La royauté

Bonjour, bonsoir cher... toi, à cette première épreuve de l'édition 1 de l'événement interforum !

Déjà, laisse moi te dire qu'on est très trèèèès heureux de t'accueillir =D Genre vraiment beaucoup. Je rappelle qu'un discord est disponible pour qu'on blablate entre communauté ici : https://discord.gg/Tp7qUbe. Il est ouvert à tous les joueurs de RoncePourpre et de Contraste et pas seulement aux champions et oui, parce qu'on discrimine personne sauf les roux ~~Alizé, tu es l'exception même~~. ~

Mais je parle, je parle, c'est les textes qu'on veut lire hum ? Laissez moi juste vous rappeler les règles : vous avez à partir de l'ouverture de ce sujet et jusqu'au 04/07 à 00h00 pour poster vos posts à la suite de ce message ! Vous utiliserez un de vos personnages au choix (ou plusieurs d'ailleurs) en tant que narrateur et/ou acteur de votre histoire. Pas de longueur minimum, l'important c'est de s'amuser. Vous n'êtes pas limités par les lois de la physique, la réalité ou l'espace et le temps alors épatez nous. ~

Epreuve 1 - Les sept péchés capitaux 0641bbad65fd58f366fd0b6ac5b41352

Cette épreuve opposera donc nos fières/fiers champions Jinzō Takeda et Ethan Lee chez Contraste et Gadrel Muiredach et Laurent chez RoncePourpre ! Chacun pour soi, être dans le même forum ne veut pas dire dans la même équipe. ~ Applaudissez les fort !

Votre seule contrainte est la suivante : les noms de chacun des péchés ne doivent apparaître dans votre texte qu'une fois au grand maximum. C'est tout !

A vos plumes... composez ! ~

Pense à voter pour nous toutes les deux heures !

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Messages :

1785

Laurent [Roncepourpre]

Invité

Jeu 2 Juil - 23:55

« Crois-tu, Laurent? »

L’interpellé garda les yeux clos. Étendu sur le dos devant le feu de foyer, il profitait de la chaleur des flammes. Le bruit du bois qui crépitait envahissait la pièce. La douceur odeur de bois brûlé emplissait ses narines. Pour rien au monde, il n’aurait voulu être ailleurs.

« Non… je ne crois pas. » souffla-t-il, sans ouvrir les yeux. Il entendit une chaise craquer, puis le bruit de pas sur le plancher ancien. Des pas qui s’arrêtèrent juste à côté de lui. Il entendit le bruissement d’une tunique et le bruit sourd d’un corps qui s’asseyait à côté du sien, sur le tapis de laine où il était étendu.

« Tu ne crois donc ni à l’Enfer, ni au Paradis? »

Laurent ouvrit finalement les yeux, posant son regard sur l’Immortel installé à ses côtés.

« Et y croyez-vous, vous? » dit-il en douceur, laissant les doigts de sa main valide effleurer la main froide de l’Immortel. Le Vampire se contenta de sourire et pour toute réponse, il lui tendit un bouquin. Laurent se redressa, s’asseyant à son tour, prenant le livre sur ses genoux. Ses doigts parcoururent la couverture de cuir. Il l’ouvrit, le cuir et la colle craquants de concerts. Il ne savait pas lire depuis longtemps. Et il ne savait pas très bien lire non plus. Paysan inculte. Pourtant, l’odeur du bouquin remplaça celle du bois. Son doigt se posa sur le premier mot de la première page. « Les… sept… pé…chés… ca…pi…taux. » Il fronça les sourcils. « Pourquoi ce livre? » Ce qu’il aimait découvrir, c’était des histoires. Même si cela lui prenait du temps d’en venir à bout.

« Continue de lire. Nous en reparlerons plus tard. »

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La Colère.
Comment aurait-il pu ne jamais ressentir ce sentiment? Il en avait voulu aux Immortels. Il en avait voulu à ces taxes trop élevées qui les avaient privés. Il en avait voulu à ce système de Ronce où un petit Paysan estropié n’avait rien pour briller et se faire remarquer. Mais tout cela, il l’avait gardé pour lui. Jamais il ne s’était ouvertement plaint. Pourtant…

L’Avarice.
Ne pas vouloir se départir de ses biens et richesses… Cela aurait été difficile pour Laurent de survivre s’il avait été ainsi. Très tôt (trop tôt, même?), il avait du apprendre à oublier cette envie de conserver un objet. Troquer pour survivre. Il n’avait pas eu le choix. Aujourd’hui, au milieu du Manoir riche à craquer, était-il devenu ce qu’il n’avait jamais pu être? Repas chaud. Lit confortable. Chambre agréable. Légumes et fruits et viandes. Vêtements de bonne qualité.
Vivre dans son luxe actuel lui plaisait…
Et il refusait désormais de s’en départir…

L’Envie.
Ah! Ce merveilleux sentiment de désir. Si doux et si cruel à la fois. Le plus souvent, il servait à faire rêver ou à créer des jalousies. Comment ne pas désirer devenir comme ces Immortels qui avaient tout pour eux? Comment ne pas désirer d’avoir les mêmes privilèges?
Elle causait son malheur. Parce que tout ce qu’il pouvait faire, c’était espérer et jalouser. Cruel destin que d’être un esclave pour une race si peu prompt à partager.

La Gourmandise.
A-t-on déjà parlé de repas chauds? De légumes? De fruits? De pâtisserie? De viande? D’un pain frais, avec un petit carré de beurre fondant. D’une petite chouquette, sucrée et à la pâte encore un peu chaude? D’une fraise, dont le jus s’écoule doucement sur le menton de son goûteur? Le Manoir de Roncepourpre offrait une nourriture exquise. Une nourriture à laquelle la populace n’avait pas nécessairement accès. Était-ce mal que d’aimer un peu trop le goût de ces riches aliments?

La Paresse.
Ah. Ce maudit démon. Semblable à cette nuit passée auprès du feu à réaliser lentement cette maudite lecture. Ne vouloir rien faire. Rester allongé. Profiter du feu. Profiter des bras de son amant. Profiter de ce statut de Calice pour rester à rêvasser.
Laurent… pas toujours aussi travaillant qu’il le laissait paraître…

La Luxure.
Le. Sexe. On en parle du sexe? Un plaisir comme un autre pour beaucoup. Un plaisir que Laurent avait pu découvrir avec l’Immortel dont il était le Calice et l’amant. Ce désir qui l’habitait chaque fois que son regard se posait sur lui. Ce besoin de simplement coller son corps au sien.
Peau contre peau.

L’Orgueil.
Le seul Péché qui semblait faire défaut à Laurent. Le seul dans lequel il ne se reconnaissait pas. Il avait davantage tendance à se déprécier plutôt qu’à se surestimer.

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« Six sur Sept… » laissa-t-il tomber en riant. Il déposa le bouquin fraîchement terminé sur le bureau avant de se laisser tomber sur le lit, aux côtés de l’Immortel. « Je crois que je suis bon pour l’Enfer. »

L’Immortel à ses côtés éclata de rire et le couvrit d’une couverture, passant un bras autour de sa taille.

« Je croyais que tu ne croyais, Laurent… »

« Je ne crois pas plus… mais on vient de m’annoncer que j’ai tellement de défaut que je vais finir damner pour l’Éternité à ma mort. Suis-je si mauvais? »

« Non. Tu es Imparfait et c’est parfait ainsi. Tu serais ennuyeux s’il en était autrement. Ta vie de Mortel est trop courte pour que tu sois Parfait. Si tu l’étais, je n’aurais aucun plaisir à te côtoyer. Cela fait partie de toi. Tu n’es pas un être mauvais pour autant. »

Laurent ne répondit rien. Profitait-il trop de cette vie?
Il n’en n’avait qu’une seule à vivre.
Et lorsqu’il mourrait… il aurait été heureux de pouvoir en profiter, oui…
Il ferma les yeux et se blotti contre le corps de l’Immortel, s’accrochant à lui.

Lorsqu’il mourrait… lui briserait-il le cœur?

Aurait-il honteusement profité de sa vie?

[Hrp : J'ai gardé Laurent dans le contexte de Roncepourpre, puisque c'est ce qui lui convient comme vie~
Mais pour ceux qui connaissent le personnage, c'est un flashback de l'époque où il était Calice d'un Vampire.]

Joachim (Roncepourpre)

Invité

Ven 3 Juil - 12:06

[Retiré sur demande de l'auteur pour raison professionnelle]

Invité

Ven 3 Juil - 13:20

L'avare ne possède pas son or, c'est son or qui le possède.

Laissez- moi vous raconter une histoire…

raclant ma gorge en ouvrant le livre que je tenais entre mes mains, devant toutes ces personnes, petits et grands, ces visages sérieux, concentrés ou même intrigués, tourner face à moi, je commençai mon récit. Cette fois ma narration était un peu particulière.

Tout commence dans un grand château où un homme vivait avec sa fille, seuls dans cette grande demeure…

Cet homme aimait sa fille plus que tout au monde mais autre chose l’attirait également dans cette vie : le pouvoir, la richesse…, cet avare était un grand homme, tout le monde dans le pays savait de quoi il était capable, personne n’osait lui refuser quoi que ce soit, ceux qui s’y frottaient y perdaient la tête d’un claquement de doigts de ce jeune roi et il en profitait largement pour remplir son coffre-fort, au détriment de son royaume.

Un des plus jeunes de mes spectateurs me coupa la parole, j’avais l’habitude, je ne m’en offusquai pas.

Mais Ethan ? Pourquoi il voulait autant d’argent ? Il en avait déjà beaucoup non .

Laisse-moi continuer veut tu . Tu vas vite comprendre

Après un sourire tendre envers le jeune garçon, je cherchai la ligne où j’avais stoppé ma lecture. Reprenant mon récit après m’être racler la gorge de nouveau.

Ce père avide de richesse, rassemblait tout cet argent pour trouver un moyen de guérir sa fille, celle-ci était née sans forces dans les membres, elle ne bougeait jamais de sa prison dorée créée spécialement pour elle, elle attendait patiemment jour après jours que son seul repère ne revienne la voir avec un nouveau cadeau. Et lui pensait que tout cet argent faisait leur bonheur, il n’hésitait pas à augmenter les taxes du royaume, encore et toujours, année après année, la folie le gagna lentement sous le regard de la petite princesse mais elle ne pouvait rien faire pour lui. Elle ne pouvait pas l’aider. Cet homme se plaisait dans le malheur de ses citoyens et dans sa fortune grandissante, pendant des années il continua à tyranniser son peuple. Mais ce qui devait arriver, arriva enfin…

Le jeune qui m’avait déjà coupé une fois était prêt à intervenir de nouveau, je lui fis un petit geste, mettant mon index contre mes lèvres, lui signifiant qu’il devait garder le silence pour me laisser continuer. Malgré l’adorable petite moue qu’il me lâcha, il obtempéra et je pus continuer mon histoire.

L’argent se fit de plus en plus rare, le pays se fit de plus en plus pauvre et ce pauvre roi en payait les conséquences mais il n’allait pas se laisser faire pour autant, il exigea que son peuple travaille plus dur afin de payer leurs taxes, mais le peuple se mourrait à petit feu, il faiblissait mais le roi n’avait guère de compassions à leur égard, rien n’importait tant que lui et sa fille ne manquait de rien et c’était encore le cas, il ne voyait pas la colère et le désespoir de son peuple, il ne voyait pas la vengeance que prévoyait son armée à son égard, ou il ne voulait pas la voir. Le sang coulait sur ses mains à présent, toute personne incapable de payer était exécuter, à la vue de tous, tantôt pendu, tantôt écarteler, tout était bon pour montrer qu’il gardait le pouvoir sur eux.

Je n’allais pas rentrer dans les détails, il y avait de jeunes oreilles quand même dans cette pièce, je pris une gorgée de la bouteille d’eau posée à coté de moi en cherchant un paragraphe un peu moins violent, un peu moins explicite afin que mes plus jeunes puissent profiter de la fin de l’histoire avec moi.

La guerre éclata, les paysans se rebellèrent, sa propre armée se retourna contre lui, tout n’était devenu que cris, douleurs et pleurs autour des grands murs de leur grande demeure. Les serviteurs avaient fui depuis longtemps l’enceinte du château, il n’y restait que ce petit roi et sa chère fille maintenant, la menace approchait à grands pas mais le roi ne put se résoudre à abandonner ses richesses. Il avait accepté ce qui allait lui arriver à présent, les pas résonnèrent dans les grands couloirs vides, le feu pris possession de son domaine, un énième cri retentit... Et enfin le calme. La tempête avait laissé place à un silence de plomb tandis que le château brillait de mille feux sous le regard satisfait du peuple.

Je fis une pause dans mon récit, je l’avais énormément simplifié pour que ce ne soit pas trop long mais mon public restait alerte, captiver par cette triste histoire.

Dis-moi papa, pourquoi la pièce brille de mille lumières ? Furent les dernières paroles de la jeune princesse. Dans cette maison consumée, ont été retrouvés calcinés, la dépouille d’un homme déchu tenant à ses côtés les restes roussis d’une jolie poupée mécanique endormie.

Mon public n’avait pas tout compris, c'était normal, je laissais échapper un petit rire aux visages perplexes qui s’alignaient devant moi.

Le roi, frapper par son avarice s’était laissé consumer par la folie, peut-être qu’il avait vraiment eu une fille par le passé et qu’il avait transféré cet amour sur la poupée de celle-ci, tout n’était que dans son esprit mais sa soif d’or était bien réelle et à causer sa perte, n’oubliez jamais que l’argent ne fait pas le bonheur et cette histoire nous le prouve parfaitement, merci d’avoir écouté mon récit.

Je me levai enfin de ma chaise et prit la direction de la porte, soutenu par les applaudissements de mon public.

Codage par Libella sur Graphiorum

HRP:

Jinzō Takeda

Super Admin' à votre service

Ven 3 Juil - 21:49

Parce que tout ne se déroule pas forcément comme on le souhaiterait...

Et que la vie ne peut avoir qu’une seule issue, la même pour tous. La mort, froide, définitive, la fin que beaucoup redoute. Pas lui non. La mort était presque une amie, sa seule amie, Jinzō la côtoyait depuis sa naissance, ou presque, et il avait eu l’occasion de lui fournir de nombreuses victimes. Jusqu’à ce que ce soit son tour de la rejoindre cette fois. Sans surprises pour sa part. Il savait depuis longtemps que s’engager dans une organisation criminelle comme il l’avait fait ne pouvait aboutir qu’à une issue. Et c’est ce qui s’était produit. Une nouvelle mission, une opération à gérer. Le traître donc il se méfiait qu’il avait abattu. Mais il n’était pas seul. Il se souvient simplement du choc dans son dos et le noir sans fin de la mort. Décevant un peu, on a tous plus ou moins une vision de sa mort et abattu dans le dos ne l’avait jamais vraiment tenté mais là non plus on ne choisit pas. Et si beaucoup de gens redoutaient ce moment, lui n’y voyait aucun intérêt, on y arriverait tous à un moment, et visiblement c’était le moment où l’histoire se terminait pour lui. Du moins c’est ce qu’il croyait.

Jusqu’à ce qu’il rouvre les yeux dans un autre endroit. Chaud, faiblement éclairé, de longs couloirs de roches sombres et du monde mais le calme. De nombreuses personnes sont là, errantes, leurs bruits étouffés par l’atmosphère du lieu. Un endroit bien curieux, qui l’intrigue, personne n’ose protester ou parler, la plupart avançant presque comme des zombies, au dernier degré de résignation, les yeux rivés au sol et les pieds traînant, là où lui regarde calmement autour de lui. Il ne bouge pas, sachant qu’il est mort, cela il en était certain, il n’avait aucun doute. Où il était, c’était une autre histoire. Il n’avait jamais cru à une « vie » après la mort et ne s’était par conséquent jamais renseigné dessus. Mais finalement, il réussit à interroger quelqu’un d’un peu moins apathique que les autres, qui le regarde comme s’il était fou de ne pas savoir mais finissant par cracher le morceau. L’Enfer. Le lieu où se retrouvaient les personnes ayant commis de mauvaises actions dans leurs vies. Le tout lui dire un ricanement amusé, troublant le silence des lieux pour un bref instant. A entendre la description qu’on lui faisait, il avait clairement sa place ici. Est-ce-qu’il panique ? Bien sûr que non. Il en faut plus pour l’intimider. Il est même curieux de voir ce que cela va donner.

Finalement, un par un, ils sont emmenés par des silhouettes d’hommes et de femmes, à la peau pâle et aux yeux couleur du sang qu’il a tant aimé faire couler de son vivant, une aura noire autour d’eux. Des démons apparemment. Finalement vient son tour et il les suit avec calme, toujours aussi peu impressionné, droit, son regard d’acier parcourant les lieux qui l’entourent, repérant, il avance jusqu’à une salle, de torture à en juger par les nombreux objets disposés dans la pièce. A nouveau, seul un haussement de sourcil moqueur fait office de réaction, nullement impressionné. Les deux démons, deux femmes aux longs cheveux de jais le regardent de leurs yeux rouges avant que l’une ne prenne la parole, sa voix glaciale. Le deal est simple. Il peut être soit bourreau soit victime. Le but étant de corrompre assez l’âme par la violence et la souffrance pour le transformer en démon, souillant par la même occasion la sienne qui finirait par devenir démoniaque. Autant dire qu’il n’hésite pas longtemps. Torturer il connait, et il adore. Il se met au travail, s’habituant rapidement à la tâche, se délectant des cris qu’il récolte. Quitte à passer l’éternité ici, autant faire quelque chose d’amusant et qui en plus permet de se renouveler assez facilement, autant éviter la monotonie.

La transformation en démon peut prendre des siècles pour certaines personnes. Il ne lui fallut que quelques semaines, s’abandonnant entièrement à l’attraction de cette nouvelle existence. Il était satisfait de cette possibilité de faire ce qui lui plaisait et savait qu’il n’y avait pas d’autres issues. Donc comme il l’avait déjà fait de son vivant, aussi répréhensible que soit cette vie, il l’avait embrassé pleinement. Rapidement, il se fit sa place dans le monde des démons. Beaucoup de choses se murmuraient sur ce qu’il était capable de faire, et la plupart des démons détournaient le regard sur son passage. Il était doué en tortures, sachant se battre et sans pitié, sans remords. L’homme parfait pour devenir un démon. Jusqu’au jour où il fut convoqué par la régence des Enfers. Deux rois, une reine. L’entretien en lui-même l’importait peu, il n’avait jamais été attiré par les puissants et ne saurait même pas se souvenirs d’eux, mais il y trouva son compte. On voulait plus d’humains à son image. Tsss. Il n’y a personne comme lui. Enfin passons. Il fallait trouver un moyen de corrompre les humains avant leur arrivée aux enfers pour qu’ils soient plus faciles à convertir comme lui l’avait été, histoire de gagner en temps et en efficacité. A lui de se débrouiller pour le faire, il avait « carte blanche » sur le sujet.

Il y réfléchit tout en continuant son œuvre de torture, l’idée germant peu à peu dans sa tête. Un groupe de démon chargés de transformer les gens. De leur donner petit à petit ses traits de caractères pour les changer. Bien. Maintenant il fallait sélectionner les démons avec soins. Et identifier les principaux traits de caractère nécessaires. Ainsi naquirent 7 émotions sous l'aspects de démons, chargés de parcourir la Terre pour corrompre autant d’humains que possibles. Rares étaient ceux qui croiseraient les 7, mais un aidait déjà. L'idée de réinventer les 7 péchés l'amusait, sans compter qu'il les retrouvait aisément en lui.

Le premier à venir fut l’Orgueil.

Il n’eut pas à chercher longtemps. Après tout, ce sentiment pousse à vouloir s’élever au-dessus des autres, devenir meilleure plus vite et donc succomber plus facilement à l’attraction du côté démon. Bien. Il n’eut pas à chercher très longtemps, trouvant aisément un démon qui conviendrait à cette œuvre. Rempli de cette émotion, toujours à vouloir surpasser les autres, il savait aussi se montrer subtil pour encourager les gens dans la voie qu’il voulait. Nul doute qu’il ferait du bon travail avec la bonne technique pour guider les humains. Savoir appuyer sur les bons boutons pour faire ressortir cette émotion, présente chez beaucoup si on savait comment faire. Et il saurait.

Le second fut Colère.

Aussi calme et mesuré qu’il était, le bouillonnement de son sang n’était jamais loin. Rares étaient les fois où elle était visible mais elle était forte et dévastatrice, le faisant oublier toute raison pour ne se concentrer que sur la source de cette émotion. C’était le but. Il aurait pu prendre quelqu’un qui en était atteint, beaucoup la démontrait. Mais il choisit plutôt un nouveau démon, connu pour son calme et sa réflexion. Parce qu’il saurait étudier les humains et savoir comment les déclencher, comment les encourager à succomber à cette pulsion violente. Il rejoignit le premier démon, s’entraînant sur les âmes déjà en Enfer en attendant que la suite du projet soit menée.

Le troisième fut Envie.

De plus, plus fort, plus loin, toujours plus. Elle peut s’appliquer à de nombreuses choses, matérielles comme immatérielles. Mais elle se base sur la volonté d’en vouloir toujours plus que les autres, de vouloir posséder ce que les autres ont et que l’on n’a pas. Et si elle n’était pas forcément flagrante chez lui, elle était bien là et il comptait bien s’en servir pour pousser les gens dans les filets des démons. Cette fois c’est un humain qui fut choisis. Pas encore transformé, mais sur la bonne voie. Cette émotion, ce péché devait être provoqué, incité, tenté. Persuasif, mentaliste sur les bords, il était le candidat parfait, s’insinuant dans l’esprit de ses futures victimes pour les encourager dans cette volonté. Il fallait simplement attendre que la transformation s’achève mais elle serait assez courte pour s’accorder à ses projets.

Le quatrième fut l’Acédie.

Parce que le divin paralyse, pousse au pardon et à d’autres choses qui éloignent du démon. Parce que le tout n’existe pas, et qu’il est temps d’en persuader les gens. Il n’y avait jamais cru, et ne s’était pas mis à y croire maintenant. On disait pourtant que si on croyait à l’Enfer et aux démons, on devait croire à l’opposé, pour l’équilibre. Ridicule. L’idée était de faire oublier à ces gens leur espoir du divin et d’une « vie » après la mort belle et sereine, pour les aider à accepter l’idée d’être en Enfer. Sans réconfort, sans espoir, les gens sombrent et se corrompent si facilement que cette étape en devenait indispensable. Et qui de mieux qu’un prêtre pêcheur devenu démon pour assurer cette fonction ? L’innocence même en dépit de ses yeux rouges, nul doute qu’il saurait convaincre les gens pieux que la foi n’empêchait pas l’Enfer et ne leur faisait que perdre du temps. L’ennui, la paresse spirituelle qui éloigne de la vertu. Un moyen de plus.

Le cinquième fut Gourmandise.

Un défaut pour beaucoup mais tout dépend de la friandise considéré. L’attrait pour le sang, le meurtre, la souffrance tout cela relève du péché dans sa version la plus tordue, celle qu’il voulait. Il n’avait que faire de celles couramment présentées, c’était les siennes qu’il voulait déclencher. Qui n’a jamais souhaité tuer son voisin, ou l’inconnu croisé au hasard de la vie pour une raison quelconque ? Son simple but serait d’être là au bon moment pour pousser cette envie, encourager à passer à l’acte. Encore et encore jusqu’à ce que le tout devienne une addiction irrépressible. Et qui douterais de l’innocence des encouragements d’une enfant ? En Enfer depuis des siècles, elle savait se jouer à la perfection des pensées des gens et pourrait déployer tous ses talents.

Le sixième fut Luxure.

Pas forcément le plus important de sa vie mais il ne pouvait nier aimer s’y perdre, s’éloignant toujours plus de la vertu, et c’est ce qu’il fallait. Entraîner les gens toujours plus loin, les tirer vers sa nouvelle demeure. Pousser les gens à s’y perdre, tâche parfois ardue. Jusqu’à tomber non pas sur une mais deux personnes. Des jumeaux, un garçon et une fille, avec le physique de l’emploi, qui faisaient même tourner les têtes des démons. Ils se savaient beaux et savaient en jouer, seul ou à deux. Du moins de leur vivant. En profitant pour tester son équipe désormais quasiment complète, ils se chargèrent de les transformer, les modelant à l’image de ce qu’ils voulaient.

Le septième et dernier fut Avarice.

Chez lui ce n’était pas tant le matériel, seuls quelques objets l’importaient mais plus le mental, ce qu’il refusait de partager, ce qui lui appartenait. Mais les deux sont assez proches pour créer ce dernier démon. Vouloir garder ce que l’on a, se préserver, conserver un rang, un statut…Tout est bon pour appeler à cette image, il suffit de trouver l’objet de ce sentiment, trouver ce qui peut le déclencher. Une innocente à nouveau. Une jeune femme fraîchement débarquée en Enfer, tellement éloigné qu’il se demandait presque si elle n’était pas là par erreur. Mais tout à ses surprises et elle se révéla finalement parfaite pour cette dernière tâche, elle-même sujette à ce problème qui l’avait traîné ici. Garder ce que l’on avait pour soi et rien que pour soit. Quelques mois suffirent à la faire les rejoindre. L’équipe était complète.

Enfin il termina de rassembler ce dont il avait besoin. Il savait les démons concernés attachés à son obéissance, pour différents motifs : que ce soit dans l’espoir d’une meilleure position, par peur des représailles s’ils refusaient de lui obéir. Il n’avait que faire de ce qui les motivait à être dans ce groupe, à avoir accepté sa proposition. Mais alors qu’il se pensait débarrassé de cette histoire, la régence le convoqua de nouveau pour lui faire part de son désir qu’il commande ces 7 démons, pour s’assurer que tout se passe comme prévu. Lui ? Diriger des gens ? Clairement ce n’était pas son style, il n’aimait pas s’encombrer d’une activité aussi inutile. Mais il savait aussi qu’il n’avait pas le choix.

C’est ainsi qu’il fit son retour sur Terre, ses yeux autrefois d’acier désormais de sang, guidant ses démons en restant dans l’ombre, n’agissant que peu par lui-même mais y trouvant quand même son compte dans les changements qu’il instaurait.

Epreuve 1 - Les sept péchés capitaux Takedasign

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The Lord

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Sam 4 Juil - 0:03

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The Lord

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Dim 5 Juil - 0:00

L'épreuve numéro une est désormais terminée mais nous laissons le sujet ouvert si jamais un membre d'une des deux communautés veut poster un message, un commentaire ou un petit mot gentil d'amour krkrkr ! Il en sera de même pour les autres sujets bien évidemment. ~

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