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C O N T R A S T E
BL | slide of life | 200x400
LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
V O T
E

La royauté

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Erik Adkins
Jeu 2 Nov - 18:46
Danny - 27.05.2023




Encore un gage à tenir et ce sera bon. Le temps s’est écoulé depuis la soirée au Lux mais ce n’est pas cette drogue qui a éternisé les semaines. Nos engagements personnels n’adonnaient pas pour trouver un créneau parfait pour cette stupide idée de passer une énième journée ensemble, quoique j’y tiens plus qu’à l’habitude. Je n’ai qu’une parole, elle vaut chère et la dernière année avait été plutôt mouvementée avec les pertes d’amis. Aujourd'hui spécifiquement, Rodrick doit me rejoindre à l’église du quartier pour rencontrer et donner des repas réconfortants aux plus démunis. Ce sera sans doute une première fois pour lui, je l’ai fait quelques fois même que je reconnais certains visages en me dirigeant vers la cuisine temporairement installée. Sourire aux lèvres, on me prête un tablier ainsi qu’une paire de gants, vérifiant ma montre. Arrivé en avance, je lance souvent des regards vers l’entrée pour voir des cheveux cendrés qui ne se sont jamais pointés des deux heures qui ont suivi. Étrange, c’était bien son gage après tout, il dort où quoi? Je tombe sur un numéro qui n’est plus en service après un seul appel. J'essaye de ne pas m’inventer des scénarios catastrophes pendant le trajet jusqu’aux dortoirs et en ouvrant la porte, son lit est vide, aucun étudiant dans la chambre. Vide, plus rien, même pas une chaussette. C'est quoi cette histoire? On n’a pas gradué encore, comment tu peux foutre le camp d’une fac lorsqu’il reste à peine un mois.  

Évidemment le samedi, l’administration est fermée. Où tu te caches sale gosse? Cette douleur qui recommence, elle est là, bloquant mon rythme cardiaque pour repartir plus fort. La sensation de brûler à petit feu. Je sais plus ce que le psy avait dit pour canaliser les émotions. C'est pas une crise de panique, non, je suis vénère. Tellement que mon poing frappe le mur. Inutile de me demander de se calmer, c’est trop tard. Bolton. Commun pour un nom en Angleterre, reste juste à vérifier qui possède la plus grosse baraque. Plutôt pratique avec mes licences de courtier immobilier.  

***  

Qu’est-ce que je fous ici. J'aurais pu retourner vers Lifelam un million de fois. Pourquoi pas après m’être battu avec le vrai Rodrick? Je me réponds moi-même, à tourner la tête de gauche à droite. On a voulu jouer avec moi tout le long, maintenant je veux une réponse claire et nette. C'était impulsif de ma part de louer cette voiture, en effet, le problème étant que je n’ai pas de regret. Grâce à ce camé j’ai son adresse puis son véritable prénom. Une conduite exemplaire comme toujours, malgré un risque énorme d’un accident de la route. C'est dans ton cerveau Erik. Les deux mains dans les cheveux, je suis perdu. J'éteins le moteur, le silence plane après la musique de mon téléphone qui disparait. Pour l’instant la catégorie de torture peut cesser, j’en ai assez entendu. Une mélancolie de Maneskin, Grandson et autres, ça va je suis anéanti.  

Les clés en main, je sors du VUS pour prendre l’air en voyant mes yeux rougis par les larmes de colère. Un soupir, ça pourrait être pire? Je me souviens qu’il m’ait frappé au visage avec une bonne droite. Ça commence à être foncé autour de l’oeil gauche en me regardant devant le miroir extérieur. Un peu de sang sur mon t-shirt, je vais quand même pas me trainer torse nu dehors. L'auto est garée à l’adresse donnée, un quartier ordinaire qu’on a tenté de moderniser pour le rendre plus huppé. Une rue avec des appartements, sans maison. Qu'est-ce que t’as fait Danny? Parlant du loup, il tourne le coin et nos regards se croisent à une dizaine de mètres en distance.  
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[18+] Entre tes mains quand vient le matin - Danny Signae10


Erik Adkins
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Danny Martel
Jeu 2 Nov - 23:04
Erik est plein de fissures et il ne s’en cache pas. Chacune de nos rencontres est son invitation à lui porter le coup qui finira de le briser. J’aurais dû le faire mais je ne l’ai pas fait.

J’ai su pour mon départ. Le message est arrivé un matin au début du mois de mai. Deux semaines pour me préparer, régler ce qui devait être réglé et m’envoler comme si je n’avais jamais existé. Les termes du contrat que j’avais signé un an plus tôt et la délivrance que j’attendais. Dans les grandes lignes ça n’a pas été difficile. Un caprice se résumant en quelques mots : « Rodrick en a marre et s’en va. »

Tout le monde n’a pas non plus besoin de savoir. Des colocs, aux camarades, aux vestiaires du club de natation. La nouvelle se sera propagée et personne n’en aura rien à faire.

Erik n’avait pas à être différent. Depuis ce jour où nous étions entrés par effraction dans un bar, j’avais appris à le connaître et je savais où il serait facile de porter ce coup final. Celui qui le pousserait à renier mon existence et détourner le regard à la simple mention du nom de Rodrick.

Je… ne sais pas encore très bien pourquoi j’ai fait ça à la place. Plutôt que d’arrêter notre cirque, j’ai dit que j’allais le revoir en sachant très bien que je serais déjà parti pour cette séance de soupe populaire. Pire, je lui ai enfin donné mon numéro, celui que je laisserais derrière moi. Je ne sais pas ce qu’on fera de mon téléphone mais je connais suffisamment bien cet idiot pour savoir qu’il n’essaiera pas de me joindre avant le jour J. Peut-être même jusqu’au moment où il réalisera que je lui ai posé un lapin.

C’est cruel, c’est égoïste et ce n’est pas un caprice de Rodrick, c’est le mien. Si je dois disparaître, même si c’est dans ma tête, même si dans les faits, tout le monde s’en fout. J’aimerais me noyer quelques instants dans l’illusion qu’il remarquera mon absence, même si ce n’est que le temps que la direction le rassure en lui disant que son projet de bénévolat sera quand même comptabilisé en l’absence de son partenaire.

Je n’ai rien laissé dans la chambre, rien laissé dans mon casier. Je me suis dirigé vers la voiture et je suis entré en disant vaguement au revoir à ceux qui étaient là. Je suis juste : parti.

Adieu Rodrick.


- - - - - - - - -

Rodrick est rentré chez lui. Le cadre de Lifelam ne lui convenait pas. Telle était la version donnée sans plus de précisions. Des versions concordantes, emplies d’un sentiment de normalité. Les caprices étaient communs quand il s’agissait des élèves les plus aisés. Et puis, soyons francs, Rodrick Bolton, dernier rejeton d’un marquis, mauvais élève, élément perturbateur et peu impliqué dans l’ensemble des activités de l’établissement. Y avait-il vraiment quelqu’un pour être surpris ?

Pour certains, c’était de l’indifférence, pour d’autres presque un soulagement au moment de se réjouir du départ de celui qui de toute façon n’avait participé à son club que depuis son banc.

[18+] Entre tes mains quand vient le matin - Danny Gcav7oL

Derrière ce rideau, c’était surtout le retour de Rodrick Bolton de sa cure de desyntox. Un mois passé dans la résidence familiale, deux semaines de plus pour marquer la transition avec le départ de Danny et il serait fin prêt à reprendre sa vie où il l’avait laissée. En mieux.

Le manoir Bolton, situé au nord de l’Angleterre et comme on pouvait l’imaginer brillant de par sa démesure. Un terrain à n’en pas finir et une bâtisse paraissait presque raisonnable face à la superficie des terres. Majordome, gouvernante, cuisiniers. Une petite ville au service d’une maigre famille avec pour seul représentant sur place, le bien aimé Rodrick Bolton.

« Indisponible » était-il dit. En particulier à la mention d’un camarade de Lifelam. Et sans même avoir avisé le jeune lord, un seul mot à la bouche de l’ensemble des servants, le départ de Monsieur Adkins.

***


Le plus déroutant, lorsque l’on pensait voir son monde chamboulé était de voir la facilité déconcertante avec laquelle on revenait à son quotidien. Cinq jours depuis son retour entre ces quatre murs. Deux nuits passées sur le canapé. Un jour à faire la poussière et nettoyer les feuilles mortes laissées par la vitre cassée et remplacée en son absence. Vingt minutes pour retrouver un boulot. Trois personnes pour lui dires qu’on le pensait mort. Son voisin pour lui proposer un peu de poudre pour célébrer son retour. La gardienne pour lui expliquer que faute de les avoir réclamés, la loi l’avait autorisée à ouvrir et garder ses colis.

Ici ou ailleurs, cinq jours passaient de la même manière et il n’y avait rien qui l’empêcherait de poursuivre sa route. Il devait se fermer une fois de plus, prendre ses distances avec ses émotions, les cacher sous ce tapis. Il avait fait son choix bien avant d’arriver à Lifelam, bien avant de rencontrer la personne à laquelle il devait maintenant arrêter de penser.

Face à un miroir… Aucune transformation notable et pourtant quelques détails qui avaient suffit à finaliser cette transition. Ses yeux bleus enfin débarrassés de la couche superficielle. Une teinture pour retrouver son brun naturel, des bijoux en moins, du textile de chaînes bon marché. Les lunettes de soleil qu’il avait voulu garder, seule trace de cet épisode de sa vie et déjà délaissées sur la commode de la salle de bain.

L’uniforme du nouveau service de livraison se voulait sobre. Un halo doré porté sur un polo noir, léger au niveau du coeur, plus grand dans le dos, le reste était à la charge du livreur. De retour de son service, Danny s’était équipé d’une casquette noire et d’un sac à dos. Il n’avait pas vraiment de destination. L’envie de sortir n’était étonnamment pas présente et ce soir encore il sentait qu’il délaisserait son lit au profit de son canapé. C’est le retour d’un automatisme qui avait guidé ses pas jusqu’à son immeuble.

Une ombre d’abord, une silhouette à laquelle il n’aurait pas prêté attention mais qui se précisa lorsqu’il se laissa le temps de s’y arrêter. Danny s’était immobilisé. Paralysé par une réalité qu’il n’aurait pu envisager et une question. Pourquoi t’es là ?…

Je le dévisageais comme jamais je n’avais dévisagé quelqu’un. Tentant de trouver la moindre imperfection, le moindre détail pour me dire « ce n’est pas lui ». Car le contraire n’avait aucun sens. Sa présence pouvait-elle être un accident ? Londres, ce quartier en particulier, le sang que je finissais par remarquer sur ses habits et enfin son regard pour me confirmer que le hasard n’existait pas.

Démuni, trahi, honteux ? Un cocktail explosif qui me fit réagir de la plus absurde des manières. Je n’essayais même pas de sauver les meubles, de baisser ma casquette pour faire croire à un malentendu. Je courrais dans la direction opposée, comme si ma vie en dépendais, comme si mes jambes allaient me sauver d’une catastrophe imminente. Comme si je pouvais encore arrêter tout ça. Arrêter le bordel que je pensais jusqu’alors pouvoir empêcher de me retourner le cerveau. Peut-être que si je courrais suffisamment loin, suffisamment vite, je réaliserais que non, Erik ne s’était jamais vraiment trouvé devant ma porte. Ou mieux, je remonterais le temps.


Danny s'exprime en #339933
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Erik Adkins
Jeu 9 Nov - 21:11
Danny Martel
Bolton. Encore un qui disparait sans laisser de trace. Il ne se vantait pas souvent de ses parents, encore moins d’où il habitait avant de croiser mon chemin. Je ne m’étais pas posé la question avant aujourd’hui, puisqu’il n’est pas boursier. Fermant la porte de la chambre, assis sur son lit vide, je prends mon téléphone pour ouvrir le site internet des courtiers immobiliers. Un registre où on peut trouver le propriétaire des habitations. Numéro de licence et mot de passe, je cherche dans le secteur résidentiel, assez vague dans toute l’Angleterre. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de retrouver un fantôme? Il n’est plus question de ce gage, je voulais lui montrer qu’il n’y a pas juste un connard dans ce corps. Plusieurs défauts mais chaque personne contient des qualités inestimables. La famille par exemple, voir la sienne comme celle des autres. Donner des soupes peut sembler ridicule, sauf à un membre en particulier. Et puis merde, j’ai quoi à perdre? Un autre ami, une âme qui devra rester avec celles dans mon cœur, comme quoi je n’arrête de les accumuler sans faire exprès. Ou c’est de ma faute si tout le monde quitte l’île?  

Plusieurs images s’ouvrent sous mes yeux, filtrées par prix. Des maisons modestes, un château, un...manoir. Je fronce les sourcils, pourquoi ne jamais l’avoir dit si c’est vraiment un domaine chiffré dans les milliards? Un prénom qui pourrait fonctionner avec l’âge d’un père. Facebook est un bon allié si on veut des réponses, tout le monde est naïf de montrer des photos de famille. Rodrick est là, une main sur son épaule avec un sourire neutre. Un domaine à je ne sais plus combien de mètres carrés j’ai vu. Un putain de fils de marquis, rien de moins. Alors on fout le camp sans dire un mot, ça ne tient pas la route. Sortir de Lifelam prend environ une bonne heure avec le pont, un screen de l’adresse qui se trouve au nord de l’Angleterre, je suis assez débile pour passer trois heures dans une voiture lorsque ça fait deux ans sans avoir touché un volant? On verra au moment de démarrer le moteur. D'ailleurs, le choix d’habitacle. Pas une Tesla pour la voiture de papa, ni trop pauvre pour une famille dorée. Le nouveau modèle utilitaire sport de Mustang ne fera pas tache dans le décor de l’entrée. Deux jours auraient suffi amplement, trois au cas où je n’arrive pas à revenir. Le Bluetooth raccordé, je suis trop désappointé que la musique embarque, l’auto déjà en mode recule.  

Quelques fois j’ai vu Lifelam au loin, pareil, à la sortie du pont. Les chansons vont à mon rythme affligé. Devant le portail, ça me rappelle chez mes parents. Il s’ouvre à partir du milieu afin de laisser entrer la famille, sinon il y a une caméra ainsi qu’un micro. Celui-ci est plus grand et à voir l’extérieur, ça prendrait cinq minutes rouler jusqu’au domicile. Je baisse la vitre, l’index sur le bouton de la sonnerie. Une voix rauque en sort, sans doute un vieux majordome. Les poils de mes bras s’hérissent, souvenir d’un ancien chez moi.  

-Je suis Erik Adkins, un camarade de classe de Rodrick. Je viens prendre de ses nouvelles.

-Désolé Monsieur Adkins, il est indisponible.  

-Je reviendrai un autre jour alors.

Indisponible ne veut pas dire absent. Je recule, sans partir pour autant. Il doit bien y avoir une faille dans ce muret qui fait des kilomètres de long. Voilà, un vieil arbre qui a su reprendre sa nature pour se coller à cette pierre. Sans doute que les caméras vont bientôt me voir. Soit. Tuer un étudiant avec leurs chiens de garde, ce ne serait pas très intelligent si le véhicule n’est pas ramené d’ici trois jours, sans l’humain. L'adresse est dans le GPS, puis la fac va appeler ma mère qui j’espère, en aura quelque chose à faire de moi cette fois. J'espère revenir vivant quoi, au lieu de préparer ma mort. Enfin devant la baraque, le majordome est devant l’entrée, un faux sourire.  

-Vous n’êtes pas invité Monsieur Adkins. Sinon je devrai appeler la police.  

-J’avais saisi le message. J’ai seulement deux questions à lui poser. SI TU VEUX BIEN SORTIR RODRICK!  

À la grandeur du manoir, on peut dire qu’il habite dans une cage. Trop d’argent est égal à trop de pouvoir. Où se situe un marquis dans la chaîne royale? Enfin il sort, se demandant ce que je fais dehors. Plus il avance, plus c’est moi, qui s’interroge sur un jumeau. Semblable, mais les détails observés n’y sont pas. La coupe de cheveux, la forme des yeux, les lèvres. Non, ce n’est pas lui. Peut-être que jouer le jeu...je n’ai pas eu le temps qu’il m’ait foutu une droite. Par surprise je recule d’un pas et avant de riposter, il m’inflige un autre coup aux côtes.  

-C’est quoi cette merde!?  

-Et toi, t’es qui?

Bloquant son troisième coup, je le frappe directement au ventre afin qu’il se penche pour le mettre au sol. Par-dessus, c’est beaucoup plus facile lui casser le nez, l’atteindre une autre fois au visage mais en voyant son bras sorti de sa chemise déchirée, je repère toutes les piqûres anciennes comme fraîches. L'homme vient nous séparer en me tirant vers l’arrière, l’autre inconnu restant au sol.  

***  

À grimper dans les branches d’arbres, une roulade sur ce muret pour retomber, ce n’était pas le problème. Il aurait pu avoir un jumeau, visiblement négatif. Tout le temps que Danny fût à l’académie, cet idiot était dans un centre de désintoxe. Difficile à croire sauf que c’est vrai, et je dois garder le silence. Après tout, qui est le pire dans toute cette histoire? Le gosse de riche qui se cachait dans la drogue, un semblable qui a accepté de le remplacer et moi, qui a suivi les traces pour une journée manquée en sa présence. Je crois que personne n’aura la réponse puisque je suis égoïste dans un sens, à vouloir une vie parfaite sans que ça existe. Les gens partent, je dois m’y faire. C'est caché au fond de mon cerveau, puis je continue de ne pas y croire. Un connard, violent parce qu’on m’a dit d’être le meilleur. Est-ce qu’on est si différents Rodrick et moi? J’ignore les conséquences, elles viennent après. Cette distance qui nous tient loin, sont les plus longues minutes de ma vie. Je suis là, devant lui, comment j’aurais pu lui en vouloir. Pour tout l’or du monde de m’avoir trahi, inconsciemment.  

La seconde où il tourne le talon, je creuse mes orteils sur l’asphalte malgré le mal aux côtes. Je la connais ton histoire, inutile de la cacher. Le problème, c’est qu’il a l’avantage de la distance mais aussi, il connait le quartier. Les rues de Londres sont étroites, les ruelles encore plus et courir me fait vachement mal. Crier ne sert à rien, il va continuer jusqu’à temps de s’essouffler ou à ce que je le rattrape. Si je ne le perds pas de vue. Même avec un t-shirt, un jean et des baskets, je commence à avoir chaud. La course doit se terminer bientôt, sinon je retournerai devant sa porte, le temps que ça prendra. Un sprint final de foot américain pour se lancer sur lui, le balançant sur le côté sauf que c’est moi qui atterris sur mon épaule, dans la pelouse d’un parc. Le tenant sur moi, serré dans mes bras, je suis mort de douleur; aussi de peur.  

-A...arrête Danny. Je veux pas...te faire mal.  
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Sam 11 Nov - 3:07
Le trajet différait de mes souvenirs. La route, la végétation. Ce chemin, je ne l’avais pris qu’une fois, pourtant je ne fus qu’à moitié surpris quand la voiture finit par se garer devant un local perdu au bord d’une route nationale.

Je me suis senti con d’avoir pensé que peut-être ces derniers instants seraient plus nobles. Un ultime passage au domaine des Bolton, un dîner pour m’expliquer la suite du programme. Peut-être même Rodrick en personne pour me serrer la main et me remercier de l’avoir couvert ? Je n’en demandais pas tant mais aussi peu ?

Je fus le seul à sortir du véhicule, allant directement à la rencontre du même majordome qui avait assuré ma formation. Il me tendit un sac avec à l’intérieur, les affaires avec lesquels j’étais arrivé sur la propriété puis me désigna un placard où je devrais me changer. Le temps de m’exécuter, mes affaires avaient été sorties du véhicules et à présent, le chauffeur dressait la dernière année de ma vie sur une table, des habits principalement mais également quelques souvenirs comme on l’aurait fait pour un détenu.

Il poussa le vice jusqu’à me fouiller récupérant de ma poche droite un pot de crème et de ma chaussette une clé. J’ai tenté de sauver l’un et l’autre défendant que c’était sans incidence. La clé ne passerait pas mais la pommade ? Ne pouvait-il pas me laisser une foutu pommade ? Le majordome se contenta de me répondre que s’il ne s’agissait que d’une pommade, je pouvais toujours racheter un pot. Puis il l’a jeté avec la clé et toutes les affaires qui avaient été éparpillées sur cette table.

Quand il m’a donné ces lunettes de soleil, j’ai eu envie de lui faire bouffer. Il savait que je voulais autre chose et me jetait cette merde comme des miettes de pain que je ne pouvais pas refuser. Et je ne l’ai pas refusée, je n’ai pas réussi à le faire.


La fougue de Rodrick était partie aussi vite qu’elle était arrivée. Confiant et arrogant au moment de faire justice lui-même, il se dégonfla bien vite quand Erik retourna la situation. Incapable de parer ses coups, le garçon à terre alla jusqu’à balbutier des supplications, tétanisé par la vue du sang s’échappant de son nez, même séparés, il ne se releva pas.

Le majordome aborda la situation avec plus de calme, comme s’il avait déjà géré des situations similaires. Il releva Erik et le poussant d’une main se plaça entre lui et le fils de son employeur. Là, sans l’aider à se relever, il rappela à Rodrick que Monsieur Adkins arrivait de l’université de Lifelam dont il venait de rentrer et avait fait ce chemin pour le voir.

Le drogué repenti sembla plus hésitant et acquiesça doucement, sa main collé sur son nez et alla jusqu’à maladroitement prétendre reconnaître Erik. Mais ce jeu fut de courte durée puisque bien vite il se transforma en une question. Après tout, Danny n’était pas sensé s’être fait d’amis alors « qu’est-ce qu’il lui voulait ? »

Sa voix était montée mais un seul pas dans sa direction, majordome ou pas et Rodrick crierait bien volontiers que ce n’était pas lui. Le courage ne comptait pas parmi ses qualités.

***

Comme une biche prise entre deux phares sauf que Danny n’avait pas l’intention de se faire écraser, alors il détalait. C’était chose qu’il faisait bien depuis le temps et le premier réflexe qui le prit aux tripes. Mais courir pour aller où exactement ? Erik était devant son immeuble ! Il ne pouvait pas retourner là-bas. Et pourquoi fuir déjà ?

Il se serait peut-être arrêté mais à chaque fois qu’il se risqua à regarder au-dessus de son épaule dans un croisement, Erik était toujours là, se rapprochait, le rattrapait. Comment l’avait-il trouvé ? Pourquoi être venu jusqu’ici ? Pourquoi le courser quand il s’était mis à courir ? Un réflexe en entrainait un autre et le simple fait de se savoir poursuivi suffit à convaincre son corps à perpétuer l’effort comme si sa vie en dépendait.

Puis vint le choc qui les précipita à terre, éjectant sa casquette au passage. Comme un autre réflexe encré dans sa peau, Danny releva ses bras pour protéger sa tête sans que jamais son corps ne vienne directement heurter le sol. Puis il s’immobilisa, attendant la fin de la chute ou plus simplement faisait le mort, un cadavre peu convainquant puisqu’il était encore à bout de souffle.

Il l’avait rattrapé ? Et maintenant ?

« Qu… Qu’est-ce que tu fous là ?! Comment tu as… ?! Pourquoi ?! »

D’abord il l’appelait par son prénom puis il annonçait qu’il ne voulait pas lui faire de mal ? Cette course folle n’avait pas aidé Danny à réfléchir mais il finit par rabaisser ses bras, la panique encore au ventre. Il n’avait pas les outils, ni la préparation mentale pour gérer cette situation. Erik devait être à Lifelam, il ne devait même pas connaître son nom. Alors que venait-il faire là si ce n’était pour lui refaire le portrait pour lui avoir menti ? Il croisa à nouveau son regard mais… Erik n’avait pas l’expression d’une personne qui avait fait tout ce chemin pour le tuer.


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Erik Adkins
Mar 14 Nov - 19:16
Danny Martel
À cran, voilà ce qui résume ma vie en ce moment. Pourquoi faire confiance à ce connard lorsqu’on est de la même veine. Une saleté nous sépare par contre; les stupéfiants. Combien d’années, de mois, les quantités et le nombre de piqûres recueillies. Non, j’en ai ma claque de régler ce genre de problème. Entre autres pour les sportifs, mais les rumeurs couraient que Rodrick était souvent sur le banc, donc peu de sports pratiqués. Me laissant tiré par l’homme, tout se bouscule dans mon cerveau. Des semaines à se promener sous une fausse identité, pour remplacer un drogué avec une came moins forte puisqu’il faut y aller en douceur. C'est un cas perdu. Qu'est-ce que j’ai été con de ne rien voir. Trainer avec lui de temps à autre, en me disant que j’étais moins...ça suffit, je n’ose pas y penser. Sauf que ce n’est pas la même personne. Il aurait beau lui ressembler physiquement, le mental ne peut pas changer autant. Je nique les statistiques, comment on pourrait tester cette idée d’imiter un gosse de riche.  

Les parents ne sont pas sortis pour le protéger. Peut-être ne sont-ils juste pas là. Avec ses deux questions, il est évident que ce n’est pas lui, qu’on ne me prenne pas pour un imbécile franchement. Le souffle court, j’avais déjà compris l’ensemble de la supercherie et si je ne devais pas être là aujourd’hui, c’était loupé par tout le monde. Si le majordome n’était pas entre nous, je me serais fait une joie de lui casser le visage. Sauf que je fixais l’homme, pas Rodrick. Plus intelligent je suppose, qui doit tout savoir entre les murs de ce manoir depuis je ne sais combien d’années de loyaux services pour une famille moisie jusqu’à la moelle. Un fils mal aimé de sa famille, je peux le reconnaitre au travers de tout mon sang mis à part la merde qu’il s’injecte pour oublier l’amour de tous.  

-Arrêtez de vous foutre de ma gueule, c’est pas lui que je veux, c’est l’autre. Je veux son nom et son adresse, en échange vous aurez mon silence sur ce camé. Il a dû signer un papier, contrat, quelque chose?  

Il hésite. Il sait que j’ai raison, délivrer toute l’histoire à n’importe qui pourrait détruire la réputation des Bolton alors quoi faire. Le gosse est un souci, moi davantage, qui choisir? Rodrick ne saisit pas l’ampleur des dommages, qu’il reste loin de mes poings.  

-Venez à l’intérieur Monsieur Adkins.  

***


C’est toi l’imbécile qui se prend tous les coups depuis ce matin. Il ne serait pas temps d’arrêter? Couché sur la pelouse, mes muscles se décontractent jusqu’à lâcher un long soupir malgré le cœur qui bat à mille à l’heure. Je ressens le mal partout, en plus d’avoir un poids énorme sur mon corps entier; on a presque la même pesée. Si Danny veut bien se bouger au lieu de rester paralysé tel un opossum. J'avais probablement la même analyse lorsque je lui ai cassé le nez, au vrai Rodrick. Pourquoi me frapper sans préavis, à cause de la fois où il est parti de l’appartement quand j’ai été méchant? Par la suite j’ai tout compris. Je sais même plus il est quelle heure, en mois de mai il fait soleil tard, alors on doit être en début de soirée. Délogeant doucement Danny vers le côté, je le retiens en tenant son poignet. Et s’il partait? Crachant de l’hémoglobine sur la verdure, je n’ai pas le choix de parler. Tant de choses à dire que je ne vois que ses couleurs différentes. Des yeux bleus, une teinte de gris et des cheveux différents. Je tousse légèrement avant de pouvoir m’expliquer, sauf que ce n’est pas ce que je voulais avouer. Ça me fait trop mal de le regarder, je ne sais pas pourquoi. Le ciel est joli, ne prenant jamais le temps de l’observer, une chose à ajouter à ma liste j’imagine. Ce pincement au cœur me fait grimacer, serrant mes doigts plus fort sur sa peau lisse. Qu'est-ce que tu fais ici Erik? As-tu trouvé ta réponse avec autant de difficulté à le retrouver?

-Aujourd’hui...tu le savais? Que tu ne pouvais pas être là.  

Bien sûr qu’il connaissait la date finale, sans oublier celle à l’église. Quelles étaient les chances de trouver une fausse personne, dans le même cours, pris ensemble par un projet qui était allé trop loin en plus de se retrouver soi-même drogué à son insu. S'il n’était pas resté toute la nuit. Peut-être que les liens n’auraient pas formé une empathie quelconque. Danny aurait dû me mentir, un message comme quoi il allait voir sa famille cette fin de semaine, je n’aurais rien découvert. Mais c'est arrivé, j’ai traversé l’Angleterre pour...un inconnu?  

-Je pensais que tu t’étais barré de la fac, alors j’ai cherché. Une disparition est plus difficile à gérer qu’un au revoir. J’avais envie que tu sois là cet après-midi, alors je suis allé te voir dans le dortoir, en plus d’un appel. Les Bolton ne se cachent aucunement, un fils de marquis, camé. J'ai lu le contrat, en échange de mon silence.  

À l’instant je tourne la tête vers Danny, un regard plein de mélancolie. Des paroles qui n'ont ni queue ni tête, en plus de ne pas savoir ce que je fous dans un parc de Londres un samedi.  
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Danny Martel
Mer 15 Nov - 22:42
Je n’irais pas jusqu’à dire que me retrouver chez moi ne m’a procuré aucune émotion. Toutefois, j’aurais préféré en montrer d’avantage. Une bonne colère, de quoi retourner mes meubles, ou peut-être quelques sanglots en cherchant les morceaux de ma vie.

Plus jeune, j’étais émotif. Puis j’ai arrêté de le montrer. Comme si les émotions et les sentiments étaient une charge prête à exploser. En l’absence de démineur, mieux valait cacher le détonateur. Le ressenti de l’humiliation, fut un peu plus fort. Dire qu’un taxi m’avait déposé.

Et ce fichu contrat ? A l’exception des clauses de non divulgation, il prenait fin sur les marches de mon immeuble. Des règles qui ne s’imposaient plus mais que je n’oublierais pas pour autant.

Assurer une interprétation convaincante et cohérente de Rodrick Bolton. Qui aurait cru qu’il existerait des clauses sur les dépenses minimales à assurer, le style vestimentaire, les résultats académiques ou encore la mauvaise réputation ? Il y avait aussi celle m’interdisant de nouer tous liens amicaux ou affectifs pendant mon séjour à Lifelam. J’ai vraiment donné de ma personne pour celle-là.

Puis il y avait les mentions supplémentaires, celles qui m’autorisaient à certaines choses. Comme découcher une fois par semaine, amendement ajouté à la fin de mon séjour grâce à ce cher psychiatre. Le droit à un téléphone portable personnel, à la condition qu’il ne soit jamais employé en public. Le droit à une vie universitaire paisible tant que cette dernière ne contrevenait pas à la personnalité de Rodrick. Clause un peu bizarre dont je ne suis pas certain d’avoir profité.

Et puis, il y avait la raison qui m’avait fait signer, le prix. 25% de la somme à la signature du contrat et les 75% restant une fois les conditions remplies au retour de Rodrick Bolton. 200 000 livres. Etait-ce ce montant faramineux qui m’avait poussé à accepter ? Ou le dépit d’un quotidien qui ne me plaisait déjà pas tant que ça ?

En tous cas, mon appartement paraissait… vide.


Un secret bien gardé mais un secret partagé. Les trois protagonistes n’étaient pas tout à fait seuls dans cette confidence puisque des servants, trois pour être précis s’étaient rassemblés. L’un d’eux vint porter assistance à Rodrick lorsque Erik sembla s’en désintéresser. Un linge pour son nez, une main pour l’aider à se relever. Cela n’empêcha pas le fils de noble d’en rajouter une couche quand il se crut hors de portée.

« C’est un personne ! Un imposteur. On est pas du même monde et t’as la haine de l’avoir cru ? Il est pas comme nous et faut être aveugle pour ne pas le voir !. »

Clairement, le benjamin avait le plus grand mal à accepter qu’on puisse s’en sortir aussi facilement après avoir fait couler son sang. Mais même sans avoir lu le contrat, il avait entendu d’autres détails. Le linge toujours pressé contre son nez, il ne cacha pas le dégoût dans sa voix.

« Mais tu veux peut-être voir le contrat pour connaître ses tarifs ? »

Sous-entendu ayant difficilement besoin d’explication. Rodrick étant homophobe, peu de choses l’avaient autant dégoûté que l’idée que son sosie puisse être homosexuel. Ce fut à nouveau le majordome qui intervint, faisant signe aux deux autres servant.

« Veuillez vous occupez de Rodrick en attendant la venue du médecin. »

Ou comment l’éloigner avant que Rodrick n’en dise plus que nécessaire, poussé par son complexe d’infériorité. Ou que le visiteur ne décide de lui sauter à la gorge. Il changea également rapidement de sujet pour détourner l’attention du jeune noble que l’on éloignait vivement.

« Vous aurez accès au contrat à la condition de signer un accord de non-divulgation. Si cela vous convient, vous aurez le nom et l’adresse du garçon. Quel lien entretenez-vous ? »

Danny avait-il violé le contrat ? S’était-il fait un ami ? Pour l’avoir « lui-même » formé à son rôle, il doutait que le livreur aurait pris un tel risque mais pendant presque une année, il ne l’avait eu qu’au téléphone.

***


Le problème avec le fait de se situer à la fin de son deuil était qu’au moment de revoir celui qu’il avait enterré, Danny avait cru à un revenant. Courir semblait donc être la meilleure chose à faire, peut-être même l’unique chose à faire face à paradoxe. Erik ne pouvait pas à la fois continuer sa vie en l’oubliant et être là. Alors pourquoi était-il là ? Et comment ? Le britannique était presque certain d’avoir posé ces deux questions mais difficilement capable de faire fonctionner son cerveau et son corps en même temps, il s’accordait une marge d’erreur.

Comme un chat sortant péniblement de sa cage une fois arrivé chez le vétérinaire, Danny ne fit aucun geste brusque lorsque l’emprise d’Erik se fit plus mince. Il avait tout misé sur la course et face à un joueur de hockey, il aurait été aventureux de prétendre se tortiller hors de son placage. Libre mais pas complètement car restait cette main sur son poignet qu’il ne chercha pas à chasser. Il ne se serait pas d’avantage fait confiance, le compris était donc acceptable.

Mais de toutes les questions… C’est celle-ci qu’il choisissait ? Danny n’était pas exactement fier. Son hésitation perceptible, il se força néanmoins à regarder Erik dans les yeux au moment de lui répondre. Il lui devait bien cela.

« Ouais. »

Peut-être qu’Erik attendait une justification, un motif qui expliquerait son geste. Qui lui permettrait de comprendre pourquoi il était parti sans un mot. Mais quelles options s’offraient à Danny ? Mentir une fois de plus ? Ou tenter de lui expliquer un geste égoïste visant à ce qu’au moins une personne soit frustrée de son départ même si ce n’était que pour quelques heures ? Il avait de toute évidence sous-estimé la frustration qu’il lui causerait mais ce n’était pas une excuse. Toujours ce refus d’avoir l’air faible ou pitoyable.

Un commencement d’explications pour un raisonnement toujours plus confus. La première partie, Danny l’avait imaginée, il l’avait prévue. Qu’il soit venu le chercher jusque dans les dortoirs aussi, il l’avait aussi envisagé. Mais c’était là que ses colocataires, ses voisins auraient dû faire passer le message à Erik, qu’il aurait dû s’en contenter mais il était allé plus loin, infiniment plus loin et le scénario de l’impossible se déroulait sous les yeux du livreur.

Erik savait tout, il ne s’agissait pas simplement de son nom mais également des Bolton, du contrat, de l’addiction de Rodrick. Toutes les pièces d’un puzzle laborieusement enterrées sur ces derniers mois remontées à la surface en une journée à peine. Il savait donc que Danny lui avait menti, qu’il n’était pas un fils de marquis, qu’il n’auraient même jamais dû se rencontrer si ça n’avait été pour ce contrat. Alors que foutait-il là ?!

Il n’avait pas entièrement répondu à sa question et Danny sentit ses cordes vocales se tendre, se préparant à hausser le ton. Pourtant, toute cette tension de dissipa quand il croisa le regard d’Erik. Au lieu de quoi, il souffla doucement, un sourire coupable aux lèvres.

« Merde, ne me regarde pas comme ça... »

Il ne se sentait pas coupable au moment de l’abandonner, de le faire tourner en rond car la punition lui paraissait adéquate pour celui qui l’oublierait. Mais cette vision n’existait plus dans ce monde où Erik était venu jusqu’à Londres.

« Et donc… tu t’es battu avec un bus ? »

Assis dans l’herbe, Erik ressemblait un peu moins à un John Wick ayant trouvé l’assassin de son chien.

L’américain étant téméraire et impulsif, il était presque naturel de penser au sang de quelqu’un d’autre. Mais à présent qu’il l’observait, il était évident qu’Erik n’avait pas été épargné dans l’altercation par laquelle il était passé. Le voir blessé n’avait rien de nouveau mais à ce point ? Avec le recul c’était à se demander comment il était parvenu à le rattraper.

Mais dans cette agitation, Danny ne comprenait toujours pas. Car Erik n’avait toujours pas répondu au « pourquoi ». Ou du moins, pas comme il aurait voulu qu’il le fasse.


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Lun 20 Nov - 20:08
Danny Martel
Il aurait mieux fait de rester au sol, mais la quantité de servants est trop grande qu’on l’aide tout de suite, me laissant seul avec le majordome plus à l’écart. La proximité nous sépare et mon sang chaud devient...froid. Suis-je vraiment comme lui? Il est vrai que depuis ma jeunesse jusqu’à mes vingt-trois ans, j’étais homophobe. Une histoire à cause de mon père, rectifiée avec le temps par un entourage fréquentable. Comme quoi on peut changer sauf que je me retrouve dans un vieux mécanisme horrible. Ma colère prend le dessus et ma violence suit de près pour frapper. Ce n’est pas nécessairement son hémoglobine que je vois, c’est du carmin au travers de mes propres yeux. Pour une raison inexplicable, je me laisse emporter sagement. À chaque fois quelqu’un vient pour ne pas le tuer. Je sais que c’est mal, mais je n’arrive pas à m’arrêter. Cette fois-ci ses paroles vont trop loin. Est-ce qu’il pense ce qu’il dit? Je sais qu’il n’est pas comme nous, une intuition depuis le début me le confirme sans lui demander. Aveugle? Non. On n’est pas assez proche pour les confidences sous l’oreiller, mais jamais cet idiot saura pourquoi je suis là.  

Je hoche la tête en me fichant royalement de signer ce bout de papier. Pourquoi me poser une telle question lorsque tout est terminé? Moi-même je l’ignore, par contre il faut être vigilant dans ce genre de situation. Si Danny avait la condition de ne pas se faire d’amis ou un quelconque lien, voire ennemi, il faut jouer avec les mots parce que mentir n’est pas mon point fort.  

-Je vous l’ai dit au début, camarade de classe. En même temps pas spécifiquement, l’enseignant nous a mis ensemble avec obligation pour un devoir de bénévolat. Il était supposé être là aujourd’hui, donc je l’ai cherché. Mettez ma présence ici due à mon côté impulsif, je ne fais jamais les choses à moitié.  

Pendant ce temps Rodrick passe à mes côtés pour entrer chez lui, le sourire aux lèvres. L'hostilité revient aussi vite qu’elle était partie, donnant un coup à son mollet pour le faire tomber sans grâce. Seulement ma paume retient sa chemise, il est assez amoché.  

-Tu veux savoir ce qui me dégoûte au plus haut point? C’est la raison de pourquoi on s’est croisés. Je me fous de son fric, tant mieux s’il n’est pas comme nous, sa vie vaut la peine d’être vécue. Écoute bien ce je vais te dire parce que des mecs comme toi, j’en ai vu plusieurs. Le jour où tu vas comprendre, ne viens pas me remercier. Si tu voyais ce que fait la came sur ton corps et à ton entourage, tu arrêterais tout de suite. Mais voilà, t’es accro. Alors soit tu te soignes, soit ta prochaine piqûre t’enverra dans le cercueil où tes parents n’iront même pas pleurer dessus.

Une fin glaciale, qu’est-ce que j’en ai à foutre. Peut-être que le majordome ne voulait pas le remettre en place, n’étant pas son boulot après tout. J'entre enfin dans une des pièces du manoir, deux dossiers sur un bureau. J'ai tout lu ce papier, simple formalité de ne rien mentionner à qui que ce soit. N'étant pas ma première fois, je prends le stylo puis fouine le document à plusieurs feuilles. Je verrai où est l’adresse en sortant de ce portail. C'est ce que je pensais, une copie de ce gosse de riche qui ne retournera probablement pas à Lifelam.

***


Ça fait une froideur dans le dos, mais j’aurais dû m’y en attendre. Il fallait que ça sorte de sa bouche pour une évidence, puis repartir sur mes pas et ne jamais revenir. Brisé, je pourrais renaître encore comme s’il n’avait pas existé, telle est ma manière de vivre. Toutefois je m’éternise, un meuble qui fait partie de la décoration urbaine.

-Te regarder comment? Comme l’imbécile qui t’as cherché dans tout le pays?  

J'essaie de me relever doucement, tous les os qui vont casser un après l’autre. Sa blague stupide me fait rire autant qu’elle me fait mal aux côtes. Ma main se détache pour bloquer la douleur, offrant une seconde fois à cette pelouse une couleur rougeâtre. Ça fait pitié. Sachant qu’il ne sait pas ce qu’il s’est passé il y a deux heures, je raconte globalement l’action.  

-Plutôt avec le vrai Rodrick. Le majordome ne m’a pas laissé entrer alors j’ai escaladé le muret. J'avoue avoir été surpris qu’il me frappe d’une bonne droite en sortant du manoir, en plus d’un coup aux côtes. J’ai répliqué au ventre, son nez est cassé. Bref, il fallait pas trop l’amocher plus que ça. Je me suis arrangé avec le majordome pour voir le...contrat. Je me sens trahi en quelque sorte, mais ce n’est pas voulu non plus. J'ai pesé mes mots pour ta clause d’amitié, de sentiment. Rodrick a dit une chose aussi à la fin de la bagarre. Que tu n'es pas comme nous.

Rusé tel un renard, pas dans tous les domaines. Il faudra cracher le morceau bientôt, je devrais déjà être dans la voiture vers la ville opposée maintenant. Un sourire neutre, je le fixe sans avouer que j’ai besoin de lui, qu’au plus impénétrable de mon âme je l’affectionne sans savoir comment, pourquoi. Mon cœur n’est pas assez grand pour encaisser autant de pertes sentimentales. J'ai l’impression qu’il va s’arrêter, comme si c’est trop difficile d’apprécier quelqu’un et du jour au lendemain, le silence.

-Tu veux savoir pourquoi je suis là. Je n’ai pas de réponse claire à te donner. Beaucoup de personnes sont de passage, pas seulement à Lifelam. Je me suis dit, dans un profond déni, que peut-être tu n’en ferais pas partie. Avec toi j’étais moins violent. J'imagine que ça n’a plus d’importance maintenant.
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Mar 21 Nov - 22:08
Danny avait souvent douté des qualités d’orateur d’Erik. Là où dire les mots justes était souvent le plus efficace, l’américain avait tendance à noyer le poisson dans des anecdotes sur lui, ses amis l’avenir, des leçons de morale parfois et souvent trop personnelles. De quoi divertir de l’idée principale et donnant parfois à rire quand l’anecdote sensée soutenir le propos était plus intéressante que le propos en lui-même.

Mais cette fois, Erik frappa très fort, trop fort pour ne pas toucher le fuyard.

Et il ne savait pas quoi répondre. Comprendre qu’Erik l’avait cherché et l’entendre était deux choses bien différentes. Lui qui ne manquait pourtant jamais de thérapie était troublé par un élément de contexte auquel il peinait à se faire. Celui qu’Erik soit venu le trouver avec… ce regard. Peut-être ne se rendrait-il pas compte de combien ces quelques mots avaient fait perdre à Danny tous ses moyens.

Il aurait été capable de se murer dans un long silence. Ou peut-être aurait-il finit par dire le genre de choses qu’il ne laissait jamais lui échapper. Des paroles un peu niaises comme au moment de lui confirmer qu’il était bien venu le chercher « lui » comme s’il était impossible d’y croire. Heureusement, le raton laveur reprit ses explications et Danny n’eut pas à piétiner son égo. Sauf peut-être pour ce petit brin d’herbe qu’il serra nerveusement entre ses doigts..

Et quelle histoire ? Si Vraiment Erik avait obtenu ces informations auprès des Bolton en commençant par escalader leur mur, Danny comprit bien vite que le contrat était sans doute vicié. 200.000 livres s’envolaient sous ses yeux mais… étrangement cela ne l’affecta pas tant que ça. Un peu comme si cet argent n’avais jamais été le sien ou si en cours de route il en avait perdu l’intérêt. De toute manière, il avait toujours vécu « paycheck to paycheck ». En son absence, son loyer avait été payé, il avait facilement retrouvé un travail. Pouvait-on vraiment dire qu’il avait perdu une année de sa vie ?

Mais le point culminant de cette histoire fut sans aucun doute la partie qui poussa Danny à interrompre Erik d’un signe de main avant même d’en connaître la suite, la stupeur se pointant dans son regard puis le sourire de quelqu’un à qui on annoncerait avoir exorcisé le fantôme hantant son salon.

« T’as… vraiment cassé le nez de Rodrick Bolton ? Je pourrais t’emb…rasser. J’aurais payé cher pour voir ça. »

Danny n’avait jamais été violent. Ses poings en dernier recours, sa verbe comme première arme, il fuyait d’avantage qu’il n’assenait des coups. Non car il en était incapable mais par principe. Principe parfois frustrant, en particulier quand avec le temps il avait développé cette animosité particulière pour une personne qu’il n’avait jamais vu, qu’on ne le laisserait pas d’avantage voir. Sans avoir rencontré Rodrick il avait plusieurs fois rêvé de se confronter à son portrait. De se mesurer à celui qu’on monde entier s’évertuait à protéger en jetant un parfait inconnu devant les projecteurs pour quelques billets.

Son ennemi imaginaire. Voilà peut-être la vision qu’il en avait, comme si Erik avait combattu ses démons à sa place. Le reste était… moins important. Danny… se fichait pas mal de savoir que le contrat n’était peut-être pas tombé à l’eau. En fin de compte, quelle était cette différence ?

« Que je ne suis pas pété de thunes ? »

« Que je suis gay ?Ou que tu me plaît ? »

Il y a des choses qui ne se disaient pas pour ne pas offusquer, et d’autres qui étaient simplement trop douloureuses à dire. Pendant… longtemps Danny avait joué le jeu avec Erik et à travers ses histoires, il avait appris à le connaître. Notamment la manière dont Erik tendait à réagir à l’homosexualité. La façon dont il l’avait frappé la première fois dans ce bar après qu’il l’ait traité de gay. Puis dans cette classe de manière de s’en défendre. Au Luxe la façon dont il avait décrié les quelques regards masculins et enfin cette histoire racontée sous l’effet de substances. Une bagarre ayant mal tourné avec toujours la même origine.

« Je ne veux pas que ce soit avec ces yeux que tu me regardes pour la dernière fois. »

Le dégoût. Etait-ce trop demander de vouloir rester… un peu normal dans l’imaginaire d’Erik ? S’il n’y avait pas cette répulsion dans son regard, ce devait être qu’il ne savait pas et de toute façon… c’était peut-être mieux. Danny… ne pouvait pas se torturer avec ce genre de plan foireux. C’était son côté égoïste qui voulait que :

« Je ne suis pas ton ami… Erik. »

Erik n’aimait pas être seul. Il le savait et c’est bien pour cela qu’il ne pouvait pas dire le fond de sa pensée. Car il y aurait une chance qu’il accepte, simplement pour ne pas se retrouver seul. Par dépit, avant de se souvenir d’un détail. Qu’il n’aimait pas les hommes. Danny était coincé, il n’y pouvait rien et il ne savait… pas quoi faire. Sauf une chose peut-être.

Il se leva, tendant la main à Erik pour l’aider à se relever. Il ne pouvait pas continuer de le regarder dans cet état sans sans rien faire.

« Viens… tu finiras de cracher ton sang dans mon salon. »


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Jeu 23 Nov - 18:10
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Il me laisse sur une fin sans mot. Il n’y a pas de miroir pour voir mon vrai regard, alors que ma raison d’être ici, l’avoir plaqué au sol, est encore floue dans mes pensées. La dernière fois qu’on m’avait dit de fixer ses propres pupilles, je ne voyais que la déception dans ceux de Hater. J'avais éclaté le corps de Zack en plus du mien, tombant sous la falaise de sa maison. C'était là, ma troisième commotion cérébrale et je m’étais rendu compte qu’il faudrait peut-être stopper au lieu de clamser prochainement. Il ne me voit toujours pas comme un idiot, un nombre incalculable de conneries dangereuses parce que se battre est ma raison de vivre. C'était ça ou un renvoi de la fac, déménager pour aller je ne sais où, partir quand même ma compagnie. Qu'est-ce que Danny voit au travers de mes yeux, ce serait sympa de mettre des mots. J’irai prendre une chambre à l’hôtel, je ne suis pas en état de conduire et tout ce que je viens d’apprendre depuis ces dernières heures est...je suis perplexe. Qu'est-ce qu’il y avait de réel entre lui et moi. Je ne suis pas dans ce parc pour lui dire bonjour, l’histoire est bien plus profonde et j’essaie de recoller tous les morceaux du casse-tête mais je n’y arrive pas. Danny doit m’aider et cette violence, je ne m’y en attendais pas. Il n’a pas cette force ridicule de se battre avec ses poings, seulement ses paroles. Je n’ai pas tout saisi, enfin ce que Danny a compris par la suite de mon altercation avec Rodrick. Les étoiles dans ses yeux, comme un gosse qui vient de recevoir son jouet préféré à son anniversaire. Satisfait de lui avoir brisé le nez, c’est tout ce qui le rend si heureux? Ça donne l’impression qu’il a un jeu de fléchettes accroché à son mur avec le visage de son sosie. Pourquoi le détester à ce point s’ils ne se sont jamais rencontrés, de ce que j’ai lu.  

Assis en tailleur, ça suffit de cracher bordel. Juste parce que je me suis mordu l’intérieur de la joue en le plaquant, enfin ce n’est même pas lui qui a reçu le plus gros mal. Mon épaule a encaissé le coup avec les quelques côtes. Non, il n’est pas friqué et je m’en fous royalement, Rodrick a l’amertume, ce que j’avais avant, d’être homophobe. Je ne sais pas comment cette journée va se terminer mais Danny doit savoir de quoi je parle, les images dans sa tête roulent aussi vite que les miennes. Je dois lui faire un dessin ou ce ne serait pas nécessaire?  

Ça. Comment il ose le redire, ce putain de mensonge. Je comprends qu’il veuille se protéger mais me lancer des couteaux gratuits, j’ai envie de foutre le camp tellement ça me déchire le cœur. C’est franchement brutal qu’il ne s’en rende pas compte. Sérieux. Il fait exprès ou quoi? Les jambes maintenant semi pliées, je claque le dessus de sa main. Comme si j’en voulais de son aide. Je cris sans penser aux autres qui pourraient nous entendre, de toute façon ce n’est pas comme si c’était...méchant.

-Arrête de faire le con deux minutes tu veux!? Et arrête de te mentir Danny, il faudra que je te le traduise dans combien de langages que ce matin, tu aurais réalisé que je ne suis pas un connard fini? Je le savais bordel, depuis le début ton orientation. Avec toi c’est différent, tu as le culot de me tenir tête quand quelqu’un d’autre serait au sol en train de chialer. Je me fous de ton fric, ton statut social, c’est toi que je veux et pas un autre. Ta personnalité, le fond de ta pensée, tout ça me fait vibrer, tu piges? Je te veux toi, dans ma vie, et pas en tant qu’ami.  

Au même moment ça ouvre les cloches dans mon cerveau. Oui ce sera difficile, et je ne peux pas le forcer. Comment je suis cassé en amour, avec mes relations sociales et ce que je viens d’avouer à quelqu’un qui va sans doute repartir à courir.  
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Ven 24 Nov - 17:51
Venait-il de lui claquer la main ? Danny se figea dans son geste. S’il avait vaguement envisagé cette possibilité, qu’elle se concrétise avait un côté amer. En soit, ne venait-il pas de lui dire qu’il n’était pas son ami ? A bien y penser dans ces circonstances qui aurait accepté sa main, sauf à avoir enterré la hache de guerre ? Les choses ne pouvaient pas finir ainsi et il ne le souhaitait pas non plus.

Erik avait toujours été très différent, bien qu’ils semblaient tous les deux avoir un penchant prononcé pour les situations chaotiques. Le plus contradictoire dans leur relation devait être la manière dont ils s’exprimait. Car là où Danny choisissait ses mots et n’hésitait pas à mentir pour arranger une situation ou simplement ne pas laisser parler le plus fort de ses émotions, Erik était sincère.

Parfois sincèrement con mais sincère.

Mais comment répondre avec la même sincérité ? Son regard ne parvenait pas à se détacher, embrumé par ces émotions toujours plus conflictuelles, toujours plus fortes. Il était déjà en train de réfléchir : à la meilleure tournure de phrase, la meilleure manière de gérer ses émotions et de tourner cette situation en quelque chose qu’il pourrait contrôler. Autrement dit, de choisir ses mots.

Un explosif qu’il renonça pourtant à désamorcer. Il était bien dommage qu’il ne soit pas capable de simplement s’asseoir avec Erik pour partager le fond de sa pensée. Le regard toujours verrouillé sur l’américain, il se pencha cette fois plus franchement pour l’attraper par le col et le redresser sur ses pieds d’un coup sec.

« Lève-toi si t’as un truc à me dire ! »

Brutal, pourtant Danny savait pour l’état d’Erik. Sa posture, ses grimaces, le sang. L’engueuler n’était pas tant une manière de l’abuser que de lui montrer qu’à cet instant il se mettait à sa hauteur. Et si Erik n’était pas prêt à le faire, lui le relevait pour qu’ils se fassent face. Si cette engueulade devait avoir lieu, ce serait en tant qu’égaux. C’était bien de la colère qui baignait le regard de Danny, le breuvage d’une insoupçonnée frustration perceptible jusque dans ses doigts toujours fermement agrippés à son col.

« Je t’ai maté quoi, 3 secondes et demi avant de réaliser que tu étais un sac à merde ?! Mais bien sûr tu es le grand spécialiste des orientations. Eh bien commençons par la tienne ! C’est pas car je t’ai balancé la blague de trop que tu dois commencer à y croire ! Je sais reconnaître un hétéro, tu es peut-être un peu efféminé mais t’es pas gay Erik ! »

Une certitude incrustée dans son esprit et maintenant peut-être également dans l’esprit des passants. Ils n’étaient pas loin de son quartier, cela dit il n’en avait pas grand chose à faire. Il tira une fois de plus sur le col d’Erik, plus près, le feu de sa fureur alimenté par sa propre colère.

« Et tu crois que j’ai besoin de te voir servir une soupe pour savoir que t’es pas un connard fini ?! Tu crois que j’aurais autant perdu mon temps avec toi ?! Que j’ai pas mieux à faire de mon foutu temps ?! »

Il y avait des choses qui se sentaient sans qu’il n’y ait besoin de grandes démonstrations et bien que récalcitrant dans son envie de le montrer, Danny savait qu’il y avait plus à cet idiot que ses conneries et ses excès de violence.

« Merde, réfléchis deux putains de secondes ! Est-ce que tu réalises au moins ce que tu suggère ?! On parle pas de te rembarrer quand tu fais chier ou de te ramasser quand tu merdes ! Est-ce que t’arriverais à m’embrasser ?! Et je parle même pas du cul. Tu me demandes vraiment de parier sur un cheval qui va se dégonfler quand il réalisera que la réalité ne correspond pas à son idée ?! Tu nous vois sortir ensemble ? Faire des courses ? Vivre sous le même putain de toit ?! Partager un lit ? Passer les fêtes ?!.. »

A mesure que ces exemples sensés décrédibiliser la suggestion d’Erik se multipliaient, le regard de Danny évoluait. Comme si toutes ces choses qu’il tentait de tourner en ridicule n’étaient pas complètement improvisées, que cette colère cachait une peur de l’entendre lui confirmer que toutes ces choses, il ne pouvait en effet pas les faire.

Ce qu’Erik aurait à lui répondre, il l’entendrait, des quelques centimètres seulement qui séparaient leurs visages. Il ne lui laisserait pas l’opportunité de regarder ailleurs. Pas quand sa prise toujours aussi ferme était peut-être la seule chose qui l’empêchait d’avoir l’air se de décomposer.


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Mar 28 Nov - 18:10
Danny Martel
Je suis à bout de souffle, Danny ose me relever par le col du t-shirt où le sang doit être sec avec le temps. La douleur se fait ressentir surtout vers le haut du corps ainsi qu’un léger grognement, ma main reste sur mes côtes mais je reste habile sur mes jambes. En quelque sorte il a raison, que je le regarde droit dans les yeux même si être debout me fait mal. Je n'ai rien de cassé, ça va je peux endurer tout le long que je devrai ravaler mes mots, l’écouter - à peine - sagement pour débattre ses conneries. Son regard lourd, pris de rage m’entrechoc. Pourquoi être si blessant après tout ce chemin parcouru. Peut-être que j’ai été trop drastique en refusant son aide, lui donner la chance de s’expliquer. Il ne faut pas oublier que cette nuit-là, Danny était chiant à lancer des vannes toujours sexuelles quand les actes étaient purement de la violence. Comme quoi ce n’était pas moi le problème mais lui – ou nous deux. D'ailleurs celui qui a reçu les bouteilles vitrées sur la tête, on sait déjà qui c’est et ça aurait pu être pire si son corps avait fini dans les petits bouts de verre. Il fallait se barrer.  

-C’est pas à toi de décider pour moi Danny. Puis on dirait bisexuel, pas gay.


Encore une fois, comment il se permet de me rendre catastrophique lorsque ce n’est pas le cas. Je n’arrive pas à regarder les autres autour de nous, seulement sa hargne qui est contre moi ou dans un autre sens, contre lui-même. On n’a jamais été aussi proches physiquement, toutefois le moment est mal choisi pour balancer une idiotie. Mais je reste là, dans l’ambiance tendue, le temps qu’il comprenne ce qu’il vient de mentionner.  

-Tu le prouves maintenant. Je te l’ai dit, tu as l’audace de me faire chier quand c’est pas le moment. Pourtant l’alarme sonne dans ta tête, tu paniques et tu te caches derrière tes paroles. On s’est trompés tous les deux, puis pourquoi tu passais ton temps avec moi au lieu d’aller emmerder quelqu’un d’autre? Nos stupides gages ne voulaient rien dire, en plus d’avoir passé toute la nuit à mon chevet. On s’est laissés en mauvais termes et je voulais rectifier le tir et voilà, t’étais plus là.

J’aurais bien mis mes doigts dans mes cheveux entremêlés toutefois, la distance m’en empêche. Confus, il me tient encore la grippe pour je ne sais combien de temps. Je baisse d’un timbre, à quoi ça sert de se cracher à la gueule.

-Tu veux que je détruise tous tes soupçons, allez j’y vais. T'embrasser, tu poses vraiment la question? Et au lit en plus, t’es pas le premier, j’espère le dernier. Dans les rues, tenir nos mains, déposer mes lèvres sur les tiennes sans gêne, t’offrir un câlin par derrière? Putain Danny, tu choisiras le sapin que tu veux et même la maison si l’appartement ne fait pas ton affaire. * It’s not like I had a real party for my birthday or something. I wanna know what was real when you were with me. And if you have a sister, brother. I don’t say it will be easy at first, but one day we will look at each other and laugh how stupid we were.

Le privant de dire un seul mot, je dépose ma main à son dos ainsi que l’autre sur sa paume libre, les yeux fixant les siens. Qu'est-ce qui va l’empêcher de fuir maintenant. Je ne l’embrasse pas tout de suite, ce serait injuste de voler un baiser si je dois partir. D’un ton étrangement calme et de toute façon la voix saccadée, ce sont mes dernières phrases.  

-Tu ne veux peut-être pas t’engager avec moi parce que j’ai des dizaines de problèmes. Mais ta vie sera plus mouvementée qu’un chien qui va te mordre une fesse pendant que tu livres un colis. Ce sera moi qui vais s’en charger les matins où tu voudras faire la grâce matinée trop longtemps et te chatouiller les pieds sous la couette.



*Ce n’est pas comme si j’ai déjà eu une vraie fête à mon anniversaire ou quelque chose dans le genre. J’ai envie de savoir ce qui était réel lorsqu’on était ensemble. Et si tu as une sœur ou un frère. Je ne peux pas dire que ce sera facile au début, mais un jour on se regardera et on rira comment on était stupides.  
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Erik Adkins
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Mer 29 Nov - 22:23
Le livreur plissa légèrement les yeux en entendant mentionner cette soit-disant bisexualité comme s’il elle n’intégrait pas le spectre de ce que l’on appelait être « gay ». Pourtant il se priva cette fois de commentaires. Peut-être pour lui laisser le bénéfice du doute ou plus simplement car ses cordes vocales usées avaient grand besoin d’une pause.

A l’inverse, un autre postulat méritait d’être clarifié. Erik l’accusait de se voiler la face. Pourtant, la position de Danny était claire.

« Tu penses m’apprendre quelque chose ? »

Une vrai question cette fois, à peine réthorique, presque réconfortante. Contrairement à lui, Erik jouait rarement réellement au con il ne s’en était donc peut-être pas sincèrement rendu compte. Pourtant dans son monologue, pas une fois Danny n’avait-il mentionné ses propres aspirations car elles n’avaient jamais constitué un obstacle. I était convaincu s’agissant de ses propres sentiments, bien qu’indéniablement pour le pire sans garantie qu’il pourrait goûter au meilleur.

« Je sais ce que je veux, qui je veux. »

Aussi inhabituel que cela pouvait être. Une envie aux antipodes de tout ce qu’il avait pour habitude de convoiter. Pas une fois depuis qu’il était en âge de comprendre ce qu’était sensé être un couple n’avait-il voulu s’engager sur cette route. Ses doigts toujours noués autour du col d’Erik s’étaient raidi, comme si sa peau entendait se fondre avec le tissus ensanglanté pour ne faire qu’un.

Danny n’aurait jamais réalisé à quel point il pouvait être niais sauf à l’avoir entendu sortir de sa propre bouche. Aussitôt dit et presque aussitôt regretté. Ou presque. Car la réponse d’Erik était bien trop complète pour lui donner l’occasion de remettre en cause toutes les conneries qu’il venait de déballer. Il aurait pourtant été juste de le remettre à sa place, de contextualiser tout ce chaos pour faire comprendre à Danny qu’il en faisait trop, que ses questions ne se plaçaient pas dans le bon contexte, qu’elles étaient aussi prématurées que déplacées.

Mais Erik trouva le moyen d’en rajouter une couche, son côté fleur bleue enveloppant le sentimentalisme exacerbé du britannique. Une confusion qui finit par marquer le coin de ses yeux lorsqu’il laissa retomber légèrement sa tête en avant vers l’épaule du grand blessé. Quelques larmes lui montèrent aux yeux tandis que son corps luttait pour contenir le rire qui commençait à lui échapper. Quelques hoquets discrets, de ceux que l’on contenait face à un enfant venant de faire une chose aussi adorable que ridicule. Et surtout que l’on ne voulait pas voir changer.

Erik n’en avait toujours pas fini. Respectant ses propres préceptes Danny se détacha donc de l’épaule brièvement sollicitée pour retrouver son regard. Cette fois, il l’écouta lui parler d’engagement, de problèmes de chiens mais ne le laissa pas aller au-delà de cette histoire de pieds. Car si personne ne l’arrêtait maintenant, il n’arrêterait jamais. Et surtout, car il en avait envie.

Une main sur sa nuque, ses lèvres contre les siennes. Pourquoi demander la permission quand tout ce qu’Erik venait de lui sortir constituait une invitation. Un baiser contrastant avec le tournant brutal qu’avait pris leur échange mais sans réserve. Un baiser qui se foutait des conséquences, du public ou même de l’état d’Erik. Il ne manquait pas grand chose pour que cela arrive, ils faisaient la même taille et même leurs lèvres séparées, elles en demeuraient proches. Rien d’étonnant quand Danny était tiraillé par l’envie de recommencer.

« Si j’avais continué de te laisser parler… t’aurais fini par me demander en mariage. »

Voix basse et petit sourire, peut-être difficilement perceptible si ce n’était dans son regard. Il était irrationnel d’éprouver une telle euphorie pour un simple baiser mais c’était une ressenti que même ce goût métallique ne pouvait amoindrir.

« J’espère juste que c’est pas avec « ça » que je vais chopper ma première mst… Tu vas encore refuser mon invitation ? »

Ce qui commençait pour une blague était pourtant cette même demande qu’il reformulait, sa main toujours sa nuque, l’autre sur son col. Il voulait qu’il rentre avec lui.


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Mer 6 Déc - 18:03
Danny Martel
J’avoue que c’était un peu con comme réponse sauf que mes neurones commençaient à disjoncter et pour une fois ce n’était pas dû à la patience. Toute cette histoire avec Rodrick, le fait de reconduire après quoi, deux ans, puis de me retrouver ici. Il n’y a aucune coïncidence entre toutes ces péripéties, en plus de ce que j’ai vécu avec mon père quand j’étais gosse, ma famille au complet qui me laisse seul avec ma violence jusqu’à devoir prendre un psychiatre assez expérimenté pour comprendre ma vie. Certains pourraient minimiser ces problèmes, j’en ai tellement qu’oublier un passé merdique n’est pas possible, il faut vivre avec et la nostalgie n’est pas ma meilleure amie. Je préfère le futur, mais pour y accéder on ne peut pas mettre sur pause les antécédents, ni les brûler. Dommage. Je sais ce que Danny veut dire, et tout le monde pourrait en faire de même. Le mot hétéro est écrit sur mon front. On ne choisit pas ses parents, sa vie non plus au début. D'ailleurs, je soutiens son regard, parce que j’ai souvent eu le même. Je viens ici, dans sa vraie vie afin qu’il change d’avis et en m’agrippant aussi fort, je me souviens ce que je lui avais dit avant qu’il sorte sa rage. ‘’Traite-moi de gay encore une fois et je t’envoie à l’hosto.’’ Bravo Erik, vraiment.  

Effectivement, je suis un aimant à problèmes, un connard. Mon homophobie est partie avec le temps, les amis ont beaucoup aidé ainsi que Sebastian, le prêtre. Je me suis entouré de bonnes fréquentations, ce qui a causé d’autres soucis. La déception, ne pas être à la hauteur pour les personnes gentilles. Et non je n’ai jamais eu une relation sérieuse avec un mec, donc Danny pourrait être le premier. Et oui je ferai des erreurs à corriger avec le temps. On est des humains après tout, rien ne sera parfait. Les neurones encore actifs font leur boulot, j’ai compris pourquoi j’ai conduit toute la journée pour terminer dans ce parc.  

Je sais pas si je dois le croire. Puis m’exprimer sur un terrain aussi glissant qu’une chute d’eau, il me reste deux options. Vider mon cœur une dernière fois pour Danny ou le laisser saigner les semaines à venir. La première n’était pas évidente dans ce genre de situation. Je vais jusqu’au bout, me foutant des conséquences mais je ne veux pas le blesser. Alors j’ai tout étalé. Sa prise près de mes cordes vocales crée une douleur sévère, je m’en fous. Ce n’est pas comme si je gère quelque chose en ce moment, encore moins mes émotions qui se confondent dans ma tête. Et pour couronner le tout, je n’ai aucune idée si ses larmes et ses soubresauts sont de la colère ou s’il est en train de se liquéfier sur moi. Je suis toujours paralysé, mettant mes mains où je pense être les bons endroits.  

Pragmatique. Oui parfois ça rend les choses plus faciles et surtout, pratique pour fermer ma gueule. Je savais plus quoi dire de toute façon. Même si c’était avec la plus grande des surprises, je réponds sagement à ce baiser, les yeux fermés pour les ouvrir trop rapidement; un autre. Un peu osé le coup du mariage, j’avoue ne pas y avoir pensé et ça me fait plutôt rire.  

-Je commençais à manquer de mots justement. Mais le jour où ça va arriver, j’aurai déjà une bague et un genou au sol.

Son sourire n’a pas besoin d’être contagieux, parce que le mien est encore plus grand et les paillettes lorsque je vois enfin son regard merveilleux. Ma paume se pose automatiquement sur sa nuque et l’autre sur sa joue, essuyant ses larmes qui au final, étaient de joie. Malgré le manque de rince bouche, un second baiser plus lent, en douceur pour officialiser l’incompréhension. Je n’ai pas le sida franchement. C’est juste mon sang dans ma bouche, qui a arrêté de couler. Mon front déposé sur le sien, un sourire stupide dont je n’ai jamais connu jadis, je sens ma voix déraillée.  

-Je vais voir le médecin chaque année si ça peut te rassurer. J’aimerais bien rentrer chez toi, mais il faudrait que tu enlèves ta main de mon col pour que je puisse respirer. Sinon je vais devoir te prendre dans mes bras et ce n’est pas l’envie qui manque de te coincer contre un mur, sans violence cette fois. D’ailleurs je préfère ton prénom et tes yeux bleus.
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Lun 11 Déc - 1:29
Tu fais une connerie. Tu sais que ça ne va pas marcher. Pourquoi tu perds ton temps ? Tout ce que tu y gagneras sera une souffrance proportionnelle au temps que vous aurez passé ensemble.

Il y avait… Beaucoup de voix pour se battre en duel dans l’esprit de Danny mais heureusement, une tout juste plus bruyante était là pour leur dire de la fermer. Une voix nourrie par ce baiser qui n’était… pas si mal pour une première tentative. Pour lui qui ne connaissait que les baisers d’opportunité, ceux visant à enflammer deux corps dans un plaisir éphémère, c’était aussi inédit qu’agréable.

Il voulait se laisser cette chance. Leur laisser cette chance un peu absurde et pour l’heure cela impliquait de faire taire une partie de son coeur. La défaitiste, la défensive. Il ne voulait tout simplement pas se protéger d’Erik. Peut-être car cet idiot avait fait plus qu’il n’aurait jamais pu attendre. Le chercher, le retrouver. Le sortir de terre plutôt que d’oublier son existence. Lutter, peut-être seulement par caprice contre une règle établie au mépris de la raison. Refaire le portrait de Rodrick était… une broutille en comparaison même si Danny n’en appréciait pas moins le geste.

Erik n’avait pas besoin d’avoir un chausson en verre à lui faire enfiler pour que l’effet soit le même. Et Danny pour sa part… espérait que cette voix continuerait de lui parler plus fort que les autres. Au moins pour un temps, le temps de partager un peu plus de sourires comme ceux-là.

« Ouais, attends de voir si tu tiens deux semaines avant de parler d’un genou à terre. »

Est-ce que les deux premières semaines seraient vraiment les plus difficiles ? Dans cette mécanique balbutiante, Danny était loin de savoir où ils se situaient, ce qu’ils allaient faire de cet intérêt commun et jusqu’où il les mènerait. Et même si cette remarque sonnait à nouveau comme une blague, elle ne l’était qu’à moitié. Erik avait agit de manière plutôt impulsive pas vrai ? Il n’était donc pas à l’abris de découvrir qu’il avait fait une connerie.

Pourtant, il restait là, son toucher plus doux que Danny n’aurait pu l’imaginer. Un contact étrange, presque conflictuel mais qui, se couplant à ce nouveau baiser finit de faire retomber la tension qui s’était accumulée dans son corps. Quelle ironie qu’après ce moment… presque beau la première remarque d’Erik fut une réponse à sa blague sur les MST. Deux crétins qui partageaient une complicité stupide. Jusqu’à lui rappeler la position encore tyrannique de ses doigts qu’il décrispa soudainement, relevant ses mains en évidence, tel un criminel pris en flagrant délit.

« Pour ma défense, t’as un cou qu’on a envie d’étrangler. »

Il ne devait pas être le premier à lui dire. Mais la suite était peut-être encore plus drôle puisque cette fois Danny se permit de doucement tapoter la joue d’Erik. La vision qu’il lui proposait n’était pas désagréable mais… oh combien surréaliste, surtout lorsqu’il avait encore en tête leurs précédentes rencontres.

« Dans ton état, c’est moi qui devrait te renverser sur une civière Erik. »

Avec le recul, ça l’emmerdait tout de même que Rodrick l’ait mis dans cet état. Peut-être que lui casser le nez n’en valait pas la peine si c’était pour ce résultat. Et maintenant il avait carrément droit à un compliment sur ses yeux et son nom ?

« J’ai déjà dit oui, tu vas longtemps me saucer ? Mais c’est sage de ta part, j’aurais fini de te refaire le portrait si tu m’avais dit que tu préférais les yeux verts. »

Ou une manière un peu étrange de dire qu’il était touché ? Les choses se faisaient progressivement et Danny n’était ni du genre à rougir, ni à détourner le regard en cherchant ou se mettre. Il était dans la réserve quand il s’agissait d’exprimer ce genre d’émotions, presque trop digne. Il se pencha pour ramasser sa casquette, la plaçant sur la tête d’Erik avant de se glisser sous son bras. Il n’avait peut-être pas besoin de son aide pour marcher mais… l’idée d’être un peu plus près de lui que de simplement marcher un mètre devant lui faisait envie. Observateur, il avait pris soin de placer sa main sur la hanche de l’américain, là où il ne pourrait pas lui faire mal. Le temps du chemin, il avait largement de quoi le faire penser à autre chose que la douleur, à commencer par un sujet de conversation.

« Quand tu disais l’avoir déjà fait avec un mec… »

Bon d’accord, il s’agissait aussi de satisfaire sa curiosité personnelle. Connaissant Erik et sa faculté à développer un peu trop ses réponses, il avait de bonnes chances d’obtenir avec cette petite phrase tout ce qu’il voudrait savoir. Position et réitération de l’acte compris. Non sérieusement, Erik n’allait pas attendre cette question pour finalement faire preuve de réserve ?

Peut-être devait-il donner un peu de lui cette fois ? Une chose qu’Erik aurait voulu savoir ? Qu’il n’aurait pas pu dire ?

 « ‘’Il est mignon’’, c’est ce qu’elle a dit au Lux. »

Erik lui avait demandé à l’époque et… il avait refusé de lui répondre. Car ces quelques mots n’étaient pas de ceux que l’on employait pour parler d’un homme que l’on trouverait agréable à l’oeil, pas dans ce contexte là. Mais plutôt un moyen pour une fille de faire comprendre à Danny qu’il avait bon goût au moment de voir le garçon dont il n’avait pas arrêté de lui parler de la soirée.

Ils ne savaient pas encore mais elle, était visiblement mieux informée.


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Lun 11 Déc - 20:16
Danny Martel
La tête de haut en bas, il a raison pour un mariage. Après ça demeure symbolique, une décision qui se prend à deux. Je ne suis pas si idiot que ça en laisse paraitre, et ça prendra plus de deux semaines pour s’accommoder, en plus de vivre ensemble. Probablement à l’appartement pour débuter, ensuite on verra si la forêt est intéressante ou la ville. J'ai remarqué le logo de livreur, il pourrait continuer le même boulot à Lifelam ou je peux bien m’adapter à Londres. Bientôt j’enverrai les papiers pour un visa travail, ils sont déjà remplis pour ne pas prendre du retard et je n’ai pas acheté l’emplacement pour ma compagnie alors voilà, les petits détails restent discutables. Étrangement je ne bronche pas à ces idées, choisir un début de vie en étant aussi sûr de moi. Ce n’est pas ainsi que ça devait se passer aujourd’hui, peut-être que c’est le moment d’être plus mature, montrer un espoir qu’à notre âge il est temps de se caser sans le savoir. Descendant d’un ressort suite à sa main, ma tête se relâche doucement, tout en l’écoutant. Perplexe, sans doute plus habitué aux autres méchancetés américaines malgré mes années passées ici. En me demandant si c’était sexuel ou juste pour un connard puisque la seconde option est déjà arrivée...quelques fois.  

-Baisse tes bras, j’en tiens pas rigueur. On me dit plus souvent que j’ai une sale gueule à frapper mais bon, les deux vont ensemble. Ou la pire insulte américaine est d’avoir une tête carrée, va savoir ce que ça veut dire.  

Une putain de civière, d’autant plus qu’une personne de passage aurait pu appeler les flics avec nos conneries. Je n’entends pas de sirènes, on peut être tranquille jusqu’à chez lui. Je lui offre un sourire stupide. Rare et joli le vert, sauf que pour un visage aimable, le bleu est préférable. S’il complimentait les miens, je voudrais être six pieds sous terre.  

-Comme si j’allais te croire, c’était sûrement chiant de porter des verres de contact chaque jour. Ça va, j’ai connu pire avant de me rendre à l’hosto.  

La casquette en place sur mes cheveux ébouriffés, je suis surpris de le sentir sous mon bras. J’allais presque dire que je n’ai pas besoin de marcher avec quelqu’un sauf que sa chaleur est un réconfort; je rectifie. Ma paume se dépose sur son épaule, sans pression pour démontrer qu’il ne sert pas de béquille. J'en déduis qu’on est cons là, se crier l’un sur l’autre et finir par les baisers puis dans les bras. C'est à ce moment que je regarde discrètement autour de nous, le parc vide. Un haussement d’épaules, voulant mettre un pas devant l’autre pour rentrer, ce qui semble bloquer Danny.  

-Ah, les fameuses informations. Tu veux cette discussion maintenant, je vois.

C’est trop vague comme question, il veut savoir quoi exactement? Pendant que j’y réfléchissais, ça date quand même c’était l’hiver dernier. Enfin le temps est relatif dans certaines situations, puis comment formuler, ou quoi. Ça ne me gêne pas d’en parler sauf que sa phrase me prend de court, un peu comme si mon silence était trop long. J'essayais seulement de me remémorer la nuit et il en ajoute une autre, dont j’ai encore moins de souvenirs. Je ne m’arrête pas, certes on n’était pas encore partis mais comment relier les deux histoires en une fois, pour moi ça ne fait pas de sens.  

Danny, à ce moment Rodrick, était arrivé avec une fille que je n’avais pas reconnue et elle était partie presqu’en s’éclipsant. Elle m’avait fixé, des regards qui se croisent, pour mentionner quelque chose à son oreille. Canon n’est pas mignon. Une tout autre signification spéciale, car habituellement le mec canon est celui d’un bar, un coup d’un soir et celui qui est mignon, je dirais que c’est la zone amicale des femmes. Le meilleur ami gay, leur confident mais si Danny n’avait pas voulu me le raconter il y avait donc cette raison spécifique. Il n’avait pas le droit aux relations sous toute forme, peut-être m’avait-il cerné inconsciemment ou cette inconnue avait mis une idée à germer dans son cerveau. Un signe avant-gardiste à l’envers dans son cas. En réalité, j’avais quasi oublié cette femme et après réflexion je le regarde droit dans les yeux.  

-Ça donne surtout l’impression que la fille s’en doutait. Sinon mignon c’est acceptable. Tu veux savoir s’il y a eu des fellations et pénétrations? Oui, des deux personnes. Il faut savoir aussi que certaines femmes sont curieuses avec les mecs, alors j’avais déjà la facilité grâce aux jouets, donc non je n’ai pas eu mal. Est-ce que j’ai plus kiffé qu’avec une fille? Je dirais que c’est égal, difficile à comparer. Ça dépend du partenaire, si un veut plus de préliminaires ou sans patience, des jouets, du BDSM. Il suffit de le demander. Ça répond à tes questions? Parce que je n’irai pas trop loin si tu n’es pas prêt ou qu’une chose ne t’intéresse pas.  

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Jeu 21 Déc - 0:36
Qu’il ne fut pas le seul à avoir envie de l’étrangler à l’occasion, Danny ne pouvait pas se dire surpris. Au moins il avait le recul nécessaire pour savoir qu’il pouvait également correspondre à cette catégorie quand son heure venait. Il laissa à Erik le soin d’élucider le mystère se cachant derrière cette expression américaine et concentra toute ses forces dans un soupire qui sembla venir du coeur.

« Tu n’as pas idée. »


Les lentilles. Il n’en avait jamais porté avant de commencer ce jeu et il ne comptait pas le refaire de sa vie. S’il passait la barre de la presbytie ou qu’il en venait à trop fixer le soleil, son premier réflexe serait une bonne vieille monture pour ses verres correcteurs. Toutefois ce sujet n’était pas celui qui sillonnait ses pensées et s’il espérait une réponse claire à sa question, il n’en attendait clairement pas tant. Finalement ce fut un nouveau rire qui s’échappa de sa gorge. Non, il n’aurait jamais imaginé une réponse aussi « cash » de celui qui l’avait menacé quand il l’avait traité d’homosexuel lors de leur première rencontre. Il s’efforça de ne pas resserrer ses doigts sur la taille d’Erik se contentant de frapper légèrement sa propre poitrine pour reprendre ses esprtis.

« Je pensais que tu avais peut-être expérimenté un peu en soirée, pas que tu avais eu droit à entrée, plat ET dessert. »

Danny ne pouvait pas se dire déçu. Il voulait savoir et maintenant il savait et.. Quelque part c’était aussi une forme de soulagement. Il aurait pu faire partie de ces excentriques qui auraient voulu s’approprier la première expérience homosexuelle d’Erik mais ce n’était pas le cas. Il n’avait pas besoin d’être le premier. De toute façon, dans sa situation, il était plutôt compliqué d’exiger une chose pareille. Mais à l’entendre, ils étaient sur un pied d’égalité, presque.

Bon d’accord, comparé à ce qu’il racontait, Danny avait infiniment plus d’expérience dans les relations physiques avec une personne du même sexe. Mais il n’avait au moins vraisemblablement pas à craindre de faire le geste de trop qui ferait vriller Erik. Ce qui aurait été con… surtout après en être arrivé là. Et pour cette fille ?

« Va savoir ce qu’elle savait. »

Peut-être qu’elle s’était fait une idée sur leur relation avant même qu’ils n’en aient une. Ou bien avait-elle interprété à sa manière la façon dont Danny s’était plaint de l’américain en descendant des shots ? Erik n’avait pas besoin de savoir pour « ça » mais à présent, l’ex-livreur se rendait bien compte qu’il avait peut-être un peu débordé ce jour-là.

A force de se faire courser et pour ne pas trop s’éloigner d’un potentiel point de chute, Danny avait fuit comme n’importe quelle proie et bien rapidement entamé des tours de pâté de maison. En conséquence, ils n’étaient pas tombés bien loin de son immeuble et c’était pour le mieux. En dépit de la posture d’Erik et de la manière dont il refusait de s’appuyer sur son épaule, il ne serait pas senti de lui faire traverser la moitié de la ville dans cet état. Heureusement, plus loin les escaliers étaient déjà en vue.

Dans un nouveau sourire Danny alla jusqu’à dévoiler quelques-unes de ses dents au moment de retrouver le regard d’Erik. En soit, il n’y avait pas de question formulée par l’américain alors pourquoi avait-il envie de répondre ? Peut-être simplement car une perche tendue méritait d’être saisie. Et qu’il s’agissait du genre de phrases qu’il n’aurait jamais pu sortir en tant que Rodrick.

« Si tu veux savoir ce qui m’intéresse ou non, tu sais ce qu’il te reste à faire. »

Certaines répliques étaient tout simplement trop belles pour ne pas être placées et celle-ci en faisait partie bien qu’elle comporte son lot de risque. Enfin, encore fallait-il qu’il laisse une chance d’exploration à Erik. S’il ne lui sautait pas d’abord dessus.


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Mar 2 Jan - 20:18
Danny Martel
Aux cinq couverts tel un diner de gosse de riche? Pas spécialement, sauf qu’en faire peu n’est pas dans mes habitudes; c’est tout ou rien. La soirée avait pris une tournure inattendue et aucun des deux ne s’en ait plein, loin de là. Si je veux quelque chose, je vais le chercher par n’importe quel moyen. Donc si Danny est dans ma ligne de mire, courir jusqu’à ne plus respirer n’est pas un problème. Découvrir ce que lui veut, ce sera plus difficile mais combien amusant. Des idées trottent déjà dans ma tête, la lèvre supérieure qui glisse sur celle du bas. J'ai juste envie de le voir nu mais ça, ce sera pour plus tard.  

-C’est pas ma faute si tu ne précises pas tes questions. Je ne suis pas nécessairement gourment sauf que si l’autre personne en veut autant que moi, pourquoi s’en priver?  

Il connait globalement ce qu’il s’est passé, outré mais sans plus j’imagine? Sans lui avouer que j’étais bourré avec le jeu ‘’je n’ai jamais fait...’’, le double striptease était avec lui dans le bar, la vidéo s’était répandue à une vitesse sur tous les téléphones de la fac. Matt nous avait ramené de force à l’appartement et notre faim s’est transformée en autre chose lorsque j’ai parlé d’un ami. Bref, j’ai fait le con en l’évitant quelques jours et Alex est devenu un ami proche, sans avoir recommencé.  

Je m’arrête soudainement suite à sa phrase, ça ne peut pas continuer comme ça sinon je banderai toujours en public bordel. Depuis quand il en sort des salaces? Il connait ma vie presque sur le bout des doigts toutefois il me faudra un ajustement pour m’habituer à la sienne. C'est franchement étrange mais qu’est-ce qui est normal chez moi. Le dos accoté contre le mur, une jambe qui longe ma cuisse, les quelques centimètres qui nous séparent deviennent une éternité. J'ai chaud. Par contre il est préférable de lui avouer le sujet pour qu’on soit sur la même longueur d’onde, sinon ça va merder un jour ou l’autre.  

-Fais attention à ce que tu dis parce que je pourrais te prendre dans une ruelle maintenant que tu le veuilles ou non. Entre deux seringues utilisées ce serait assez glauque, pour une première fois en plus. Si j’étais toi je me dépêcherais de rentrer, me filer du rince bouche et commencer les préliminaires dans la douche. Tu sais déjà que ma patience a des limites, sauf dans cette circonstance.  

Avec toutes les péripéties d’aujourd’hui, la chaleur et le stress, même moi je ne me baiserais pas. Faisant pression sur sa nuque, il n’a pas le choix de m’embrasser, me serrer contre mon torse lorsque les clés dans la poche de mon pantalon font partir l’alarme de la voiture. Mon corps se raidit sur le champ en essayant de rattraper ces fichus objets pour enfin peser sur le bouton rouge. La distance n’est plus si loin et nos regards se recroisent, lui offrant un grand sourire.  
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Mer 10 Jan - 23:37
Erik était un peu comme un moteur de recherche. Pour une question posée, 35.000 pages de résultats. Une montagne d’informations dont la densité générait une discordance quant à la pertinence face à la question d’origine. Et étrangement, ça lui plaisait ? Danny n’était pas du genre à perdre son temps ou à chercher les détails d’une vie qui ne l’intéressait pas. Pourtant à force de l’entendre, il avait appris (souvent contre son gré) des choses qu’il n’aurait peut-être jamais su autrement. Des choses qu’il ne comptait pas oublier.

Puis, dans cette ribambelle d’informations on trouvait les éphémères. Des idées sans être des anecdotes, des pensées ou des envies. En soit la mention d’une aventure lointaine avec un mec passait encore. Danny n’avait plus quinze ans et entendre parler des histoires de cul des autres ne l’émoustillait pas tant que ça. Par contre, que faire de la possibilité d’une étreinte brûlante dans l’obscurité d’une ruelle suggérée par celui qui lui plaisait ?

Ce qu’Erik pensait peut-être avoir un effet lénifiant eut l’impact inverse. Dans sa dépravation et son besoin de faire parler leurs corps, Danny prêtait peu d’importance au lieu tant que cet idiot rentrait dans l’équation. Peut-être aurait-il d’ailleurs cédé à « l’invitation » s’il n’avait pas lu entre les lignes. Un sourire amusé étira doucement ses lèvres. A l’arrêt, ils n’avaient plus besoin d’être collés mais à ce stade ce n’était plus l’état de l’américain qui justifiait cette proximité.

Jamais aussi proches, jamais aussi longtemps. Ce qui aurait pu ressembler à leur retour du Lux n’avait pourtant rien à voir.

« Je t’aurais presque cru pour la ruelle si je connaissais pas ton pedigree. »

Mais surtout ne venait-il pas de le mettre au défi ? La provocation n’était pas tombée dans l’oreille d’un sourd et Danny comptait bien faire ses preuves en matière d’allumage. De toute façon, quel choix Erik lui laissait-il ? Leurs lèvres se heurtèrent à nouveau dans un baiser qui se fit plus insistant et avec l’alarme de la voiture, le premier réflexe de Danny fut de pousser l’américain contre la rambarde longeant les quelques marches menant à son immeuble. Il compta sur sur la douleur pour pousser Erik à entrouvrir ses lèvres sans avoir à lâcher sa taille. Langoureux et intrusifs, il aurait eu tord de se priver, surtout dans cette situation.

Lorsque son regard croisa de nouveau le sien, il n’avait pour tout que quelques commentaires.

« Tu penses pas qu’il est un peu tard pour s’inquiéter de l’échange de fluides corporels ? T’en fais pas pour la voiture, il y a de bonnes chances qu’elle y passe aussi. »

Son appartement était certes un beau terrain de jeu mais Danny voyait déjà plus grand. Rien que ses mains devinant la légère cambrure du corps d’Erik contre cette rambarde suffisaient à alimenter cette lueur dans son regard. Ce fut au tour du britannique de doucement se décoller pour placer son pied sur la première marche de son immeuble.

« Mais ce que je voudrais surtout savoir. Qu’est-ce qui te fais croire que t’arriveras à atteindre la douche ? »

Erik n’était pas le seul avec des aspirations et bien que compréhensif, Danny était beaucoup moins conciliant quand il s’agissait de patiemment attendre que l’américain se refasse une beauté. Il l’aurait déjà traîné de force si ça n’avait été pour son état. Au lieu de ça, il attendit qu’il le rattrape pour le saisir par la ceinture pour l’attirer à l’intérieur.

Entre un porte manteau et un guéridon, l’entrée laissait peu d’espace. Mais ne suffisait-il pas d’un peu d’imagination pour transformer des obstacles en accessoires ?


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Danny Martel
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Lun 15 Jan - 18:17
Danny Martel
Touché. Il doit tenir cette information du Lux, je ne me souviens pas lui avoir dit que les germes et moi, on n’est pas amis. Être assis au sol passe encore, mais se retrouver presque nu dans une ruelle où les junkies se piquent à l’héroïne ou des substances qu’ils ignorent eux-mêmes, il me faudrait une très bonne raison afin de me convaincre. Surtout lorsque la voiture est à quelques mètres, l’appartement directement devant. Mon côté sanitaire n’est pas à l’extrême, seulement qu’on m’a appris à faire le ménage et trainer dans les quartiers la nuit nous ouvre les idées sur des hygiènes différentes à accepter ou s’en tenir loin. En référence aux gens qui vivent dans la rue, je préfère avoir un toit sur la tête et de base, un bain et une douche. Je sais que les coups d’un soir ne sont pas recommandés, il faut se protéger et tout, mais je ne prends pas n’importe quelle fille non plus. De toute façon avec Danny ce sera plus mon problème.  

-Tu marques un point.  

D'ailleurs ce qui m’agace est que l’année passée proche de lui se transforme en un mirage. Pourtant je le tiens entre mes mains, quand est-ce qu’il deviendra réel? Que la peur de le perdre va disparaitre, qu’il va arrêter de s’enfuir. Parce que tout le monde fuit autour de moi, tôt ou tard il y a une raison dont j’ignore. Peut-être qu’avec Danny ce sera différent. Poussé contre les barres de métal verticales, un cri sourd sort de ma bouche à cause des côtes qui amortissent les blessures. Son effet de surprise fonctionne, mes yeux qui s’entrouvrent doucement avant de comprendre pourquoi il parlait de la bagnole.  

-On verra ça plus tard, de toute façon c’est pas la mienne.  

Il n’y a pas assez d’espace pour faire ce qu’on veut, souvent coincés juste pour enlever les vêtements. Les choix sont restreints et franchement, pour l’avoir déjà fait quelques fois, la voiture sert plus d’échappatoire qu’autre chose. Sauf que cet idiot réussit à m’allumer lorsque j’avais demandé le contraire en public. Certes, il l’a cherché alors il en subira les conséquences. Bordel j'ai l’impression de discuter avec moi-même. Si Danny possède toujours l’aspect de contradiction, cette ceinture sera utile dans quelques minutes. Sans patienter je grimpe à deux marches l’escalier le temps qu’il trouve sa clé, entrant en me faisant tirer.

-On me dit à l’instant que la douche est futile, donc prépare-toi à une tornade.  

Aussi excité que lui, je le plaque au mur, laissant tomber le porte manteau derrière mon dos et je dégage la casquette en remuant mes cheveux. Ses fesses sur ce qui fait office de table, j’enlève son t-shirt de boulot pour remettre mes paumes sur ses poignets, chaque côté de son visage. Le souffle saccadé, je me perds dans son regard. Ce bleu, je ne l’avais jamais vu avant aujourd’hui. Une drôle de sensation me traverse l’échine, refermant mes doigts entre les siens. Dire qu’il était là, sous mon nez, et une fois de plus je n’avais rien vu avant de voir le vrai connard. Son bras plein de piqûres, celui-ci est vierge. Malgré qu’il était dans le club de natation, je n’avais pas vu son corps autrement à comparer du mien. L’épisode au Lux et lorsqu’il est tombé à l’eau, comment il a fait pour se retenir?  

Cependant, les deux fois j’étais malade. Aujourd'hui...on va dire que c’est différent, mes douleurs vont prendre une pause et j’aurai mal demain. Voilà. Puis je ne suis pas certain que cette table va supporter son poids avant de casser en mille morceaux, je le soulève pour l’adosser au mur en parallèle, l’embrassant comme si c’était le dernier baiser de deux vies. C'est lui que je veux, pas un autre. Le laissant glisser sur ses pieds, je tire ses cheveux vers l’arrière et détache ma ceinture. Retirant mes lèvres afin de respirer, je mordille son oreille pour y mentionner une question, la sangle en main.  

-Je vais en avoir de besoin pour t’attacher ou tu vas être sage par moments?  
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Lun 22 Jan - 1:20
Quelle idée de le laisser entrer chez lui, de le tirer au-delà du cadre de cette porte, de le traîner dans cette espace qui n’appartenait pourtant qu’à lui.

L’envie de déshabiller Erik suffit à évincer certaines des questions superflues. Ce qu’il risquait à le faire entrer chez lui. Pourquoi il n’avait pas hésité une seconde là où il en aurait normalement fait une affaire d’Etat. Ce que ces murs blancs et ses étagères vides diraient de lui.

Difficile de penser à toutes ces choses quand l’objet de son excitation lui faisait découvrir son entrée sous un nouvel angle. A l’entendre crier plus bas, on aurait pu croire que ses blessures auraient raison de son initiative. Mais voilà, le fracas du porte manteau ne suffit pas à le ramener sur terre. Assis sur une table dont il ignorait si elle pouvait supporter son poids, Danny découvrait les merveilles de l’adrénaline sur un corps endommagé.

La casquette en moins, le livreur regretta de ne pas voir un morceau de tissus plus « couvrant » quitter le corps de cet idiot. A la place, son propre torse exposé et son t-shirt envoyé à l’autre bout de la pièce, il fut saisi par l’intensité de son regard et la manière dont Erik parvenait à rendre cette seule interaction terriblement sensuelle.

« Est-ce une invitation à arracher ton haut avec mes dents ? »

Leurs doigts entremêlés, Danny était presque trop coopératif, curieux de voir où cette contemplation les mènerait. Sa patience avait tout de même ses limites. Les baisers même enflammés ne se suffisaient plus. Plus que de bruler les étapes, il voulait les incendier.

Sa liberté en partie retrouvée, son premier réflexe fut de laisser déborder ses mains sur le corps de son partenaire. Du tissus, encore du tissus, trop de tissus et une carrure dont il ne pouvait apprécier tous les détails sous cet emballage. Pourtant, il avait eu l’occasion de le voir plus d’une fois. Sa frustration n’en fut donc que plus grande lorsque ses doigts se fondèrent sur ses côtes puis jusqu’au creux de ses reins. Ce t-shirt devait dégager même si cela signifiait rompre quelques instants l’intensité de ce baiser, le jeu en valait la chandelle.

Une légère vibration secoua sa voix. Danny ne chercha pas à se cacher de la satisfaction à sentir ce semblant de peau enfin mis à nu sous ses doigts, couplé à l’attention portée à son oreille, il suffit d’une nouvelle parole d’Erik pour rappeler un sourire à ses lèvres. Car à l’instant où il l’avait reposé, l’américain lui avait donné toute latitude pour le toucher, c’est bien sur ses fesses que finirent ses doigts.

Les lèvres encore entrouvertes, vestiges de cette main dans ses cheveux, il n’aurait jamais cru que la possibilité d’être attaché puisse l’exciter. Et pourtant…

« Sage ? »

Erik devait déjà connaître la réponse à sa question et en bon opportuniste, Danny fit pression avec son propre corps pour bousculer son partenaire jusqu’au mur d’en face, où la table avait déjà souffert de leur arrivée tumultueuse. Ses mains toujours sur ses fesses, il raffermit sa prise jusqu’à joindre leurs bassins. Peut-être avait-il réagi une fois la porte franchie, ou peut-être à la vue de cette ceinture dans la main de cet idiot. Mais son état ne laissait aucun doute.

Peau contre peau, le contact poussé de leur chaire suffit à arracher à Danny un frisson plus prononcé. Plutôt que son oreille, ce fut la gorge d’Erik que ses dents vinrent trouver, son appétit exacerbé jusqu’à ses doigts qui firent sauter le bouton du pantalon déjà libéré de sa ceinture. Sa langue se fit un chemin jusqu’au bat de sa mâchoire, la chaleur de son souffle heurtant la peau fraichement humidifiée.

« Je veux à quoi tu ressembles là-dessous. »

A l’avoir vu plus d’une fois torse-nu, la contemplation n’était jamais allée plus loin et comme un gamin à noël, il refusait d’attendre davantage pour déballer son cadeau. Danny n’était pas du genre passif et si Erik voulait se risquer à l’attacher, il ne devrait pas hésiter au risque de lui-même se faire embarquer.


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Mar 23 Jan - 19:55
Danny Martel
Il m’a excité, en effet, mais comment résister devant ce corps à moitié nu? Il est à moi et ça n’aurait pas pris le même sens si je l’avais fait avant. J'ai hâte de me coller à lui, de le mordre pour laisser ma trace, que mon corps s’aimante au sien. Dont sa phrase me fait relever la tête, je n’avais pas remarqué que ça faisait une éternité pour Danny de le tenir ainsi. Pourquoi tu ne m’as rien dit? J’aurais pu cacher ton secret jusque dans ma tombe. Il est idiot? Non, pas tout à fait. L'atmosphère aurait été différente entre nous deux, malgré l’histoire après la descente dans l’eau. Je croyais vraiment avoir merdé, il m’avait dit clairement que je n’aurais pas dû sauter. Qui serait assez con pour l’abandonner, le perdre dans une noyade. D'ailleurs, c’est une chose qui me ronge depuis des semaines, à savoir s’il était sérieux. Danny avait conscience qu’il ne serait plus ici, que ce putain de contrat a fini par lui lier les cris du cœur? Le mien sinon, qu’être là devant ce regard qui traverse mes yeux. Je n’ai pas avoué mes sentiments à un inconnu, ni nouveau ou étranger, juste...différent.  

Je bouge la tête de gauche à droite. Ce n’est pas l’envie qui manque qu’il le fasse mais pas cette fois, je veux que ce soit sentimental, intime. Le toucher de ses doigts est comme une brulure tellement mon corps est en chaleur. Il suffit d’un mot pour comprendre, entourant la ceinture autour de mon bras afin de l’utiliser plus tard. Normalement je n’aurais pas demandé, ni de l’avoir enlevé aussitôt et encore moins m’en servir. Mais quelque chose me dit que peu importe si on veut un moment sensuel, une première fois presque à la chandelle, les dents peuvent être utilisées. Un coup de poing donné sur cette table pour la faire tomber en même temps que je recule, un premier gémissement sort lorsque nos corps se collent, en partie. Les doigts qui me serrent, je reconnais quelque chose, le même regard que j’avais en entrant. Il me veut autant que moi, et j’ai envie de l’écorcher autant que d’y aller finement. J'ai chaud, vraiment chaud, et mes doigts vont directement dans ses cheveux pour lui montrer le chemin, même s’il le connait très bien. Mon autre main par contre se rend du haut de la colonne pour poser mes ongles jusqu’au bas de son dos, le temps qu’il pose sa langue c’est...une magnifique souffrance qui me fait gémir.  

D'un sourire mesquin à ses paroles, je regarde autour – le vide - où est la chambre, parce que l’entrée, on y a déjà fait assez le tour sauf qu’en transe, je comprends à moitié ce qu’il dit.  

-Te gêne pas.

Je l’aide même, en gardant nos torses collés je lui mords l’épaule, j’enlève nos chaussures. Enfin j’essaye, sauf que mon pied reste pris dans le porte manteau et on tombe tous les deux au sol. Une légère grimace à mon visage à cause des côtes, je rouvre les yeux en souriant, mettant Danny sur le dos.

-Putain qu’est-ce que j’ai envie de toi!

À cheval sur le bas de son ventre, je tiens ses poignets en haut de sa tête, lui volant un baiser sur les lèvres, puis ma langue qui se propage jusqu’à sa clavicule apparente. Il est mignon dans cette position, pas chétif, seulement séquestré sous moi. Toutefois je dois lui redonner ses capacités si je veux lui enlever ce fichu pantalon. En lui levant les fesses je prends mes deux mains pour enlever les fringues restantes, y compris chaussures et chaussettes. En mordillant ma lèvre inférieure, on a changé de rôle et je me fous de l’endroit où on se trouve, ce petit con a gagné mon cœur et pouvoir enfin envisager une vie avec lui me passionne autant que lui agripper les cuisses de mes paumes. Les bloquer contre mon torse, mordiller chaque bout de peau.  
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Mer 31 Jan - 0:11
Comment pouvait-il à la fois le toucher pour la première fois et savoir si précisément ce qu’il avait envie de lui faire ? L’entendre glapir, même si la douleur venait contribuer à l’effort suffit à lui arracher un frisson. Un concert de sonorités à découvrir, un instrument dont il voulait apprendre à jouer.

S’il n’espérait pas parvenir à rejoindre le canapé, Danny dû se résoudre aux 65 cm qui les en séparait. Un bel effort contrarié à coup de chaussures volantes et de porte manteau. Pour la seconde fois en moins d’une heure, il se trouvait à terre dans les bras de cet idiot.

Une tension encore bien présente. Pourtant un rire étonnamment léger lui échappa, traduisant par la même occasion la fébrilité de son souffle qui peinait à suivre ses vocalises.

« Hmnf… T’en as pas assez de me plaquer au sol ? »

Pour son plus grand plaisir, Erik tira une tête pas possible qui ne le rendit pas moins sexy. Sérieusement, combien de temps avait-il pu faire l’impasse sur sa belle gueule et son corps. Une ressource qui aurait mérité de lui faire un procès ou de le capitaliser.

Les galipettes reprirent et Danny pu le découvrir sous un nouvel angle, bien différent de tout ce qu’il avait pu contempler jusqu’à maintenant; Et même si cette posture n’est pas idéale pour profiter de son fessier, il se prit d’une étrange fascination pour ces cheveux bataillants tombants sur son visage. Ou encore cette peau parfois contusionnée habillant parfaitement le moindre de ses muscles, jusqu’à ce boxer précautionneusement préservé tel le dernier cadeau sous le sapin.

« Bordel… si j’étais pas déjà gay… » Avec un tel spectacle, il aurait eu de quoi changer de bord.

Bon public, le temps d’être coupé dans sa contemplation, il se trouvait sur le dos, à nouveau prisonnier des mains de l’américain dans une position… étonnamment grisante. Lui qui n’était pourtant pas un grand fan de soumission. A croire que ces mois de préliminaires avaient eu raison de son bon sens.

Danny aurait aimé faire le malin face à son commentaire mais ses lèvres retrouvées, les baisers qui suivirent furent une douce torture. Cherchant le fer, son torse se bomba, se tendit et se creusa à chaque contact tandis qu’à son souffle se mêlait de légers soupirs. Entre délectation et impatience, ses poignets libérés ne purent se contenter de rester simple spectateurs.

Ses coudes posés au sol, il fit décoller son bassin pour aider Erik sans se priver du plaisir de le voir finir de le déshabiller. Trop vite, cette lèvre mordillée fut une provocation de plus qui lui fit perdre pied. Un nouveau baiser volé, sa main agrippant sa nuque avant que la prise de position de l’américain ne le fasse de nouveau basculer en arrière.

Avait-il déjà eu aussi envie de quelque chose ? Au point que ces foutues conditions et critères ne paraissent plus si importants ? Pourtant face à la sensualité désarçonnante dont Erik se faisait maître et ses cuisses mises à mal, Danny tentait tant bien que mal de dresser une liste mentale de ces choses dont son ivresse ne devait pas avoir raison.

La boîte de préservatifs dans le meuble télé, ses exigences en matière d’expérience, la sensation divine que pourraient avoir ces lèvres si elles glissaient encore un peu plus bas…

« C’est mon abstinence qui me met dans cet état ?…»

Se sentir comme une minette en chaleur n’était pas des plus gratifiant mais chaque passage des dents de l’américain rendaient plus difficile de s’en tenir à un simple soupir viril. Sa condition n’était pas là pour tromper, une terrible raideur qu’il voulait contagieuse. Intenable, ce n’est pas la nuque d’Erik que ses doigts vinrent cette fois chercher. Il aurait d’autres occasions de jouer au contorsionniste car ce qu’il visait se situait plus bas et était…. oh combien plus simple.

Très vite, au travers du peu de tissus subsistant, il devinait les contours du membre aussi bien dessiné que le reste de son corps. Sa base, son long, son extrémité et jusqu’aux précieux ornements en habillant le bas. Un massage long et langoureux n’ayant de cesse de réchauffer le creux de sa main.

Il voulait l’attraper par les épaules le retourner, se fondre d’une nouvelle galipette jusqu’à le dominer de son corps et le ravir des traitements les plus inavouables et il l’aurait déjà fait si ça n’avait été pour la position et le poids de l’américain lui compliquant la tâche.

« T’auras l’temps d’explorer mes cuisses plus tard. »

Un sourire à peine assumé pour celui qui tâchait de garder le contrôle de son corps et de ses expressions. Merde, lui aussi avait envie de lui. Mais à croire qu’Erik avait la patience d’un sain.


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Jeu 8 Fév - 19:23
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Si on n’était pas aussi pressés comme deux adolescents de quinze ans, ce serait plus facile de ne pas le plaquer partout, pas juste à terre. Ça m’importe peu pour l’instant, même que je m’en fous, en plus que...non, en réalité je n’aurais pas eu à me lancer sur lui tout à l’heure. Il a eu peur, ça peut se comprendre s’il ne s’était pas barré de la fac tel un fantôme et moi, un imbécile, être allé le chercher en dehors de Lifelam. Si je n’avais pas un sale caractère. En même temps je ne serais pas ici aujourd’hui, presque déshabillé devant Danny. Je vais devoir m’habituer à ce prénom, déjà mieux choisit que l’autre. Et ces beaux yeux, jamais il n'aurait dû mettre de verres de contact. Comment mes émotions auraient réagi s’il était aussi sexy à son arrivée dans ma vie. Par chance je ne l’ai pas vu nu des mois avant, j’aurais flippé. Il n’avait pas le droit aux relations amicales encore moins amoureuses, on aurait été dans l’embarras. Puis la soirée de la fête foraine, je me souviens qu’il était bizarre et l’hosto. Puis merde, nos regards ne peuvent se mentir.  

Le souffle saccadé, je prends mon temps pour une joie plus profonde, même si lui devient plus pressé. Son goût salé me donne envie de le mordre partout et il le sait. Les griffes dans sa chair, je deviens de plus en plus addictif et dans quelques secondes mes mains changeront de place. Difficile de se contenir devant quelqu’un d’aussi désirable, séduisant. Je voulais dire quelque chose, en fait mon corps le fait de lui-même quand Danny n’arrête pas de me regarder. Ça me gêne? Un court moment, parce que je ne suis pas habitué de me faire dévisager par des sentiments aussi brusques. Pourtant ce n’est pas un striptease, quoique je sais parfaitement en faire un. Prochainement peut-être, ou ce sera à l’autre d’en faire un qui sait. Mélangé, je tente de me concentrer afin de coller nos torses, promenant mes mains ailleurs ou le bouger, faire de lui ma proie comme mon amant.

Tombant légèrement sur le côté, mon avant-bras droit sur le sol, un grognement grave sort sans le savoir lorsque sa main touche mon entrejambe. C'est ce qui arrive quand on prend trop son temps, les organes se déchainent sans le savoir. Puis sa paume se promène juste au bon endroit, me faisant couper le souffle plus qu’une fois. Mes poings se referment mais pour une fois, c’est pour une bonne raison. Je le fixe, les dents laissées sur la lèvre. Je sais où il veut en venir même si ça ne fait que commencer, on a infiniment le temps que je lui donne à ma merci. Ça me fait tellement mal depuis que je suis bandé, serré depuis des minutes. Collé sur lui, je le serre sans le briser, ma main balayant proche de ce qu’il vient de faire sans y accéder. Léchant son cou d’une chaleur, je me relève au complet, le prenant par la taille afin de le saisir contre ma peau, sans le déranger pour autant. Les ongles sous sa fesse, la tête virée à l’arrière sur le dossier du canapé, je ne tiendrai pas longtemps. Danny est assis sur mes cuisses, essayant de deviner ses prochains gestes. Je crève de chaud, mais son corps est tellement une dépendance au mien que ma main s’agrippe à ses cheveux, l’autre retient ses côtes.  

-À ton tour...de me faire crier.
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Dim 25 Fév - 1:36
L’importance des préliminaires variait d’une personne à l’autre et Danny… aimait prendre son temps. Ou plutôt, c’est ce qu’il pensait jusqu’à aujourd’hui. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait d’apprendre à connaître le corps d’Erik, identifier un à un ces quelques endroits où les soupirs se feraient plus fort. Pourtant à chaque fois que son regard rencontrait le sien, cette envie de voir sa nuque couverte de sueur lui revenait comme la plus savoureuse des obsessions.

Qu’Erik soit parvenu à temporiser une situation qui échappait déjà à Danny relevait de l’exploit. Un nouveau regard, encore cette envie puis son toucher pour lui rappeler qu’en dépit de ce désir pressant de se l’approprier, ils pouvaient prendre leur temps. Car il n’allait nulle part. Pour l’instant du moins. Et les dents de cet idiot lui faisaient bien comprendre qu’il n’était pas le seul à vouloir le toucher, à vouloir rester.

Une cohabitation sur le terrain de la découverte. Les envies se promenant et se rencontrant, peut-être ne voulaient-ils pas exactement la même chose, ou simplement en même temps ? Distrait en dépit de son appétit, cette situation ne privait pas Danny d’offrir bien volontiers chaque parcelle de sa peau à l’américain qui le dévorait à même son parquet. Et pour lui qui savait que sa peau ne marquait pas, il n’aurait pas été mécontent que certaines traces de ses ongles s’installent l’espace de quelques jours.

Un souvenir dont il pourrait profiter devant un miroir.

Et il n’était pas le seul à être dans tous ses états. Erik avait beau lui avoir affirmé sa bisexualité. En fin de compte, il n’y avait que cette main sur ce boxer tendu pour lui confirmer que l’esprit du raton laveur était en cohésion avec son corps. Mais comment ignorer ce risque que ce mec qu’il n’avait de cesse d’embrasser fiévreusement soit incapable de réagir ?

Quelque part, même dans cette situation, une part de lui avait besoin de se rassurer. Car si ce n’était pas la première fois qu’il aurait couché avec un hétérosexuel, c’était bien la première fois qu’il espérait que ce ne soit pas la dernière. Et finir sur ses cuisses eut au moins le mérite de lui permettre de confirmer ce qu’il constatait une fois de plus, son bassin étroitement collé au sien.

Ce n’était plus seulement la réaction d’Erik dont il voulait s’assurer mais aussi sa propre excitation qu’il voulait partager avec lui. Une vulnérabilité dans l’expression d’un désir complètement partagé.

« Ca va les chevilles ? »

Taquin, même dans cette situation, il pouvait difficilement se priver de l’être. La provocation n’avait pas de limites. En contre-partie, si sa main avait quitté le boxer de l’américain, son bassin ne se laissait pas de régulièrement lui que plus bas, la situation était considérée avec le plus grand des sérieux.

Et s’il pouvait le faire crier ? Il se ferait un plaisir d’y parvenir. Ses doigts sur sa mâchoire puis sur sa gorge, suivi d’une seconde de contemplation pour réaliser que sa nuque pourrait tout aussi bien être sa gorge que la vision n’en serait pas moins torride. Sa peau avait précisément le goût qu’il imaginait. Des notes salées, celles du désespoir d’Erik au moment de le poursuivre dans les rues de Londres, suivi de ces marques qu’il se faisait une obligation de lui laisser. Un bijou éphémère porté à même sa peau.

Ses mains en profitèrent pour poursuivre leur descente, maintenant parfois la mâchoire de son amant dans la posture qui lui ouvrirait le chemin choisi avant de poursuivre le long de ses muscles, de ses pectoraux à ses abdos, sans oublier ses côtes, compensant à sa manière la faible mobilité permise à ses lèvres du fait de leur position.

Ils n’en avaient pas fini de brûler mais sa langue contre le lobe de l’américain, une question restait en suspend.

« Comment tu veux t’y prendre ?… »

Danny avait envie de lui mais… Erik aussi et peut-être existait-il une ambiguïté sur la part que chacun aurait souhaité dans la suite annoncée. Ils avaient beau aspirer à se connecter, deux prises mâle auraient du mal. Et si Danny n’était pas nécessairement à l’aise avec l’idée d’occuper un rôle dont il s’était progressivement détaché, cette appréhension ne valait rien à côté de celle d’imaginer Erik s’enfuir face à une situation qui ne lui serait pas familière. Une fois était peu… particulièrement quand il s’agissait de se faire prendre.

Comment ne pas lui faire peur ?


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Mar 27 Fév - 18:50
Danny Martel
Il y a vraiment juste lui pour dire une telle connerie pendant un moment personnel. D’accord, je lui ai couru après sur je ne sais combien de mètres, alors oui j’ai les chevilles en feu. Malgré tout, ce n’est pas la seule partie qui me chauffe à l’instant, l’épaule qui a amorti le choc au sol, les côtes qui ont suivi en plus du coup au niveau plus haut. Le sang accumulé au visage doit commencer à apparaitre, je n’ai pas eu le temps d’observer les dommages en entrant ici. Il y a probablement des écorchures à certains endroits. Mais qu’est-ce que j’en ai rien à foutre là, avec Danny, qui s’inquiète de mes jambes. Je ne suis pas encore à l’article de la mort, j’ai seulement les sentiments qui se défilent à l’intérieur de ma tête. Des bons, cette fois-ci. Je le veux, il me veut, on verra pour la suite. Je ne fais qu’hocher la tête de haut en bas, on s’en balance de mes maux après tout, je ne les sens même plus avec une chaleur énorme. Les perles se forment sur ma peau, les pores dégagent trop d’emballement que la canicule rend ma chair moite. Les yeux rivés vers ses lèvres, je le laisse choisir, même si je tourne un peu vers le côté, qu’il profite de tout mon cou. J'avance mon bassin afin d’être fusionnel, nos corps liés ensemble. Ma main s’invite entre nous, s’agitant doucement sur son membre mais frôle le mien à cause de la distance très proche. L'autre reste sur le bas de son dos, il ne peut pas s’échapper; ni moi. Je ne peux pas m’empêcher de gémir et de fermer les paupières.  

Puis cette question, qui au début semblait futile. Ça donne surtout l’impression que lui aussi est en transe à saisir ce qui est en train de se produire. Ou le contraire, je sais plus. Lui offrant mon corps avant que je ne puisse m’occuper du sien, il ne sait pas quoi faire? Impossible, il va encore me traiter de ‘’plus gay que lui’’. Pas que ça me gêne dans une situation autant intime. Toutefois quelque chose bloque, plus je vais loin, plus ça cache...une peur? Comme s’il ne fallait pas faire un faux pas, ce qui est normal pour une première fois. J'essaie de sortir de mon nuage pour le réconforter à ma manière, qu’il ne se tracasse pas pour rien. Déjà haletant, il faut que mes idées se réorganisent quand sa langue est sur mon lobe, me faisant presque vriller. Qu'il se vide la tête, dégager ses pensées. Ma main est toujours en place pour lui montrer le moment présent, l’autre qui monte à la base de ses cheveux. Plantant mon regard dans le sien, mon ton est tout en douceur.  

-Arrête de réfléchir Danny. Tu as mon consentement sur tout, fais ce que tu veux. Étrangle-moi si tu ça te fait plaisir. Pigé? S’il y a quelque chose que tu ne veux pas que je fasse, dis-le-moi.  

Surtout de la pénétration. Je n’irai jamais sortir une cravache franchement, ce n’est pas trop mon style. Le reste va suivre, même si nos caractères vont sortir. S'il décide de dominer, je m’y plierai. Au contraire, je peux gérer la situation pour que chacun y trouve son compte.  

-Laisse ta main sur ma nuque.

Un baiser sur ses lèvres, sauvage, il n’a pas le temps de répondre que je mords la carrure de sa mâchoire. Le tournant rapidement sur le canapé, à ma place précédente, je descends le long de son corps, mais j’entendrai sa réponse parce que c’est très important. D’ailleurs, il faudrait avoir des préservatifs, comme je n’étais pas venu ici pour, enfin, ça. Son bassin se rapproche du bord, mes lèvres sur son entrejambe ainsi que ma langue qui s’invite. À genoux, au moins mon boxer retient mon érection. Puis mes ongles retiennent une cuisse, les autres le bas de son ventre. Je perds légèrement le contrôle, ce n’est pas mon but de lui faire mal.  
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[18+] Entre tes mains quand vient le matin - Danny Signae10


Erik Adkins
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