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C O N T R A S T E
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LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Jinzō Takeda
Super Admin' à votre service
Jeu 23 Juin - 0:23






Jinzō
Takeda

Henry
Preston

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Si les choses étaient déjà passablement compliquées avant, cela faisait quelques mois à présent qu'elles étaient devenues encore plus compliquées. Il avait pourtant attendu ce moment pendant de longs mois, il savait que cela allait arriver et finalement ils étaient revenus. Mais de base il ne pensait pas y survivre. Et pourtant, il était toujours là, à essayer de manipuler un plateau complet pour arriver au dénouement qu'il voulait...Ou plus exactement qu'ils voulaient, pluriel.
Cela faisait 4 mois à présent qu'on l'avait retrouvé au bord d'une route près de l'hôpital après sa petite séance de torture avec Masao et il y avait eu beaucoup de choses à gérer. Sa récupération bien sûr, le fait que ce n'était clairement pas le genre de situations dans laquelle il pouvait se permettre de laisser paraître la moindre faiblesse. Il y avait aussi eu la pression que lui mettait autant la police que la mafia anglaise pour savoir ce qu'il s'était passé, comprendre ce qui se cachait derrière tout ça, parce que tout le monde se doutait que ce n'était pas une coïncidence. 

Il avait eu plusieurs altercations violentes avec les anglais, juste assez pour les convaincre de ce qu'il disait pour l'instant, les japonais ayant décidés de se faire discrets au delà de cela sinon le tout aurait été bien plus compliqué. Il y avait aussi la police qui se posait beaucoup de questions et ils avaient essayés de l'envoyer chez un nouveau psy pour...surveiller son traumatisme et essayer de réveiller les souvenirs enfouis de cette séance de torture. Il n'y avait pourtant rien d'enfoui à ressortir, tout était bien vif dans sa tête mais il jouait le jeu. Sauf qu'il n'avait clairement pas de temps à perdre avec ses séances et qu'il voulait régler le tout le plus vite possible. Il avait donc mis hors jeu le psy, une bonne vieille menace sur lui et toute sa famille lui avait fait tout abandonner au bout de la première séance. Officiellement, le japonais n'était pas traumatisé par ce qu'il avait vécu, ce qui avait au moins le mérite d'être vrai dans l'histoire, pour la simple et bonne raison qu'il souffrait d'une véritable amnésie qui empêchait donc ce trauma. Du moins c'est ce qu'il lui avait fait raconté, et cela avait apparemment suffit puisque la police lui avait fichu la paix. Certes, il a passé un bon moment à ne faire que du travail de bureau, mais ça lui avait été bien utile pour ce qu'il avait à faire à côté.

Depuis, il avait eu le temps de parler avec Masao. Avec son clan. Et c'est comme ça qu'il se retrouvait à jouer sur les trois tableaux à la fois, avançant avec précaution chaque pion pour ne pas tout dévoiler trop tôt. Mais Jin était ce qu'il était, un tueur, et ce n'était pas le genre de choses qu'il était facile de changer. Naturellement il avait fini par retourner sur le terrain pour la police. Et une de ses premières missions avait fini par la mort du criminel qu'ils recherchaient après que celui ci ait tenté de leur tirer dessus. Une balle dans la tête, avec cette précision diabolique qui caractérisait le japonais aux yeux gris. Et bien évidemment, la police avait été inquiète que ce soit des séquelles de son prétendu trauma qui l'ait fait réagir comme ça et avait voulu le forcer à aller voir un autre psy, le dernier ayant bizarrement quitté l'île après l'avoir vu, et bien sûr lui n'y avait pas été. Comme une impression de déjà vu quand on lui avait dit que s'il n'y allait pas il serait mis à pied et probablement viré. Il avait retenu un sourire moqueur sur ses lèvres, et de partir de lui même avec le plus grand des plaisirs, parce que bientôt il en serait fini de cette mascarade. 

Mais il avait prit sur lui parce que ce n'était pas encore le moment. S'il quittait la police maintenant, les anglais ne seraient pas content et surtout risqueraient d'être suspicieux et ce n'était clairement pas le moment qu'ils le soient. Alors il fallait encore jouer le jeu un petit peu, quitte à aller voir ce psy. Au pire s'il était trop pénible, cela finirait comme l'autre, ce ne serait pas bien compliqué. 

Il avait donc fini par s'y rendre à l'heure convenu du rendez-vous. Un trajet ni court ni long en voiture qui l'avait amené devant l'immeuble qui renfermait le bureau du fameux psy. Psy sur lequel il s'était bien sûr renseigné avant de venir, savoir face à quoi il allait se retrouver et surtout ce qu'il avait comme moyen de se débarrasser de lui en cas de besoin. Il se gara non loin de l'entrée, sortant de la voiture avant de la fermer soigneusement à clé, cigarette au coin des lèvres comme souvent, et ses yeux soigneusement cachés derrière ses mèches et son chapeau. Il prit le temps de finir sa cigarette, faisant disparaître le mégot dans son cendrier de poche avant de se résoudre à entrer dans le bâtiment. Quelle perte de temps. Lâchant à peine quelques mots d'un ton à congeler un volcan en éruption, on le conduisit jusqu'à la salle d'attente dans laquelle il attendit sans bouger, les mains dans les poches de son long manteau, immobile alors même que son regard avait détaillé toute la pièce. Regard acier qui se pose sur le professionnel quand il ouvre la porte de la salle d'attente, sans compter parler le premier, le visage de marbre comme toujours.
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Jinzō Takeda
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Henry Preston
Lun 27 Juin - 19:01
Jinzo Takeda
 

Il finissait de déposer ses derniers objets sur la table basse qui sépare son patient de lui, deux mètres tout au plus. Le psychiatre les choisit avec minutie, en jugeant de ce qui est dans le dossier qu’il porte dans ses mains et les place trop droit dû à son perfectionnisme. Ce qui lui fait parfois un défaut pour certains, d’autres en font fi puisque c’est le résultat qui compte. C'est sa manière d’enlever la pression chez ses clients, car il sait qu’être dans une pièce non familière, à répondre aux questions d’une personne qu’on ne connait pas peut engendrer une nervosité. Toutefois, ils ne sont pas sélectionnés au hasard. Un Rubik cube pour ceux qui préfèrent les mathématiques, qui laisse une nostalgie et en même temps, un jeu très simple pour un être qui aime caser des pièces dans son cerveau. De deux, un jeu d’échecs auquel même Henry peut s’y plaire en travaillant, gardant sa concentration sur son interlocuteur. Il ne lance aucune métaphore au début, ça prouve qu’une personne est habituée de faire deux choses en même temps. Le dernier n’est qu’une sorte de balle en plastique qu’on puisse élargir. Quelqu'un en manque d’attention, qui en a besoin en permanence d’une chose dans les mains pour se calmer – un mot très faible pour un psychiatre.  

Henry change d’avis. Il ne voudra pas d’une boule anti-stress. S'il a menacé un congénère, il doit être prêt à tout et ce n’est pas de l’attention qu’il cherchera. Il sera agacé par ses questions et il voudra le mettre échec et mat dans les premières minutes. Faire tomber tous les psychiatres de l’île, ce serait assez stupide de sa part. Pour avoir vu certaines choses dans sa vie, dont la plupart des gens aurait gerbé sur place, il n’est pas sans savoir de prendre ses précautions qui relèvent de son mental. Il voudra le tester, sans doute l’effrayer, sauf que ça ne fonctionnera pas. C'est bien congénère à quoi il a pensé, puisqu’ils n’ont pas les mêmes techniques. Si on lui a refilé le dossier, ce n’est pas pour rien. Grâce à sa spécialisation en criminalité, plus c’est corsé, plus il aime. Il range alors dans une boîte les jeux et laisse l’échiquier parfaitement installé au milieu de la table basse, les pions mis au millimètre près.  

Il a rarement rencontré un patient japonais au cours de sa carrière, c’était surtout pendant ses études. Les conférences dans ce pays étaient courtes à cause du décalage horaire et pour visiter les grandes villes, c’était presque impossible par manque de temps. Mis à part ses voyages, il aime beaucoup avoir le nez dans ses bouquins pour apprendre leur culture très différente des autres, de la sienne surtout.  

Comme il fait avec chaque patient, il va le chercher dans la salle d’attente et le salut dans son bureau, lui demandant de prendre place sur le canapé. Avant de s’asseoir sur son fauteuil, calepin en main, il détache son veston et tire un peu son pantalon. Il replace ses lunettes pour le fixer.

-Vous savez pourquoi vous êtes ici, Monsieur Takeda? Mis à part le fait d’avoir changé de psychiatre en cours de route.

C’est un suivi psychologique qui aurait dû se passer au commissariat, mais Henry est loin de s’en plaindre. Qu'il soit dans son bureau ou sur une chaise inconfortable, il prend ses aises lorsqu’il connecte son cerveau à son boulot. Ce qu’il lui semble improbable est un dossier long comme son bras pour une personne qui n’est pas en prison. Évidemment il l’a lu trois fois pour ne rien manquer. Le sujet du jour n’est pas de comprendre totalement la personne à part entière, seulement de juger s’il est apte à rester sur le terrain. La compréhension d’un Japonais qui se retrouve sur une île anglaise ne peut qu’être effleurée, ça ne fera pas partie de ses réflexions. Le psychiatre a déjà tracé quelques lignes sur une page jadis vierge ainsi que quelques mots. Chaque question en son temps. Il ne le sent pas spécialement nerveux, plutôt inébranlable, sauf qu’il n’aura pas le choix de répondre s’il doit fournir un compte-rendu.

-Vous jouez aux échecs? Ce n’est pas une obligation.  

Henry sait déjà que Jinzō croit le connaître de la tête aux pieds. Il s’en fiche, ce n’est pas comme s’il nécessitait son approbation et de plus, ce n’est pas de cette manière qu’il travaille. Il pose enfin sa troisième question qui pour lui, est aussi importante que les deux autres. Il est détendu, dans son élément.  

-À quel âge avez-vous vu un premier cadavre? Par la suite, l’âge auquel vous avez tué votre première personne?  
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Jinzō Takeda
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Jinzō
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Il savait que l'homme qu'il avait voir avait reçu et sans aucun doute lu, le dossier qui était constitué sur lui. Et il savait parfaitement jusque dans les moindres détails ce qui était écrit dans ce dossier, de façon à pouvoir s'en tenir à la version officielle des choses, notamment en ce qui concernait tout son passé au japon. Le reste depuis qu'il était arrivé ici ma foi c'était toujours conforme à la version des choses qu'il avait présenté donc ce ne serait pas bien compliqué. Après quant à savoir ce que lui savait sur le psy... Beaucoup et peu à la fois. Non il ne savait pas dans quel école il avait été, où il avait travaillé tout cela été inutile. Il s'était surtout renseigné sur la façon dont il abordait ses patients histoire de savoir à quoi s'attendre et sur ce qu'il pourrait utiliser s'il en avait besoin. Et il avait trouvé tout ce qu'il voulait, assez pour savoir à quoi s'attendre de cette confrontation. De toute façon, il en fallait beaucoup pour réussir à surprendre le mafieux.

Il attend quelques minutes dans la salle d'attente du psychiatre, aussi immobile qu'une statue, sans chercher à faire passer le temps plus vite. Enfin la porte s'ouvre, et il accompagne le professionnel jusque dans son bureau sans lâcher autre chose qu'un salut poli, sans mot excessif, son visage neutre caché derrière ses mèches grises. Aussitôt dans la pièce son regard embrase rapidement l'endroit pour se repérer, la disposition de l'endroit, porte et fenêtres principalement, avant de revenir sur l'autre homme. Son regard dévie ensuite sur le canapé sur lequel il l'invite à s'asseoir, manquant de lui faire lever les yeux au ciel. Cette manie... Enlevant manteau et chapeau d'un geste calme avant de les poser sur l'accoudoir, il se pose d'un mouvement souple sur le canapé, croisant ses jambes avec ce même air imperturbable, neutre, son regard acier se reposant sur lui, l'écoutant lancer la première question. Banal.

- Parce qu'un de mes supérieurs à juger que j'étais traumatisé par l'enlèvement que j'ai subis il y a quelques mois alors qu'un autre psychiatre a déjà dis que ce n'était pas le cas.

Enlèvement et torture dont les détails devaient être dans le dossier alors il ne détaille pas, pas besoin de perdre du temps. Ces idiots. Comme s'il pouvait être traumatisé par ça. Enfin. Il ne l'était pas, il le savait donc il ne devrait pas avoir de mal à sortir d'ici, à condition bien sûr qu'il ne se mette pas à vouloir faire du zèle comme l'avait fait son prédécesseur sinon...Well, il subirait le même sort. La question sur les échecs lui fait hausser un sourcil sceptique alors que son regard se pose finalement sur le plateau sur la table qui les sépare, avant de revenir sur lui.

- Non.

Il connaissait les bases mais n'y avait jamais trouvé le moindre intérêt. Sans compter qu'il n'était pas là pour perdre son temps avec des jeux idiots. Les questions suivantes l'amusent quand même, au moins il ne tourne pas autour du pot, même si comme toujours son visage est aussi expressif que celui d'une statue de marbre.

- 10 ans. Et...25 ou 26 je ne sais plus mais ça doit être dans le dossier.

10 ans oui l'âge où il avait retrouvé sa génitrice morte donc son premier cadavre. Au moins cette partie de l'histoire était vraie. L'autre partie...Complètement faux mais le dossier disait clairement qu'il avait été agent de sécurité privée et qu'il avait effectivement abattu un homme à cet âge là, le premier notifié dans le dossier. Autant coller à l'histoire. Son ton est aussi neutre que son visage, attendant simplement la suite des questions, calme. Il n'avait rien à craindre de cet entretien après tout, ce n'était plus qu'une affaire de semaine, un peu de figuration en plus.
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Lun 4 Juil - 19:35
Jinzo Takeda


Au moins son patient sait pourquoi il est dans son bureau. Henry pose des questions précises qui peuvent parfois choquer. Il ne change pas sa méthode pour adoucir quelqu’un de plus sensible; provoquer est ce qu’il préfère pour aller plus vite. Percer l’abcès, il déteste prendre un million de chemins. Se calant dans son fauteuil, il lève une jambe pour déposer sa cheville sur sa cuisse. Ses bagues se touchent entre elles et tenant son stylo de la main droite, il note dans son calepin ‘’torture et traumatisme’’. Si l’autre psychiatre n’y voyait aucun intérêt, Henry n’avait pas le choix de survoler le sujet, plus tard.

-C’est normal de faire un suivi après autant d’épreuves rapprochées. La plupart des gens serait déboussolée dû à un enlèvement qui plus était, assez intense. Retourner sur le terrain est une chose sérieuse, ce n’est pas à négliger. Surtout si vous êtes bon tireur, j’imagine que vous manquez rarement vos cibles. Dommage pour les échecs, vous auriez fait un bon adversaire.

Ce n’était pas une question, plutôt une affirmation. Un policier est formé pour tirer dans la tête et au cœur pendant les entrainements. Au travail, avec l’emplacement et la nervosité qui s’installe, c’est une autre histoire. Une cible armée et en mouvement, ce n’est pas une chasse au gibier. En légitime défense, il y a une fraction de seconde pour prendre la décision. Un jour après être retourné en service, il tue un suspect. Les sociopathes n’ont pas ce tempérament, ils sont désorganisés. En conséquent, Jinzō n’est pas le genre à se faire beaucoup d’amis en restant aussi calme, peu ouvert à la discussion. Il a été entrainé par un professionnel pour devenir sniper, pas dans n’importe quel pays. S’il avait autant de marques sur le corps, on l’a gardé longtemps et sans doute qu’il ne voulait rien révéler. Henry doute de quelques informations dans ce fameux dossier. Entre dix et vingt-cinq ans, que faisait-il? Ce n’est pas à lui d’en juger, il sait toutefois que les problèmes commencent souvent à partir de l’enfance. Il relève la tête, sans étonnement. Ne croyant pas aux coïncidences, il fait les liens et les inscrit dans son carnet pour comprendre son patient.

-C’est donc votre mère qui était la première victime. La relation était bonne avec sœur à ce moment? Est-ce toujours la même jusqu’à aujourd’hui?

Henry n’est pas un tueur. On lui a toujours dit que pour saisir leurs pensées, il faut en être un. Ce qu’il doute en cet instant, c’est que Jinzō ne se souvienne pas de sa première victime. Un psychopathe, dans ses débuts, revient souvent sur le lieu du meurtre, pour retrouver une joie, voire un excès du meurtre lui-même. Il a surtout l’impression qu’il est un cas à part, entraîné pour endurer la douleur autant physique que mental. S'il a été torturé presque à mort dernièrement, il y a une raison qu’il n’apprendra sans doute jamais. Mais on l’a épargné. Le psychiatre essaye seulement de mettre les cases aux bons endroits, pour que le casse-tête soit presqu’entier.

-Ce n’est pas un dossier qui se trouve devant moi en ce moment. Ce que je veux savoir, c’est ce qui n’est pas écrit noir sur blanc. Si on en vient au fait, vous avez retrouvé la mémoire après votre amnésie? Si ce n’est que partiellement, ce serait un début. Ou peut-être que vous ne voulez pas récupérer certains démons. Ce n’est pas ce que vous avez subi qui est le plus important, c’est qui en est la cause. Sauf que ce point, je crois que vous le savez déjà. Pourquoi avoir quitté le Japon?

Ou que cette perte de mémoire n’a jamais eu lieu, ce qui demeure une possibilité. Le psychiatre n’est pas dupe, par contre il fait attention pour ne pas avoir un flingue sur la tempe. Peut-être tente-il un peu, après tout.

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Jinzō Takeda
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Mer 6 Juil - 0:52






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Il savait pourquoi il était là oui il était même plutôt lucide sur la question et sur sa position. Non il n'était pas traumatisé par ce qu'il s'était passé pour la simple et bonne raison qu'il avait été entraîné à ce genre de choses. Bien sûr, ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait dire, mais si le psy comptait aller chercher du côté du trauma, il ne risquait pas de trouver grand chose mais quelque chose disait au mafieux qu'il y avait peu de chance que l'autre se contente de cela. Tant pis pour lui au pire, ce n'était pas comme si c'était un problème. En tout cas, pour l'instant il était calme, juste neutre, sans que rien ne puisse dévoiler ce qu'il pensait. 

Il ne répond pas à son petit discours, ce n'était pas comme s'il y avait quelque chose à répondre de toute façon. Sans doute que les gens...normaux disons avaient besoin d'un suivi quand il leur arrivait quelque chose comme ça mais ce n'était pas son cas. En tout cas il le laisse parler, ignorant son commentaire sur les échecs. Il ne voyait pas en quoi il aurait fait un bon adversaire mais si cela amusait l'autre de le croire pourquoi pas après tout. Pour ce qui est du côté tireur, effectivement il ne s'était pas trompé, le japonais était un tireur d'élite il ne s'en cachait pas et c'était là aussi écrit dans le dossier. La mention de sa mère manque de lui faire lever les yeux au ciel. Visiblement les gens trouvaient toujours que c'était quelque chose d'important...Bref. Il ne relève pas pour autant cette partie, parce qu'il n'y a rien à dire sur le sujet, c'est quelque chose du passé. 

- Oui elle était bonne. Et toujours la même on s'entend très bien

Sa petite soeur c'était la prunelle de ses yeux, c'était la seule personne pour laquelle il pouvait tout faire et il y tenait plus que tout. Il ne comptait pas le dire pour autant, il n'allait pas donner des informations sans qu'on lui demande il n'était pas là pour lui faciliter les choses. Pour ce qui était du reste il n'avait pas vraiment mentit, il ne se souvenait aucunement de la personne indiquée comme étant la première à mourir sous sa main dans le dossier. Il avait existé oui mais il s'était confondu dans sa mémoire comme beaucoup de choses. Il avait une mémoire un peu défaillante le japonais, dès qu'une personne n'était plus une cible ou une personne d'intérêt elle s'effaçait aussitôt. Bien sûr il se souvenait de ses premiers meurtres, un joli doublé, et il s'amusait toujours de s'en rappeler mais là encore c'est quelque chose qu'il garde pour lui. Il retient un soupire quand il dit qu'il veut plus que le dossier sous ses yeux. Dommage, ça leur aurait gagné du temps à tous les deux. Et qu'est-ce-qu'il parlait aussi... Le japonais manquait presque de décrocher au milieu de son discours vu l'intérêt qu'il portait à toute cette masquarade. Malgré tout, il répond pour essayer d'en finir rapidement avec cette histoire.

- Je ne me souviens de rien que quand on m'a retrouvé. Et j'ignore qui sont les responsables, l'enquête n'a rien donnée pour l'instant. Et parce que ma soeur à toujours été fasciné par l'Angleterre et voulait venir y faire ses études alors je suis venu avec elle. 

Ce qui était là aussi en partie vraie, sa soeur faisait vraiment ses études sur le continent anglais et elle avait toujours aimé l'idée de ce pays même si sans toute cette affaire elle ne serait sans doute jamais venue jusque là par elle même. Mais l'excuse était pratique et parfaitement crédible, jamais il ne l'aurait laissé quitter le pays seul. Pour ce qui était de la perte de mémoire, c'était bien quelque chose qui ne s'était jamais produit mais c'était la version officielle qui allait très bien avec ses projets proches. Quelques mots à chaque fois, seulement le nécessaire, son regard dans celui de son vis à vis sans aucune faille qui ne pourrait laisser imaginer ce qui tournait dans son esprit.
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Ven 8 Juil - 17:27
Jinzo Takeda


Dans toute culture, les ainés se doivent de protéger les plus jeunes, c’est inévitable. Ce n’était pas spécialement une question piège, quoique la plupart le sont pour dessiner sa toile d’araignée. À voir s’il est nécessaire de donner une médication ou un traitement alternatif. Ce n’est pas pour rien qu’il y ait deux psychologues dans son cabinet, puisqu’il redirige parfois des personnes vers eux lorsqu’un cas est moins dangereux, ou trop sensible à son approche. Henry aurait été surpris si la relation envers sa petite sœur avait été mauvaise. Un enfant analyse, apprend surtout au travers des gestes des autres. Il déduit de la violence dans ce milieu familial, peu importe la nature. S'il est aussi froid, voire contrariant avec tout le monde, sa sœur pourrait prouver le contraire. Si une grande partie des hommes en prison se prend pour des caïds, il y a toujours une personne en qui ils éprouvent non de l’empathie, mais de l’amour. Ils tuent, certes, on ne peut empêcher la fraternité de sang ou même l’attirance. La question du cerveau ou le cœur meurt en dernier s’impose dans ces moments, car les deux ne s’entendent jamais. Des cas différents il en a vus plusieurs, c’est pourquoi il ne case que rarement les criminels aux mêmes endroits. Chacun sa personnalité, chacun ses problèmes.  

Pour en revenir à son interlocuteur, le psychiatre le sent peu agité, pas du tout comme d’autres seraient en train de se ronger les ongles. Il descend une ligne dans son carnet pour indiquer la protection envers sa sœur. Serait-il prêt à tuer pour elle, même un civil? Sans doute. Il remonte ses lunettes proches de sens yeux pour l’observer quelques secondes avant d’affirmer une spéculation.  

-Vous avez cautionné la mort de votre mère pour protéger votre sœur, c’est courageux.

Courageux mais téméraire, pour un gamin de dix ans. C'est pourquoi il ne préfère pas travailler avec des adolescents. Ils sont aventureux, imprudents, ne sachant pas ce qu’ils veulent réellement alors qu’un adulte est plus intelligent, pas tous vous direz. Soit. Henry veut pousser plus loin que l’intelligence, il ose voler les pensées de son patient pour qu’il revienne pieds sur terre, qu’il comprenne que peu importe le pourquoi il est en prison, ce n’était pas bonne chose à faire.  

Ça dure déjà quatre mois, ils ont sûrement mis de côté l’enquête pour passer à autre chose de plus important. Il croit d’ailleurs que c’est voulu, qui voudrait s’en charger si rien n’a été trouvé. C'est vrai qu’il fait bon vivre en Angleterre, outre partie le côté violent dont Henry voit à chaque jour. Lorsqu'il se promène à pied – quand il a le temps – en ville et dans les parcs, il voit les jolis sourires, la verdure et les enfants qui courent. Un baume au cœur, pour retourner le nez dans ses bouquins ou son boulot qui accapare son temps. Il prend sa raison positive, même si le doute s’installe. Donc sa sœur est à Lifelam, il en prend note malgré un détail. Henry met de côté la mémoire. Ça ne sert à rien qu’il se souvienne des tueurs ou de ce qu’ils lui ont fait, ça requiert maintenant du passé. Puis à quoi bon, il ne fait pas dans l’hypnose. Préférant changer de sujet, il déplace ses jambes pour se remettre dans l’autre sens.  

-Bien. Vous tirez par nécessité. Et par-là je ne veux pas dire sous la légitime défense. C'est aussi pour éliminer toute menace, n’est-ce pas? Je n’en suis pas une, au contraire. D'ailleurs vous êtes tombé sur la bonne personne, si on peut le dire ainsi.  
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Jinzō Takeda
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Sam 9 Juil - 20:30






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Il n'y avait rien de particulier à dire sur le sujet, c'était comme ça et c'était tout. Peut être classique, vu et revu mais ce n'était pas comme s'il pouvait y changer quoi que ce soit. Il s'était retrouvé de sa petite soeur quand il avait eu 8 ans et il avait bien dû faire avec, même s'il ne regrettait rien aujourd'hui en voyant comment elle était. Il ne pouvait pas dire qu'il avait fait du bon travail en l'élevant, il n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appeler un modèle de vie mais elle avait su choisir ce qu'il fallait et oui il était fier de ce qu'elle était. Il continuait d'être prêt à tout pour elle, c'était d'ailleurs pour cela qu'il s'était retrouvé dans la situation dans laquelle il était actuellement à jongler entre les mafias et ce travail dans la police de Lifelam. Pour elle et il n'avait aucun doute qu'il recommencerait si le choix se reproposait à lui. Bien sûr, il n'en dit rien et n'en montre pas plus, même si le psy doit se douter qu'il est complètement dévoué à sa petite soeur. Mais il n'était pas là pour parler de cela, enfin il ne croyait pas au départ, et puis s'étaler sur ce qu'il ressentait n'avait jamais été quelque chose qu'il faisait. Un mur, froid, lisse, qui dissimulait parfaitement tout ce qui n'était pas de la réflexion purement logique aux yeux de tous. La phrase suivante lui fait hausser un sourcil.

- Je n'ai rien cautionné du tout, c'est arrivé c'est tout 

Bon ce n'était pas tout à fait vrai puisque c'était lui qui s'était arrangé pour qu'elle soit tué mais il n'avait pas eu le choix dans cette démarche. S'il ne l'avait pas fait, sa soeur aurait été vendu à il ne savait quel type et il ne tenait pas à penser à ce qu'elle aurait subit. Mais officiellement il n'avait rien à voir là dedans, c'était juste un coup de pas de chance. Bien sûr, il y avait eu des soupçons à l'époque, surtout au vue de son caractère et de son manque total de peine face à cette mort, alors que lui l'aurait presque fêter, et il savait que la police avait cherché des indices pour tenter de voir s'il n'était pas coupable mais ils n'avaient jamais rien pu prouver et avaient arrêté le meurtrier alors ils l'avaient laissés. Comment un enfant de 10 ans aurait pu attirer un adulte et s'arranger pour le pousser au meurtre ? Personne n'y croyait et cela l'avait bien arrangé parce qu'il n'avait pas la prudence et les compétences qu'il avait maintenant pour cacher ses traces et il aurait pu se faire prendre. Passons. Son attention reste sur le psy, se concentrant sur ce qu'il dit quand il reprend la parole, manquant de tirer un sourire moqueur sur ses lèvres qui restent pourtant figer dans une position neutre. 

- Tout dépend d'à quel moment vous considérez la légitime défense. Mais je ne tire que sur gens armés en train de faire usage de cette arme. 

Au moins dans le cadre de son métier de policier, le reste c'était encore une autre histoire. Mais pour chaque suspect abattu en service il n'avait pas menti, à chaque fois la personne en question étaient en train d'utiliser son arme à feu, pour leur tirer dessus ou menacer de tirer sur les civils pour s'enfuir. Bien sûr ce n'était pas pour leur sauver la vie que le japonais les avait abattus sans état d'âme, et toujours avec un certain plaisir, mais bien pour accélérer les choses parce que s'il comptait sur les autres qui préféraient discuter avec ces gens là ou viser des points non vitaux, et donc rater ou leur permettre de s'enfuir, il y passait la nuit. Et lui détestait perdre son temps donc il accélérait simplement les choses. 

Mais ce qui l'amusait, c'était que l'autre homme semblait s'imaginer qu'il puisse le voir comme une menace. C'était...risible pour le moins. Il ne voyait pas grand monde comme une menace déjà mais encore moins quelqu'un comme lui qui ne savait rien. Après si cela l'amusait de le croire et lui donnait l'impression d'être puissant ou bon dans son domaine c'était son problème et non celui du grisé.

- La bonne personne vraiment ? En quoi ?

Et si au fond il est amusé par ce qu'il avait dit, voir même moqueur, son ton comme son expression n'en reflète rien, toujours parfaitement neutre alors qu'il attend que l'autre s'explique. Et en vienne au vif du sujet aussi, c'était bien de parler dans le vide mais lui n'était pas venu pour ça et avait bien d'autres choses à faire que de rester ici à perdre son temps.
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Henry Preston
Jeu 11 Aoû - 17:16
Jinzo Takeda


Henry dessine une autre ligne vers le bas dans son carnet, à partir de sa sœur. La faille dans le système, ce qui pousserait un humain à faire une chose insolite, illégale. Il ne veut pas nécessairement la trouver puisque ce n’est pas le but de la rencontre d’aujourd’hui, de le faire plier, craquer. Son patient semble sain d’esprit, pour l’instant du moins. Il cherche à aller plus loin, comme si quelque chose allait sortir de l’ordinaire, rectifier son doute. Avant d’arriver dans son bureau, les gens s’informent légèrement - ou beaucoup – sur sa personne, ils veulent savoir si ça en vaut la peine de voir un énième psychiatre. Parfois ils prennent rendez-vous, parfois ils ont trop peur des recommandations douteuses. Sa description est courte mais claire, il sait saisir les humains sans prendre de décisions hâtives. Avec ses études et les phrases qu’ils se disent futiles, elles sont importantes. Il dépose son stylo sur la page et ferme son livret, sortant une copie d’un suivi psychologique qui était plié à la reliure. Les pieds posés sur les lignes de vieux bois qui grincent, il y installe le papier sur la table entre eux, s’adossant à son fauteuil par la suite.

-Parce que c’est moi qui signerai mon nom au bas de cette feuille. Vous savez sans doute que mes dernières études ont été spécialisées dans le domaine carcéral. J'ai même travaillé dans la prison où j’ai fait mes stages. Tout ce que vous dites est écrit noir sur blanc. On vous a entrainé à ne rien mentionner de plus, c’est d’une banalité. Tout ce que je veux savoir, c’est ne pas envoyer une personne à l’âme démantelée sur le terrain. Je ne crois pas que ce soit le cas, malgré l’épaisseur de votre dossier. Si cela répond à votre question, il m’en reste seulement quelques-unes pour terminer le suivi.

Habituellement, il ne répond pas aux questionnements de ses patients, sauf qu’il s’est fait prendre à son propre jeu. Enfin, presque. Il attend sa réaction, s’il daigne en avoir une. Les gens comme lui sont plutôt rares en prison, ils savent cacher leurs faiblesses et c’est ce qui rend les psychiatres à soif de le découvrir. Un autre policier serait aux bords des larmes après une dizaine de minutes. Jinzō y prend un malin plaisir, ce qui ne gêne pas Henry pour autant. Des paroles structurées, travaillées devant un miroir à mainte reprise. Son score au boulot est remarquable, il doit l’avouer, mais il a plus d’ennemis que des amis. Henry reste dans son rôle somme toute méprisant à se demander ce qu’il pense, son cerveau tournant à vive allure. Ses questions peuvent partir dans tous les sens, dérangeant ses propres clients. Il en rit dans sa tête mais tout ce qu’il veut, c’est leur bien-être qu’il veut en les charcutant. Il doit tout de même se retenir, ce n’est malheureusement pas la journée pour creuser l’esprit de cet être. Pour essouffler ses derniers doutes, il reprend sa place en reculant ses lunettes, attentif.

-Comment votre sœur a réagi lors de l’amnésie? Elle a trouvé ça normal ou elle était inquiète que vous ne soyez plus le même? C’est elle qui s’est occupée de vous, ou vous habitez trop loin l’un de l’autre?

Un piège caché, pour savoir si sa dite sœur est la prunelle de ses yeux. Après il arrête, il en aura assez de ces réflexions pour se convaincre lui-même. La famille est souvent le point faible, autant pour lui y pense-t-il. Il n’a pas quitté Londres de gaieté de cœur, c’était un choix difficile à faire toutefois, il ne le regrette pas. Il remet sa vie à neuf avec de nouveaux patients, loin à plaindre avec un cabinet tout frais à sa disposition. Henry ouvre son carnet, cliquant sur son stylo pour y inscrire la réponse et le referme, changeant d’idée. L’échiquier, son jeu préféré. Pourquoi l’avoir mis sur cette table spécifiquement. Il bouge un pion avec délicatesse, ne voulant rien déplacer, puis vire son regard vers l’interlocuteur. N'étant pas obligé de participer, il ne donne pas les règles, se doutant qu’il les sait. L’une des deux reines gagne toujours, et non le roi. Pour une fois, la femme prend place bien avant qu’elle ait le droit de voter.

-Les pions se font souvent manipuler par la reine. Ils protègent, certes, ils finissent par se faire avoir lorsqu’il est trop tard. Comment vous vous sentiriez, si vous étiez un pion à placer sur l’échiquier, dans votre vie réelle? Manipulé par les plus hauts gradés ou en contrôle de vos choix?

Et où se situe le psychiatre dans tout ça?
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Henry Preston
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Jinzō Takeda
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Ven 9 Sep - 21:23






Jinzō
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Il garde un oeil sur ce que l'homme écrivait sur son carnet. Il ne pouvait pas vraiment le lire de là où il était mais quand on avait l'habitude la façon dont le stylo se déplaçait pouvait donner une bonne indication et par la même occasion trahir ce qu'il pensait. Bien sûr qu'il marquait sur sa soeur, comme tout le monde d'ailleurs, c'était à peu près la seule chose qui pouvait le faire réagir mais il ne pouvait pas vraiment y échapper ce n'était pas quelque chose qu'il pouvait effacer surtout quand l'homme avait le dossier sous les yeux. Et aussi parce que c'était toujours plus facile de lui dire qu'il avait déménagé pour elle plutôt que de sortir de but en blanc qu'il était venu pour sceller un accord entre les yakuzas et la mafia anglaise et qu'il espionnait aujourd'hui la police pour le compte de cette dernière. Non pas qu'il avait grand chose à craindre par la suite mais si deux psys devaient disparaître après l'avoir vu cela risquait d'attirer un peu trop l'attention alors mieux valait jouer la prudence sur ce coup, se contenter du strict minimum pour afficher une histoire cohérente et plausible. De toute façon, il ne pourrait pas prouver le contraire donc. 

Il regarde le papier qu'il dépose sur la table, reconnaissant sans mal la feuille, après tout ce n'était pas la première qu'il fallait remplir pour lui, avant de relever les yeux pour les reposer sur lui, même s'ils restaient en grande partie cachés derrière ses longues mèches grises. Et si son visage ne trahit rien de ses pensées comme toujours, il retient intérieurement un bâillement. Oui, il avait vaguement vu qu'il avait travaillé en prison mais il aurait fallu que l'homme représente une plus grande menace que ce qu'il était pour que le japonais se donne la peine de faire plus de recherche ou de retenir plus d'informations. Il ne répond pas à ses paroles, ce n'est pas comme s'il y avait quoi que ce soit à répondre à ce genre de choses, mais hoche légèrement la tête pour laisser la place aux questions suivantes. Il reste néanmoins concentré sur la conversation, parfaitement calme, nullement mis à mal par les interrogations du psy. 

- Elle n'est pas au courant. Et ni l'un ni l'autre, elle habite l'île mais ce n'est pas sa responsabilité

Elle n'était pas au courant parce que ce n'était simplement pas vrai, elle savait parfaitement ce qu'il se passait. Mais si la situation avait été plus proche de celle qu'il présentait, non il ne lui aurait rien dit, il ne tient pas à l'entraîner dans ses problèmes. Finalement son regard se glisse jusqu'à l'échiquier pour observer le déplacement qu'il effectue, avant de revenir sur lui pour croiser son regard, parfaitement neutre. Une statue de glace, lisse et impénétrable comme toujours. Enfin presque, jusqu'à ce qu'il parle, ses paroles étirant ses lèvres d'un sourire moqueur. Lentement, il laisse sa main venir saisir un pion qu'il soulève lentement pour l'observer, avant de le reposer sur une autre case, en respect des règles, son regard quittant le plateau pour revenir sur son vis-à-vis.

- Tout le monde n'est qu'un pion et ceux qui croient le contraire sont des imbéciles 

Peu importe son statut, sa puissance ou son égo tout le monde est manipulé, tout le monde subit des influences et surtout tout le monde fini invariablement échec et mat. Ceux qui croient le contraire ne feront que le découvrir quand il sera trop tard mais le résultat sera le même.
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Henry Preston
Sam 1 Oct - 17:26
Jinzo Takeda


C’est pourtant la responsabilité des frères et sœurs de s’entraider en cas de problèmes. N'est-il pas en train de se mentir à lui-même, commencer à se diriger outre le dossier? Henry est fils unique, peut-être qu’il ne devrait pas chercher une guerre sans fin s’il ne connait pas la réelle perception des Japonais. Il ne croit pas qu’elle soit sans empathie envers son frère, qui a tout fait pour l’aider dans sa vie. La solution commence à se corser autant qu’à s’éloigner. S'il divague sur un autre sujet, il quitte la piste qui pourtant, demeure alléchante pour le psychiatre. Une autre question lui tourne dans la tête, qu’il pose pour souligner une information pertinente. Ensuite il lâchera l’affaire, il sait déjà que ce papier de suivi sera signé et donné en bonne et due forme au demandeur. Après ce n’est que des questionnements de base, à savoir s’il devra donner un traitement pour des insomnies.

-Elle fait pourtant partie de votre famille la plus proche. Qui est venu vous rendre visite à l’hôpital, pendant votre séjour de convalescence? Aux proches jusqu’aux personnels.

Le psychiatre sait bien que sa parenté n’est pas venue, mais si sa sœur s’est pointée à l’hôpital, elle a dû se poser des questions dont le docteur lui a mentionné. De là à savoir si elle a fait l’autruche, n’est vraiment pas au courant ou la deuxième théorie encore plausible, l’amnésie n’a pas eu lieu. À moins que ce soit la première fois qu’il se soit rendu à l’hôpital de Lifelam, ce qui serait surprenant, il y a toujours un numéro d’urgence dans le dossier. Quelqu'un à appeler, avertir sa présence. Henry cherche dans sa tête sans montrer de réaction, qui il aurait pu inscrire. Quand même pas le commissaire, ni sa sœur s’il ne veut pas lui faire peur. Étrange de personnage, aussi mystérieux soit-il. La majorité de ses blessures étaient graves, c’est donc normal qu’il y soit resté un temps mais s’il était un peu lucide lors de l’attaque, il sait le nom de son ravisseur et crier vengeance n’est jamais la meilleure des idées. Il s’abstient, ce n’est qu’une supposition qui le fait chauffer ses nerfs.

Il ne veut pas entrer dans ses grandes réflexions, un peu lorsqu’il le fait avec les gens trop créatifs ou vifs d’esprit. Le psychiatre pourrait débattre pendant des heures sur le simple fait d’être un pion dans une vie qu’on ne peut pas toujours contrôler, ainsi que d’être manipulé par n’importe qui. Tout le monde a ses choix, en partie parce que la vie est faite de décisions prises à chaque instant. Il n’est pas psychanalyste, mais il aime bien l’être à temps perdu. Puis s’il s'est penché vers le domaine pénal, ce n’est pas pour rien. Il veut comprendre comment une personne réfléchit avant de tuer quelqu’un. Maintenant perdu dans ses pensées, Jinzō lui remet les idées en place. Un léger sourire se dessine sur son visage, aussi fin soit-il. Ça a le mérite d’être honnête. Il est vrai que les personnes qui se croient plus intelligentes que les autres sont parfois – ou souvent – le contraire. Ce n’est pas en s’inspirant des plus savants qu’on devient ingénieux, le feu a été découvert par pur hasard. Henry claque son carnet et le dépose au côté de sa cuisse, maintenant le torse penché vers le jeu, pourquoi en dire autant. Il déplace un second pion, même s’il est bientôt l’heure de terminer le rendez-vous.

-Très bien, je constate que vous ne vous considérez pas comme un imbécile, à proprement dit. Vous passez de bonnes nuits malgré votre travail? Des insomnies? On meurt tous un jour de toute façon.

Triste vie. Henry lance un regard vers sa montre, la partie ne pourra se terminer, d’autant plus une vraie convocation.

-C’est inutile de continuer. Si vous revenez, apportez votre jeu, j’apprends vite.
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Jinzō Takeda
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Mer 7 Déc - 23:48






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Il avait l’air vraiment surprise, même si le japonais ne comprenait pas pourquoi. Dans le fond c’était plutôt normal de vouloir protéger sa petite sœur en la tenant à l’écart des choses qui pourraient l’inquiéter. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait tu une situation pour ne pas l’inquiéter. Il n’insiste pas pour autant, se contentant comme depuis le début de répondre simplement aux questions du psy sans chercher à aller plus loin, encore que quelques fois c’était limite mais on ne pouvait pas dire qu’il était vraiment d’humeur à se livrer. Et là encore, ce n’était pas comme s’il avait vraiment une raison de faire des efforts, il ne doutait pas que le papier serait signé en bonne et due forme, ce n’était pas comme s’il était un plus grand danger maintenant que ce qu’il avait toujours été. Et il aurait pu faire bien pire même si l’autre l’ignorait sans doute. La question suivante manque de lui tirer un sourire moqueur, même si son visage reste là encore de marbre, chaque émotion soigneusement dissimulé sous un masque que rien ne semblait pouvoir ébranler. 

- Justement. Et à part ma sœur, le commissaire, quelques autres policiers quand ils étaient chargés de monter la garde devant ma porte

Ce n’était pas comme s’il avait vraiment conversé avec ces gens à part sa sœur. Et il y avait d’autres personnes sur la liste en réalité, mais il ne comptait pas se confier à ce sujet auprès du psy, et ce n’était pas comme s’il y avait une liste qu’il pouvait aller vérifier. Il pourrait presque voir les rouages tourner sous le cerveau du psychologue, et s’il ignorait la nature exacte de ce qui le poussait à autant de réflexion, le tout n’en était pas moins amusant. Après tout, il essayait là d’emboiter les pièces d’un puzzle largement incomplet et il n’avait aucune chance d’y arriver avec ce qu’il savait sur lui. Il garde le silence, laissant l’homme à ses réflexions un temps avant de simplement boucler sa question. La métaphore de la vie en jeu d’échec est stupide, surtout dans la façon dont il l’avait présenté. Si la vie était un jeu d’échec, la seule partie qui aurait de l’importance serait celle que chacun joue contre la Mort et qui se termine pour tout le monde sans exception par l’échec et mat. Pour le reste, c’était là que la métaphore ne fonctionnait plus et ne rimait à rien, tout le monde est manipulé par d’autres et inversement. Le japonais n’avait pas la prétention de se croire au-dessus ou différent des autres, peut-être simplement plus réaliste sur certaines choses. 

- Aucun souci de sommeil

Il n’avait que rarement le sommeil agité depuis toujours, parfois bien sûr mais comme tout le monde et certainement pas plus maintenant au contraire. Retrouver son clan l’avait apaisé, après tout il avait enfin une issue à la situation dans laquelle il était. Bien sûr, il n’en dit ou n’en montre rien mais les faits étaient là. 

- Et en effet, même si  beaucoup semble avoir du mal avec cette idée

Tout le monde meurt oui, certains plus tôt que d’autres mais la finalité est la même pour tous, là où beaucoup ont du mal à l’accepter. Voir tous ces gens fuir la mort, en avoir peur, l’avait toujours beaucoup amusé. C’était idiot d’avoir peur de quelque chose qui allait forcément arriver. Ses pensées s’égarent légèrement sur son passé et ce rapport qu’il avait avec la mort avant que son attention ne revienne d’un coup sur le psy quand il parle après avoir bougé son pion. Il ne se donne pas la peine d’en avancer encore un, ils manquent de temps comme le lui a fait remarquer l’autre homme, et s’il connait les règles, son désintérêt profond pour ce jeu ne lui laisse pas vraiment l’habitude pour pouvoir rivaliser avec quelqu’un qui y jouait régulièrement. Ses paroles en revanche tirent une esquisse de sourire amusé sur ses lèvres. 

- Je n’en doute pas mais nous savons tous les deux que cela n’arrivera pas

Pourquoi prétendre le contraire ? Il ne reviendrait pas à moins d’y être contraint et forcé et vu l’évolution de sa situation cela ne risquait pas d’arriver. Il se lève finalement souplement, avec toujours ce même calme, remettant manteau et chapeau, tout de noir vêtu. Il salua finalement le professionnel d’un ton toujours aussi neutre avant de quitter les lieux en silence.
A-Delta Lørd

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