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LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Danny Martel
Lun 13 Nov - 23:02
11 avril 2023


06/04/2023 : J’ai appris que je pouvais découcher
07/04/2023 : J’ai regardé une série sympas
08/04/2023 : J’ai emmerdé un FDR
09/04/2023 : J’ai mangé un plat que j’aimais bien
10/04/2023: J’ai eu ma famille au téléphone.
11/04/2023 : La météo est agréable


La liste était là. Succincte mais ayant le mérite d’exister. Le carnet, lui, avait trouvé sa place sur la table. Rien d’autre à l’intérieur, une unique page manuscrite conformément aux instructions du psychiatre. Mission accomplie, pourtant la bonne humeur ne semblait pas au rendez-vous.

Après avoir reçu le carnet, Danny n’y avait pas touché pendant deux jours, jusqu’à ce qu’il reçoive l’appel qui l’autorisait à découcher un soir par semaine, coïncidentalement après qu’il ait évoqué la question avec Preston ? Très sincèrement, il n’aurait pas soupçonné la remontée de cette requête, encore moins qu’elle lui soit accordée. Il souhaitait simplement mettre le psy devant le fait accompli qu’il n’était pas réellement là pour l’aider ? Sur le coup il s’était senti comme un adulte vivant seul découvrant des cadeaux sous le sapin et forcé de s’interroger sur l’existence du père noël.

Preston l’avait aidé et il ne savait pas encore pourquoi. Personne ne le faisait de bon coeur, ou en tous cas personne de son entourage récent. Mais il l’avait fait alors en attendant de connaître ses motivations, Danny s’était plié au jeu et avait sorti le carnet de son placard pour mettre la main à la pâte. Et de là venait sa mauvaise humeur.

Lui avait-il donné ces devoirs car il savait ? Car il savait que Danny n’aurait rien à écrire là-dedans ? Etait-ce un jeu sadique pour lui faire prendre conscience du fait qu’il n’était pas heureux depuis un moment ? Le fait de pouvoir découcher avait vraiment suscité une émotion positive. Comme le fait d’emmerder un Fils De Riche ou d’avoir son père au téléphone. Mais le coup de la série, du plat ou de la météo ? Inventé avant de venir pour remplir ce carnet et ne pas donner la satisfaction au psy de voir ses « soupçons » se concrétiser. Peut-être qu’un oeil attentif se rendrait compte que ces dates bien que listées avaient été rajoutées postérieurement.

Même sans être « heureux », Danny restait fier et il n’était pas prêt d’admettre cet état dans lequel il se trouvait, même s’il en avait pris conscience.

« J’ai appris que j’avais droit à un jour de découchage par semaine. C’est vous qui êtes derrière ? »

En tant que praticien, Preston avait tout intérêt à se mettre Danny dans la poche. Il n’avait donc aucune raison de mentir sur cette question, surtout si cela pouvait lui apporter de tomber dans ses bonnes grâces. Quand à savoir si cela mettrait Danny de meilleure humeur, cela restait encore à prouver.


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Mar 21 Nov - 20:23
Danny Martel


Une minute avant d’ouvrir la porte de son bureau, toujours ponctuel à ses rendez-vous, le psychiatre replace la pince sur sa cravate. Levant les yeux vers le seul patient dans la salle d’attente, il n’a pas besoin de mentionner son nom que l’heure résonne à l’intérieur de sa tête. Les salutations sont faites de manière professionnelle, connaissant déjà le chemin. Henry avait réfléchi une partie de la journée avant d’appeler en soirée, si sa demande était vraiment réalisable et comment peser ses mots pour laisser germer l’idée dans le cerveau de la personne qui gère ce dossier. Une marionnette tangible, qui possède ses propres valeurs. Le pouvoir demeure entre celui qui tient les ficèles, combien même que la ligne est proche de la délicatesse, la poupée étant un être humain qui sait s’exprimer. Il est là pour rendre sa vie plus agréable, facile. Alors oui, il a touché à quelques ficèles de son quotidien. Avec une pointe de sarcasme au début, il répond à sa question.  

-Vous croyez encore que j’ai accepté le pot de vin de la famille Bolton au rendez-vous précédent? Mon travail est d’aider chaque personne qui est assise sur ce fauteuil, pas de satisfaire ceux qui sont à l’extérieur de cette pièce. Ce n’est pas exactement ce dont j’ai demandé mais si ça vous fait plaisir, alors vous m’en voyez ravi. Je peux?

Il désigne le carnet, bien qu’il n’y ait rien écrit peut éveiller d’autres conceptions pour le psychiatre. Il n’aurait pas oublié, pas dans les premiers jours et il sait que la possibilité est grande qu’aucun mot, même pas une virgule soit inscrite. Avec l’accord de Danny il ouvre la première page, cachant sa surprise des dates, entre autres la première. Peu de temps s’était écoulé après avoir reçu la bonne nouvelle. Henry avait demandé aux deux semaines, certes, s’il reste discret il n’y aura pas de problème. Certaines choses sont futiles, malgré un plat que sa mère lui préparait lorsqu’il était enfant, il ne s’attarde pas sur cette phrase ni sur la température. L'acronyme lui fait replacer ses lunettes, n’ayant plus l’âge du lexique des jeunes de nos jours. La plupart des associations lui sont familières, par contre il se doute que ça veut dire ‘’fils de riche’’. Peut-être un en particulier, il en va de soi d’approfondir sur le sujet qu’une série télévisée sans but important. Fermant le cahier en le remettant sur la table basse, son analyse rapide est terminée. Le regard dans celui de Danny, il se demande si c’était si pénible un exercice simple pour une autre personne. Chacun ses soucis. Il est de son devoir de lui énoncer la vérité sur ce rendez-vous. Le plus tôt possible est judicieux, puisque l’ambiance dans la salle va changer s’il pense à un leurre.  

-J’ai quelque chose à vous dire avant de continuer. Cette seconde consultation n’a rien à voir avec la famille Bolton. Ils ne sont pas au courant que vous êtes ici, et si vous pensez que je vous ai piégé, ce n’est pas le cas. Vous êtes libre de partir si vous le désirez, mais sachez qu’une heure de votre temps ici n’est pas un hasard.

Il le laisse choisir l’heure qui suit, avec un débordement de minutes, qui est consacrée à son patient.

-Vous verrez à la fin, ma décision. Si vous voulez poursuivre, on peut reprendre où on s’est arrêtés. Vous avez profité de cette autorisation ou pas encore?
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Danny Martel
Lun 27 Nov - 18:12
Tentait-il encore de plaider sa cause ? De jouer le rôle du professionnel entièrement consacré à la santé de ses patient sans une once d’arrière pensée ? Danny l’avait déjà constaté lors de leur première rencontre, le docteur Preston n’était pas un nécessiteux, il n’avait pas seulement le goût de l’argent, il en avait l’habitude. Alors peut-être que ce genre de personne pouvait se permettre de rogner son profit au bénéfice d’une bonne cause. Raisonnement qui n’empêcha pas l’ex-livreur d’adresser un sourire volontairement niais à son interlocuteur.

« Je peux vous dire que vous avez toute ma confiance si ça peut vous faire plaisir. »

Mais l’un comme l’autre savaient que c’était faux. Il ne pouvait pas placer sa confiance entre les mains d’un inconnu sous prétexte qu’il lui aurait rendu un service.

Toutefois, il restait vrai que monsieur Preston lui avait fait une faveur et que ce fut de bon coeur ou par intérêt, le résultat était le même. Danny n’était pas de ceux qui crachaient sur les services rendus sous prétexte qu’ils ne venaient peut-être pas de la bonne personne. Pas lorsqu’il les avait sollicités, même sans y croire.

Alors comment lui rendre la pareille ? Difficile à dire. Ce service avait déjà été contre-balancé par le jeu malsain auquel il l’avait poussé avec ce carnet. Cette activité seule aurait dû suffire, considérant les répercutions sur son moral.

« Allez-y. »

A l’étude des pages, le regard de l’étudiant se porta directement sur celui du psychiatre. Cherchant quelque chose sur son visage. Une trace de déception, de surprise ? De contrariété ou même de satisfaction ? Mais sans doute n’en était-il pas à son coup d’essai puisqu’il ne parvint pas à identifier un quelconque indice quand à l’apport de sa lecture. Peu fastidieuse, son écriture ne s’accompagnait pas de pirouettes mais demeurait parfaitement lisible.

Sauf que l’accroche ne fut pas celle qu’il envisageait et plutôt que d’aborder directement le coeur du sujet, le docteur Preston appuya à nouveau son absence d’implication dans les magouilles des Bolton et plus encore lui indiqua que cette session ne leur était pas consacrée ? Dans ce cas pourquoi lui demander de venir ? Avait-il un plaisir particulier à converser avec des jeunes impudents ? N’avait-il pas d’autre distraction au quotidien ? Et surtout si ce n’étaient les Bolton, qui prendrait à sa charge les frais de cette consultation ?

« Sans vouloir vous vexer, ce rendez-vous ne compte pas dans les prestations que j’entends payer un jour. »

Mais cela, compte-tenu de leur dernière séance, il ne pouvait l’ignorer.

Danny restait un sceptique. La psychiatrie convenait à certaines personnes, celles qui reflétaient des maladies mentales nécessitant un traitement approprié, des soins médicaux. Les autres pouvaient aller voir un psychologue. Et lui ? Il n’était pas malade et ne croyait pas aux psychologues. Alors pourquoi un médecin voulait-il soudain s’amuser à jouer aux psychologues ?

A nouveau, il ne pouvait pas lui faire confiance mais pour l’avoir aidé, il pouvait bien faire un petit quelque chose, clarifier le lien qui les unissaient. Danny se pencha en avant au bord de son fauteuil, ses coudes sur ses genoux et ses doigts entremêlés sous son regard toujours dirigé vers le psychiatre.

« Vous savez pourquoi ne je peux pas vous faire confiance. Ca n’a rien de personnel et ce n’est pas quelque chose qu’un service rendu pourra résoudre. Mais. »

Et cette fois il prit la peine de se redresser.

« Je n’ai pas besoin de vous faire confiance. Vous pensez être en mesure de m’aider et je ne pense pas que vous en soyez capable ou même que ce soit de votre ressort. Mais il ne s’agit que de mon pari. Libre à vous d’essayer de me convaincre du contraire. »

Un défi en quelques sortes mais aussi le signe que Danny allait tenter de se prêter au jeu. Restait à savoir si le docteur Preston parviendrait à faire plus de bien que de mal. Pour l’instant c’était plutôt compromis puisque l’étudiant gardait en travers de la gorge cette histoire de bonheur. Après-tout beaucoup vivaient sans être heureux. Ils avaient simplement la chance de ne pas s’en rendre compte.

L’ex-livreur leva son index, les yeux au ciel au moment de se remémorer son escapade.

« Une fois, un hôtel en centre-ville pour la nuit. Je ne dirais pas que j’ai beaucoup dormi mais profité, oui. »

Sourire légèrement carnassier. En soit, il n’avait rien fait de répréhensible, pas même une personne pour lui tenir compagnie sous les draps. Quelques vidéos sur son téléphone peut-être, de celles qu’il était difficile de regarder dans une chambre commune.


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Ven 1 Déc - 20:57
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Et alors? Pourquoi lui faire pleinement confiance au premier pas dans ce bureau lorsqu’ils ne se connaissent pas. Le psychiatre ne le trouvait pas étrange mais douteux, tout ce qui est normal pour une première fois. Sans se froisser, il ne voyait pas le besoin de parler d’argent encore une fois. Quoique cette seconde consultation est à sa charge, sans surprise que Danny puisse éclaircir. Les derniers moments où il se penchait, c’était pour avouer des faits qui lui étaient importants de justifier. Donc, Henry peut jouer la carte du gentil flic en laissant un sourire en coin. Une heure de son temps pour lui prouver un fait accompli, il croise ses jambes et replace des lunettes. Pour lui, sa confiance n’a aucun rapport avec le bon côté des choses, une vie plus joyeuse ou plus simple, avec l’angle dont on y prend. Les personnes qu’il rencontre sont majoritairement déconnectées de la réalité si elles sortent de prison. Même cinq ans peuvent rendre quelqu’un hors d’un contrôle auquel il comprenait au début. Et si Danny perdait une année, sa vie tiendrait à ce bout de fil avec les faux appels de son père, qui le croit encore en train de travailler à Londres. Est-ce que l’académie serait une prison pour lui? Il en doutait, comment tous ses étudiants viraient fous sinon. Comparer Erik à Danny, c’était peu probable qu’ils se croisent au nombre incalculable. Mais pas impossible. Et Erik est particulier, s’il pense à lui c’est bien parce qu’il est le seul étudiant qu’il suit de près. Pas que ce soit un mauvais pensionnat, ce n’est pas à lui d’en juger. La pensée chassée, son regard retourne vers le patient.

-Ce n’est pas de confiance à quoi je fais référence Danny. Vous m’avez demandé une chose qui était en mon pouvoir de gérer, alors j’ai fait ce que j’ai pu pour vous libérer d’un poids sur vos épaules. La fois précédente vous étiez moins à l’aise sur un point que je juge important. C'était difficile de remplir le calepin?

C’est vrai qu’être seul dans son bureau, le psychiatre ne voit pas de défi en tant que tel lorsqu’il est avec ses patients. Comment arbitrer les forces de chacun lorsque tout le monde est différent. Quant à sa capacité de provoquer les gens, il en devenait capable à l’université, dans les cours de sport entre autres. Henry n’hésitait pas à être méchant, un peu comme en taule où le détenu sortait de ses gonds. Il ne bougeait pas sauf en voyant une arme blanche pointée vers lui. C'était risqué, irrationnel mais jouer avec le feu est l’une de ses spécialités. Puis ça fait un moment qu’il a arrêté les sports de combat, privilégiant ses consultations sauf la boxe. Un soir par semaine, sortir sur le ring avec son entraineur qui le malmène à oublier tout ce qui entre dans son cerveau. Peut-être que Danny n’est pas si fragile et que le psychiatre peut voir ses limites. Il oserait s’aventurer sur le terrain glissant? Il ouvrait son propre carnet en tournant les feuilles, s’arrêtant sur la bonne page avec son stylo à la main pour y écrire une sortie la deuxième semaine d’avril.

-Tant mieux si ça s’est fait aussi vite, puisque bientôt vous retournerez chez vous. Vous avez un endroit favori, un lieu où vous pouvez être seul pour vous vider l’esprit que ce soit à Lifelam ou ailleurs?

Il creuse sur d’autres aspects, peut-être son passé tout comme son présent. Il sait qu’ils ne sont pas du même rang social et pourtant, les amitiés peuvent coïncider. Emmerder quelqu’un n’est pas signe de violence, un peu de jalousie toutefois, pas d’envie selon lui. Espérant qu’il ne se fasse pas trop remarquer, le psychiatre s’interroge sur cet individu.

-Et ce fils de riche, il est étudiant? En quoi ça génère de l’embêter?
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Sam 6 Jan - 1:25
Allait-il se montrer désagréable ? De mauvaise foi ? N’avait-il pas déjà commencé ? Tout avait un prix et rien ne se faisait gratuitement. Raison pour-laquelle entendre le psy suggérer simplement avoir agit car il en avait l’opportunité n’était pas suffisant. Que ce soit pour gagner sa confiance, faciliter leurs échanges ou se donner bonne conscience, cette envie de « l’aider » était venue de quelque part. Qu’il ne lui dise pas d’où ou nie la motivation réelle derrière son geste ne pouvait dire que deux choses. Soit il lui mentait, soit il se mentait.

« Petit complexe du sauveur ? »

Et lui aussi avait des intérêts. D’une manière ou d’une autre, sir Preston lui avait prêté assistance et contribué à son confort. S’il ne voulait pas qu’il appelle les Bolton pour leur signaler que finalement cette liberté était de trop, mieux valait rester raisonnable dans la critique. Ce qui serait difficile s’il était encore question de ce foutu calepin. Le psy savait, il savait avant même de lui donner ces devoirs. Sans cela quel aurait été l’intérêt pour lui de savoir s’il aimait renifler des fleurs ou regarder des soleils couchants ?

Un double jeu. Il lui donnait plus de libertés mais affectait son mental par des idées dont il se serait passé. Installé dans son fauteuil, la jambe gauche du britannique tremblait de léger sursauts. Une manière de se canaliser, de calmer son esprit pour ne pas laisser le mot de trop lui échapper. L’attitude d’une personne systématiquement sur ses gardes.

Mais il avait dit qu’il jouerait le jeu, alors.

« Vous avec complimenté au moins deux fois mon intelligence, vous allez déjà commencer à la dénigrer ? »

Bien sûr que remplir ce calepin était « difficile » mais se rendre compte qu’il n’en était pas capable était plus difficile encore. Dans ce monde où l’on ne pouvait faire confiance à personne, Danny n’envisageait pas une seconde que Preston n’en ait pas eu conscience au moment de lui proposer cet exercice.

La force du livreur était de ne pas se laisser emporter, restant sur un sourire cachant difficilement son agacement. Il ne lui sauterait pas à la gorge, il ne lui crierait pas dessus. Des mots n’étaient que des mots et l’humiliation n’aurait pas raison de cette fierté qu’il avait à les regarder de haut.

Puis, après quelques instants, il finit par trouver un autre point où concentrer son regard dans un coin de la pièce. Pour penser au calme, encore fallait-il qu’il se calme. Un lieu qui lui plaisait était plus facile à trouver même s’il en existait peu.

« Seul, c’est un moyen de m’empêcher de répondre : « entre les cuisses de machin » ? » Nouveau petit sourire qu’il perdit rapidement. « Il y a un coin en forêt, quand il n’est pas déjà occupé. »

Cette réponse devrait suffire. Danny n’irait pas jusqu’à lui signaler l’emplacement exacte. Car c’était un lieu à lui, un lieu tranquille à ne pas ébruiter. En comparaison, parler de ce fils de riche était peut-être plus simple.

« Etudiant, oui. Fils de riche est le terme politiquement correct. Il y a des personnes qu’on a pas envie de rencontrer mais quand on est contraint de les voir encore et encore… J’ai toujours été du genre à tirer sur la corde sensible des personnes désagréables. Alors est-ce qu’on peut m’en vouloir de tirer sur toutes les cordes d’un connard condescendant ? »

Tout simplement. En soit, identifier une faiblesse et l’exploiter pour son seul divertissement faisait également de lui un connard mais tant qu’à faire, autant que ce soit sur une personne du même acabit. Ce fut finalement avec une certaine fierté dans les yeux qu’il haussa les épaules.

« Et j’ai rarement vu un mec aussi susceptible, ce qui j’admet, contribue au divertissement.»

Son contrat le privait de se faire des amis, pas d’emmerder quelqu’un.




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Jeu 11 Jan - 19:47
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Accepter ce contrat n’était pas judicieux à long terme. Quelques mois auraient suffi, sauf que la personne en désintoxication devait être gravement malade pour s’échelonner sur une année entière. Danny n’avait d’autre choix que de subir le mal qu’éprouvait l’autre. Au bout d’un moment, le psychiatre se demandait ce qui pouvait se passer dans la tête du jeune homme. Prendre autant de drogue pour oublier quelques histoires ou toute une vie? Il n’a jamais rencontré Rodrick, mais s’en faire une image était facile. Une description adroite, basique, dans quel but? Aucun en particulier, il était rare pour lui de traiter des patients en manque de cocaïne, d’héroïne, de stupéfiant quelconque. C'est plutôt le mental, le manque de tuer même, ou le contrôle d’émotions. Il n’est pas là pour parler de lui, juste de régler certains vices dans un cerveau.  

Dénigrer est un grand mot pour franchement dire. Les génies passent des tests de QI qui dépassent le 140. Henry n’accuse en rien l’intelligence de Danny, pourquoi cette question? Son corps montre qu’il voudrait partir, angoissé à cause d’un petit carnet. C'est vrai que pendant tous ces mois, il ne pouvait pas être lui-même, pas une fois. Pris dans le corps d’un autre, toutefois presque invisible.  

-Ce n’est pas ce que j’ai dit. Vous ne faites pas ce qu’on vous demande, c’est pourquoi je vous ai mis au défi.  

Henry le pense méfiant pour l’instant, avec le temps ça va peut-être changer. Le patient déjà énervé, il ne cherche pas à aller plus loin. Il a touché une corde sensible, ce n’est pas celle dont il veut, elle est déjà écrite dans le calepin. Le psychiatre change de sujet soudainement, un moment de transition pour le rassurer. Il ne bronche pas à sa remarque, ayant entendu pire. Une place en forêt peut le rendre apaisé, loin des autres à lire ou simplement regarder les oiseaux, peu importe. Chaque personne a besoin d’un endroit, même si c’est dans un jeu vidéo. Le psychiatre hoche la tête sans écrire quoi que ce soit.  

Ce qui veut dire qu’il est dans un de ses cours ou pire, dans la chambre des dortoirs? Il en aurait parlé avant. Certes, ce n’était pas le but à leur première rencontre et celle-ci n’est pas voulue.  

-Non, on ne peut vous en vouloir. Mais est-ce que vous êtes au même niveau que cette personne si vous jugez qu’il est malplaisant? Ce n’est pas un reproche ou un avis, seulement un fait. Si vous êtes sûr que vous ne le blessez pas, tant mieux. Certaines personnes cachent bien leur passé, vous le savez.  

Le psychiatre ne s’attendait pas à une telle révélation, aussi évidente par la bouche d’un patient. Comme si c’était un jouet qu’on laisse dans un bac après l’avoir épuisé. Par contre il reste sage, il ne veut pas pénaliser l’inconnu en sachant que Danny n’en a plus pour longtemps à Lifelam.

-Donc vous préférez jouer avec quelqu’un sans se soucier de ses sentiments, telle une peluche? Je vous croyais plus empathique. Main bon, ça vous servira d’expérience et lorsque vous serez chez vous, y aura-t-il quelqu’un?

Henry est neutre. Pas qu’il désapprouve son choix, sauf qu’il n’est pas en total accord.  
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Danny Martel
Lun 15 Jan - 19:47
Dire une chose et l’insinuer était différent dans la forme. Le ressenti restait similaire. Pas besoin d’expliquer à un psy qu’il existait deux dialogues, celui explicitement formulé et celui que l’on lisait entre les lignes. Un compliment pouvait cacher une insulte et un indice une suggestion. En fin de compte l’auteur de ces sous-textes pouvait toujours prétendre à l’innocence mais pour celui qui avait su les lire, cela revenait à le prendre pour un con.

Alors en un sens, oui, le psy le prenait pour un con.

Mais Danny n’était pas rancunier dans cette démarche. Simplement, curieux ? Complimenter son intelligence par deux fois puis le lui parler comme s’il était un chien auquel on apprenait à ne pas uriner sur le tapis était une chose. Restait à savoir comment Monsieur Preston allait réagir à son coup de gueule. Que faire dans cette impasse où il n’avait pas plus intérêt à reconnaître qu’il l’avait traité comme un idiot ?

Changer de sujet. Une option de facilité presque décevante mais pas de quoi pousser Danny à insister. Le psy aurait beau changer de terrain, il ne se laisserait pas affecter. Mais de là à penser qu’il s’intéresserait à cette histoire de gosse de riche.

Danny prit un instant, un silence, un léger plissement dans les yeux. A nouveau, il chercha un sous-texte à cette question. Pourtant, Preston méritait cette fois le bénéfice du toute. A bien y penser, le livreur s’était presque présenté comme une victime dans les caprices d’une famille fortunée. Or, ce n’était pas ainsi qu’il se voyait.

« Je n’ai jamais dit que j’étais un cadeau. J’ai passé l’âge de tendre l’autre joue. A part pour une bonne conscience, il n’y a rien de bon à se laisser faire. »

Car il y avait bien un âge où Danny se serait laissé faire, où il aurait laissé les autres tirer le meilleur de lui en se satisfaisant uniquement du fait d’être « quelqu’un de bien ». Peut-être que si le psy s’y était pris 10 ans plus tôt, il aurait pu tirer cette lumière vers le haut pour le remettre dans le droit chemin.

« Je ne suis pas aveuglé par le stress et sur ce point, mon attitude n’aurait pas été différente si j’avais été dans mes propres chaussures. »

Il avait dû être ce gamin naïf et trop gentil pour son propre bien, avant de se mettre dans la peau de cette personne cynique et amère. Une personne qu’il avait finit par devenir. A ce stade, espérer tirer sur sa corde sensible en ayant pitié d’un enfoiré sous prétexte qu’il aurait été de mauvaise humeur était vain.

« Si la personne ‘’malplaisante’’ tente de m’acheter, insulte mes goûts et en vient aux mains quand je ne me plie pas à sa volonté, je n’ai aucun remord à la torturer un peu. »

Une brève description de sa première rencontre avec Erik. Il ne s’était plus montré physiquement violent par la suite mais une première rencontre avait toujours de quoi marquer les esprits. Car s’il s’était comporté ainsi avec lui, chaque première rencontre avec une tierce personne était susceptible de se passer de la même manière. On pouvait appeler cela une vengeance solidaire.

« Avoir une vie de merde est une raison, jamais une excuse. Même si certaines personnes ont tendance à l’oublier. »

Les gosses de riches avaient ce privilège d’avoir des problèmes dérisoires lorsqu’ils étaient comparés à ceux des roturiers. Lorsque l’argent avait résolu tous les problèmes les plus courants, ne restait plus qu’à s’en inventer. Ce fut avec un sourire et toujours sans toucher au reste des accessoires, que Danny finit sur une réponse simple à la question cachée au milieu du discours détracteur.

« Comme vous avez pu le deviner, ma moitié ne m’attend pas à la maison. Il y a bien quelques amis mais rien de fusionnel. »

Etant lui-même des plus malplaisant, il n’avait aucune peine à admettre un mode de vie solitaire.


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Ven 26 Jan - 21:47
Danny Martel
 

Qui donc a commencé les hostilités alors? Si Danny ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, l’autre aurait débuté et leurs petits jeux ont suivi jusqu’à on ne sait où. Un connard. En effet dans les pensionnats comme dans les universités, si on ajoute les fratries et tout ce qui s’y trouve, la testostérone a de quoi envahir les cerveaux et faire plusieurs conneries. Henry a déjà eu cet âge, il ne faut pas oublier sauf qu’il était plus du genre à réviser à la bibliothèque, pas de chercher les ennuis en comparaison des trois quarts de ses patients. Il sait comment les éviter, malgré les quelques extravertis qui ont su s’y prendre afin d’être son ami. Ses pensées s’écartent, en replaçant ses lunettes de son index il donne un nouvel indice, tout ce qui s’approche d’un être narcissique, mais pas à l’extrême. Il tient une idée, encore dans une zone grise qui mérite une recherche. Il y a forcément un élément déclencheur qui a fait que ce jeune homme se transforme invulnérable. Tout humain, à la naissance, ne peut pas être méchant. L'entourage, la famille, le quartier, les études. Seul, un humain patauge dans le néant. Entouré, il devient existant.  

Danny n’a jamais parlé de sa mère, un peu de son père. Si elle est décédée à sa naissance, les jeunes ont moins tendance à y porter attention, des sentiments qui n’ont jamais eu lieu, superflus. Ou. Le psychiatre croit qu’elle serait partie pour une raison qui la regarde, en laissant un enfant et un père de famille. S’il en a pris beaucoup sur ses épaules depuis ce temps, n’est-il pas épuisé? Ou sa carapace est devenue tellement solide que seul son père tourne autour de sa vie, seulement lui qui est important mais pourquoi alors ne pas en être fier. L'alcool, la drogue, les jeux. Peut-être s’est-il réfugié dans une dépendance que son fils doit aider, payer des dettes. Subvenir à deux personnes, voire plus. Ses études se sont arrêtées tôt, assez pour travailler. Comment le coincer pour en savoir, le psychiatre tourne son stylo plume pour comprendre que le caractère de Rodrick n’est pas si étonnant, Danny a pu se l’approprier facilement. C'est intéressant de voir deux personnes aux presque antipodes du côté social se rejoindre par un trait. Rodrick déteste les gens pauvres, si on peut se le dire ainsi, puis Danny ceux qui ont le pouvoir par l’argent. Ce qui relie une âme.  

Le stylo arrête au moment où le sujet passe à l’action. Une réponse sur son plateau, sans avoir demandé. Acheter quoi, son silence? Riche contre riche, la fortune ne s’étale pas sur un comptoir, seulement par les mots. Qui en a le plus, voilà. Et si une vie à plusieurs millions est pathétique, est-ce que celui qui cherche la monnaie dans ses fonds de tiroirs est plus heureux? Entre la personne qui essaie une première désintoxication, le second qui sert de remplaçant et l’autre inconnu, qui est le numéro un sur le podium? La violence est un moyen de défense qui abrite la peur, l’anxiété et bien d’autres. C'est pourquoi le psychiatre n’en fait pas de cas, pas même un mouvement de sourcil.  

-Si vos goûts vestimentaires sont un réel problème, ça peut toujours se régler. Mais j’ai surtout l’impression que quelque chose se cache au-delà d’un regard insensible. Si ce n’est pas d’une vie rêvée, vous parlez duquel entre les trois?  

Rien n’est écrit depuis le début. Non par mépris ou manque de curiosité, au contraire, il embarque sur un terrain encadré. Il n’en dit point le mot, voulant voir s’il saura calculer ses paroles, où Henry veut l’emmener.  

-Est-ce qu’il y a une certaine peur de ne pas être à la hauteur des attentes de votre père? Vous détruisez le peu de choses que vous avez parce que dans un futur proche, vous savez ce qui va se passer. Comme si, par exemple, votre particularité pessimiste n’est pas capable de vous projeter dans cinq ans. Ni même dans une semaine, vous pensez être en contrôle de votre vie?  
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Henry Preston
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Danny Martel
Mer 14 Fév - 18:29
Qu’est-ce que ses choix vestimentaires venaient faire là-dedans ? La question des chaussures était une image. Il était presque certain que les Bolton ne lui auraient jamais fait enfiler les chaussures du petit dernier de peur qu’en plus des différentes drogues, son statut social ne commence à déteindre du roturier. Rien en sa possession n’avait appartenu à Rodrick. Jusqu’à sa carte d’identité avait été refaite pour l’occasion.

Alors… une métaphore de plus ? La suite ne l’aida pas d’avantage à comprendre où il voulait en venir. Avait-il besoin d’expliquer que même si tout n’était pas rose, il avait ce besoin de rentrer chez lui ? Tout simplement car en dépit du papier peint décollé dans sa salle de bain et des feuilles mortes glissant sous sa porte six mois dans l’année, cet endroit restait son appartement. Une preuve de son existence à un point et un moment donné là où tout ce qu’il faisait ici visait à l’effacer ?

« Le droit d’exister. »

Il l’aurait dit si ça ne cassait pas trop avec son personnage. Ironique quand on y pensait, il n’y avait finalement pas que Rodrick mais aussi toutes ces choses qu’il s’interdisait de dire depuis des années, même en temps que Danny. Car c’était nécessaire quand il avait 15 ans. Car il l’avait assimilé à présent. Parler des sentiments, se plaindre des choses les plus évidentes, des marques de faiblesse qu’il fallait éliminer. .

Et puis dire quelque chose d’aussi niais aurait sapé sa crédibilité.

Et cela passait par le fait de préserver son calme. Chose difficile lorsque le coeur de la conversation revenait sur un sujet extrêmement sensible. Le temps pour Danny de se rendre compte qu’il était question de son père et son regard changea, comme celui d’un bête sauvage dont on aurait approché la progéniture. Jusque là, son ton était parfois sec, il devint glacial.

« Je serais toujours à hauteur des attentes de mon père, vous pouvez le laisser en dehors de ça. »

Et c’était sincère. Pas une fois dans sa vie son père ne lui avait fait sentir qu’il n’était pas à la hauteur. Pas une seule fois il n’a semblé attendre de lui autre chose que de le voir un jour heureux. Ses attentes n’avaient jamais été un frein. Et si la manière dont il avait toujours eu à courir derrière son père pour l’empêcher de laisser tout ce qu’il avait à une cause naïve ou une arnaque avait pu s’avérer fatigante, elle était aussi le parfait reflet de ce qu’était son père. Un homme bien qu’il devrait toujours protéger.

Pour autant on pouvait sentir dans sa réaction, qu’il n’était pas si peu fréquent de mettre son père en cause.

Danny secoua légèrement la tête au moment de revenir poser son dos contre le dossier. Il préférait amplement parler de ses problèmes plutôt que de faire passer son père pour un soucis dans sa vie. Il était une des rares bonnes choses. Comme si ce commentaire n’avait jamais existé, il reprit donc, d’un ton paraissant dramatiquement nonchalant en comparaison.

« Je n’ai jamais dit chercher le contrôle de ma vie. Une vie est un bon début en soit. Tant pis si je ne vois pas l’avenir arriver. Au moins je ne serais pas déçu si je dois mourrir soudainement. Vous parlez de l’avenir comme d’une chose qu’il faut planifier. Mais lorsque les seules choses que l’on peut envisager ne sont pas des « bonnes choses » quel est l’intérêt de les prévoir ? »

Il se pinça les lèvres, pensif, se demandant s’il devait être plus précis. Finalement il fit un geste, relevant sa main comme si sa vie se trouvait en son creux, il vint désigner la paume de son index.

« Si le seul avenir que je peux envisager est un avenir solitaire et stérile, ne vaut-il mieux pas que je me concentre sur l’instant pour au moins me donner une chance de ne pas saper tout ce qui pourrait m’arriver de bien sous prétexte que rien de bien n’en découlera ? »

Oublier le futur lui permettait de laisser une place aux bonnes surprises. Son pessimiste portait sur le long terme, le court terme en était moins aisément victime.

« Mais peut-être que dans votre grand professionnalisme vous auriez une solution concrète à me suggérer ? »

Un sourire emprunt d’arrogance. Il y avait des sujets sur lesquels il ne voulait pas revenir. Alimenter une conversation qui lui importait peu était donc à son avantage.


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Danny Martel
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Mer 28 Fév - 17:58
Danny Martel
 

Le psychiatre cherche un élément déclencheur, si ce n’est qu’une petite chose qui a éclaté aux yeux de Danny, qui pour lui a été assez bouleversante pour qu’il se referme drastiquement. Un moment dans son enfance qui a eu un effet négatif. S’il ne s’ouvre à personne, même pas un confident dans son entourage, il est difficile pour une personne de garder de bonnes relations, qu'elles soient amicales ou amoureuses. Henry le provoque à sa manière pour le faire parler, ce qui fonctionne pour la réponse vis-à-vis son père. Ce n’est pas la clé du problème, une piste à écarter. D'une évidence, il l’aime et le protège en quelque sorte de ses habitudes de vie, ce qui est compréhensible par tout le monde. Il possède encore son affection, même si le fait d’être antipathique est déjà passé dans le cerveau du psychiatre. Il y en a, des cas de sociopathie emprisonnés pour meurtre dont le psychiatre a pu évaluer lors de son passage carcéral. Sauf qu’il s’éloigne de son patient du moment, qui ne l’est pas du tout.  

Voilà encore un point où Danny n’arrive pas à mentir. Il ne s’est pas énervé comme l’autre fois, où il criait la justice de l’argent mais il adore son père. Le reste de sa famille reste encore flou pour le psychiatre, mais il ne s’en formalise pas, croyant qu’il va se rabattre telle une coquille s’il ose poser ne serait-ce qu’une question. On ne peut pas toujours avoir de bonnes choses dans la vie, comment serait-on heureux? Un aspect spécial que les gens ne comprennent pas tout le temps; une mauvaise pour amener une bonne. Sinon tout le monde n’aurait jamais de problème, la vie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Pendant qu’il réfléchissait, Danny l’avait fait pour lui.  

-Vous refusez donc d’accepter une offre rayonnante pour vivre une vie monotone. Un axe sur une ligne droite au lieu de ceci.  

Il donne deux coups de stylo sur sa paume de main gauche pour faire couler l’encre, puis dessine une ligne droite suivie d’un parcours avec plus de hauts que de bas. Tournant sa main pour la montrer, il jette un coup d’œil à sa réaction.  

-Une vie est difficile à planifier, mais elle peut avoir des buts, peut-être même un seul.  

Henry pose son dessin. Ce qu’il peut lui offrir sonnera certaines cloches dans sa tête, ou peut-être que ça déposera juste une graine dans son cerveau, qui pourra germer avec le temps.  

-C’est une forme d’auto-sabotage. Dans votre inconscient, vous vous interdisez, d’un point de vue irrationnel, que vous n’allez pas réussir. Dit d’une telle manière, c’est extravagant, ce ne l’est pas autant dans la vie de tous les jours. Se mettre en échec dès le début est un mécanisme dans le cerveau, qui est souvent généré par la peur d’un accomplissement. Des grands changements font obstacle. Vous êtes capable de manipuler quelqu’un, n’est-ce pas? Alors votre inconscient peut très bien vous le faire sans s’en rendre compte. On peut retirer le souci d’être à la hauteur des autres. Il y a la peur de se tromper, de passer pour un imposteur, même la crainte de l’abandon peut jouer. Une grande responsabilité, un engagement important. C'est ce qui est concret, et qui peut se travailler si vous en faites l’effort.
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Henry Preston
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Danny Martel
Sam 9 Mar - 23:42
Il y avait un monde entre la manière dont raisonnaient ceux qui avaient tout depuis le début et les autres, devant se battre pour préserver le peu qu’ils avaient réussi à construire. En cela, Danny n’était pas si surpris que le psychiatre ait du mal à le comprendre et que lui en retour reste souvent perplexe face à ses déclarations. Il en fallait un pour se mettre au niveau de l’autre. Et ayant vécu pendant tout ce temps parmi « eux », Danny faisait en réalité preuve d’une patience remarquable.

Il n’était pas du genre à s’expliquer, à parler ou même à en avoir besoin. Les besoins s’exprimaient au travers des actes et les mots n’avaient de valeur que ce que l’on voulait leur accorder. Des mots, Preston n’avait que ça et s’il avait interrogé l’ex-livreur sur la question, il lui aurait sans doute répondu qu’il n’était pas le plus à plaindre des deux.

« Une offre rayonnante ? Si le prince charmant est venu frapper à ma porte avec une bague et une vie à l’abris pour moi et ma famille, rappelez-le, je ne devais pas être là. »

Il n’y avait pas d’offre rayonnante, simplement des situations soit-disant plus favorable qui en réalité apportaient leur lot de problèmes. Danny avait vu plusieurs de ses amis rejoindre des groupes peu fréquentables, tout ça pour finir en taule après quelques mois d’opulence. Être naïf, c’était ne pas voir la contre-partie d’une situation trop bonne pour être vraie.

Il avait toutes les raisons de ne pas écouter, de rester campé sur ses positions. Pourtant, son regard suivit attentivement le stylo et le dessin supposé représenter ce que pourrait être, ou ne pas être sa vie ?

« Je comprends pourquoi vous n’avez pas débouché sur une carrière artistique. »

Pourtant, l’idée restait là et dans son silence et ses piques sarcastiques, Danny tentait de peser certaines choses. Il avait vérifié les tarifs « normaux » sur internet et bien que certaines personnes soient disposées à jeter leur argent par les fenêtres, peut-être qu’il y avait un fond d’utilité dans ce procédé. Autre que de le faire déprimer plus qu’à son entrée dans ce bureau.

Son dos à présent décollé du fond du siège, ce devait bien être la sixième position adoptée par le pseudo étudiant depuis son entrée dans ce bureau et cette fois, voilà qu’il semblait presque avoir mis le doigt sur quelque chose ? Une chose qu’il ne saisissait pas encore complètement mais voilà que sous couvert de défiance, sa question n’était pas dénuée d’intérêt.

« Alors qu’est-ce que ce serait selon vous ? Syndrome de l’imposteur ? Peur de l’abandon ? Peur de se tromper ? Vous en avez suggéré trois mais je ne pense pas être suffisamment névrosé pour en avoir autant. »

Au fond, peut-être que Danny connaissait la réponse mais il espérait surtout ne pas l’entendre venant d’une personne qu’il n’aurait vu que deux heures en tout et pour tout. Car si cette pseudo peur de l’abandon sur laquelle il refusait de se prononcer pouvait être identifiée par un quasi-inconnu. Cette idée deviendrait soudain bien trop réelle.

« Et j’imagine que vous avez aussi les solutions pour le traiter ? »

A quoi bon dresser un diagnostique s’il était incapable de faire suivre la prescription ?


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Mer 3 Avr - 21:34
Danny Martel


Henry a encore saisi que l’argent fera toujours partie de ses premières attaques. Il lui offre une séance gratuite aujourd’hui, dans quel but? Ce n’est pas parce qu’il ne pouvait pas se la payer ou que le psychiatre l’a pris en pitié la dernière fois. Sa manière d’aider, peut-être une curiosité mal cachée mais certains cas difficiles, on ne peut pas se mentir. Techniquement, il est déjà un imposteur à vivre la vie de quelqu’un d’autre. Il entrera bientôt chez lui, son ancien appartement pour continuer un nouveau travail, qui sera sans doute le même qu’avant. Une année perdue, qui lui aura appris à être riche pendant un instant. C'est vrai que rayonner n’est pas vraiment le mot juste mais quand même, ça sort de se lever à chaque matin, heure du cadran, arriver au boulot puis parler à personne en arrivant le soir. Danny a changé de position, le psychiatre l’a vu alors c’est le moment de chercher, creuser.  

-On peut enlever l’imposteur puisque vous l’êtes déjà. On peut dire que vous le faites très bien, donc pourquoi embarquer sur ce sujet. C’est une blessure qui s’est invitée dans votre cerveau, elle n’avait rien à y faire. Maintenant vous ne voulez pas être rejeté, donc s’affecter aux autres est quelque peu compliqué. Vous créez de la distance. Concrètement je peux vous poser certaines questions pour mieux vous situer et à long terme ce sera à vous de trouver une relation, ce sera bénéfique.

Si l’événement a commencé dans sa jeunesse, il est enfoui depuis longtemps. Le chercher n’est pas simple tout comme il est facile pour le psychiatre. Des cas tordus il en connait beaucoup, souvent ça ne part que d’un petit moment, qui a changé le cours de son histoire. Danny s’est renfermé sur lui-même, peut-être sans le vouloir au début, ni le remarquer. Pourtant ses paroles en disent long sur son confortement, il est parfois violent mentalement. Henry n’a pas besoin d’esquiver les sujets ou de sonder son patient, ce n’est pas une aiguille dans une botte de foin. Mais oui, il n’ose pas avouer ce que son vis-à-vis s’empêche de dire. Il donne deux coups de stylo à son carnet, voyant que c’est chose ardue pour le jeune homme.  

-La solution serait de vous entourer de quelqu'un qui vous rassure, qui est capable de vous intégrer dans sa vie un peu comme un pilier. Je ne dis pas que ce sera aisé, que vous trouverez directement une ou d’autres bonnes personnes, mais ce sera un bon commencement.

Le psychiatre retient un soupir. Est-ce qu’il veut vraiment percer l’abcès? Il n’a pas le choix, Danny rebute ou plutôt il est dans la phase du déni pour avancer. Parce qu’il se sent bien en cette vie solitaire. Henry ne le provoquait pas sur sa famille, mais il a aperçu des changements et à force de discuter de son père, sa mère n’a jamais été apostrophée. On pourrait penser qu’elle est décédée à l’accouchement, toutefois il est presque convaincu qu’elle est au milieu du problème. Pourquoi, ça reste à deviner. À moins qu’il fasse fausse route, les options sont minces. Il se focalise sur cette piste, en se préparant à une attaque physique du patient. Dans un bureau comme celui-ci, il arrive de temps à autres que la colère fuse. Soit, il en fait une habitude et le calme revient après quelques minutes. De ses prochaines paroles en vient la raison, ce qu’il désirait depuis un moment.  

-Vous voulez vraiment que je dise les mots tapis depuis des années? Vous protégez votre père, c’est louable, gentil de votre part. Et votre mère alors, qu’est-ce qu’il s’est passé?  
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