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LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Asar Lasri
Ven 25 Aoû - 21:45

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632 mots

Ft. Henry Preston
L'égyptien fini de glisser les documents dans son porte documents avant de le refermer dans un son plus que satisfaisant. Après des jours, ce procès était enfin terminé. Rien de compliqué pour lui, il avait obtenu ce qu'il voulait pour son client avec son talent habituel et sans vraiment de difficultés mais comme souvent dans les affaires complexes aux multiples intervenants, les procès étaient relativement long, et cela l'agaçait de perdre du temps pour quelque chose qu'il aurait pu gagner bien plus vite. Enfin, au moins l'ensemble était terminé désormais. Sourire aux lèvres, il serra la main de son client, acceptant ses remerciements, et aussi le complément d'argent qui viendrait après avant de s'éloigner de son habituel pas assuré. Il ne faisait pas vraiment dans la charité l'avocat, comme souvent ses clients étaient des gens fortunés et influent, même s'ils n'étaient pas forcément dans le bon spectre de la loi, lui dans le fond ce n'était pas son problème. Et aujourd'hui ne faisait pas exception, une affaire sordide et complexe qui avait nécessité de nombreuses semaines d'enquête, l'intervention aussi d'un psy qui était venu témoigner au procès et il en passait. Rien d'inhabituel, ni la situation ni les personnes impliquées d'ailleurs, l'avantage de travailler dans un petit pays et plus encore d'être centré sur la région de Londres faisait que l'on rencontrait souvent les mêmes personnes en venant plaider. Ce qui en soit ne lui posait pas problème, simplement par le fait qu'il n'accordait pas la moindre attention à la plupart. Ils n'étaient tour à tour que des obstacles ou des accessoires à sa victoire, rien qui n'allait vraiment changer quoi que ce soit pour lui au final.

Il y avait bien sûr quelques exceptions dans le lot, quelques personnes qui méritaient par leurs compétences plus d'attention que le commun et avec lesquelles il lui arrivait parfois même d'échanger quelques mots sur le parvis du palais de justice, ou même à l'intérieur parfois. Et c'était apparemment le cas aujourd'hui, appercevant une silhouette familière sur les marches alors qu'il sortait après avoir évité les habituelles caméras présentent à la sortie. Non pas qu'il n'aimait pas la publicité, il n'en avait pas besoin mais cela pouvait toujours s'avérer utile, mais il n'appréciait guère ces rapaces imbéciles présent à la sortie des jugements qui ne servaient à rien d'autre que lui faire perdre son temps. Que son client se débrouille avec eux, il semblait aimer cette attention et cela permettait à l'avocat de procéder à d'autres activités plus intelligentes. Il s'approche calmement de la silhouette solitaire, toujours dans son costume impeccable avec ses bijoux d'or brillants et son maquillage, pas vraiment le look habituel d'un avocat mais cela faisait longtemps que plus personne n'osait le reprendre là dessus.

- Bonjour monsieur Preston.

Il salue l'individu, lui tendant la main pour échanger une poignée de main ferme mais cordiale, ce qui était assez rare venant de lui pour le souligner.

- J'espère que le procès ne vous a pas paru trop tôt et que le verdict vous parait justifié

Après tout pour cette fois ils avaient travaillés dans la même équipe donc sans doute qu'il devait être satisfait au même titre que lui. Calmement posé pour discuter, il ne prêtait guère attention à son chauffeur et sa voiture qui l'attendait quelques marches plus bas, pas plus qu'il ne prêtait attention à son environnement comme toujours, ignorant la plèbe au même titre que ce regard qui se tournait un peu trop sur lui, concentré qu'il était sur son interlocuteur du moment.
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Mer 30 Aoû - 19:36
Asar Lasri


Une nouvelle citation à comparaître vient d’arriver sur son bureau; Anthony Carver. Ce nom lui dit évidemment quelque chose, il aurait tué sa fiancée seize jours avant leur mariage dans un grand château d’Angleterre. Potentiellement, puisqu’on n’a jamais retrouvé l’arme blanche du crime. Le pauvre garçon faisait partie du bas pourcentage des criminels faussement accusés qui sont jetés entre ces quatre murs de béton pour aucune raison valable, seulement la preuve des hommes violents. Le jeune homme avait toujours plaidé son innocence, toutefois son alibi ne pouvait pas convaincre la justice car il était seul la soirée du meurtre. Un psychiatre peut le croire que sur parole, son objectivité n’est que du vent face à tout ce monde qui le croit coupable. Henry ne le démontrait pas pendant leurs rendez-vous mais il le savait non responsable du crime. Le problème étant qu’il y avait peu de chance d’ouvrir l’enquête même avec un parent fortuné. La haute classe, Carver, possède des millions grâce au patrimoine et aussi de grandes économies dans les produits électroniques. C'est pourquoi il y a trois ans, le procès avait été largement médiatisé, ce qui ne le gêne pas à moins d’être sollicité pour une entrevue. Il refuse gentiment, bien que la plupart de ses anciens patients faisaient la une des journaux.

Assis dans la salle en attente d’être appelé, le psychiatre observe la posture droite, élégante de Maître Lasri. Pour une fois, sans doute la première, il représente son patient. C’est-à-dire qu’il n’essaiera pas de l’écraser comme une vieille chaussette les jadis dizaines de coups. Les psychiatres ne sont pas les bienvenus au tribunal, en quoi leurs avis ne font pas pencher la balance puisque les avocats les rabaissent dès qu’ils s’assoient à cet endroit qui pourtant, est destiné à chaque témoignage. Tous les dossiers de la prison sont gardés même si le psychiatre n’y travaille plus. C'est dans les enquêtes comme celles-ci qu’il se rafraichit la mémoire, juste pour les détails. Son attaché-case est resté dans sa voiture et habillé de la même manière, il s’assoie convenablement. Cheveux peignés, lunettes remisent en place, deux bagues, cravate ajustée, costume trois pièces ainsi que chaussures cirées. Sensiblement les questions habituelles, comment le client se comportait-il à la première rencontre, si certains tests ont été faits pour prouver sa crédibilité, qui fu rejeté évidemment par l’attaque pour influencer le témoin. Le psychiatre a répondu à tous questionnements en plus de la contrepartie qui selon lui, était moins habile ou peut-être pas préparée afin de garder quelqu’un en prison qui somme toute, ne devrait pas y être. D’ailleurs il a mentionné que Monsieur Carver n’a jamais montré signe de violence ou que ce soit une personne perturbée. L'arme étant finalement une machette dont son ADN ne soit pas dessus, ce sera aux jurys de décider son sort une seconde fois.

Ayant une heure de route pour retourner chez lui, Henry avait rejoint ses parents au téléphone pour un déjeuner. Il était l’avant-dernier témoin donc, pourquoi ne pas attendre le verdict? Parfois ça prend des heures, des jours, aujourd’hui quatre-vingt-dix minutes. Un sourire à Monsieur Carver et sa famille, puis il sort après les journalistes abondants dehors. Éloigné de la foule, il souffle tout en remarquant l’homme qui s’approche, décidé à venir parler. Il serre sa main d’un mouvement ferme pour accompagner le sien.

-Maître Lasri. Trop tôt dans la journée ou Monsieur Carter aurait dû rester en prison plus longtemps? J’ai l’habitude de revenir au tribunal pour d’anciens patients, comme aujourd’hui. C’est un beau travail, j’ai été surpris de vous voir à la défense de mon client pour une fois. Malgré trois années perdues, il s’en remettra. Par contre le tueur court toujours.
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Asar Lasri
Mar 7 Nov - 2:39

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Ft. Henry Preston
Ce n'était pas un cas récent, il était assez rare que l'égyptien prenne en charge des dossiers de gens déjà en prison, normalement lui sa spécialité c'était justement de leur éviter la prison mais il lui arrivait quelques fois de les en faire sortir. Non le plus long avait été d'obtenir une date pour un nouveau procès, la justice n'étant souvent pas pressé de rouvrir les dossiers qu'elle a classé mais là encore, la réputation de l'avocat n'était pas feinte et il avait réussit à la faire rouvrir plutôt rapidement après avoir accepté le dossier. Il en allait de sa réputation après tout, ce n'était pas son genre de faillir à la tâche peu importe la difficulté. Comment il avait réussi c'était un autre problème et ce n'était pas quelque chose qu'il comptait dévoiler de si tôt, seul le résultat comptait après tout. Et c'est ainsi qu'il se retrouvait sur les marches du palais à discuter avec le psy.

Homme contre lequel il n'avait rien bien qu'il fasse souvent de son métier le fait de dénigrer son témoignage par tout les moyens possible, chaque fois qu'ils avaient été adversaire. En soit, l'égyptien ne voyait pas de soucis à aller lui parler, après tout les autres fois il ne faisait que son travail, il n'y avait de personnel dans ses attaques et il n'avait aucun reproche contre l'homme en lui même. Il avait même la réputation d'être plutôt doué dans son domaine.

Et finalement le verdict avait été rendu, dans un temps plutôt record pour une affaire de meurtre même dans le cas d'un second procès et avec une fin qui satisfaisait grandement l'avocat. Ce n'était jamais gagné surtout sur les affaires aussi médiatisé où les jurés, peut importe la sélection, avait forcément entendu les médias leur rabâcher qu'il était coupable à l'époque du premier procès. Mais les témoignages et les nouvelles preuves avaient apparemment portés leurs fruits puisque voilà l'homme acquitté. Esquivant les caméras, il va voir Henry simplement dans l'idée d'échanger quelques mots polis, après tout son témoignage l'avait aidé à conclure cette histoire.

- C'était plutôt ironique vu le temps qui a été perdu avant d'obtenir cette nouvelle date de procès. Votre témoignage a bien servi pour faire changer la vision que les jurés avaient de notre client, vous avez su les rendre attentif.

Lui aussi bien sûr mais il n'était pas là pour se lancer des fleurs, d'autres le feraient mieux que lui et il savait déjà que cette affaire allait faire monter un peu plus sa popularité auprès des hautes sphères britanniques, ce qui était le but en soit.

- Ce jour devait bien arrivé, nous ne pouvons pas toujours être adversaire bien que nous semblons avoir le don de choisir des camps opposés.

D'un autre côté lui défendaient souvent des gens peu scrupuleux voir des criminels disons le clairement, gens que Henry semblait préféré voir derrière les barreaux mais c'était ainsi.

- Pour ce qui est du tueur j'avoue que ce n'est pas vraiment mon domaine je laisse ce travail à la police

Clairement lui n'était pas là pour cela mais bien pour faire acquitter ses clients. Peut être que même s'ils attrapaient le vrai coupable, ce serait lui qui viendrait aussi le défendre aller savoir, tout était envisageable. Bien que les affaires pour meurtre ne soit pas vraiment ce qu'il préférait, lui il travaillait plutôt dans tout ce qui était les crimes en col blanc, même si ses clients avaient parfois des affaires plus diversifiées. Tout en discutant, il gardait son regard doré posé sur son interlocuteur par politesse, ignorant ce qu'il se passait autour de lui. Peut être aurait-il du pour une fois y faire attention, bien qu'il n'aurait sans doute pas pu faire grand chose contre ce qui allait se produire. Ce n'était pas le genre de chose qui lui arrivait normalement.

- Asar Lasri ?

Entendre son prénom le fait tiquer, il y avait peu de gens qui pouvaient l'utiliser pour l'appeler, et personne qui devait normalement se trouver ici ce jour. Il se retourne pour voir qui se permettait de l'apostropher ainsi et aussi d'interrompre sa conversation, se connaissant probablement pour l'envoyer promener mais il ne s'attendait pas à ce qui allait se produire. Si le visage de l'homme lui est inconnu, il n'a pas vraiment le temps de se concentrer dessus qu'il sent une vive douleur froide lui saisir l'abdomen, lui faisant baisser le regard. Il n'émet pas vraiment de son l'égyptien, alors même que l'homme s'enfuit en courant sous les cris d'autres personnes, lui il ne voit que le manche d'une lame qui apparait sur son costume dont la couleur passe lentement mais surement du gris au marron, s'imbibant de ce liquide rouge qu'il n'avait presque jamais vu couler de sa personne. Rapidement sa vision se brouille et il s'effondre sur les marches du palais de justice.
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Mer 22 Nov - 20:34
Asar Lasri


Souffler à l’extérieur du tribunal lui redonne de l’énergie, accompagné du verdict positif. Restant loin des caméras ainsi que les journalistes, il baisse sa garde en discutant avec Asar, comme s’ils étaient de bons amis d’enfance. Néanmoins, c’est la première fois qu’ils ont une vraie discussion ensemble. Croiser d’autres cadres de travail est une chose fréquente au palais de justice, devenant une habitude pour un psychiatre. Il sourit par civilité, cachant sa joie de le rencontrer enfin.  

-Oui, j’en conviens c’est dommage concernant la date de sortie. Au moins il est libre et j’espère l’avoir aidé pendant l’année où je l’ai suivi, à ne pas perdre espoir. Sinon il pourra toujours venir dans mon cabinet, les gens qui sortent de prison sont parfois déconnectés de la réalité.

Il affiche un sourire malgré la gêne, n’étant pas habitué de recevoir des compliments sur son travail par un avocat de renom qui plus est.  

-Merci. J'essaie de ne pas endormir les personnes qui complètent le jury, ma présence serait inutile en cas contraire. Comme vous d’ailleurs, avec cette éloquence je n’ai pas souvenir d’une perte de combat. C'est un point de vue intéressant d’être à l’opposés, mais il me faudrait plus de deux minutes pour vous dire que notre dénominateur commun est d’aider les gens.

S’il partait sur ce sujet, il serait nécessaire un verre et une table puisqu’il en aurait long à discuter sur son métier qui est différent du sien. Loin d’un débat, Henry n’ose pas s’aventurer si son vis-à-vis doit partir bientôt. Mieux vaut laisser la police gérer, en effet. Sans avoir le temps de répondre, il lève les yeux vers l’intrus afin de vérifier qui peut bien les déranger. Son sourire se dissipe autant que celui d’Asar, sauf que la situation devient compliquée en une fraction de seconde.  

Il faut agir rapidement, et ce n’est pas tous les jours qu’un confrère - si on peut le dire ainsi – tombe à ses pieds. Certes, en tant que psychiatre dans le milieu carcéral, certaines attaques ont eu lieu, mais pas au palais de justice. Sur le qui-vive, il gardait une distance entre ses patients lors des échanges, question de sécurité et par un protocole établi d’avance avec la direction. Peu importe l’employé, aucune proximité n’est acceptée pour la survie, aussi parce qu’on pourrait donner des objets sous le radar des gardiens. Henry n’était pas de ce genre, même via les menaces il n’est jamais tombé dans le panneau. En prison ils n’ont qu’un but, s’évader pour une liberté de courte durée. Tuer son ennemi qui se trouve dans la cellule devant la sienne; un couteau improvisé. Une pointe de rasoir, une brosse à dents aiguisée, un crayon s’ils pensent avoir une chance de le planter dans la jugulaire. Des petites attaques, le psychiatre n’était pas là pour ces histoires mais pour entendre leur cheminement. Qu'ont-ils fait pour finir entre ces quatre murs fédéraux? Il n’y a pas de catégories pour ces psychopathes, chacun a une case. Malgré des similitudes, les crimes sont différents, avec une pensée propre à eux.  

Voilà, il avait baissé sa garde et même s’il n’était pas celui visé, il aurait pu être un dommage collatéral. Une arme blanche est plus pardonnable qu’une balle de fusil, cette lame a transpercé son interlocuteur et tout ce qu’il a réussi à faire est de tourner son dos sur ses chaussures. S'il était sur le ventre, le couteau endommagerait beaucoup plus d’organes. La foule se disperse rapidement à travers les cris et la peur, mais Henry a vu le visage de...l’agresseur. Disparu aussi vite qu’arrivé, le père de la jeune femme décédée n’aurait jamais dû faire un tel acte. Ce n’est pas le moment de réfléchir aux raisons, il les connait déjà et son collègue a besoin de soins médicaux. Enlevant son veston pour l’enrouler autour de l’arme, le psychiatre soulève le blessé encore inconscient de ses deux bras comme une princesse, s’assurant ainsi que le couteau reste en place. Sa voiture est loin dans le stationnement, les minutes sont comptées alors il cherche son chauffeur personnel qui se trouve sur le trottoir. Évidemment il n’est pas léger, l’adrénaline le pousse à descendre jusqu’à un grand véhicule noir.  

-Aidez-moi à le coucher sur la banquette arrière, on file à l’hôpital de Londres. Prenez à gauche pour éviter la foule on n’a pas de temps à perdre.  

On entend les pneus grincer sur le bitume, n’étant pas attaché Henry se tient avec une main sur le dessus du banc conducteur et l’autre qui cherche son téléphone. La tête d’Asar est sur sa cuisse, se questionnant sur son âge lorsque son père répond enfin à l’autre bout du fil. Étonnamment calme pour une personne anxieuse, il évoque les faits principaux pour une entrée plus rapide aux urgences. On dirait qu’il a fait ça toute sa vie, toutefois c’est seulement parce qu’il accompagnait son père urgentiste qu’il s’en souvient. Ses cinq années en médecine générale ont autant servi, malgré une profession à part.  

-Papa, tu es encore à l’hôpital? Prépare le bloc j’ai un blessé par couteau au niveau des intestins, Égyptien, fin trentaine. On part du palais je serai là dans moins de dix minutes dans un VUS noir. Asar. Asar restez avec moi, c’est important. Vous êtes égyptien?  

Entre temps il avait raccroché pour se concentrer, prêt à le réanimer pendant le trajet s’il y aurait des complications. Remarquant les rues, il calcule six minutes avant la sortie du brancard. Retenant les mains d’Asar sur son torse pour ne pas qu’elles bougent, il presse doucement autour du manche.  

-Ne touchez pas à l’arme et restez allongé, on arrive bientôt à l’hôpital.
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Henry Preston
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Asar Lasri
Mar 16 Jan - 17:54
C'était presque étonnant surtout pour lui de réussir à converser aussi aimablement disons avec quelqu'un qu'il avait si souvent eu comme adversaire. Enfin, venant de lui pas vraiment, il essayait toujours d'avoir les gens de talent de son côté pour en apprendre plus sur eux et avoir un carnet d'adresse remplit en cas de besoin, sans parler du fait que cela faisait des conversations bien plus stimulantes, mais c'était plus surprenant venant du docteur Preston, la plupart des experts qu'il affrontait souvent refusaient de lui parler simplement parce qu'ils ne supportaient pas la façon qu'il avait de les contrer lors des interrogatoires. Mais visiblement le psychiatre ne lui en voulait pas alors il profitait de cette conversation maintenant que tout était terminé. 

- Sans aucun doute, la prison n'est clairement pas un endroit fait pour aider à l'équilibre mental d'une personne, encore moins d'un innocent

Il n'allait que rarement dans les prisons, lui intervenait en général avant pour empêcher son client d'y terminer, mais c'était arrivé suffisamment de foi pour qu'il sache ce dont il parlait. 

- Ce n'est jamais quelque chose de simple, surtout quand on rentre dans un domaine d'expertise. Merci, j'avoue avoir horreur de la défaite aussi je m'arrange pour ne jamais avoir à en subir. 

L'idée d'avoir pour dénominateur commun d'aider les gens aurait pu arracher un sourire moqueur à l'égyptien bien qu'il se contienne. Lui il était là avant tout pour son propre intérêt, il n'aidait les gens que s'il avait quelque chose en retour mais ce n'était pas quelque chose dont il allait se vanter à la première rencontre. Hochant simplement la tête sur ses paroles. 

- Il faudrait plus de temps oui, peut être pourrons nous nous retrouver un jour pour prendre un verre et discuter un moment

S'ils arrivaient à trouver un moment entre leurs deux emplois du temps, se doutant que celui du psychiatre devait être aussi remplis que le sien. Et si la conversation semblait pour le moment bien se dérouler, elle fut brutalement interrompu par un troisième personnage que l'égyptien ne connaissait pas, mais qu'il aurait bien envpyé promener pour son intervention impolie. Et il l'aurait certainement fait si la lame n'avait pas coupé court au moindre son qui aurait pu vouloir se frayer un chemin hors de sa gorge, trop choqué qu'il était de ce qu'il s'était passé. Il n'avait même pas mal au début, il était simplement sous le choc, comme détaché de son corps qu'il sentait et voyait s'effondrer au sol, rattraper par le psy, sans qu'il ne puisse rien faire, comme un observateur extérieur. Il n'avait jamais été blessé, ou alors légèrement lors de ses chutes d'enfants ou ce genre de choses, mais jamais de cette façon. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait, son cerveau comme figé par ce qu'il venait de se produire. Il ne revoit même pas le visage de celui qui l'avait attaqué, sans doute qu'il ne pourrait même pas le reconnaître, non il ne voit en boucle que l'image de cette lame s'enfonçant dans sa chaire sans la moindre résistant et le sang qui continuait de s'étendre sur ses vêtements, qu'il sentait couleur sur sa peau. 

Il ne sait pas pendant combien de temps il reste dans cet état second, mais il retrouve les sensations dans ce qu'il reconnaître être sa voiture, sentant qu'on l'installe sur la banquette arrière, lui tirant un son de douleur aux faibles mouvements que cela faisait faire à la lame. La douleur qu'il ne sentait pas jusque là arrivait pas vague violente, le faisant trembler sur la banquette, les dents et les poings crispés comme jamais, la respiration haletant et le coeur battant follement. Il ne sentait même pas la présence de Henry avec lui, tout accaparé par la douleur lancinante qui semblait provenir de tout son corps à la fois, ne comprenant qu'il n'était pas seul qu'en entendant son prénom. 

- Je...oui...

Il n'arrivait pas à se concentrer sur ses mots ou sur sa réponse et le moindre son qui sortait de sa bouche semblait lui demander un effort surhumain. Gémissant encore douleur lors d'un cahot sur la route, ses doigts ensanglantés vinrent par réflexe se poser sur l'arme. Il fallait qu'il l'enlève, il la sentait beaucoup trop dans son corps, à chaque battement de son coeur, à chaque respiration, chaque mouvement de la voiture il avait l'impression de sentir l'acier le déchirer un peu plus. Il gronda faiblement quand il sentit des mains attraper les siennes pour l'en empêcher, ouvrant ses lèvres pour répondre mais seul un peu de sang sortit de sa bouche avant qu'il ne perde connaissance, complètement cette fois, se retrouvant dans une obscurité rassurante, mais pas encore sans douleur. Il ne sentait pas ce qu'il se passait même s'il se doutait que la voiture continuait de foncer vers l'hôpital où tout devait être en train d'être préparé. Il avait des protocoles pour ce genre de situation malgré tout. Dès qu'il serait arrivé, son chauffeur se chargerait de prévenir sa société, sa famille, mais également la police pour demander à ce qu'il ait aussitôt une protection  l'hôpital, histoire que le coupable ne soit pas tenté de venir finir le travail si jamais il s'en sortait. Mais pour l'instant il était simplement inconscient, sa tête reposant mollement sur la cuisse du médecin alors que son souffle se faisait plus lent et haché bien que son coeur continue de battre à un rythme affolant, faisant couler encore davantage de sang qui venait tâcher les sièges de sa voiture.


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Ven 1 Mar - 18:33
Asar Lasri


Le psychiatre en déduit qu’il choisit ses clients. Après tout, ce n’est pas à lui de juger s’il veut automatiquement perdre quelques combats, en essayant de sauver certaines personnes. Si le délit est déjà commis, c’est difficile de délier le vrai du faux. Mauvais endroit au mauvais moment? Ça peut arriver à n’importe qui, il faut vraiment avoir la poisse. S'il représentait Anthony aujourd’hui, il avait de bonnes chances de sortir de prison. Henry n’est pas si loin, dans son cabinet il ne peut pas prendre l’île de Lifelam au complet, il doit trier et refuser parfois des patients. On ne peut pas lui cacher que les cas plus complexes sont ses préférés, comme il y en avait en détention. Le petit problème est qu’il devait rencontrer chaque prisonnier, un à un, sans choisir. Le suivi de chacun était important et il comprenait le principe. Rester dans l’établissement l’aurait tué à petit feu, il ne voulait pas se l’avouer. Si la plupart des gens ne veulent pas y entrer, le psychiatre ne se gênait pas pour montrer sa passe à l’entrée. Jamais il ne s’en serait sorti si on ne lui avait pas ouvert les yeux. Une vie contre celle de plusieurs pris en taule à perpétuité.  

Ils auraient pu échanger leur numéro de téléphone, se rencontrer en terrain neutre.  

Son rythme cardiaque augmente jusqu’à un haut niveau, pourtant il se stabilise lorsque la tête d’Asar se pose doucement sur sa cuisse. Il ne peut pas bouger, les rues de Londres sont déjà endommagées en plus d’une conduite qui dépasse les limites permises. Lui mettre son gilet n’aurait rien changé, que ce froid commençait à se sentir. Henry essuyait de son pouce le sang qui coulait de sa bouche, comme si c’était de la salive d’un jeune enfant. Il a dû se mordre l’intérieur des joues, la langue en tombant ou lors de son transfert en voiture. Un organe ne peut pas s’abîmer aussi rapidement; il regarde sa montre. Une minute, on voit déjà l’édifice, l’entrée des ambulances. Deux doigts sur son cou, il s’assure que le pouls est présent. La tête sur le côté pour ne pas s’étouffer, la ligne d’hémoglobine glisse sur son pantalon, la banquette. Quelques traces s’entachent sur ses lunettes, le tic de les replacer. La voiture s’arrête brusquement, Henry qui laisse un juron en essayant d’immobiliser le blessé. La portière s’ouvre de l’extérieur, laissant le travail aux urgentistes. Il répète les mêmes mots, en courant cette fois-ci et ajoute qu’il s’est évanoui il y a trois minutes. Bien qu’il soit en forme, Henry devient blanc lorsque le brancard disparait de sa vue et que son regard descend sur ses mains rouges. Livré à lui-même, une infirmière vient le prendre en charge avant qu’il tombe dans les pommes du haut de son un mètre quatre-vingt-dix.  

-Je...je dois parler à la police. C’est où la salle d’attente pour les personnes au bloc?  

Le psychiatre commence à paniquer, l’adrénaline est en chute et sa perte de contrôle se laisse paraître avant de revoir le chauffeur.  

-Je dois lancer le protocole Monsieur Preston, ensuite je pourrai vous ramener à votre voiture.  

Il fronce les sourcils, quelle norme? Il le laisse comme ça, sans savoir s’il va crever? Évidemment Henry n’est pas de la famille, encore moins un ami proche mais comment le laisser seul. Sa parenté habite ici ou il se réveillera dans une unique chambre. De toute façon le psychiatre est déjà là, il peut attendre quelques heures.  

-Non, je veux rester. On ne laisse pas un blessé seul puis je...connais l’agresseur. Donc appelez la police et je lâcherai votre protocole.  
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Asar Lasri
Ven 15 Mar - 0:38
Lui qui avait en temps normal une véritable horreur du contact humain...Il était pour le moins servit. Il n'avait même pas fait attention au fait que sa tête reposait sur la cuisse du psy, que ses mains étaient sur les siennes. Rien de tout ça ne l'avait frappé par son corps tout entier était accaparé par la douleur lancinante qui le faisait trembler et que son cerveau restait bloqué sur la dernière scène, se la repassant encore et encore alors qu'il revivait la sensation de l'acier glacial dans ses chaires. Il arrive à peine à répondre, complètement confus et son cerveau pulsant sous cette douleur qu'il ne connaissait pas. Il avait déjà été blessé bien sûr, quelques égratignures quand on tombe, une chute de cheval mais rien de comparable avec ce qu'il vivait...

Heureusement, ou presque, il sombre assez vite sous le cocktail explosif qui le malmenait alors que le sang s'écoulait lentement mais surement de la blessure. Il ne reprend de toute façon pas connaissance même si un gémissement de douleur quitte ses lèvres quand la voiture s'arrête brusquement. Il tremble de plus en plus contre le psy, se faisant enfin emmener sur le brancard. Personne n'a l'air de vouloir perdre de temps, juste quelques instants pour absorber les informations qu'on leur donne et les soignants disparaissent avec l'avocat inconscient direction le bloc opératoire pour plusieurs heures de chirurgie.

C'est le chauffeur qui vient finalement trouver Henry après avoir été garé le véhicule, s'arrêtant pour donner à l'accueil toutes les informations nécessaires avant de le rejoindre. Il voulait l'informer de l'attente avant qu'il ne puisse le ramener mais il ne sembla pas d'accord avec son offre.

- Comme vous le souhaitez monsieur. Je me charge de prévenir la police. 

L'homme s'éloigne ensuite pour aller passer plusieurs coups de téléphone. D'abord le père de l'avocat et chef de l'entreprise pour l'informer. Puis les personnes à appeler de sa société pour organiser le travail tant qu'on en saurait pas plus sur son état. Et enfin, une fois que tout le reste fut réglé, il téléphona à la police. Bien évidemment ils étaient déjà au courant de ce qui s'était passé, de nombreux appels ayant été émis du palais de justice après l'incident. Apparemment ils étaient toujours à la recherche de l'agresseur mais au moins il ne fallut que quelques minutes à ce que l'équipe de police arrive. Le chauffeur alla les trouver avant de les guider jusqu'à Henry, puisque c'était lui le principal témoin, lui il avait été trop loin pour voir quoi que ce soit. 

- Bonjour messieurs. Il nous faudra vos papiers d'identités. Qu'est-ce-qu'il s'est passé ? 

Le chauffeur donne sagement ses papiers, racontant ce qu'il savait à l'un des policiers pendant qu'un autre posait des questions à Henry. Ils ne prennent pas trop de temps, l'histoire était plutôt claire et il y avait de toute façon des caméras qui avaient tout filmé pour appuyer l'histoire. 

- On vous demandera de passer au commissariat pour signer vos dépositions demain. Une autre équipe arrive et la chambre de monsieur Lasri sera gardée en permanence, au cas où. Au revoir

Ils attendent quelques minutes dans le hall, juste le temps que d'autres policiers arrivent. Ils sont pour l'instant cantonnés dans la salle d'attente eux aussi pour le moment mais ils attendent pour prendre leur mission de surveillance. 

Finalement l'attente s'étend sur plusieurs heures avant qu'un médecin ne rentre dans la salle d'attente, se dirigeant vers le petit groupe avec les policiers, le chauffeur et Henry. 

- Il est sortit du bloc. Heureusement la lame n'a endommagé aucun organe majeur. Les prochaines 24h sont importantes mais ça devrait aller. On le remonte dans sa chambre et vous pourrez monter le voir. Simplement je vous demanderais d'être bref messieurs, il a besoin de repos. Et pas d'interrogatoire pour l'instant

La dernière partie s'adresse aux policiers. Il attend de voir s'il y a des questions avant de repartir. Le chauffeur lui s'éclipse pour aller rassurer la famille sur l'état du brun. Et un peu plus tard c'est une infirmière qui vient les chercher pour les guider à la chambre dans laquelle a été placée l'avocat. Une grande chambre, seul, à l'écart et dans un endroit que les policiers pourraient facilement surveiller. Ils se stationnent devant la porte et l'infirmière laisse rentrer Henry s'il le souhaite.

A l'intérieur de la chambre, l'avocat est étendu sur le lit, le bandage qui lui entourait l'abdomen caché sous les draps blancs, reliés à des perfusions et au monitoring. Au moins les sons sont réguliers. L'égyptien il a quand même une sale tête, les traits tirés, le visage cerné, par la fatigue et la douleur, le teint pâle, encore sous le choc de ce qu'il s'était passé et des contre coup de la blessure et de l'opération. Le regard qui se pose sur Henry est un peu morne mais au moins il est conscient et semble le reconnaître même s'il ne dit rien pour l'instant.


After trial Asar2


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Asar Lasri
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24/09/1982

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41

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Avocat/professeur

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Henry Preston
Jeu 11 Avr - 18:47
Asar Lasri


Tout ce qu’on lui offre est de retourner chez lui? Bien qu’il ne soit pas de la famille, c’est tout de même lui qui l’a amené ici, avec l’aide du chauffeur. Sinon il avait sa voiture plus loin, quelques minutes n’auraient pas changé son état. Le conducteur dont il se fichait royalement du nom pouvait aller se faire voir avec son protocole. Henry n’arrivait plus à se gérer que sa crise d’angoisse était sur le bord d’exploser. La pauvre infirmière faisait ce qu’elle pouvait, il ne l’écoutait plus depuis un moment. Enfermé dans ses pensées, il commençait enfin à respirer normalement. Ce ne serait pas contre ses principes de dénoncer un meurtrier qui, au final, était encore triste d’avoir perdu sa fille? Henry fait les cent pas devant les bancs à l’accueil. Il sait qu’il est stressant, chiant, mais il a lui-même demandé à parler aux policiers et une autre vie va se détruire. Comme celle d’Asar aurait pu être tragique. Il attend une réponse du chirurgien, même s’il sait que le blessé va s’en sortir. Peut-être avec des mois de réhabilitation, qu’il va refuser en étant trop rancunier mais soit.  

Les papiers donnés, le psychiatre devient impatient devant les policiers. Il n’habite plus à Londres, pourquoi signer une déposition le lendemain? Il prend sur lui et doit appeler son secrétaire pour annuler ses rendez-vous de la journée, ce qui l’enrage plus qu’autre chose puisque ce n’était jamais arrivé. Il essaiera de les placer dans les créneaux manquants, en espérant que les patients soient conciliants. Plus de charge pour lui mais il y arrivera. En plus de donner un coup de fil à son copain pour qu’il ne s’inquiète pas. Lui qui pensait revenir assez tôt pour passer la soirée ensemble, au moins il y aura un congé forcé à partir de l’après-midi. Expliquant du début à la fin sans oublier le nom de l’agresseur. Au cas où il revient. Henry n’est pas flic mais ça l’étonnerait beaucoup qu’il revienne, encore plus dans un hôpital. Il a vendu son nom, en quelques heures il sera appréhendé toutefois c’est la loi et l’attaquant n’est pas son patient. En tant que psychiatre il se sent sale, et pourtant le vrai tueur de sa fille court encore dans les rues.  

Le temps passe lentement, les appels sont de courte durée puis son père vient lui porter un vêtement de rechange dans les affaires perdues. Un sweat noir, au moins il n’est pas fuchsia ni trop serré. Il se rend à la salle de bain pour laver ses lunettes, jeter sa chemise et son gilet. Son père a terminé son service et sa mère l’a appelé, donc pas besoin de rester, il est un grand garçon. Ses angoisses ont disparu et le calme est revenu dans la salle d’attente, même si on sent l’atmosphère inquiet. Henry a l’habitude des hôpitaux, non seulement pour le boulot, surtout ses cinq ans d’études générales. Il reconnait chaque couloir, ces murs qui n’ont pas changé de couleur. D'un mouvement mécanique les deux policiers se placent devant la porte, laissant un espace à Henry pour tourner la poignée. Sans hésitation il entre, se demandant si Asar est réveillé après une telle chirurgie. Observant la grande pièce réservée aux gens dira-t-on riche, il ne s’en formalise pas et se rend vers lui. Il ne peut pas cacher qu’il est autant fatigué, il n’a pas réussi à dormir ne serait-ce un peu. Son pouls est beaucoup mieux que dans la voiture.  

-Je me suis dit que voir un visage familier à votre réveil serait plus sympathique que votre chauffeur. Vous n’êtes pas un poids plume mais j’ai réussi à vous prendre dans mes bras et vous déposer sur la banquette de la voiture.

Un léger sourire en coin, Henry n’ose pas faire un grand discours. Il prend la cuve d’eau pour en mettre dans le verre, l’apportant sur la table. Avant de s’asseoir sur le fauteuil à côté du lit, il pèse ses paroles.  

-Celui qui vous a agressé est le père de la jeune femme décédée.  
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Henry Preston
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