Lorenzo est un jeune homme dont on peut dire qu’il sort des normes pour son époque. Il mesure un mètre quatre-vingt-dix pour quatre-vingt-deux kilos, et possède la musculature épaisse de ceux qui travaillent dans les champs à longueur d’année. Lorenzo est un homme que la vie a abîmé mais qui ne semble pas s’être laissé marquer par les évènements. Il garde pour ses observateurs un regard froid et une attitude qui ne laisse pas de place aux fioritures de la vie sociale. Sous sa tignasse automnale, il arbore un regard sombre et se montre plutôt avare en sourires. Mais il travaille comme un forcené et ne demande rien à personne, ce qui plait majoritairement à ceux qui emploient ses services.
Un sombre connard désabusé. Ce sont là les meilleurs termes pour décrire Enzo et c’est très probablement à cette description que s’arrêtera la grande majorité des gens qui le croiseront dans sa vie. Il est franc, probablement trop. Honnête, parfois trop aussi. Plutôt intransigeant, et ce envers lui-même autant qu'envers les autres. Il déteste ceux qui se lamentent sur leur sort et n’hésite pas à secouer les consciences dans les situations difficiles. Il ne sait pas rassurer, est parfaitement conscient de ça, et n’éprouve aucun besoin de changer cette facette de sa personnalité. Il n'essaie pas d'obtenir une quelconque bonne ambiance là où le vent le porte, se contentant de remplir ses corvées pour obtenir salaire. Il lui est arrivé d'avoir des amis, qu'il ne garde que rarement soit parce que les gens se lassent de son tempérament, soit parce qu'il finit simplement par quitter son entourage pour suivre ses propres aventures. Il n'a pas d'attaches et niera avoir eu un jour quelconque relation amicale.
Très probablement énième né d’une trop grande fratrie, Enzo est celui qui a été jeté comme un sac d’ordures et que la chance a poussé dans les bras d’une gamine bien trop jeune pour devenir mère, mais dont le cœur ne pouvait se résoudre à abandonner le fragile nourrisson qu’il était alors. Gamine abusée par les hommes de sa propre famille, sa mère est morte d’une quelconque maladie en laissant un gamin trop sensible aux mains d’hommes cruels qui n’eurent alors plus que lui pour assouvir leurs cruels fantasmes.
Enzo a grandi entre la violence et la peur, se forgeant peu à peu une personnalité qu’il a longtemps crue malade et instable et qu’il a fini par apprivoiser avec les années. A quatorze ans, il s’est finalement émancipé de ses bourreaux en emportant avec lui un baluchon comme seule possession. Il a alors vécu de labeurs dans les champs, travaillant pour qui voulait bien le nourrir et le loger durant les saisons de cultures et arpentant le monde librement le reste du temps. Il n'attend rien de personne, se contente de prendre le travail où il en trouve et ne s'arrêtant que rarement pour flâner.
Son nom de famille lui a été fabriqué de toute pièce. L'étranger venant d'ailleurs, a fini par prendre au pied de la lettre cet acronyme qui le suivait partout.
PRECISION :Vous pouvez si vous le souhaitez faire une distinction médiéval/actuel ou faire juste l’un ou l’autre selon dans quel contexte vous prévoyez de jouer (et si c’est nécessaire au vu de votre personnage). FACULTATIF.
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