobre comme tout le reste, immense, trop propre. Asar doit effectivement rarement cuisiner, ou même manger ici.
Le professeur lâche un simple
sympa
légèrement moqueur
en se tournant d’un quart vers l’avocat. Non, c’est une baraque impressionnante. Mais si vous ne savez pas bien faire les espresso, on va avoir un problème d’ordre culturel. Taquinerie, toujours avec ce ton posé et sérieux, alors qu’il s’avance vers le grand îlot.
en bref
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Mar 7 Fév - 16:54
This is not Chicago
943 mots
Ft. Bonifacio Castelli
Chaque aspect de lui était un savant mélange de cette franchise direct et de son côté secret, de son apparence au ton de sa voix. Ce n’était pas calculé il était juste ainsi mais il savait surtout en jouer pour arriver à ses fins. Et c’est aussi pourquoi il avait volontairement laissé un temps mort entre ses deux phrases, jaugeant au passage la réaction de son vis-à-vis. Et même s’il n’est pas des plus parlant dans son comportement, l’éclat qui passe dans ses yeux et la façon dont il détourne le regard pour observer leur environnement suffit à l’avocat. Il avait toujours été doué pour lire les autres, semblant parfois presque lire dans leur esprit et cette fois ne faisait pas exception. Et le tout l’avait amusé, en tout cas suffisamment pour qui étende l’invitation pour lui faire comprendre que cela pouvait se faire. Il ne l’aurait pas fait avec n’importe qui mais visiblement ce professeur savait capter son attention, et surtout la tenir assez longtemps pour que l’égyptien supporte sa compagnie encore un peu, bien plus que ce qu’il faisait normalement avec la majorité de la population, hors du milieu du travail bien évidemment là il se faire plus conciliant, encore que.
Et finalement il laisse l’ouverture et là encore la réaction qu’il obtient correspond à ce qu’il attendait et le satisfait assez pour qu’il se change pas d’avis, se contentant de croiser à nouveau son regard, le sien toujours affuté comme celui d’un aigle mais pourtant calme. Quelques mots, de brèves paroles sont encore échangées avant que la route de sa maison ne soit prise. Il se contente d’un bref message pour faire venir le cuisinier chez lui tandis qu’ils font le trajet. Il guide le chemin tranquillement, arrivant finalement sur le bord de la plage où il logeait, une maison toute en sobriété, malgré son attirance pour les bijoux dorés et en diamant, l’avocat n’aimait guère le tape à l’œil, mais pourtant aux accents pointant sans effort vers son pays d’origine.
Il déverrouille le portail sans en avoir l’air, la caméra de reconnaissance faciale se chargeant de tout, le faisant pivoter sans un bruit pour les laisser entrer avant de se refermer derrière eux. Sans en avoir l’air, la maison était tout de même dotée des dernières innovations en matière de protection, l’avocat n’étant pas stupide il savait que sa façon de gérer ses affaires de droits lui valait un bon nombre d’ennemis mais quand bien même. Il le laisse le suivre, ouvrant sa maison et le laissant pénétrer chez lui, mais pas encore dans son espace personnel. Il lui arrivait parfois de recevoir chez lui alors ce qui était privé était cantonné à l’étage, le rez-de-chaussée très peu parlant sur l’occupant des lieux.
L’avocat fit glisser son manteau le long de ses épaules pour le poser soigneusement sur le porte manteau en invitant son visiteur à en faire de même, écoutant ses paroles
- J’avoue ne pas m’être spécialement intéressé au voisinage
Il avait choisi cette maison parce qu’il pouvait y être tranquille tout en ayant accès au sable qui lui rappelait ses origines, autrement il n’y passait pas assez de temps pour s’intéresser à ceux ou celles qui habitaient aux alentours. Il avance finalement dans le reste de la maison, le laissant le suivre, alors que deux têtes félines lèvent un regard curieux sur l’inconnu qui vient de pénétrer leur domaine. Et si un s’approche lentement, l’autre reste perché sur son étagère, semblant le juger de son regard doré semblable à celui de son maître.
Maître qui d’ailleurs accueille d’une légère moue désabusée le commentaire de l’italien sur sa cuisine, percevant bien la moquerie sous-jacente mais sans en faire grand cas si ce n’était que cela lui semblait bien trop enfantin comme façon de faire. Malgré tout il le laisse faire, sans jamais le lâcher vraiment de son regard d’aigle, jusqu’à son commentaire qui fait s’ourler d’un sourire moqueur les lèvres de l’avocat.
- Je crains que nous n’en ayons déjà un dans le fait que le thé est de loin privilégié ici
Les pays et leurs différentes cultures. Il était vrai qu’il n’y avait pas de cafetière en vue, seulement des théières orientales. L’avocat ne buvait quasiment jamais de café après tout. Finalement il est interrompu par la sonnette de la porte et il va ouvrir, laissant entrer un homme que l’autre professeur pourra sans mal identifier comme étant le cuisinier. L’homme les salue poliment avant de commencer à sortir tout ce qu’il fallait pour préparer le diner du soir.
Le propriétaire de ses lieux repose finalement son regard sur son invité.
- Voulez-vous boire quelque chose en attendant que le diner ne soit prêt ?
L’invitant en même temps à aller plus dans la partie salon, ne tenant pas particulièrement à rester dans la cuisine le temps que son employé ne travaille. Il l’invite ensuite à s’asseoir dans l’un des fauteuil du lieu, le laissant malgré tout explorer l’endroit s’il le souhaitait. Rien de vraiment particulier, une décoration certes raffinée et typée orientale mais rien là encore qui ne laisse entrevoir quoi que ce soit de l’intimité de l’égyptien. Il tend à garder le silence par la suite, lui laissant plutôt le champ libre pour voir sur quel niveau allait se baser la suite de ses répliques. S’il avait franchi un cap en arrivant jusqu’à la demeure de l’avocat ce n’était pas pour autant que ce dernier allait cesser d’observer sa façon d’agir. Son intérêt était là mais pour combien de temps tel était la question, même s’il caressait l’espoir que l’homme parvienne à le rester, au moins pour le restant de la soirée.
Et finalement il laisse l’ouverture et là encore la réaction qu’il obtient correspond à ce qu’il attendait et le satisfait assez pour qu’il se change pas d’avis, se contentant de croiser à nouveau son regard, le sien toujours affuté comme celui d’un aigle mais pourtant calme. Quelques mots, de brèves paroles sont encore échangées avant que la route de sa maison ne soit prise. Il se contente d’un bref message pour faire venir le cuisinier chez lui tandis qu’ils font le trajet. Il guide le chemin tranquillement, arrivant finalement sur le bord de la plage où il logeait, une maison toute en sobriété, malgré son attirance pour les bijoux dorés et en diamant, l’avocat n’aimait guère le tape à l’œil, mais pourtant aux accents pointant sans effort vers son pays d’origine.
Il déverrouille le portail sans en avoir l’air, la caméra de reconnaissance faciale se chargeant de tout, le faisant pivoter sans un bruit pour les laisser entrer avant de se refermer derrière eux. Sans en avoir l’air, la maison était tout de même dotée des dernières innovations en matière de protection, l’avocat n’étant pas stupide il savait que sa façon de gérer ses affaires de droits lui valait un bon nombre d’ennemis mais quand bien même. Il le laisse le suivre, ouvrant sa maison et le laissant pénétrer chez lui, mais pas encore dans son espace personnel. Il lui arrivait parfois de recevoir chez lui alors ce qui était privé était cantonné à l’étage, le rez-de-chaussée très peu parlant sur l’occupant des lieux.
L’avocat fit glisser son manteau le long de ses épaules pour le poser soigneusement sur le porte manteau en invitant son visiteur à en faire de même, écoutant ses paroles
- J’avoue ne pas m’être spécialement intéressé au voisinage
Il avait choisi cette maison parce qu’il pouvait y être tranquille tout en ayant accès au sable qui lui rappelait ses origines, autrement il n’y passait pas assez de temps pour s’intéresser à ceux ou celles qui habitaient aux alentours. Il avance finalement dans le reste de la maison, le laissant le suivre, alors que deux têtes félines lèvent un regard curieux sur l’inconnu qui vient de pénétrer leur domaine. Et si un s’approche lentement, l’autre reste perché sur son étagère, semblant le juger de son regard doré semblable à celui de son maître.
Maître qui d’ailleurs accueille d’une légère moue désabusée le commentaire de l’italien sur sa cuisine, percevant bien la moquerie sous-jacente mais sans en faire grand cas si ce n’était que cela lui semblait bien trop enfantin comme façon de faire. Malgré tout il le laisse faire, sans jamais le lâcher vraiment de son regard d’aigle, jusqu’à son commentaire qui fait s’ourler d’un sourire moqueur les lèvres de l’avocat.
- Je crains que nous n’en ayons déjà un dans le fait que le thé est de loin privilégié ici
Les pays et leurs différentes cultures. Il était vrai qu’il n’y avait pas de cafetière en vue, seulement des théières orientales. L’avocat ne buvait quasiment jamais de café après tout. Finalement il est interrompu par la sonnette de la porte et il va ouvrir, laissant entrer un homme que l’autre professeur pourra sans mal identifier comme étant le cuisinier. L’homme les salue poliment avant de commencer à sortir tout ce qu’il fallait pour préparer le diner du soir.
Le propriétaire de ses lieux repose finalement son regard sur son invité.
- Voulez-vous boire quelque chose en attendant que le diner ne soit prêt ?
L’invitant en même temps à aller plus dans la partie salon, ne tenant pas particulièrement à rester dans la cuisine le temps que son employé ne travaille. Il l’invite ensuite à s’asseoir dans l’un des fauteuil du lieu, le laissant malgré tout explorer l’endroit s’il le souhaitait. Rien de vraiment particulier, une décoration certes raffinée et typée orientale mais rien là encore qui ne laisse entrevoir quoi que ce soit de l’intimité de l’égyptien. Il tend à garder le silence par la suite, lui laissant plutôt le champ libre pour voir sur quel niveau allait se baser la suite de ses répliques. S’il avait franchi un cap en arrivant jusqu’à la demeure de l’avocat ce n’était pas pour autant que ce dernier allait cesser d’observer sa façon d’agir. Son intérêt était là mais pour combien de temps tel était la question, même s’il caressait l’espoir que l’homme parvienne à le rester, au moins pour le restant de la soirée.
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Maître Lasri
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Ven 7 Avr - 23:05
This is not Chicago
La villa d’Asar ne ressemble en rien à la villa familiale des Castelli ; un extérieur lumineux et un cœur sombre, des tuiles ocres, des cuirs roux, des colonnes torsadées. Son style résolument napolitain.
Et pourtant.
Bone a l’impression de mettre les pieds dans quelque chose de connu. C’est certainement les règles tacites que murmure cet endroit, des règles semblables à celles qu’il a connues quand il était enfant - une ambiance feutrée, une intimité qui se cache au deuxième étage, plus silencieux encore que le rez-de-chaussée.
L’italien suit l’homme dans le salon. Il note l’ombre féline qui s’approche, curieuse, et l’autre, plus distante, qui se contente de l’observer de loin. Son petit commentaire sur le café fait mouche.
Il suit le mouvement des lèvres de l’avocat ; un léger tressaillement, puis un sourire railleur. Ça lui affute l’éclat doré qu’il a en permanence dans le fond des yeux. Bone fige lui aussi en sa direction, attentif, oiseau de proie différent, mais pas moins adroit.
Je crains que nous n’en ayons déjà un dans le fait que le thé est de loin privilégié ici.
Un rire silencieux soulève brièvement le torse de l’italien - puis on sonne à la porte. Le cuisinier. L'avocat va ouvrir, et Bone fait encore quelques pas dans le salon, l'un des chats intrigués sur les talons. Bien à l'image de leur maître, ceux-là.
Dans ce bref entre-deux, et comme dans tous les autres de ce type qui ponctuent sa journée, le professeur se retrouve assailli par les contours informes des obligations du quotidien - un cours à préparer, la période des impôts qui vient, son petit frère de qui il faudrait prendre des nouvelles, l'aspirateur à passer dans la mezzanine, le lait à racheter pour le café.
Asar revient.
Les pensées s’estompent. Bone n'a pas eu besoin d'attendre la trentaine pour comprendre pourquoi il recherchait ce genre de compagnie attractive ; on se divertit tous des autres pour se fuir soi-même. Plus ou moins.
On lui demande s’il veut boire quelque chose en attendant le dîner. Il décline. Il fait : je goûterais bien votre thé, après peut-être… Sourire dans le coin des lèvres, regard qui se détourne vers les décors du salon.
Ils ont chacun leur fauteuil. L’italien sent les muscles de son dos se délier lentement. Il ferme très brièvement les yeux, goûte le calme de l’endroit. Fixe ses pupilles sur le visage placide de son hôte.
… Je n’ai pas encore visité l’Égypte…
Sortir du cadre du travail fait aussi étrangement sortir du cadre des mid-conversations. Bone a noté tous les petits détails appartenant au pays, qu’il devine, d’origine de l’avocat. L’affirmation est aussi une question ouverte, une suspension que le professeur laisse s’installer tranquillement en gardant les yeux de l’homme dans les siens.
Vous venez de là, ou alors vos parents ? De la famille ? Vous y êtes allé ?
Parlez-m’en.
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Mer 26 Avr - 0:02
This is not Chicago
542 mots
Ft. Bonifacio Castelli
La maison en elle même n'avait rien de vraiment personnel, il réservait cela à son habitation dans la demeure familiale pour ainsi dire, ici c'était sans doute temporaire, ou dans tous les cas cela ne méritait pas un investissement de sa part autre qu'une décoration soignée et raffinée malgré tout, ce rez de chaussée se transformant assez régulièrement en deuxième bureau pour lui et pour les clients qui souhaitaient encore plus de discrétion.
Quand ils avancent dans la demeure, bien sûr les deux habitants à quatre pattes font leur apparition, jaugeant le nouveau venu avec plus ou moins de curiosité mais sans chercher à trop s'approcher comme bon nombre de félins. Ceux-ci avaient prit tout de l'attitude de leur maître. Et si leur conversation continue par un petit échange de piques qui semble attiser l'intérêt dans chacun de leur esprit, elle est trop vite interrompu par la sonnette. Sonnette à laquelle il répond bien sûr mais avec une légère étincelle agacée dans le fond de ses prunelles dorées, il n'aimait pas être interrompu l'avocat, peut importe ce qu'il faisait.
Il abandonne rapidement son employé, il savait se repérer dans cette cuisine sans aucun doute même mieux que lui, pour aller rejoindre son invité du soir. Qui semblait d'ailleurs assez perdu dans ses pensées avant que son retour ne semble l'en sortir. Bien, l'idée étant quand même de profiter de cette soirée et non de rester chacun dans ces songes sinon autant se séparer de suite.
- Comme vous voudrez
Il ne serait pas déçu l'avocat en était presque sûr. Il s'assied souplement dans l'un des fauteuils avant de croiser tranquillement ses jambes, le laissant observer à sa guise avant de planter son regard acéré dans le sien dès qu'il revient sur lui.
- Y avez vous déjà seulement pensé ?
Un vague rictus ironique qui étire ses lèvres alors qu'il répond du tac-o-tac à sa question, nullement impressionné par le fait qu'il ait pu déduire son pays d'origine. Il n'en faisait pas un secret. Il laisse volontairement le reste des questions sous entendues sans réponse, il n'était pas là pour lui faciliter les choses après tout, l'avocat n'avait jamais été ce genre de personne. Il jouait oui, mais selon ses propres règles et jamais avec des idées bienveillantes en tête, donc il ne lui faciliterait pas les choses.
- Je ne vous ferais pas l'affront de vous en dire autant concernant l'Italie même si j'avoue avoir une certaine curiosité pour le fonctionnement de ce pays. Pourquoi en être parti ?
Parfaitement calme autant dans ses paroles que dans son attitude, tel un aigle qui plane au soleil, il ne bouge pas son regard de celui de l'autre professeur, n'accordant pas la moindre attention au cuisinier qui dépose un verre de thé froid, on ne changeait pas les habitudes après tout et il savait que son employeur appréciait ce goût de chez lui, sur la petite desserte à côté de son fauteuil. L'égyptien attrape le dit verre pour le porter à ses lèvres le temps d'une gorgée en guettant sa réaction autant que sa réponse.
Quand ils avancent dans la demeure, bien sûr les deux habitants à quatre pattes font leur apparition, jaugeant le nouveau venu avec plus ou moins de curiosité mais sans chercher à trop s'approcher comme bon nombre de félins. Ceux-ci avaient prit tout de l'attitude de leur maître. Et si leur conversation continue par un petit échange de piques qui semble attiser l'intérêt dans chacun de leur esprit, elle est trop vite interrompu par la sonnette. Sonnette à laquelle il répond bien sûr mais avec une légère étincelle agacée dans le fond de ses prunelles dorées, il n'aimait pas être interrompu l'avocat, peut importe ce qu'il faisait.
Il abandonne rapidement son employé, il savait se repérer dans cette cuisine sans aucun doute même mieux que lui, pour aller rejoindre son invité du soir. Qui semblait d'ailleurs assez perdu dans ses pensées avant que son retour ne semble l'en sortir. Bien, l'idée étant quand même de profiter de cette soirée et non de rester chacun dans ces songes sinon autant se séparer de suite.
- Comme vous voudrez
Il ne serait pas déçu l'avocat en était presque sûr. Il s'assied souplement dans l'un des fauteuils avant de croiser tranquillement ses jambes, le laissant observer à sa guise avant de planter son regard acéré dans le sien dès qu'il revient sur lui.
- Y avez vous déjà seulement pensé ?
Un vague rictus ironique qui étire ses lèvres alors qu'il répond du tac-o-tac à sa question, nullement impressionné par le fait qu'il ait pu déduire son pays d'origine. Il n'en faisait pas un secret. Il laisse volontairement le reste des questions sous entendues sans réponse, il n'était pas là pour lui faciliter les choses après tout, l'avocat n'avait jamais été ce genre de personne. Il jouait oui, mais selon ses propres règles et jamais avec des idées bienveillantes en tête, donc il ne lui faciliterait pas les choses.
- Je ne vous ferais pas l'affront de vous en dire autant concernant l'Italie même si j'avoue avoir une certaine curiosité pour le fonctionnement de ce pays. Pourquoi en être parti ?
Parfaitement calme autant dans ses paroles que dans son attitude, tel un aigle qui plane au soleil, il ne bouge pas son regard de celui de l'autre professeur, n'accordant pas la moindre attention au cuisinier qui dépose un verre de thé froid, on ne changeait pas les habitudes après tout et il savait que son employeur appréciait ce goût de chez lui, sur la petite desserte à côté de son fauteuil. L'égyptien attrape le dit verre pour le porter à ses lèvres le temps d'une gorgée en guettant sa réaction autant que sa réponse.
note
Maître Lasri
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Sam 17 Aoû - 19:38
This is not Chicago
Bone note le premier félin, puis le deuxième, filant comme deux petites ombres aux angles du salon. Plus loin, il entend l’employé d’Asar s’affairer dans la cuisine ; le bruit de l’eau qu’on met à bouillir, de la théière en grès que l’on ouvre pour y mettre des feuilles de thé. Tous les sons paraissent étrangement feutrés dans l’environnement dépouillé de l’avocat.
Je n’ai pas encore visité l’Égypte…
Y avez vous déjà seulement pensé ?
Ah. Un fin sourire ourle les lèvres de l’italien, en réponse à celui, plus ironique, de l’égyptien. Touché.
Je ne vous ferai pas l'affront de vous en dire autant concernant l'Italie même si j'avoue avoir une certaine curiosité pour le fonctionnement de ce pays. Pourquoi en être parti ?
Bone sourit encore en penchant un peu la tête. Bon. C’est pas faute d’avoir voulu faire le malin. Il remercie d’un léger geste du menton l’employé venu déposer la deuxième coupe de thé à sa droite. La courbe du récipient réchauffe doucement ses mains. Il observe Asar boire une gorgée, réfléchissant à comment tourner la chose.
La franchise prend cette fois-ci le pas, éclipsant momentanément ce jeu de non dits et d’ombres chinoises entre eux.
À cause de la famille.
Ce n’est pas une réponse originale, mais cependant cette expérience est quasi-universelle. Le temps d’une demi-seconde, le visage du mec qu’il a tabassé lui revient en mémoire. Le mec qu’il a aimé. Qui l’a trahit.
Il baisse la tête et boit une gorgée, comme pour chasser ce souvenir parasite - ce n’est pas amer, comme il s’y attendait ; les foyers britanniques de la région ont l’habitude d'un thé noir trop chaud, dilué dans le sucre et le lait. Ce thé-ci est incroyablement doux et parfumé. Le brun ferme les yeux un instant, bluffé. Le visage ensanglanté de son jeune amant s’estompe de son esprit.
J’avais besoin de prendre mes distances. Et j’ai entre autre choisi l’Angleterre puisque ma soeur y avait déjà fait ses études.
Ça aussi c’était vrai. Et comme pressé de faire un saut dans la chronologie pour s’éloigner des raisons sous jacentes de son exil, il ajoute rapidement : et puis vous savez, j’ai trouvé une copine à Oxford, puis j’ai commencé ma carrière ici, je me suis marié, enfin… - il fait un petit moulinet de la main pour mimer la suite classique des choses, des choses qui l’ont rattachées à l’Angleterre par la force des évènements - Et me voilà à Lifelam.
Il boit une deuxième gorgée. Réalise qu’il ne regarde plus l’autre professeur depuis un court moment. Ses yeux reviennent sur les siens. Il reprend contenance. La suite, Asar la connaissait. Il lui avait déjà dit au restaurant qu’il était divorcé. Il lui avait raconté son arrivée à l’Académie.
Merci pour le thé. Il est délicieux. Mais je ne crois pas que je pourrai délaisser le café pour autant…
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