Petit mangeur mais aime les plats épicés • déteste les armes et le bruit d'une explosion le fait facilement sursauter • préfère marcher plus plutôt que prendre des transports • très bosseur mais un peu maladroit • il a du respect envers sa religion mais aimerait s'en détacher un peu maintenant qu'il vit en Europe • apprécie la vie nocturne de la ville • il a un peu de mal à s'affirmer à cause du fait qu'il veut se faire discret • il a des goûts très basiques en matière de vêtement mais se montre plus sélectif pour les outils ou des matériaux • il n'aime pas le café, préfère le thé, l'alcool n'est pas forcément son truc mais il ne s'en prive pas • il ne le dira pas de vive voix mais il aime les choses et les personnes mignonnes (mignon a un sens très personnel pour lui) • lorsqu'il réfléchi intensément il a un tic où il se touche le nez du bout de l'indexe • il n'aime pas le désordre, en tout cas chez lui, chez les autres il va le tolérer car il estime que ce n'est pas à lui de pointer la manière de vivre des autres
Sercan est plutôt grand, 1m90 environ. Ses cheveux sont noirs et assez longs,il ne les coupe que rarement, il aurait le sentiment d’avoir un visage trop exposé si ses cheveux étaient plus courts, de plus il a quelques cicatrices vers les oreilles qu’il espère pouvoir cacher. Il porte une barbe, qu’il rase des fois, mais qu’il préfère garder tant qu’elle n’est pas trop longue. Ses yeux sont brun noisette, en amande et pas très grands, il est d’ailleurs facilement ébloui par la lumière du soleil. Il a un grand nez busqué, une peau bronzée, qui s’irrite un peu par temps froid, il doit faire attention à bien s’hydrater en ces périodes.
C’est un homme très costaud, parfait pour les métiers dans lesquels il s’est impliqué, dans le chantier un homme de son gabarit intéresse les patrons. Grand mais pas gras, il est presque en léger sous poids pour sa taille mais comme ce n’est pas un grand mangeur, il n’arrive pas forcément à prendre du poids. Il a également plusieurs cicatrices dans le dos et derrière la nuque, dues aux personnes qui l’on harcelé et aussi à certaines intercalations lors des manifestations.
Il s’habille assez simplement, mais c’est une personne plutôt soignée. Il a une panoplie de t-shirts de couleur plutôt sombre, des jeans tout aussi foncés et en guise de chaussures des bottines. Durant les températures plus chaudes il a des shlaps, des shorts qui vont aux genoux et toujours les mêmes t-shirt. Il doit bien avoir une ou deux chemises au fond de l’armoire qu’il n’a pratiquement jamais mis. Pas vraiment eu l’occasion, aucun événement auquel il a assisté n’a demandé ce genre de dress code.
Sercan est un homme brisé qui se sent morose à chaque fois qu’il se retrouve seul. Il déteste le silence car ses pensées l’envahissent et l’étouffent, il est anxieux et toujours traumatisé par son passé, lorsqu’il a immigré à Lifelam, il a fait tout son voyage en étant dans un état de choc et une fois son asile dans le pays accordée, il n’a pas demandé de suivi psychologique, il ne se voyait pas parler de ce qui le troublait et encore moins à un inconnu.
Il est méfiant et n’accorde pas sa confiance à n’importe qui, c’est un homme très discret et peu paraître un peu froid aux premiers abords. Mais au fond c’est une personne très gentille, qui n’hésitera jamais à venir en aide aux autres.
Il est content de travailler sur le site scolaire. C'est un cadre de vie agréable et la majorité des personnes qu'il rencontre sont des locaux. La culture occidentale l'intrigue beaucoup, il vient d'un milieu très religieux et conservateur, de ce fait c'est un tout nouveau monde qui s'ouvre à lui en Angleterre. Pourtant il est conscient d'être un étranger, une minorité qui n'attire pas tout le monde et son anglais et son vocabulaire aura beau être perfectionné au maximum, son accent turc est toujours présent et pose tout de suite certaines bases lorsqu'il tient une conversation avec quelqu'un. Il cherche à s'intégrer mais son côté réservé le freine un peu. Il n'a jamais été aussi discret qu'il l'est aujourd'hui, mais après ce qu'il a vécu, il n'a plus très envie de se faire remarquer.
Les événements l’ont trop marqués pour qu’il trouve le courage de faire quoi que ce soit. Lorsqu’il était plus jeune, il était prêt à sacrifier sa propre vie pour sa cause, mais aujourd’hui après ce qui est arrivé à sa femme et sa fille, il se promets juste de trouver le courage de vivre, car il a réalisé à quel point il a eu de la chance en partant. Il se sent pourtant souvent honteux car il a la sensation d’avoir abandonné les siens, seulement s’il restait en Turquie, les autorités auraient abattu toute personne affiliée à lui, de ce fait sa mère et les voisins font courir la rumeur qu’il est mort partout dans sa ville natale, afin de mettre fin à cette chasse incessante et préserver leur sécurité.
Il est en Europe depuis environ 5 ans, il a quelques collègues amis, il apprécie son train de vie, mais ses blessures prendront du temps pour guérir. Surtout qu'il n'a pas l'air de chercher à faire face à ce qu'il a vécu, il peut en parler, sans trop de difficulté, mais il ne réfléchi jamais vraiment à ce qu'il ressent réellement par rapport à cela. Il préfère tout noyer dans son travail et son quotidien pour ne pas avoir à y penser.
TW : mort et attentat à la bombe
- Monsieur, j’ai besoin que vous nous traciez, le plus précisément possible, vos motifs d’asile.
La voix de l’auditeur résonnait dans la salle presque vide, les murs gris, l’ambiance de tribunal, et lui était perdu dans le bas fond de son esprit, il avait l’impression d’être à la frontière entre un malaise et un état stable, tout se brouillait et les voix étaient tantôt distinctes, tantôt presque imperceptibles.
Les motifs, il lui fallait les motifs, il devait se ressaisir, c’était impératif, il n’avait quand même pas fait tout ça pour rien, un petit effort, il faut qu’il éclaircisse son esprit.
Le soleil réchauffait chaque coin de rue, il n’était pas encore midi, mais le soleil chaud resplendissait presque comme en été. Il marchait à grand pas dans les ruelles de Diyarbakir, sa sacoche à la main. Il y a du monde, beaucoup de bruit, mais ne s’en préoccupe pas plus que tant, ce genre d’ambiance lui plaît, il a toujours aimé sa ville et ses habitants, le genre d’atmosphère où il se sent chez lui.
C’est un jeune prometteur selon ses parents, il étudie beaucoup, travaille, mais il a langue bien trop pendue en ce qui concerne la politique de son pays, mais il est jeune et insouciant, sa mère pense que cela lui passera, les profs le reprennent souvent à ce sujet, on lui dit qu’il ne faudrait pas qu’il s’attire des ennuis, l’opposition, les gens n’aiment pas trop ça ici, surtout lorsqu’on est kurde, ici en Turquie, vaut mieux se faire discret, déjà qu’on habite à Diyarbakir, le nid du terrorisme selon la majorité, sa mère n’a de cesse de lui répéter ; on est déjà mal vu, va pas te faire remarquer en plus, on est ici aujourd’hui, mais en dehors de la ville on ne fait pas l’unanimité, vaut mieux marcher droit.
Le jeune savait tout ça, et sa mère l’avait déjà bien bassiné avec toutes ces histoires, mais voilà, il se pose des questions, pouvoir ne peut-il pas s’exprimer davantage ? Aucun texte de loi ne l’interdit, pourtant, on lui conseille toujours de faire profil bas.
Il est dans la fleur de l’âge, disent-ils. Il est fougueux, il est révolté, c’est ainsi qu’un homme se manifeste dans l’adolescence, il saura s’assagir, murir, un jour il comprendra ces mots que sa mère répète encore et encore voulant le mettre en garde.
Il grandit le jeune kurde, il sort un peu de sa ville, il faut bien qu’il aille à l’école, sa mère l’y envoie, tantôt heureuse, tantôt la boule au ventre. On n’aime pas les gens comme vous, disait-elle en imitant des types de la ville à chaque fois que son fils quittait le domicile pour aller étudier.
En route pour la ville d’à côté, on lui a déjà fait d’étranges remarques. Sale terroriste ! avaient crié un groupe d’enfants, ou Reste dans ton nid à guêpes à Diyarbakir ! Seul Allah sait ce que cela pouvait signifier, le jeune kurde n’avait connaissance d’aucun de ses crimes, ce n’est qu’un ado, quand aurait-il pu être inculpé des plus grandes peines du peuple ?
Le temps file à une de ces vitesses, le jeune grandit, il continue d’apprendre, toujours fougueux, plus révolté qu’avant, d’année en année, et même lorsqu’il laisse doucement filer son adolescence, la colère, le sentiment d’injustice ne quittent plus son cœur ni son esprit. Ras-le-bol d’être le rejeté ! Plus question qu’on lui marche sur les pieds, c’est eux les sales terroristes ! Et il compte combattre cette discrimination, plus question de laisser les siens en pâtir, il donnera sa vie s’il faut, mais il fera tout pour retourner ce système.
Sa mère déteste cette idée, les disputes s’enchaînent, pourquoi veut-il persister dans ce qui causera sa perte ? Ne t’ai-je pas déjà dit ? On n’aime pas les gens comme nous ! disait sa mère, la voix emplie de colère, elle était bien décidée à protéger son fils contre sa propre bêtise, il ne lui restait que lui, et elle comptait bien le garder le plus loin possible des autorités turques. Son fils n’était pas de son avis.
Le voilà engagé dans un parti, il est grand et très costaud, ses collègues et amis sont bien content de compter parmi eux un homme aussi fort que militant pour la cause. Il était prêt, il ne cèderait pas sans avoir pu défendre son ethnie, ses personnes, les siennes, les siens. Manifestations, propagande pour son parti, il aura tout fait pour se faire connaître et pour s’attirer les foudres, mais jamais il ne cessera, pas tant que lui et les siens n’auront pas été acceptés pour ce qu’ils sont, il affrontera tous les obstacles, il se sent tout puissant, prêt à se sacrifier pour la cause, quitte à vivre une vie de criminel politique dans son pays natal, sa cause est noble, il ne reculera pas.
C’est ainsi qu’il la rencontre, Balit, une jeune femme de son pays, une militante pure et dure, récemment arrivée à Diyarbakir, une belle Iranienne ayant fui son pays afin de trouver mieux ailleurs, elle pensait retrouver des personnes proches d’elle en Turquie, mais tout le monde semble avoir disparu. Elle semblait déçue mais pas horrifiée, dans son regard se lisait encore une lueur d’espoir, triste d’avoir perdu les siens, rêveuse d’un meilleur avenir, son cœur endeuillé, ne trouvera pas repos d’aussi tôt. Le jeune turc lui tendit la main, l’invitant, sans s’en rendre compte, dans sa vie aux mille et un tourments.
Sa mère souriante porte le bébé de son fils, la voilà grand-mère et ce mot ne fait que la réjouir, elle est heureuse et sourit aux éclats, tandis que sa femme se tient près de lui. Il est très jeune comme père, mais il est décidé à mener cette vie de famille. Mais alors, où ira son combat ? Comment va-t-il le perdurer ? Le doit-il vraiment ? Il serait peut-être temps de se faire plus discret, c’est toujours moins difficile de résister lorsque l’on n’a plus rien à perdre.
Sa famille est harcelée, de plus en plus de monde le connait, et pas pour les bonnes raisons, un résistant, un terroriste, voilà ce qu’il est, terroriste, marié à une terroriste espionne d’Iran, ayant engendré une fille qui elle aussi finira dans le terrorisme, des déchets de l’état, voilà ce qu’ils sont.
Le temps s’accélère, et il dérape, il se procure une arme, lui qui pensait rester pacifique jusqu’à la fin de ces jours, mais maintenant il a peur, peur de les perdre, il préfère encore se faire fusiller, mais il fusillera d’abord celui qui touche à sa famille. Sa religion ne le permet pas, c’est mal, il espère ne pas avoir à se servir de son arme, mais pour les siens, il en sera capable.
Des hommes viennent chez lui, il tente la diplomatie mais rien n’y fait, ils insultent, ils menacent, le jeune père sent la colère monter, il est grand, costaud, ils sont plusieurs, il attrape son arme, ne tire pas mais menace à son tour, qu’ils partent, qu’ils dégagent loin de chez lui. Il le poursuit jusque dans la cour de son chez soi, il agite son arme en l’air, il crie :
Il la rassure, il sort chercher leurs papiers, il est temps de partir, il a contacté un passeur, sa mère et deux voisins vont l’y aider.
Il avance d’un pas bien décidé dans le marché de Diyarbakir, le soleil ne le régale pas aujourd’hui, pourtant est-il certain de le revoir demain ? Il est angoissé, il a pu récupérer les documents pour leur départ, il faut se hâter, il faut partir au plus vite.
Soudain, une explosion retentit, une qui secoue les alentours de la ville, il n’est plus très loin de sa maison et l’adrénaline lui monte à la tête. C’est quoi cette explosion ?
Cette fois il court, il se presse, son cœur bas à tout rompre, sa poitrine lui brûle, il angoisse, il accélère.
Passage un peu sensible commence ici
- Spoiler:
- Sa maison est en feu, presque tout est déjà réduit en cendre. Il comprend, il sait ce que cela signifie.
Il tombe à terre. Sa mère arrive tout essoufflée, elle lui explique et c’est encore pire que ce qu’il pensait. Sa femme est l’auteur de cette explosion, elle a emporté avec elle une vingtaine de personnes dont 5 kurdes innocents, des personnes qui n’ont pas été épargnées par le manque de chance. Des hommes sont venus chez lui, elle a répondu de manière agressive, les a insultés, tout a surenchéri, sa mère a essayé de calmer les esprits mais ils l’on jeté dehors, Balit a continué, elle ne craignait plus rien, pourtant elle aurait dû. Les hommes la plaquent elle et sa fille de 7 ans au sol, le pire est à venir, Balit ne se serait pas laissé faire jusqu’à la fin, elle avait tout planifié, si elle doit partir, ils partiront avec elle. Une ceinture des explosifs les plus couteux se trouvait tout autour d’elle sous sa robe, elle avait prémédité cet acte depuis tellement de temps, les économies qu’elle a dû faire pour se procurer ce matériel. Elle n’a eu qu’à dégager un de ses bras et allumer la mèche.
Et voilà, tout a explosé. Elle a même soigneusement caché plusieurs explosifs dans la maison, qui se sont évidemment déclenché après la première explosion dont l’origine provenait de son corps.
Elle emporta avec elle plusieurs hommes, la ferme près de la maison ayant pris feux à cause de l’incendie, elle tua ses oppresseurs, sûrement quelques hommes bien placés, mais surtout, elle mit fin à la vie d’une petite fille de 7 ans, sa fille.
Les autorités commencèrent à débarquer, la mère du jeune veuf le regarda dans les yeux, elle vit le passeur arriver, elle le pousse vers le véhicule.
Tu dois partir, tu es en danger. Le cœur meurtrit, les larmes aux yeux et encore sous le choc, il réagit vivement, il refuse, il ne peut pas partir comme ça, mais sa mère n’a pas le temps pour les discussions. Les deux voisins l’attrapent pour le mettre dans la camionnette du passeur, celle-ci a un espace arrière avec une grille.
C’est la dernière image qu’il a de la Turquie, enfermé comme un animal à l’arrière d’une voiture, empli de peine, il quitte le pays sous les yeux tristes de sa mère qui espère que son fils vivra mieux ailleurs et ça même si c’est loin d’elle.
- Monsieur, je vous sens très confus, essayons de reprendre depuis le début, quel est votre prénom et votre nom de famille ?
Le kurde endeuillé, releva la tête essayant de reprendre ses esprits. Il ouvrit la douche et dit d’une voix un peu effacée :
- Je suis Sercan Dezham
C'est bien son nom, un nom qu'il portera pour toujours, en souvenir de son pays qu'il ne reverra plus. Il va obtenir ses papiers, trouver du boulot, essayer de s'intégrer, se reconstruire. Il se trouve un travail régulier sur un site scolaire, il a des connaissances en plomberie et en tuyauterie en général, c'est toujours pratique d'avoir un réparateur sous la main, et un pas bien cher.
Il se trouve un logement, il se fait des collègues, la vie continue, il vit en Europe, il a 25 ans, jeune et frais, c'est ce que l'on pense. Il se concentre sur le présent et tente de chasser le passé de son esprit.
Messages : 2
Quelle tragédie, ça tombe bien un de mes personnages est psychiatre
Installe toi confortablement, prends une boisson et un cookie et je vais bientôt m'occuper de ta fiche
Hâte de te découvrir en RP
- Merci Màel :
Merci beaucoup à vous pour l’accueil! J’ai très hâte de commencer à RP :)
Messages : 2