Je suis une ancienne joueuse de ce forum et je voulais savoir pendant combien de temps vous gardiez les sujets aux archives.
Je cherche à récupérer un rp que j'ai surement posté sur Flashback. C'est un rp sur le passé de mon personnage (Donovan).
L'auriez vous encore dans les archives ?
Merci !
Ninja
- Spoiler:
- Don’t forget me, my lovesFlash back
Ambiance musicale
19h30
“ On se voit ce soir ? “
“ Oui, je ne rentrerai pas tard, je dois voir le programme du mois prochain avec l’équipe.”
“ D’accord, je n’ai pas envie de cuisiner ce soir “
“ Je te ferai à manger “
“ Non, j’ai une envie d’un hamburger de chez Davis “
“ Le xl je suppose “
“ Tu me connais bien “
“ C’est vrai, et puis ton appétit commence à dépasser le mien “
“ Il n’y pas que cet appétit là que je voudrais apaiser “
“ Je m’y emploierais avec attention mon ange “
* glousse * “ J’ai hâte “
“ Envoie moi un message dès que tu es rentrée “
“ Promis, je t‘aime Novan “
“ Je t’aime Adélia “
Ce soir là, aucun message ne lui parvint. Mais un appel, d’un numéro inconnu. Donovan s’excuse auprès de ses collègues et se lève pour répondre à l’écart. Une jeune femme s’excuse de le déranger mais le brun ne retient que “ votre femme “ et “ hôpital “.
Face à la baie vitrée qui donne sur la piste de course, il la regarde sans la voir. Le silence s’éternise, il reste là, à fixer cette étendue de bitume qui d’ordinaire le fait tant vibrer. Il ne répond pas à son interlocutrice, il raccroche. Son regard fixe l’appareil, comme si celui allait sonner d’une seconde à l’autre et faire apparaître le visage qu’il attendait. Mais rien ne se passe. Il l’appelle.
“ Bellevue Hospital, bonsoir…...Allo ?....Allo ?...Il y a quelqu’un ?”
Donovan raccroche à nouveau puis rappelle. En le voyant s’éterniser ses collègues demandent si tout va bien. Il ne répond pas. La même voix répond. Plus les secondes passent plus son rythme cardiaque grimpe. L'électrochoc finit par se produire. Sans dire un mot il quitte la pièce.
19h45
Une mustang noire quitte sa place de parking. Adélia regarde autour d’elle pour ensuite s’engager dans la circulation. Une sourire en coin sur les lèvres. Son esprit est encombré d’images alléchantes, elle a hâte de rentrer et de retrouver son pilote. Finalement les picotements dans son bas ventre lui font rapidement oublier son envie de hamburger. Son seul désire à cet instant est de se perdre dans les bras de son homme. Sa peau frémit rien qu’à l’idée de ses baisers sur sa peau, de ses doigts qui dévalent ses courbes. Elle s’est toujours sentie sensuelle et délicate sous son regard et ses doigts. Il n’avait jamais eu besoin de lui faire de compliments, son regard enivrant lui suffisait.
La jeune rouquine souriait bêtement, alors qu’elle s’engageait sur la départementale. Elle se mord la lèvre et allume l'autoradio pour tenter de penser à autre chose. Elle tombe sur un morceau de classique
*Evidemment, c’est sa voiture*
Mais elle ne change pas. Elle avait appris à apprécier ce genre de mélodie depuis qu’il était entré dans sa vie. Les notes du Clair de Lune de Debussy envahissent l’habitacle et transportèrent la jeune femme.
“ Je parie que ton papa va vouloir que tu joues d’un instrument. Il serait capable de te mettre un archer dans les mains à la place d’une poupée. “
A cette idée le coeur d’Adélia se gonfle d’amour. Elle s’était souvent imaginer leur fille assise à côté de Donovan sur le banc du piano. Par réflexe elle pose une main sur son ventre, à peine visible.
Se fut le dernier contact qu’une mère eut pour son enfant.
Une paire de phares arrivèrent en face, mais pas dans la bonne file. Les roues crissèrent sur le bitume. La carrosserie noire roula sur elle même sur plusieurs mètres.
Le silence revint, la seule présence était le clignotement des feux des véhicules et la pluie qui tombe.
21h00
Je respire à peine. Un point de côté m’étreint les côtes. Je l’ignore et traverse le parking en courant. Je suis trempé et en entrant dans le hall tout le monde me dévisage. Mon affolement ne surprend personne, après tout nous sommes aux urgences. Je ne sais pas comment j’arrive à donner les informations principales à l'infirmière de l’accueil pour qu’elle me dise où me rendre. Je pars avant même de l’avoir remerciée.
Je pense n’avoir jamais marché aussi vite de toute ma vie. Je bouscule pas mal de monde sur mon passage. Ca m’est complètement égal. Je ne pense qu’à une chose, la voir, la toucher. J’ai peur. J’ai vraiment...peur. Elle est différente de celle que je connais. Celle qui vient me titiller quand un concurrent me frôle de trop près durant une course.
Celle-ci est froide. Douloureuse. Elle me prend aux tripes, me serre de l’intérieur. Je la sens qui se faufile en moi depuis le creux de mon ventre. Elle remonte, enveloppe ma cage thoracique et mon palpitant. Elle l’étreint, d’une façon malsaine. J’ai mal.
J’arrive au bon endroit. Un couple est déjà là, ses parents. Comment ont ils su ? Comment ont ils pus arriver avant ?
Mon beau père se lève en me voyant. Il a ce regard. Celui qu’on ne voudrait jamais à avoir à croiser dans une vie. Celui qui vous dit tout sans rien vous dire. Celui qui vous achève.
“Non...”
C’est tout ce que j’arrive à dire. A penser. Je refuse qu’il me regarde ainsi. Il ne peut pas, il n’a pas le droit. Personne.
J’entre dans la pièce sans qu’on m’y autorise.
Le silence. Pas de bip régulier, pas même de ventilation. Juste une lumière tamisée. Ce n’est même pas une chambre. C’est LA pièce.
Mes pieds m’emmènent vers le lit, où du moins ce qui s’en approche. Je ne pas me dire qu’elle soit juste sur une simple table.
Je ne vois rien. Juste un drap, sous lequel on devine une silhouette allongée. Rien ne bouge, pas de respiration.
Impossible de bouger. Je fixe la partie la plus haute du drap. Mes bras tombent le long de mon corps, les poings serrés. Chaque inspiration est une épreuve.
Ce n’est pas elle. Il ont du confondre. Je dois le vérifier pour pouvoir ensuite rentrer, elle doit surement m’attendre à la maison.
Ma main s’ouvre et remonte lentement pour aller chercher le haut du drap. Je l’abaisse, vois des mèches rouge, et m’arrête. J’inspire et bloque, beaucoup de femmes ont les cheveux teints. Je continue, j’abaisse pour dévoiler le visage.
…
Une puissante nausée me monte à la gorgée. J’ai un mouvement de reculs qui me fait perdre l’équilibre et je percute le meuble derrière moi. Je vois trouble, mon corps est trop lourd. Je tombe, et même une fois au sol cette sensation ne me quitte pas. La peur qui s’était logée en moi mue, elle se change en une puissante douleur. Elle me fait suffoquer. Je reste là, assis. Je n’ose même pas lever les yeux. C’est impossible.
Pourtant après quelques minutes, le besoin de la voir est là. Je rampe littéralement jusqu’à elle.
Je me souviens de ce livre qu’elle lisait : “If i stay”. Je l’imagine alors là, dans la pièce. Je ne sais pas si ça me fait plus de mal que de bien. Je vais chercher sa main sous le drap, je l’enferme dans les miennes pour la réchauffer. Sa peau est toujours aussi douce mais elle n’a plus le même parfum, elle sent la biseptine ou quelque chose comme ça.
Ils lui ont laissé son alliance. Mon coeur se brise et je craque. Le chagrin m'inonde, les larmes ne s’arrêtent plus. Tout est fini. Tout.
Pourtant j’attends. Qu’est ce que j’attends ? Et bien, ce moment où le héro meurt et qu’on retient notre respiration en attendant de voir comment l’auteur à fait pour le faire revenir. J’attends, de voir ses yeux s’ouvrir. De sentir sa main serrer la mienne.
Mais la porte s’ouvre derrière moi. Je sens un regard dans mon dos puis on referme. Je n’aurai jamais ce miracle.
J’avale ce galet que j’ai dans la gorge et je dépose un baiser au creux de son poignet. Elle adorait ça. Je retire doucement son alliance et repose sa main. La bague rejoint mes plaques contre mon torse.
Je me redresse et remets le drap correctement jusqu’à ses épaules. Du bout des doigts je caresse sa joue.
“ Pour toujours, et à jamais. My love “
Je me penche doucement et dépose un dernier baiser sur ses lèvres. Une nouvelle vague de tristesse me percute et je m’arrache de son corps avec vivacité. Je n’en pouvais plus. C’était trop dur. Je quitte la pièce avec fracas, faisant sursauter les personnes qui s’étaient regroupées devant. J’entends qu’on m’appelle mais je ne réponds pas. Qu’ils aillent se faire foutre.
3 jours plus tard.
Je fixe ce trou, aussi béant que celui dans ma poitrine. Son cercueil n’est pas encore à l’intérieur, il est posé à côté, entouré de fleurs et autres babioles de commémoration. Nous sommes tous réunis autour, sauf moi. Je suis derrière. Je ne veux pas voir tous ces visages pleurer.
Durant le discours de l’homme d’église, je sens qu’on me jette des regards. Je les ignore, mon regard reste sur ce trou dans lequel elle va disparaître. Elle mérite tellement mieux. J’ai eu beau mettre le prix, on ne m’a pas accordé le droit de lui faire un mausolée ou quelque chose d’un peu plus...je ne sais pas, mieux quoi.
Vient le moment où on la descend. Je détourne le regard. J’entends des sanglots, de légers cris de désespoirs et des plaintes. Moi, je suis vide. Je ne ressens plus rien, si ce n’est une constante douleur dans la poitrine.
J’entends ensuite des pas et des mouvements. Chacun dépose une rose sur le cercueil, mit en terre, puis s’éloigne. Il ne reste plus personne, sauf moi.
Je m’approche et me plante devant, fixant cette boîte. Je dois dégager quelque chose car personne ne vient près de moi. Ils ont l’intelligence de me laisser seul. De toute manière je n’ai plus personne. Pas de meilleur ami qui me comprenne et dont j’aurai toléré la présence. Juste un ami mais qui a disparu dans la nature.
Je passe plusieurs minutes ainsi, le prêtre et les hommes du funérarium ne sont plus dans les alentours.
Je finis par m’accroupir. Pas de rose pour moi. Mais quelque chose de bien plus symbolique. Une partition, que je dépose au milieu. Un morceau que j’avais composé pour elle, c’était le seul exemplaire.
1 mois plus tard.
C’est la première fois que je reviens ici. Je n’en avais pas eu la force. Cette fois le trou est recouvert de la dalle funéraire. Je m’accroupis et dépose le bouquet. Je lève ensuite les yeux et découvre l’inscription que j’avais demandé.
Adélia et Siska Montgomery.
Mère et fille, à jamais réunies.
Des anges parmi les étoiles
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<link href="https://www.aht.li/3117382/CYF_RP.css" rel="stylesheet" type="text/css"><!-- COULEURS & POLICE PERSONNALISABLES - BORDURE BAS --><div class="CYF" style="border-color:#212121;"><!-- CREDIT --><a class="cdtCYF" href="http://crushcrushcrush.actifforum.com" target="_blank"><img src="http://www.aht.li/2456212/PUF.png" /></a><div class="topCYF"><div id="imgLCYF"><div class="imgLCYF"><!-- IMAGE GAUCHE 150*150 - REDIMENSIONNEMENT AUTOMATIQUE --><img src="https://zupimages.net/up/19/19/6kq2.jpg" /></div></div><!-- BLOC TITRE --><div id="tleCYF" style="border-bottom-color:#212121;"><!-- ALIGNEMENT --><span></span><!-- TITRE --><div class="tleCYF" style="color:white; text-shadow:1px 0 1px rgba(0,0,0,0.1); font-family:Calibri;">Don’t forget me, my loves<!-- FT --><b>Flash back</b></div></div><div id="imgRCYF"><div class="imgRCYF"><!-- IMAGE DROITE 150*150 - REDIMENSIONNEMENT AUTOMATIQUE --><img src="https://zupimages.net/up/19/19/kywy.jpg" /></div></div></div><!-- BORDURES MESSAGE --><div class="msgCYF" style="background:#212121;"><!-- MESSAGE --><p style="background:rgba(255,255,255,0.9); color:#212121; font-family:Calibri;font-size: 14px;">
[url=https://www.youtube.com/watch?v=UDVtMYqUAyw][b][i]Ambiance musicale[/i][/b][/url]
[b]19h30[/b]
“ [color=#660000]On se voit ce soir ?[/color] “
“ [color=#990099]Oui, je ne rentrerai pas tard, je dois voir le programme du mois prochain avec l’équipe.[/color]”
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“ [color=#990099]Je te ferai à manger[/color] “
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“ [color=#660000]Tu me connais bien[/color] “
“ [color=#990099]C’est vrai, et puis ton appétit commence à dépasser le mien[/color] “
“ [color=#660000]Il n’y pas que cet appétit là que je voudrais apaiser[/color] “
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[b]* glousse *[/b] “ [color=#660000]J’ai hâte[/color] “
“ [color=#990099]Envoie moi un message dès que tu es rentrée[/color] “
“ [color=#660000]Promis, je t‘aime Novan[/color] “
“ [color=#990099]Je t’aime Adélia[/color] “
Ce soir là, aucun message ne lui parvint. Mais un appel, d’un numéro inconnu. Donovan s’excuse auprès de ses collègues et se lève pour répondre à l’écart. Une jeune femme s’excuse de le déranger mais le brun ne retient que “ votre femme “ et “ hôpital “.
Face à la baie vitrée qui donne sur la piste de course, il la regarde sans la voir. Le silence s’éternise, il reste là, à fixer cette étendue de bitume qui d’ordinaire le fait tant vibrer. Il ne répond pas à son interlocutrice, il raccroche. Son regard fixe l’appareil, comme si celui allait sonner d’une seconde à l’autre et faire apparaître le visage qu’il attendait. Mais rien ne se passe. Il l’appelle.
“ [color=#000099]Bellevue Hospital, bonsoir…...Allo ?....Allo ?...Il y a quelqu’un ?[/color]”
Donovan raccroche à nouveau puis rappelle. En le voyant s’éterniser ses collègues demandent si tout va bien. Il ne répond pas. La même voix répond. Plus les secondes passent plus son rythme cardiaque grimpe. L'électrochoc finit par se produire. Sans dire un mot il quitte la pièce.
[b]19h45[/b]
Une mustang noire quitte sa place de parking. Adélia regarde autour d’elle pour ensuite s’engager dans la circulation. Une sourire en coin sur les lèvres. Son esprit est encombré d’images alléchantes, elle a hâte de rentrer et de retrouver son pilote. Finalement les picotements dans son bas ventre lui font rapidement oublier son envie de hamburger. Son seul désire à cet instant est de se perdre dans les bras de son homme. Sa peau frémit rien qu’à l’idée de ses baisers sur sa peau, de ses doigts qui dévalent ses courbes. Elle s’est toujours sentie sensuelle et délicate sous son regard et ses doigts. Il n’avait jamais eu besoin de lui faire de compliments, son regard enivrant lui suffisait.
La jeune rouquine souriait bêtement, alors qu’elle s’engageait sur la départementale. Elle se mord la lèvre et allume l'autoradio pour tenter de penser à autre chose. Elle tombe sur un morceau de classique
[b][i]*Evidemment, c’est sa voiture*[/i][/b]
Mais elle ne change pas. Elle avait appris à apprécier ce genre de mélodie depuis qu’il était entré dans sa vie. Les notes du Clair de Lune de Debussy envahissent l’habitacle et transportèrent la jeune femme.
“ [color=#660000]Je parie que ton papa va vouloir que tu joues d’un instrument. Il serait capable de te mettre un archer dans les mains à la place d’une poupée.[/color] “
A cette idée le coeur d’Adélia se gonfle d’amour. Elle s’était souvent imaginer leur fille assise à côté de Donovan sur le banc du piano. Par réflexe elle pose une main sur son ventre, à peine visible.
Se fut le dernier contact qu’une mère eut pour son enfant.
Une paire de phares arrivèrent en face, mais pas dans la bonne file. Les roues crissèrent sur le bitume. La carrosserie noire roula sur elle même sur plusieurs mètres.
Le silence revint, la seule présence était le clignotement des feux des véhicules et la pluie qui tombe.
[b]21h00[/b]
Je respire à peine. Un point de côté m’étreint les côtes. Je l’ignore et traverse le parking en courant. Je suis trempé et en entrant dans le hall tout le monde me dévisage. Mon affolement ne surprend personne, après tout nous sommes aux urgences. Je ne sais pas comment j’arrive à donner les informations principales à l'infirmière de l’accueil pour qu’elle me dise où me rendre. Je pars avant même de l’avoir remerciée.
Je pense n’avoir jamais marché aussi vite de toute ma vie. Je bouscule pas mal de monde sur mon passage. Ca m’est complètement égal. Je ne pense qu’à une chose, la voir, la toucher. J’ai peur. J’ai vraiment...peur. Elle est différente de celle que je connais. Celle qui vient me titiller quand un concurrent me frôle de trop près durant une course.
Celle-ci est froide. Douloureuse. Elle me prend aux tripes, me serre de l’intérieur. Je la sens qui se faufile en moi depuis le creux de mon ventre. Elle remonte, enveloppe ma cage thoracique et mon palpitant. Elle l’étreint, d’une façon malsaine. J’ai mal.
J’arrive au bon endroit. Un couple est déjà là, ses parents. Comment ont ils su ? Comment ont ils pus arriver avant ?
Mon beau père se lève en me voyant. Il a ce regard. Celui qu’on ne voudrait jamais à avoir à croiser dans une vie. Celui qui vous dit tout sans rien vous dire. Celui qui vous achève.
“[color=#990099]Non...[/color]”
C’est tout ce que j’arrive à dire. A penser. Je refuse qu’il me regarde ainsi. Il ne peut pas, il n’a pas le droit. Personne.
J’entre dans la pièce sans qu’on m’y autorise.
Le silence. Pas de bip régulier, pas même de ventilation. Juste une lumière tamisée. Ce n’est même pas une chambre. C’est LA pièce.
Mes pieds m’emmènent vers le lit, où du moins ce qui s’en approche. Je ne pas me dire qu’elle soit juste sur une simple table.
Je ne vois rien. Juste un drap, sous lequel on devine une silhouette allongée. Rien ne bouge, pas de respiration.
Impossible de bouger. Je fixe la partie la plus haute du drap. Mes bras tombent le long de mon corps, les poings serrés. Chaque inspiration est une épreuve.
Ce n’est pas elle. Il ont du confondre. Je dois le vérifier pour pouvoir ensuite rentrer, elle doit surement m’attendre à la maison.
Ma main s’ouvre et remonte lentement pour aller chercher le haut du drap. Je l’abaisse, vois des mèches rouge, et m’arrête. J’inspire et bloque, beaucoup de femmes ont les cheveux teints. Je continue, j’abaisse pour dévoiler le visage.
[color=#990099][b]…[/b][/color]
Une puissante nausée me monte à la gorgée. J’ai un mouvement de reculs qui me fait perdre l’équilibre et je percute le meuble derrière moi. Je vois trouble, mon corps est trop lourd. Je tombe, et même une fois au sol cette sensation ne me quitte pas. La peur qui s’était logée en moi mue, elle se change en une puissante douleur. Elle me fait suffoquer. Je reste là, assis. Je n’ose même pas lever les yeux. C’est impossible.
Pourtant après quelques minutes, le besoin de la voir est là. Je rampe littéralement jusqu’à elle.
Je me souviens de ce livre qu’elle lisait : “If i stay”. Je l’imagine alors là, dans la pièce. Je ne sais pas si ça me fait plus de mal que de bien. Je vais chercher sa main sous le drap, je l’enferme dans les miennes pour la réchauffer. Sa peau est toujours aussi douce mais elle n’a plus le même parfum, elle sent la biseptine ou quelque chose comme ça.
Ils lui ont laissé son alliance. Mon coeur se brise et je craque. Le chagrin m'inonde, les larmes ne s’arrêtent plus. Tout est fini. Tout.
Pourtant j’attends. Qu’est ce que j’attends ? Et bien, ce moment où le héro meurt et qu’on retient notre respiration en attendant de voir comment l’auteur à fait pour le faire revenir. J’attends, de voir ses yeux s’ouvrir. De sentir sa main serrer la mienne.
Mais la porte s’ouvre derrière moi. Je sens un regard dans mon dos puis on referme. Je n’aurai jamais ce miracle.
J’avale ce galet que j’ai dans la gorge et je dépose un baiser au creux de son poignet. Elle adorait ça. Je retire doucement son alliance et repose sa main. La bague rejoint mes plaques contre mon torse.
Je me redresse et remets le drap correctement jusqu’à ses épaules. Du bout des doigts je caresse sa joue.
“ [color=#990099]Pour toujours, et à jamais. My love[/color] “
Je me penche doucement et dépose un dernier baiser sur ses lèvres. Une nouvelle vague de tristesse me percute et je m’arrache de son corps avec vivacité. Je n’en pouvais plus. C’était trop dur. Je quitte la pièce avec fracas, faisant sursauter les personnes qui s’étaient regroupées devant. J’entends qu’on m’appelle mais je ne réponds pas. Qu’ils aillent se faire foutre.
[b]3 jours plus tard.[/b]
Je fixe ce trou, aussi béant que celui dans ma poitrine. Son cercueil n’est pas encore à l’intérieur, il est posé à côté, entouré de fleurs et autres babioles de commémoration. Nous sommes tous réunis autour, sauf moi. Je suis derrière. Je ne veux pas voir tous ces visages pleurer.
Durant le discours de l’homme d’église, je sens qu’on me jette des regards. Je les ignore, mon regard reste sur ce trou dans lequel elle va disparaître. Elle mérite tellement mieux. J’ai eu beau mettre le prix, on ne m’a pas accordé le droit de lui faire un mausolée ou quelque chose d’un peu plus...je ne sais pas, mieux quoi.
Vient le moment où on la descend. Je détourne le regard. J’entends des sanglots, de légers cris de désespoirs et des plaintes. Moi, je suis vide. Je ne ressens plus rien, si ce n’est une constante douleur dans la poitrine.
J’entends ensuite des pas et des mouvements. Chacun dépose une rose sur le cercueil, mit en terre, puis s’éloigne. Il ne reste plus personne, sauf moi.
Je m’approche et me plante devant, fixant cette boîte. Je dois dégager quelque chose car personne ne vient près de moi. Ils ont l’intelligence de me laisser seul. De toute manière je n’ai plus personne. Pas de meilleur ami qui me comprenne et dont j’aurai toléré la présence. Juste un ami mais qui a disparu dans la nature.
Je passe plusieurs minutes ainsi, le prêtre et les hommes du funérarium ne sont plus dans les alentours.
Je finis par m’accroupir. Pas de rose pour moi. Mais quelque chose de bien plus symbolique. Une partition, que je dépose au milieu. Un morceau que j’avais composé pour elle, c’était le seul exemplaire.
[b]1 mois plus tard.[/b]
C’est la première fois que je reviens ici. Je n’en avais pas eu la force. Cette fois le trou est recouvert de la dalle funéraire. Je m’accroupis et dépose le bouquet. Je lève ensuite les yeux et découvre l’inscription que j’avais demandé.
[i]Adélia et Siska Montgomery.
Mère et fille, à jamais réunies.
Des anges parmi les étoiles[/i]
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Oui tout à fait, merci beaucoup !
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