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C O N T R A S T E
BL | slide of life | 200x400
LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Invité
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Sam 20 Jan - 11:53
Le matin apportait toujours son lot de travail à la demeure d’Asar, en bordure de la ville. Réveillé aux aurores comme le voulait la routine des domestiques, Kyle s’étira difficilement. La nuit avait été courte, la soirée mouvementée et le mal de crâne que lui avait laissé l’abus d’alcool de la veille faisaient siffler ses oreilles. Malgré tout, le jeune homme se leva. Le travail n’attendait pas et il devait déjà s’estimer chanceux d’être nourri, logé, blanchi, et d’avoir en plus de ça un peu de temps libre. C’était bien là l’avantage de servir dans une maison avec autant de domestiques.

Quittant sa chemise de nuit, Kyle grimaça. En plus de quelques ecchymoses qui étaient apparues pendant la nuit, témoins de sa chute brutale sur le sol de pierre de la taverne, son poignet avait pris une belle teinte oscillante entre le rouge et le bleu, doublant de volume par la même occasion. Bougeant précautionneusement les doigts pour vérifier leur intégrité, le jeune homme soupira. Il était dans de beaux draps.

S’habiller fut une épreuve plus complexe qu’il ne l’avait anticipé. Une fois vêtu, Kyle banda son poignet comme il put, dissimulant le maladroit pansement sous ses manches longues. Un avantage d’être en hiver.

Faire le ménage fut une torture. Passer le balai à une main et demie n’était pas une mince affaire, et malgré ses formidables non-talents d’acteurs, il ne put totalement dissimuler son état au regard réprobateur des autres domestiques de la maison. Avec un sourire d’excuse, il prétextait avoir glissé sur une plaque de glace en rentrant de la ville. Le vent et la pluie rendaient le sol dangereux, et il se doutait que cette excuse, du reste plausible, passerait mieux auprès de ses collègues qu’une « rixe » en taverne.

Une fois libéré de ses tâches quotidiennes, et sur les conseils à demi-mots d’autres domestiques, il se rendit en ville, à la recherche d’un médecin, ou équivalent, prêt à soulager sa douleur pour lui permettre de reprendre le travail efficacement, le plus rapidement possible et ainsi, ne pas devenir une bouche à nourrir inutile pour le maître.

Emmitouflé dans ses vêtements d’hiver, le poignet serré contre sa poitrine pour éviter un choc inopiné avec la foule pressée qui arpentait la rue, le jeune homme errait à la recherche d’une enseigne indiquant l’échoppe d’un soigneur ou d’un herboriste.
La première boutique où il mit le nez ne lui laissa même pas le loisir de montrer son poignet avant de le reconduire fermement vers la sortie dès l’instant où l’absence de bourse à sa ceinture s’était faite voir.

- T’as d’quoi payer gamin ? – fut l’accueil de la seconde.  

Sans même écouter ses argumentations, il fut de nouveau reconduit à la rue. Dépité, Kyle errait sous le ciel nuageux, continuant ses recherches. 

Il ne désespérait pas, il finirait bien par trouver. L’optimisme était une seconde nature qui collait à la peau du jeune, réchauffant ses entrailles aussi certainement que les tissus modestes qui le couvraient. Il arriva bientôt devant une petite bâtisse, coincée entre deux plus grandes. Les vitrines ne laissaient rien voir de l’intérieur de l’échoppe, la vue étant obstruée par les feuilles vertes de plantes se pressant au carreau pour cueillir les rayons timides du soleil hivernal.
D’un pas décidé, Kyle se rapprocha du lourd battant de bois et actionna le heurtoir de métal.
Cette fois serait peut-être la bonne ?
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 16:12
La journée n'est pas finie, mais elle passe terriblement vite. Entre les trois patients qu'il a eu, les plantes qu'il a eu à rempoter, quelques vêtements qui commençaient à filer et qu'il a dû reprendre, voilà Leon surpris d'entendre l'église proche sonner les seize heures. S'il s'écoutait, pour lui il n'est que quelque chose comme onze ou douze heures. Il fait une moue et décide de laisser de côté les vêtements qu'il reste pour aujourd'hui, histoire de commencer à ranger ses produits pour la journée. Peu de chance que quelqu'un passe maintenant alors autant éviter de laisser les onguents sécher à la lumière du soleil.
Alors il range calmement, nettoie sa table et ses bocaux. L'endroit est encombré mais le médecin tient à ce que ce soit propre. Il s'applique donc, admirant les reflets du soleil sur l'un de ses mélanges d'herbes lorsque soudain...

Ça toque.
Ah, tiens.
Il s'est planté, en fait.

Il approche, non sans une légère peur. Son agression ne date pas de longtemps, où on avait voulu s'en prendre à lui pour le seul fait d'exister, et il reste encore stressé à l'idée que ces idiots aient son adresse et viennent le chercher pour se venger. Heureusement, quand il glisse son regard entre deux plantes pour observer l'extérieur, il laisse échapper un soupir de soulagement en voyant un jeune homme, seul, avec une carrure franchement pas effrayante. Rien à craindre.
Alors il ouvre et sourit calmement.

- Oui ?

Cette tête... elle lui dit quelque chose. Instinctivement, il part du principe qu'il veut des soins et glisse donc son regard sur lui. Il repère vite le bras qu'il tient près de lui. Une blessure ici ? Au poignet, sûrement, vu comme il prend soin de le garder collé à lui. Il jauge rapidement l'homme, et note que ses vêtements, même si simples, restent chauds et adaptés aux températures actuelles. Et en plutôt bon état. Bonne facture. Sûrement qu'il est domestique, page, ou quelque chose du genre. Il devrait avoir de quoi payer, que ce soit de sa poche ou au crédit de quelqu'un d'autre. Il reprend, d'une voix calme mais un peu autoritaire :

- Entrez, et expliquez moi votre soucis.

Il s'écarte, referme la porte derrière eux, puis lui indique la chaise ancienne pour qu'il puisse s'y installe. Ça le perturbe, ce visage, ces cheveux, cet air particulièrement jeune... Mais pas moyen. Peut-être qu'il confond. Ce n'est pas très grave. Il laisse le jeune homme s'installer et s'occupe de remonter lui-même la manche en douceur et retirer le bandage de fortune pour voir la blessure. C'est gonflé avec une vilaine couleur, classique. Une fois bien observé, le médecin se redresse pour aller vers l'un des meubles remplis de flacons en tout genre pour sortir un mélange qui fera un effet de froid sur l'entorse, et revient à lui pour l'appliquer en massant en douceur.

- Comment vous vous êtes fait ça ? On dirait que ça fait déjà au moins une journée entière. C'est dangereux de laisser attendre aussi longtemps. J'espère que vous n'avez pas forcé sur votre poignet depuis.
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 16:43
La porte s’ouvre, le regard bas, Kyle met un peu de temps à lever le visage vers l’homme qui se trouve face à lui. Clignant des paupières, il n’a pas le temps de commencer à s’expliquer que l’homme le fait entrer dans son échoppe. Papillonnant toujours des cils, cette fois pour s’habituer à la pénombre, Kyle fixe l’homme, interdit. Il le connaît. Mais d’où ? Il est pourtant sûr de l’avoir déjà vu. Les rouages du cerveau du jeune homme tournent à plein régime tandis qu’il cherche dans ses souvenirs, se laissant guider.
Il s’installe sur la chaise, docile. Laissant le médecin remonter sa manche et examiner son poignet. Le brun retient une grimace de douleur quand l’homme manipule son articulation, puis quand il masse sa peau meurtrie.

- Comment vous vous êtes fait ça ? On dirait que ça fait déjà au moins une journée entière. C'est dangereux de laisser attendre aussi longtemps. J'espère que vous n'avez pas forcé sur votre poignet depuis.

- c’que j’ai dû travailler c’matin … - Sa voix est à peine audible, tandis qu’il savoure l’effet glaçant sur son poignet qui atténue la douleur.

Kyle se tait, et rougit discrètement, un air gêné sur le visage. Doit-il expliquer les véritables circonstances de son accident au médecin qui l’examine ? Se remémorant les évènements de la veille, le jeune homme sursaute, s’arrachant un grognement de douleur. Mais oui ! Il était là. C’était lui ! C’était lui qui l’avait rejoint juste avant qu’il ne se sauve pour esquiver les foudres de l’homme qu’il avait agacé, bien malgré lui.

- c’que … j’tions à la taverne hier …

Il bafouille, son regard se baisse instinctivement, comme celui d’un enfant pris en faute, et le rouge fini de colorer ses joues. 
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 17:17
Leon doit tendre l'oreille pour entendre ce que dit le jeune homme, mais il préfère largement ça aux quelques types qui viennent parfois le voir et beuglent comme s'il était sourd. Il affiche un visage réprobateur à l'idée qu'il ait travaillé et secoue la tête, sans arrêter le massage pour que le produit pénètre bien la peau.

- Vous devez mettre votre main au repos pour au moins une semaine, sûrement plus, sinon vous risquez d'empirer les choses Que faites-vous comme travail ?

Il a l'air d'hésiter à expliquer les raisons de sa blessure, et le médecin attend sans le presser. Il se redresse une fois le produit bien appliqué et va chercher un tissu épais et un peu rêche, extrêmement solide.

- Laissez votre main bien dans l'alignement de votre bras.

Une fois fait, il vient entourer le poignet de l'homme, en englobant une partie du bras et de la main avec, faisant tenir le tout avec plusieurs cordelettes qu'il serre bien. Ça ne doit pas bouger pour les prochains jours, même si c'est désagréable. Alors qu'il finit de nouer les cordes, il remonte son regard sur le jeune homme. La taverne ? Mais oui, évidemment... Ils se sont vus juste la veille ! Sa mémoire des visages est vraiment terrible. Il sourit un peu, ne sachant pas trop comment réagir.

- C'était animé, hier, hein ?.. je n'ai pas trop compris l'histoire, je n'écoutais pas vraiment jusqu'à ce que l'abruti derrière moi ne m'oblige à me faire remarquer...

Il s'éloigne encore, et récupère quelques battons de bois taillés en carrés, bien solides aussi, qu'il commence à attacher avec de nouvelles cordelettes.

- Avec ça, vous ne devriez pas pouvoir bouger trop votre poignet. Ne le défaite pas, d'accord ? Pas pendant au moins une semaine. Votre poignet a vraiment besoin de repos sinon vous risquez vraiment de grosses complications. L'idéal serait même que vous repassiez me voir ensuite. Je fais toujours payer bien moins cher les consultations de suivi.

Il vérifie que tout tient bien en lui faisant faire quelques mouvements du bras. Parfait.

- Vous n'avez eu que ça lors de votre altercation ? Ça semblait plus violent, pourtant...
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 20:27
Devant le regard réprobateur de son aîné, le plus jeune se ratatine un peu plus sur son siège. Puis la sentence tombe. Une semaine ? Une semaine sans travailler ? Au moins une semaine sans travailler ? Le jeune homme devient livide. Il n’a pas un sou sur lui, alors s’il devait perdre son travail à la demeure … comment un handicapé pourrait-il survivre dans la ville autrement qu’en mendiant ? Et s’il retombait sur l’homme de la taverne alors qu’il se retrouvait à dormir dans la rue ?
Malgré l’inquiétude qui s’empare de lui à l’idée de ne plus pouvoir travailler, Kyle fait un effort considérable pour articuler dans une grammaire plus appropriée que celle qui lui serait venue spontanément.
 
- C’que … j’tions domestique, j’peux pas n’pas travailler. Mon maître va m’mettre à la porte sinon …
 
Il se laisse bander le poignet, docile, grimaçant lorsque le médecin sert son installation. Il l’écoute en hochant discrètement la tête, le rouge remonté aux joues. Ainsi, l’homme n’a pas suivi la teneur des échanges qu’il a eu avec l’autre. Bien que pour le jeune homme, les raisons exactes de l’énervement de son vis-à-vis semblaient flouées par l’alcool ingurgité, il était heureux de ne pas entendre de jugement sur sa conduite. Un sourire s’esquissa sur ses lèvres fines, accentuant son aspect juvénile.
 
- Vous vous z’êtes sorti sans grabuge ?
 
Kyle observa l’étrange attirail qui avait pris place autour de son bras blessé, se demandant bien comment il allait pouvoir travailler au domaine avec cet enchevêtrement de cordes et des bois. Il avait beau avoir des manches larges, il allait avoir du mal à dissimuler ce bazar. Il lui faudrait éviter le maitre des lieux pendant le temps que durerait l’emprisonnement de son articulation. Et certainement Amir aussi …
 
-  L'idéal serait même que vous repassiez me voir ensuite. Je fais toujours payer bien moins cher les consultations de suivi.
- C’que …
 
Le médecin lui mobilisa le bras pour vérifier l’état de l’installation, continuant son monologue. Sa peau pâle rosissant et son regard se faisant fuyant, Kyle mentit d’une toute petite voix.
 
- Non … j’ai rien d’autre …
 
Il n’avait déjà pas de quoi payer la première consultation, alors il n’allait pas en plus se faire soigner de simples ecchymoses.
 
- C’que … j’vions pas encore d’bourse …, murmura-t-il. Mais … j’peux travailler pour vous payer … !
 
Il avait prononcé les derniers mots dans un souffle pressé, la crainte s’emparant de lui.
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 20:47
Domestique hein ?.. compliqué. C'est sûr. Le médecin hausse une épaule, embêté.

- Malheureusement, il n'y a pas le choix, à moins que vous vouliez risquer l'amputation sur le long terme. Après... j'ai déjà eu des gens dans votre cas. En général, il demande à leur maître de leur attribuer d'autres tâches moins physiques le temps de se remettre sur pied. Vous n'allez pas être rapide, mais si vous proposez cette solution au moins il verra votre implication. Vous pourriez effectuer ses courses et jouer le messager, par exemple.

Conseiller va un peu au delà de son rôle, mais pourquoi ne pas tenter d'aider, après tout ? Après, un messager se doit de bien présenter et bien parler... il reste du boulot. Mais ce serait peut-être l'occasion d'apprendre, justement. Le plus jeune l’interroge sur l'issue de l'histoire à la taverne, et Leon sourit en retour.

- Non, ça va. Celui avec qui vous étiez en confrontation s'est battu contre le groupe derrière moi. Et ce dénommé Henry est resté pour surveiller que ça ne dégénère pas plus.

Disant ça, il finit de s'occuper de l'attelle du jeune homme avant de se relever en parlant argent. Et là... petite douche froide. Comment ça, il n'a pas de sous ? Il soupire, l'air un poil dédaigneux sur l'instant.

- Qui va chez le médecin sans argent ? Votre maître ne peut pas payer ?

Il n'aime pas juger. Il ne juge pas. Mais il est agacé. Il est comme tout le monde, il a besoin d'argent pour se nourrir. L'idée ne lui viendrait pas de se rendre chez le barbier en espérant que ce soit gratuit. Peut-être que ce type là se dit que c'est un métier de passion, médecin. Ou qu'il soigne parce qu'il a pitié des gens.

Nah, il veut juste manger autre chose que de la terre, en fait.
Comment il fait, maintenant, hein ?
Il va pas lui faire grâce, en tout cas.

- Bon. Est-ce que vous avez des talents particuliers, quelque chose qui ne nécessite pas vos deux mains ? Vous savez reconnaître les plantes par exemple ? Chasser peut-être ? Quoi que ce soit qui rapporte de l'argent.

Certainement que non. Il est tout jeune. Il lui donne seize ou dix-sept ans grand maximum. Et s'il est domestique, sûrement que ses parents l'étaient aussi et qu'il ne sait pas effectuer d'autres tâches que ce dont ont besoin les grands nobles. Et Leon n'a pas besoin de quelqu'un d'autre pour changer ses draps, merci bien.
Anonymous
Invité
Invité
Sam 20 Jan - 21:39
L’air dédaigneux de son aîné et ses paroles cinglantes ratatinent d’autant plus le jeune homme sur sa chaise. Il sait bien qu’il doit payer pour les soins … il se serait bien passé de soins d’ailleurs, si sa maladresse ne l’avait pas gratifiée d’une méchante entorse. Mais il ne pouvait pas travailler dans cet état, et ses collègues avaient été clairs dessus : il devait se faire soigner. Alors, il avait pris le chemin de la ville, se disant qu’il trouverait toujours de quoi payer les soins.
 
- C’dire que … mon maître pourrait payer …, mais il’fra pas …, s’empresse-t-il d’ajouter avant que l’autre se fasse des idées. J’m’a mis dans l’pétrin seul, alors … j’dois m’débrouiller seul pour m’soigner … V’voyez … ? pis j’ai pas encore trouvé comment gagner d’l’argent ici … C’que … chai pas trop quoi faire pour … v’voyez ?
 
Kyle bafouille, s’emmêlant dans ses explications. Ses méninges se mettent à tourner à toute allure, cherchant une solution qui pourrait satisfaire son bienfaiteur.
 
- J’pourrions p’t’êt faire l’ménage d’vot’ boutique ? pas qu’elle soit pas ‘tretenue hein, s’empresse-t-il de nouveau d’ajouter, craignant de le mettre plus en colère qu’il ne l’est déjà. Ou j’pourrions aller faire vos courses ? Ou porter vos médecines à vos patients ?
 
Après tout, il avait bien la tête de l’emploi d’un coursier … alors, pourquoi pas ? Au moins, l’homme n’aurait pas à sortir de son échoppe pour porter les drogues aux patients et auraient ainsi plus de temps encore pour faire d’autres drogues et donc gagner plus d’argent. Puis il n’aurait pas à traiter directement avec d’éventuels mécontents. L’idée trouvée, il fixa le médecin, une lueur d’espoir éclairant son regard sombre.
Anonymous
Invité
Invité
Dim 21 Jan - 2:31
Le jeune homme l'agace un peu, à sa façon de parler. Pas ses mots, non, mais plus le fait qu'il semble parfaitement au courant que venir ici sans avoir de quoi payer était une mauvaise idée, mais qu'il l'a fait quand même. Il l'écoute essayer de se justifier, et il finit par soupirer.

- Passons sur les justifications pour en venir au concret. Vous allez me donner votre nom et celui de votre maître pour que je sache qui vous êtes et m'assurer de vous retrouver si vous essayer de filer.

Il sort déjà d'un meuble une feuille et attrape sa plume. Il a la chance de savoir lire et écrire, et il est prêt à noter. Sur la feuille, d'autres noms avec des dettes en cours. La plupart sont des habitués qui ne posent aucun problème. Pas comme lui.

- Je n'ai pas besoin d'un domestique, je sais m'occuper de moi-même, merci.

Il se mord la lèvre, visiblement embêté d'avoir dit cela puisqu'il détourne le regard. Il a beau être agacé et avoir de l’aplomb, il n'en reste pas moins pas toujours à l'aise pour choisir les bons mots. Et cette idée que les puissants soient des incapables pourrait bien lui jouer des tours.

- Je vous interdit de répéter cela à votre maître, quel qu'il soit.

Il soupire et repose son regard sur lui pour le jauger du regard, de bas en haut.

- Porter mes médecines est une bonne idée. Mais je ne fais ça que quelques heures par semaine. Je m'assurerai de vous trouver d'autres travaux pour que vous appreniez la valeur du travail. Avec ça, vous réfléchirez peut-être un peu plus avant de demander à ce qu'un effort soit fait par un artisan sans rien en retour.

Il hausse une épaule, fatigué de parler autant en étant agacé. Son énergie sociale est faible.

- Est-ce que cet arrangement vous convient pour la semaine ? Ensuite, vous serez libre.
Anonymous
Invité
Invité
Dim 21 Jan - 12:25
Le jeune homme écoute les exigences du soigneur. Son nom, pas de problème, celui de son maître par contre …
 
- J’tions Kyle. Mais j’p’vions pas donner l’nom du maître. La voix du gamin est assurée, jusqu’à ce qu’il essaye de se justifier, faisant son possible pour s’exprimer correctement. S’il apprenait qu’j’dois de l’argent … J’vous jure que vous aurez pas à m’chercher. J’filerai pas.
 
Il termine avec aplomb. Son regard est franc, empli de bonne volonté. Un idiot, un optimiste, mais pas un menteur, et pas un arnaqueur.
Devant l’inquiétude du médecin quant à l’idée qu’il répète ses mots, Kyle esquisse un pâle sourire, mais glisse un doigt devant ses lèvres, signe qu’il partage son avis, mais ne dira rien. Après tout, en arrivant à Lifelam, il n’avait pas eu l’intention de retourner au service d’un quelconque noble. Pourtant, le destin en avait décidé autrement, et il ne tenait qu’a lui de s’en accommoder pour avancer dans cette nouvelle vie.
 
- Bien sûr qu’ça convient ! J’pouvions aussi vous assister ! J’tions travailleur ! J’avions pas d’idée d’vous laisser sans rien en r’tour pour vot’ aide messer … j’tions un bon garçon … j’avions juste pas l’sou et j’voulions pas voler au maître. Mais si j’pouvions pas travailler, j’risquions d’finir à la rue … v’voyez ?

Kyle avait débité ces mots à toute vitesse, cherchant à montrer sa bonne volonté. Bien sûr qu’il savait que rien n’était gratuit, mais d’où il venait, le troc était monnaie courante entre les gens de son espèce. Il esquisse un sourire penaud au médecin, s’attendant à de nouvelles réprimandes.
Anonymous
Invité
Invité
Dim 21 Jan - 12:44
Comment ça, pas celui du maître ? Leon l'observe un instant, sourcil haussé, puis hausse les épaules et note le nom du jeune homme sur sa feuille, avec à côté une indication de combien il lui devrait en temps normal ainsi qu'une indication de ce qu'il lui a fait -attelle et onguent- pour garder une trace. Kyle a l'air vraiment flippé à l'idée que son maître sache ce qu'il a fait, donc Leon commence à lui faire confiance sur le fait de ne pas filer. Oh, il en a eu, des patients qui ne reviennent jamais payer leurs dettes, et il espère que lui n'en fera pas partit. Voler un grand seigneur c'est une chose. Voler les petites gens, c'est autre chose et c'est agaçant.
Il pose son regard sur son patient et l'écoute déblatérer tout ce qu'il a à dire, patiemment malgré sa fatigue et son envie d'avoir la paix. Il hoche la tête à la fin et soupire.

- Je vois, oui. La rue n'a rien d'enviable.

Il range la feuille et la plume, puis s'accroupit devant un meuble pour fouiller l'intérieur et commencer à sortir quelques plantes de là et les ranger dans un panier.

- On va commencer par quelque chose de simple. Tu as un bon sens de l'orientation ?

Le tutoiement est venu naturellement. Il finit par se redresser et apporter le panier plein qu'il tend à Kyle.

- Tu vas apporter ça à Miss Taylor. Elle prend soin de son père malade et je lui apporte chaque semaine des herbes pour l'aider. Elle habite au sommet de la grande rue. Au dessus d'un coordonner. Entendu ?

Il l'observe, l'air sérieux. Maintenant, il reste à espérer que Kyle soit capable de ça et ne vienne pas ternir sa réputation en faisant n'importe quoi.

- Et au fait, je m'appelle Leonard  Bellingham. N'oublie pas de dire de la part de qui tu viens, évidemment.
Anonymous
Invité
Invité
Dim 21 Jan - 21:31
Kyle observe l’homme avec attention alors qu’il farfouille dans ses tiroirs et placards, préparant un panier. Vraisemblablement, sa première commission. S’il avait le sens de l’orientation ? Il ne s’était encore jamais perdu … en tout cas, pas involontairement ! Il y avait bien cette fois où il avait trainé en ville, prétextant ne pas avoir retrouvé son chemin, et cette fois-ci où il avait suivi un lapin en forêt, s’éloignant un peu trop du sentier …
Le médecin enchaine, une fois le panier plein. Kyle essaye d’enregistrer l’ensemble des informations. Miss Taylor. Son père. Sommet de la grande rue. Cordonnier. Leonard Bellingham.
 
- Entendu Messer.
 
Le jeune homme se saisit du panier, le coinçant sous son bras invalide, le maintenant avec sa main libre. Dans un sourire, il incline la tête et se sauve, une fois l’autorisation donnée. Refermant la porte de l’échoppe de sa main valide, Kyle s’élance dans la rue.

Le pavé est glissant, la foule pressée de rentrer chez elle. Protégeant son précieux chargement du mieux qu’il peut, il slalome entre les gens, ses bottes dérapant partiellement qui sur une plaque de glace, qui sur un détritus, qui bousculé par un passant. Pourtant il tient bon, protégeant à la fois son bras blessé et le panier de plantes, des passants et du vent hivernal. Chemin faisant, il ne peut s’empêcher de détailler ce qu’il transporte. Si certaines feuilles lui semblent familières, pour les avoir croisées du côté de la mer dont il est originaire, d’autres espèces lui sont totalement inconnues. Quant à connaître leur effet … il en est loin. Mais l’odeur qui s’en dégage dans l’air piquant de l’hiver à quelque chose de réconfortant.

Arrivant enfin au sommet de la grande rue, Kyle observa autour de lui, cherchant l’échoppe indiquée par le médecin. Tournant sur lui-même, le regard levé, le jeune homme oublia de protéger les fragiles plantes d’un coup de vent. L’air traitre souleva quelques feuilles, les envoyant tourbillonner un peu plus loin dans la rue.

Pestant et maugréant, Kyle s’empressa de courir maladroitement après, couvrant le reste du panier de sa pelisse pour éviter que le vent ne lui ravisse d’autres trésors. Après un bref instant de panique à l’idée de voir les précieuses plantes piétinées par les badauds trop pressés, le jeune homme parvint à récupérer les échappées. Avisant qu’elles n’étaient qu’un peu humides et boueuses de leur bref séjour sur le pavé, le jeune homme les essuya sur ses vêtements, les abimant à peine plus au passage, et les remis dans le panier en soupirant de soulagement.

Bien, maintenant, il devait absolument se débarrasser de son fardeau au plus vite, avant que le vent ne lui joue un nouveau mauvais tour. Avisant enfin l’échoppe du cordonnier, il y entra.
 
- B’jour Messer, j’viendi…, il se reprend, j’viens pour Miss Taylor. J’ai des plantes d’la part d’Messer l’doc’teur.

Le cordonnier leva à peine le regard de son travail et indiqua d’une voix bourrue au jeune homme d’emprunter l’escalier pour trouver ladite dame. Remerciant son interlocuteur d’une voix polie, Kyle gagna la porte de Miss Taylor et toqua avant d’annoncer.
 
- B'jour M'dame ! J’portions les plantes d’la part d’Messer l’doc’teur Bellingham, pour vo’t’paternel.
Anonymous
Invité
Invité
Lun 22 Jan - 12:45
Leon regarde partir le jeune homme, et laisse échapper un soupir en espérant ne pas être en train de faire une connerie. Peut-être aurait-il mieux valu lui dire de juste filer, mais il refuse de commencer à faire des soins gratuitement. Il se change donc les idées en reprenant son rangement du cabinet. Il en profite aussi pour étiqueter quelques concoctions du jour, avec la date pour surveiller qu'elles ne périment pas.

Lorsque Kyle arrive finalement à la porte et s'annonce, on entend un grognement de la part d'une voix féminine avant quelques paroles, clairement pas destinées au jeune homme.

- Il envoie des gens à sa place maintenant ?

Puis enfin, on entend un loquet s'ouvrir, une clef tourner, et enfin la porte s'ouvre sur une femme d'une trentaine d'années, visiblement une bourgeoise de plus haut rang que le médecin à en juger ses habits. Elle observe le jeune homme avec un air hautain, visiblement pas ravie.

- Le médecin a-t-il un soucis pour être ainsi obligé d'embaucher quelqu'un ?

Elle finit par prendre le panier une fois tendu, et fronce les sourcils aussitôt qu'elle en observe le contenu.

- Que s'est-il passé avec ces plantes ? D'habitude il me les livre en parfait état. Certaines sont humides et je vois de la boue dessus...

Une voix masculine et âgée se fait entendre.

- C'est qui, ma chérie ?

- Les plantes, papa, c'est rien. Par contre fait moi penser de chercher un autre médecin pour toi, on perd en qualité !

Pas gênée de parler directement devant le domestique, elle lui tend simplement en échange les quelques pièces qu'elle lui doit.

- Rentrez vite et faites lui part de mon mécontentement.

Et déjà, la porte se ferme, plongeant Kyle dans le silence seulement brisé par le son d'un outil au rez-de-chaussée. Leon s'est-il vengé du domestique en l'envoyant chez un de ses patients compliqués, ou bien est-ce juste une mauvaise journée ? Vu la tête que le cordonnier donne à Kyle lorsqu'il redescend, c'est habituel chez elle.

- Pardonnez ma femme, elle a un caractère un peu difficile.
Anonymous
Invité
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Lun 22 Jan - 20:53
Kyle patiente sagement sur le pas de la porte. Malgré les grommèlements qu’il entend derrière le bâtant de bois, le jeune homme ne bronche pas, un sourire aimable aux lèvres. Après tout, si l’homme bon et passionné par le soin, la santé de ses patients, qui l’a soigné sans même savoir d’abord si Kyle avait de quoi payer, avait ces gens comme patients, alors ils ne pouvaient que partager le même genre de valeurs. Non ?
Face à la bourgeoise, le jeune homme s’incline respectueusement, le panier dans les mains.
 
- B’jour M’dame, j’rendions service cont’ service à l’doc’teur Bellingham. C’t’un homme honnête et bon.
 
Il sourit, candide, et tend le panier à la dame. Elle s’en saisit et en observe le contenu. Sa voix, son attitude, tout, montre le dédain qu’elle éprouve pour le garçon face à elle. Pour autant, Kyle ne se départit pas de son sourire, bien qu’il remarque l’attitude. Il reste souriant et poli, même lorsqu’elle remarque l’état de quelques plantes. Il allait ouvrir la bouche lorsque la voix du père se fait entendre et qu’elle répond et lui jette presque les pièces dans la main.
 
- Mais … ! c’est pas la faut’ d’doc’teur Bellingham ! C’t’le vent !
 
Mais la porte lui claque au nez, sans plus de réponse. Restant un instant immobile face au battant de bois, il se retient de tambouriner dessus pour s’assurer que les occupants du logis ont bien compris qu’il ne s’agissait en aucun cas d’une faute du médecin au grand cœur. Mais ce n’est pas le genre d’attitude qu’apprécient les gens de haut rang. Alors, serrant les poings de colère, le jeune homme referme les pans de sa pelisse sur son corps maigre, et fait volte-face, descendant les escaliers au petit trot.
Les mots du cordonnier le rassurent, à peine.
 
- J’tions désolé Messer, c’t’ait qu’le vent avait poussé les feuilles hors d’le panier… j’vions tout ramassé, mais … C’t’ait pas la faut’ d’doc’teur Bellingham … vous l’lui direz messer ?
 
Le ton du jeune homme est presque suppliant. Il n’avait pas envie d’attirer des ennuis au médecin.
Une fois que le cordonnier a acquiescé, peut-être seulement pour se débarrasser du domestique, ou parce qu’il le croit réellement, Kyle le remercie, le salue, et retourne sur ses pas, regagnant l’échoppe de Léon par le chemin le plus court. Toquant timidement à la porte, il attend d’être invité à franchir de nouveau le seuil de la bâtisse.
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Mar 23 Jan - 21:51
La femme porte décidément mal son titre de « Miss », n'accordant pas plus d'attention à Kyle qu'à un chien miteux qui traînerait les rues. Elle semble ne l'écouter que d'une oreille alors qu'elle prend son dû, paie, puis referme la porte sans même daigner répondre à son interjection. Le cordonnier en bas, loin d'être surpris de l'interaction entre le coursier et sa femme, répond au pauvre garçon d'un haussement d'épaule.

- Elle le sait très bien, mais elle trouvera toujours à se plaindre va. Il perdre pas sa cliente, il fait du bien meilleur boulot que le charlatan qu'on a connu avant.

Il le regarde partir, puis retourne à son travail en n'y pensant déjà plus.

De son côté, le médecin est ravi : il a fini de rempoter quelques plantes, dont une particulièrement rare qui semble bien tenir la météo froide de son nouveau lieu de vie. Peut-être lui trouvera-t-elle une fonction particulière en médecine, mais rien que de la voir là, attachée par une fine chaîne reliant son pot au plafond, sublime avec ses feuilles veinées de rouge, suffit à rendre Leon fier de lui. Il aime les plantes comme certains aiment leurs animaux. Il est toujours triste lorsque l'une d'elle vient à mourir et il est aussi bon médecin pour elles que les humains.
C'est donc alors qu'il est de bonne humeur qu'il entend toquer. Il vérifie rapidement de qui il s'agit, puis vient ouvrir à Kyle à qui il offre un sourire sincère. Il s'est calmé depuis tout à l'heure, apaisé par son jardinage.

- Entre. Tu as pu trouver facilement Miss Taylor ?

Il se pousse de la porte et va ranger le seau encore à moitié rempli de terre fertile dans un coin en attendant sa prochaine utilisation, avant de passer un coup de balayette sur la table couverte de petits morceaux de terre.

- Tu t'occupes des plantes, chez ton seigneur ? Ça pourrait être une compétence intéressante, surtout s'il a une serre.

Arroser, surveiller l'arrivée de peste et traiter les plantes malades peut se faire avec une seule main, c'est ce à quoi Leon a pu réfléchir lors de l'absence du domestique. Il peut lui transmettre ses connaissances, à petite dose. Non seulement ça aidera le garçon de savoir quelques petites choses sur les plantes, mais en plus le médecin sera ravi de lui enseigner ce qu'il sait.
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Mer 24 Jan - 19:52
La porte s’ouvrit sur le médecin, et Kyle entra, inclinant machinalement la tête à son invitation. Voyant son sourire, il lui rend la pareille, quoique plus tendu.

- Oui … j’l’ai trouvée. C’qu’elle est aimable Miss Taylor.

Une moue contrariée s’affiche sur les lèvres du gamin, mais les paroles du mari de la fameuse miss l’ont quand même bien rassurées. Il hésite toutefois à aborder l’incident du vent. Le médecin à l’air de si bonne humeur qu’il ne voudrait pas le faire tourner. Pourtant, le mensonge n’est pas dans ses principes. Alors il prend son courage à deux mains et ajoute en souriant, penaud.

- Si j’p’vions vous conseiller d’couvrir l’panier la prochaine fois, c’que l’temps d’hiver rend humide … j’pensions qu’c’est pas très bon pour les herbes sèches.

Il s’est exprimé vite, la voix douce, presque un murmure, et le regard fuyant. Une demi-vérité, mais pas un mensonge, de quoi contenter sa conscience. Il suit des yeux le médecin qui s’affaire dans son officine. Une serre ? Chez son maître ? Pas qu’il le sache, pour autant il répond en souriant.

- J’savions pas s’il a une serre, mais j’pourrions voir pour l’jardin. Après c’l’hiver … Mais j’apprendrions ‘vec l’plaisir.

Kyle s’approche timidement, pour suivre de plus près les mouvements du médecin, attentif. Il est un peu gêné tout de même d’avoir l’impression de tirer plus de bénéfices de cette rencontre à l’officine que le médecin.

- ‘fin… si v’s’avez pas b’soin d’moi pour une course … ? – Ajoute-t-il, pour essayer de contrebalancer son malaise.
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Sam 27 Jan - 19:02
Le sourire de Kyle est peut-être tendu, mais Leon n'y fait pas attention, sur son petit nuage. Il l'écoute quand même, à moitié, et finit par hausser une épaule en rangeant tout son attirail de jardinage.

- L'écoute pas va. T'es peut-être habitué à être félicité pour ton travail, mais attend-toi dans la vie à ce que des gens râlent face à la perfection. Miss Taylor m'a déjà repris car j'avais une tache sur mon haut lorsque je suis venue la livrer. Les gens sont comme ils sont. Ceci dit, oui, j'aurais dû penser à couvrir les plantes.

Il finit enfin de ranger ses affaires alors que Kyle approche en disant qu'il veut apprendre. Sa réponse fait sourire Leon qui la sent sincère vu le sourire du garçon. Il hoche la tête et lui fait signe d'approcher plus près alors qu'il vient près de la vitrine envahie par les plantes de toutes tailles, certaines accrochées au plafond et d'autres posées sur les divers étalages.

- Pas d'autre course, il est tard. Je vais te libérer bientôt pour que tu ailles dormir.

Il se met alors à lui indiquer les plantes, en expliquant différents types qu'il possède, lui donnant quelques mots de langage propre à ce domaine, et surtout lui expliquant quelques-uns des bienfaits quand bien utilisées. Finalement, il approche d'un pot avec une plante fleurie dont il récupère justement l'une des fleurs. Petit soleil orange, il le tend à Kyle.

- Mange-ça.

Il sourit. Une fleur de souci, au goût safrané. Une saveur que le jeune homme n'a certainement jamais connu dans sa vie. Elle a des bienfaits, mais là il veut surtout voir sa réaction à l'idée de manger une fleur.
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Dim 28 Jan - 9:04
La réponse de Leon semble soulager le jeune homme. Si cette femme est une mégère casse pied, et que le respectable médecin a déjà fait les foudres de son irritabilité sans pour autant se faire retirer ses services … alors surement que la mésaventure de Kyle ne portera pas préjudice au soigneur.

Kyle sourit légèrement quand Léon sous-entend qu’il est peut-être habitué à être félicité. Comme si l’être humain savait féliciter son prochain ? De sa courte vie, il n’est pas certain d’avoir déjà entendu des félicitations, autres que moqueuses, à son égard. Peut-être est-ce quelque chose réservé aux nobles et aux privilégiés. Mais qu’importe, il n’est ni l’un ni l’autre. Il n’a personne pour flatter son égo. Seule l’absence de remarque négative pourrait éventuellement servir de félicitations. Encore que, l’absence de remarque peut également signifier que personne n’a même vu que le travail avait été effectué ?

Il se perdit un instant dans ses élucubrations mentales, avant de rejoindre le médecin.


- Pas d'autre course, il est tard. Je vais te libérer bientôt pour que tu ailles dormir.

Dormir ? Cette simple phrase lui fait réaliser que oui, il est fatigué. La journée a été longue, et la douleur fatigue, bien que le médecin ait considérablement réduit la première. Puis le médecin se met à discourir sur les plantes qui vivent dans l'officine.

Attentif, il écoute les indications de Léon, essayant de retenir l’ensemble des informations que l’homme lui livre. Leon est passionné, et sa passion est contagieuse. Kyle se surprend à lui lancer des regards admiratifs devant tant de connaissance, de douceur, d’amour. Il se laisse transporter par ce moment hors du temps, hors de la vie, savourant de ne pas être pris de haut, de voir la connaissance venir à lui. Un sourire enfantin étire ses lèvres, illuminant son visage. Il est bien. Simplement bien. Et reconnaissant. Très reconnaissant. Il n’est pas habitué à la bonté.

Kyle observe le petit soleil orange que lui tend Leon, et son sourire se mue en une expression surprise à l’injonction.


- C’est que…

Manger une fleur ? l’idée ne lui serait jamais venue à l’esprit … si ? Il a déjà vu des fleurs orner les plats de ses maîtres, pour les grandes occasions, mais de là à les manger ? Les seigneurs mangeaient-ils des fleurs ? D’une main un peu incertaine, il prend la fleur, l’observant sous toutes les coutures.

La plante ne fait pas partie de celles dont Leon a vanté les bienfaits. L’homme garderait-il des plantes vénéneuses dans son échoppe ? lui ferait-il manger l’une d’elles ? Non. L’homme était médecin, pas assassin. Il avait peut-être des pantes toxiques dans son officine, mais il ne l’empoisonnerait pas avec. Il ne l’aurait pas soigné, accepté son offre de faire des courses pour lui, pour le tuer ensuite.

Jetant tout de même un regard hésitant à son ainé, Kyle finit par porter la fleur à ses lèvres, un peu crispé. Lentement, il la mache, testant les saveurs de sa langue. La surprise se lit sur son visage. Le goût n’est pas désagréable. Il finit par avaler la fleur et sourire à Leon.


- C’t’étrange … c’est bon.
Anonymous
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Sam 3 Fév - 19:47
Leon est passionné, clairement. Ça se ressent, ça se voit, ça s'entend alors qu'il raconte des tas de choses à Kyle, sans se perdre, avec assurance, et en adorant l'idée de partager. Il finit enfin son exposé en tendant la fleur de capucine à Kyle et s'amuser de sa réaction. Ce n'est pas étonnant de le voir aussi hésitant et confus, il faut dire que manger des fleurs n'est pas forcément connu et répandu. Et pourtant...

- Ça a des tas de vertus, et celle-ci a un goût intéressant. Un peu poivré. J'en met souvent dans mes plats pour leur donner du goût sans me ruiner.

Il le voit enfin mâcher puis avaler et sourit quand le jeune homme confirme avoir apprécié, et il lui montre la plante pour lui expliquer plus en détail de quoi il s'agit.

- Ce sont des soucis, le nom est drôle non ? Elles sont très efficace pour les brûlures, entre autre.

Il arrive parfois qu'il en donne aux rares femmes qui osent venir se plaindre de douleurs liées aux règles, mais il n'a pas franchement l'envie d'expliquer ce genre de choses à Kyle s'il l'ignore encore. C'est pas son domaine, ça. Il préfère montrer la forme des feuilles au garçon pour qu'il puisse reconnaître certaines plantes, notamment les toxiques. Il vaut mieux une plante qui n'a aucun effet qu'une qui empoisonne si un jour il a l'envie de jouer aux herboristes. Enfin, c'est au bout d'un long moment qu'il semble sortir un peu de son petit nuage.

- Oh mais... il est tard.

Il fait totalement nuit, désormais. Il n'y a plus grand monde dans les rues à part les gardes, les sans abris et les brigands. Il laisse échapper un rire gêné et se frotte la nuque, loin de la figure de médecin intransigeant qu'il avait présenter à Kyle plus tôt. Sorti de son rôle de soigneur, Leon reste un angoissé.

- Je... j'ai trop parlé, hein ? Désolé. Tu habites loin ?.. Tu veux que je t'accompagne ?

Il ne lui vient pas à l'esprit qu'il était certainement hébergé par son seigneur, à la base. Il ne s'est jamais trop demandé comment ça se passait, dans ces endroits là. Lui se contente de livrer et de soigner à domicile les riches qui le demandent, mais plus il reste loin de tout ça et mieux il se porte.
Il propose de venir par politesse... mais en réalité, il n'en a pas du tout envie et ça doit se voir. Pas par manque de motivation, non. Par peur pur et simple de se faire agresser comme l'autre jour.
Anonymous
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Sam 3 Fév - 21:07
Kyle ne semble pas voir le temps passer, pas plus que le soleil décliner. Il est passionné par les explications du médecin. Les plantes toxiques, c’est vraiment intéressant. Bien qu’il n’ait personne à empoisonner pour l’instant, ni même jamais eu l’idée d’empoisonner quelqu’un ou de se débarrasser de qui que ce soit … Enfin … pas pour de vrai. Pas au point de passer à l’acte. Des idées … oui … mais des idées en l’air. Qui n’a jamais eu envie de voir mourir l’homme qui abat le bâton sur le dos d’un innocent -enfin, du point de vue de Kyle- pour une raison somme toute ne tenant que du sadisme ? Ou alors le brigand qui terrorise une région ?
Mais le médecin semble soudain revenir les pieds sur terre, sortant Kyle de ses pensées. Il fait totalement nuit dehors. Ce n’est pas étonnant, le soleil disparait tôt à cette période de l’année. Après … est-il vraiment en retard pour rentrer ? L’horloge interne de son estomac lui apprend qu’il va surement arriver en retard pour le diner. Zut.
Kyle n’a pas le temps d’acquiescer que le médecin se répand en excuses, faisant rosir le jeune homme.


- Non … non non, c’tait très intéressant, merci. J’tions logé par l’maître. J’lions rentrer, c’t’es pas la peine d’vous d’ranger pour moi.

Laisser le médecin sortir dans la nuit et le froid pour le raccompagner ? lui ? un simple domestique sans le sous ? Même pas en rêve le jeune homme l’aurait imaginé. Que l’homme lui propose seulement lui fait chaud au cœur. Mais il refuse de voir son bienfaiteur se déranger pour lui. Et puis, s’il croisait le maître … qu’est-ce que l’homme dirait … ? Cette simple idée fait frémir le brun qui secoue doucement la tête, un sourire penaud aux lèvres.

- J’lions renter. Merci b’coup pour tout’ces connaissances Messer doc’t’eur …

Les remerciements viennent du fond du cœur, le regard et le sourire du jeune homme sont parfaitement transparents de cette reconnaissance.

- J’s’rions là d’main sans faut’ après l’travail. Merci encore messer Doc’teur !

Kyle incline doucement la tête en signe de respect et d’au revoir, puis il disparait dans la pénombre d’un pas pressé. Il regagne sans encombre la demeure de son maître, se glissant par l’entrée des serviteurs, son attelle en partie dissimulée par ses manches. Il parvient à récupérer quelques restes de repas, non sans taquineries de la part de ses collègues. Après tout, même un peu retard, il est rentré. Amir lui, est plus strict, le sermonnant malgré tout sur les horaires à respecter. Obéissant, Kyle acquiesce, promettant que ça ne se reproduira plus. Enfin … il l’espère.

La nuit est bien moins douloureuse pour le jeune homme que la précédente. L’attelle fait des merveilles. Plus reposé, il parvient à négocier avec d’autres domestiques pour échanger ses tâches quotidiennes avec des choses moins physiques, promettant de rendre la pareille dès la levée de l’attelle. C’est en milieu de matinée, une fois le travail terminé, que Kyle reprend le chemin de l’échoppe de Leon, curieux de voir ce que le médecin lui réserve pour la journée. Poli, il toque doucement à l’huis, attendant que le médecin lui ouvre.
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