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C O N T R A S T E
BL | slide of life | 200x400
LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Jinzō Takeda
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Jeu 21 Mai - 1:35



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Jinzo
Takeda

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Yuki
Takeda

「 Remember  」
24 ans plus tôt, il avait 7 ans.
Un de plus

8h du matin. L’heure où les autres enfants allaient à l’école ou faisaient il ne savait trop quelle activité étrange à ses yeux. Lui c’était simplement l’heure où il rentrait chez lui. Du moins l’endroit qu’il était censé appeler chez lui. Les mains enfoncées dans le poche de son sweat noir, sa capuche sur la tête pour dissimuler ses longs cheveux et son visage et il avance tranquillement dans les rues. Il évite de se faire remarquer sinon il y avait toujours quelqu’un pour lui faire la morale comme quoi il devait aller à l’école blablabla. Comme s’il avait quoi que ce soit à faire de ce que ces gens pensaient. Encore que ce n’était pas le pire. Non le pire c’était les gens qui le connaissaient ou plutôt qui connaissaient sa génitrice et qui le regardaient avec une pitié qui le faisait grincer des dents. Qu’ils gardent leur pitié et lui fiche la paix à la fin ! Comme s’il en avait besoin. C’était l’enfant de la pute du quartier, le pauvre chéri qui ne pouvait pas vivre sa vie d’enfant et s’amuser. Rien que l’idée lui tire un ricanement. Parler, les gens ne savaient décidément faire que cela, ils étaient ridicules, même à ses yeux de petit garçon. Ils parlaient mais c’était tout, dès qu’il fallait agir on les voyait regarder sagement ailleurs.
Finalement il arrive devant l’entrée de l’appartement et rentre silencieusement, vérifiant bien que l’appartement est silencieux. Parfait. Il rentre et referme silencieusement la porte derrière lui. Si elle dort autant éviter de la réveiller. Il chasse la capuche de sur sa tête, libérant ses cheveux cendré si inhabituels dans ce pays. De toute façon rien ne l’aidait à passer inaperçu, que ce soit sa grande taille pour un enfant de son âge, ses cheveux longs et pâles, ses yeux d’aciers ou les marques de coups que son visage affichait régulièrement, comme aujourd’hui. Il avait réussi à piquer un portefeuille histoire d’aller s’acheter à manger ou quoi le lendemain mais un groupe de plus âgés avait décidé de le récupérer et il ne faisait pas le poids. Ce qui l’agaçait aussi mais il considérait que c’était un bon entrainement pour s’endurcir. Il devait de toute façon s’il voulait survivre. Alors qu’il allait entrer dans la petite pièce qui lui servait de chambre, une poigne se referme sur son bras pour le tirer en arrière, avec bien trop de force pour quelqu’un dans l’état de la femme qui lui faisait désormais face. Pas très grande, mince pour ne pas dire maigre, des cernes sous les yeux, des cheveux noirs, longs et ternes et une haleine d’alcool et de drogue qui s’écrase sur son visage, faisant grimacer l’enfant alors que la poigne se resserre sur son bras. 


-T’étais passé où encore ? 

-Dehors

Il crache presque ce mot, essayant de se libérer de sa prise. Il savait quand elle avait passé une mauvaise nuit et là c’était visiblement le cas.

-J’espère que t’as ramené quelque chose l’autre connard n’a payé que la moitié et je suis à sec 

Elle savait qu’il volait, ça l’arrangeait, ça l’évitait d’avoir à payer pour lui et puis elle s’en servait quand elle avait besoin si elle le trouvait. Il se contente d’un non de la tête, qu’elle confirma en palpant grossièrement ses poches dans un vain espoir. Elle grogne de colère avant d’enfin lâcher son bras pour lui mettre une gifle qui le fait reculer avant de le regarder avec hargne.


-T’es qu’un bon à rien, dégage et que je te revois pas avant ce soir 

Il ne se fait pas prier, allant dans sa chambre avant de refermer la porte. La douleur de sa joue il l’a sent à peine, il a l’habitude. Il donne un coup de poing avec rage dans son matelas au sol. Ce qu’il pouvait détester cette femme. Il voulait qu’on l’en débarrasse, tous les jours il espérait que quand il reviendrait elle ne serait plus là mais rien à faire. Pourtant il s’en sortirait bien mieux tout seul. Finalement il soupire et se roule en boule dans son lit. Il était épuisé de sa nuit dehors et il s’endormit rapidement.

Avant d’être brutalement sortit de son sommeil quelques heures plus tard quand on le secoue avec hargne. Il ouvre les yeux pour voir ce visage qu’il haïssait penché sur lui, une expression féroce, les yeux trop brillants et dilatés de quelqu’un qui a trop pris de drogue, ou trop bu…Ou les deux surement dans son cas. La lumière dans la pièce lui fait bien comprendre que quelque chose ne va pas, il est trop tôt pour qu’elle travaille et la bouteille à moitié vide dans sa main le confirme.
 
-Tout ça c’est de ta faute ! Comme si un ça ne suffisait pas il va falloir que j’en ai un deuxième dans les pattes. Tu pourrais servir à quelque chose et ramener de la thune ou disparaître non ?

Elle continue de délirer quelques instants avant de le jeter sur son matelas et de repartir comme elle était venue, claquant la porte derrière elle. Le garçon en resta interdit un moment avant d’écarquiller les yeux. Un deuxième ? Elle était…enceinte ?! Il ne savait pas s’il devait rire ou pleurer de la nouvelle. Un bébé dans la maison donc…Un autre enfant qu’on regarderait avec pitié et qui devrait apprendre à se battre comme il l’avait fait. Il sert les poings. Non. Il ferait quelque chose. Il serait là lui au moins, à défaut d’avoir des parents comme les autres.
A-Delta Lørd


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Jinzō Takeda
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Jinzō Takeda
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Sam 13 Juin - 15:06



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Jinzo
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Yuki
Takeda

「 Remember  」
23 ans plus tôt, il avait 8 ans.
L'ironie de la vie

Le temps passait finalement assez lentement. Il voyait bien les changements chez elle. D’abord discret, il voyait son ventre qui s’arrondissait jour après jour. Ce qui ne l’empêchait pas de continuer sa vie comme avant. Elle continuait de « travailler », visiblement une femme enceinte attirait les gens, de boire, de fumer. Tous les jours ou presque, il la retrouvait complètement défoncé au milieu du salon. Bien sûr il n’était pas le seul à remarquer les changements. Si la femme ne sortait pas beaucoup, une fois suffisait pour que la rumeur se répande dans le quartier. Certaines personnes étaient même venues lui demander si c’était sérieux. A lui. La blague. Quelqu’un avait même essayé de lui faire un sermon, comme quoi l’alcool, le tabac, la drogue c’était mauvais pour le bébé. Que sa génitrice n’irait jamais à terme. « Tant mieux ». C’était ce qu’il avait craché à l’adulte avant de se dégager de sa prise pour s’en aller et rentrer à l’appartement. Comme s’il pouvait faire quelque chose sur le sujet. Mais tant mieux oui. C’était tout ce qu’il espérait, que le bébé ne naisse pas. Pas parce qu’il voulait le voir mourir. Simplement parce qu’il avait conscience que ce n’était pas une vie. Le monde tel qu’il le connaissait n’était pas fait pour un bébé. Elle ne s’en occuperait jamais, et lui ne pouvait pas le faire. Ce n’était pas son rôle, il ne pouvait juste pas.
Mais comme souvent dans ces cas-là, le destin sait se montrer malicieux, cruel sans doute aux yeux du jeune garçon aux cheveux gris. Tant de choses peuvent aller mal dans une grossesse en prenant toutes les précautions, et il fallait que pour elle qui n’en prenait aucune tout se passe bien. Il en aurait presque rit si la situation n’avait pas été si mauvaise. Cela faisait plusieurs mois désormais et si la grossesse irait probablement à terme…Rien de ce qui suivrait ne serait simple, il le sentait venir. Ravalant sa fierté et sa répugnance à s’approcher des autres, il avait fini par aller en voir certains. Histoire de savoir les bases pour s’occuper d’un enfant. Parce qu’il ne fallait pas compter sur elle, il le savait. Donc il avait appris comme il pouvait, serrant les dents face aux commentaires qu’ils ne pouvaient s’empêcher de faire, se retenant de les envoyer promener. Des incapables et des lâches.
Jusqu’à ce soir où il rentre. Il ne rentrait jamais le soir, c’était plutôt le moment où il s’en allait, préférant passer la nuit dehors qu’à l’entendre, avec ses clients. Mais il avait passé une partie de la journée avec la voisine, à lui poser des questions. Elle s’était occupée de lui quand il était petit et elle lui avait expliqué des choses. Souvent elle cherchait à le rassurer, à lui proposer son aide. Il ne l’aimait pas. Elle était trop proche, trop…gentille sans doute. Ce n’était pas pour lui, il refusait cela. Mais il y allait, pour le bébé, parce que là encore il n’avait pas le choix. C’était apprendre à s’en occuper ou le regarder mourir. Mais le tout l’avait fatigué. Alors il rentre dans l’appartement, espérant passer inaperçu. Il dormirait sous l’oreiller en espérant que cela suffise et c’est tout. Sauf qu’elle l’attendait visiblement, à voir le sourire fatigué et empreint d’alcool qu’elle lui offrit quand il entra. Elle lui fait signe d’approcher et il obtempère. De toute façon il ne peut pas faire grand-chose à part s’enfuir mais il le paierait tôt ou tard donc…Il soupire, s’asseyant sur son geste alors qu’elle pose un verre plein devant lui. L’odeur qui s’en dégage le fait grimacer, reconnaissant sans peine celle qui se dégage des bouteilles qu’elle boit à longueur de journée. Elle veut qu’il boive mais il refuse, sans comprendre pourquoi elle insiste autant. Elle s’énerve vite comme toujours, l’alcool et la drogue ne la laissant pas vraiment patiente. Elle n’a aucun mal à maîtriser l’enfant de huit ans qu’il est, le forçant à boire. L’alcool fait rapidement son œuvre et il sombre. Ses yeux se rouvrent de longues heures plus tard, le soleil lui indiquant une heure déjà avancée de la journée. Il se roule en boule en gémissant. Il a mal partout et une furieuse envie de vomir. Il ne se souvient de rien, sans doute était-ce le but de tout cela. Il ne sait plus quand il a compris ce qu’il se passait, peut-être même l’a-t-il toujours su mais sans vouloir y penser. Le tout se reproduisit plusieurs fois, en tout cas jusqu’à l’accouchement. A chaque fois le même rituel, elle le faisait boire, une fois elle l’avait carrément drogué car sans doute en panne d’alcool. Et il se réveillait le lendemain sans rien se rappeler, se sentant simplement mal du contre coup. Tout simplement. Personne ne le savait, ou en tout cas personne n’a jamais osé lui en parler.
Et puis le bébé ait finalement arrivé. Pour une fois, le destin avait décidé d’agir en leur faveur, le bébé allait bien. C’était ce qu’on lui disait, que c’était une bonne chose. Pour lui ce n’était qu’une nouvelle blague cruelle, qui imposait à ce bébé cette vie qui était la sienne. Si au moins il n’avait pas vécu…
Elle ? Elle reprit le travail dès que possible, ignorant complètement ce nouvel enfant. Elle ne l’avait pas abandonné parce que cela soulevait des questions mais elle ne comptait pas s’en occuper. Alors c’était lui qui le faisait. Il volait pour acheter ce qu’il fallait pour le bébé. Quelques fois on lui donnait de quoi faire aussi. Il détestait cette pitié mais il n’avait pas d’autres choix que d’accepter. C’était compliqué. Il n’aimait pas laisser le bébé seul avec elle, mais il devait pour voler. Il ne sortait plus la nuit pour rester avec, essayant de le garder le plus silencieux possible pour éviter les punitions. Non pas que cela l’atteigne vraiment, mais parce qu’il voulait protéger le bébé, craignant qu’elle ne s’en prenne à lui.
Craignant ? C’était la première fois qu’il s’intéressait vraiment à quelqu’un d’autre que lui. Mais il se sentait responsable de ce petit être, c’était à lui de s’en occuper et d’essayer de faire en sorte que tout se passe…Disons de la façon la moins pire possible compte tenue de la vie qu’ils menaient. C’était étrange d’avoir soudain quelqu’un à qui on tient, une vraie raison de faire ce qu’on fait autre que la survie. Aiko. Un nom choisit il ne savait comment. L’enfant de l’amour. Ridicule. Mais pourtant, c’était ainsi, son nouveau rôle. De veiller sur sa petite sœur, aujourd’hui comme pour chaque jour à venir.
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Sam 13 Juin - 23:19



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Jinzo
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Yuki
Takeda

「 Remember  」
21 ans plus tôt, il avait 10 ans.
Nouveau départ

Les mois passaient. Il n’avait jamais vraiment trop fait attention au temps qui passait de toute façon. Il grandissait, il changeait, mais chaque jour était si semblable au précédent qu’il n’y faisait pas attention. Quelle importance de toute façon ? Il était coincé dans cette vie, dans cet appartement. Il avait bien tenté de fuir évidemment il n’était pas stupide non plus. Mais à chaque fois, on l’avait retrouvé. En même temps un enfant seul dans les rues attire l’attention. Mais à chaque fois on l’avait ramené à cette femme. Sans qu’il ne comprenne pourquoi à l’époque, pourquoi on le forçait à retourner avec elle. Donc il avait tout simplement comprit la leçon, et n’avait plus cherché à s’enfuir. Il gardait toujours l’idée dans un coin bien sûr mais il attendrait de pouvoir tout préparer pour être certain de ne pas se faire attraper et revenir.

Sa sœur grandissait. C’était sur elle qu’il voyait le plus les changements du temps. Il s’en occupait toujours, du mieux qu’il pouvait. Et il avait de la chance sans doute, la trouvant particulièrement sage. Peut-être qu’inconsciemment elle comprenait qu’il fallait être sage, ne pas faire de bruit. Dans tous les cas, elle ne pleurait jamais ou presque, elle restait juste là à le regarder de ses grands yeux marron. Au bout d’un moment, elle avait même commencé à dire quelques mots. Pas beaucoup, elle répétait juste les quelques mots que son frère lui disait tout le temps. Il n’y avait de toute façon pas beaucoup de paroles de prononcées dans cet appartement. Mais elle parlait, elle souriait, toute l’innocence d’un enfant. Innocence qu’il s’efforçait de préserver du mieux qu’il pouvait.

Finalement…Cela devait faire dans les deux ans que sa sœur était née, il devait avoir 10 ans. La date était floue pour lui à ce moment-là même si on la lui apprendrait plus tard. Un soir comme un autre là aussi. Il était dans sa chambre avec sa sœur, attendant que le temps passe jusqu’au lendemain, comme chaque soir, attendant en écoutant ce qu’il se passait dans le reste de la maison en espérant s’endormir pour ne plus entendre. Mais ce soir-là un autre type de conversation capta son attention.

-T’es vraiment plus en forme Takeda. T’es plus bonne à rien
-Fais pas genre tu veux, visiblement ça te déplait pas
-Parce que tu crois que c’est pour toi que je viens ?
-Comment ça ?
-Ta fille
-Quoi ?
-C’est pour elle que je viens. Je dois partir en voyage pour 10 jours. Quand je reviendrais, je te donnerais assez d’argent pour que tu puisses te tuer avec toutes les saloperies que tu t’enfiles et je repars avec elle
-D’accord

Il n’avait pas fallu longtemps à cette femme pour se décider. A la fois sous l’emprise de ses addictions mais aussi pour la simple et bonne raison qu’elle n’en avait rien à foutre d’eux. Ce qui en soi n’était pas une grande nouvelle. Mais le garçon aux cheveux gris en était quand même choqué, ses yeux rivés sur sa sœur endormie contre lui, paisible. Il avait peur pour elle. Il savait que la femme ne renoncerait pas, qu’elle le ferait sans hésiter. Et il ne pouvait pas laisser ce genre de choses arriver. Il ne ferma pas l’œil de la nuit, complètement perdu dans ses pensées pour chercher quoi faire. La raisonner ? Inutile. S’enfuir ? Il n’était pas prêt et rien n’était adapté pour s’enfuir avec une enfant de deux ans.

Il se tortura l’esprit de longues heures, regardant pour la première fois le temps défiler avec angoisse. Chaque minute qui passait les rapprochait du retour de l’homme. Il devait absolument trouver une solution avant. Jusqu’à ce qu’un article dans un journal à la devanture d’un magasin attire son attention. Un simple article qui parlait d’un homme violent qui avait tué sa femme dans un éclat de colère. Lentement, l’idée germa dans sa tête. Il erra longtemps dans le quartier, jusqu’à ce que son plan soit prêt, avant de rentrer retrouver sa sœur. Demain. Plus qu’à espérer que le tout fonctionne.

Il se leva de bonne heure et quitta l’appartement pour aller faire un tour, son visage et ses cheveux soigneusement dissimulés sous son sweat comme toujours. Il n’avait pas loin à aller, il savait à peu près où vivait l’homme dont il avait besoin. Un simple mot glissé sous sa porte pour l’attirer. Avec tout ce qu’il entendait, il savait plus ou moins ce qui attirait les gens comme lui, du moins il l’espérait. Et si l’écriture encore malhabile pointait vers un enfant, il avait espoir que l’homme n’y fasse pas attention. Il rejoint sa sœur, prenant le temps de la préparer comme il pouvait pour sortir, qu’elle n’attrape pas froid. Sur le chemin de la sortie, il vérifie que Yuri est bien comme à son habitude, inconsciente de tout ce qu’elle a consommé, effondrée dans la pièce principale.  Silencieusement, il sort un couteau de cuisine du placard pour le poser sur la table, jetant un dernier regard à la scène depuis la porte. Il passe la journée dehors avec Aiko, la promenant simplement au hasard dans les rues.

La nuit commence à tomber et il sait qu’il est l’heure de rentrer. Il ne veut pas prendre le risque de rester dehors la nuit avec sa sœur. Donc il retourne à l’appartement, appréhendant ce qu’il allait y trouver. Il indique à sa sœur de l’attendre dehors et il pousse la porte pour entrer, allumant l’ampoule nue au-dessus de la pièce. Et ça le frappe. Ce rouge sombre, presque noir, étalé dans la pièce. Du sang répandu partout, beaucoup plus que ce qu’il pensait. Et au milieu, son corps, couvert de ce rouge qui attire son regard, figé. Il reste immobile un moment, le souffle court, prenant le temps d’enregistrer l’information. Jusqu’à ce qu’un sourire, un rictus de satisfaction, ne déforme ses lèvres devant cette scène. Il avait réussi. Enfin. Ils en étaient débarrassés. Tout doucement, il ressort de la pièce, perdant son sourire, refermant la porte derrière lui avant de prendre la main de sa sœur pour aller toquer chez la voisine qui lui ouvre en souriant.

-Quelque chose ne va pas…Yuri elle ne bouge pas

Il n’a pas l’air inquiet. Il ne l’est jamais ou presque de toute façon, et surement pas pour elle. Visiblement la voisine elle, s’attend à tout. Elle l’envoie s’asseoir avec sa sœur dans le canapé, en lui disant qu’elle va vérifier, que tout ira bien. Cela il n’en savait rien mais au moins il n’aurait plus à la supporter. Docile, il va s’asseoir avec Aiko, la gardant contre lui, toujours aussi sage. Quant à la femme…Elle s’attendait à tout oui. Enfin sans doute à la trouver morte des produits dont elle abusait. Pas comme cela. Le hurlement qu’elle avait poussé en avait attiré du monde, qui était venu regarder, étudier. La police avait finalement été appelée. Lui ? Il dormait calmement, sa sœur endormie aussi serrée dans ses bras comme toujours. On les avait réveillés quelques heures plus tard pour leur expliquer que leur mère, la blague, était morte et qu’ils devaient suivre les policiers. Ce qu’ils font, de toute façon ils n’ont pas trop le choix.

Une fois sur place ils veulent lui parler. Donc ils confient sa sœur à quelqu’un pour aller l’occuper ailleurs. Sauf que le jeune garçon refuse tout net. Ses yeux acier chargés de colère, il refuse de la laisser quitter sa vue malgré tout ce qu’on peut lui dire. C’est sa sœur, qu’il protège depuis deux ans, et il est hors de question qu’on l’éloigne de lui. Finalement, ils cèdent et si quelqu’un s’occupe bien d’elle, elle reste dans le champ de vision de son frère alors qu’ils lui posent tout un tas de questions qu’il trouve stupide. Sur cette famille, sa vie, ce genre de choses. Puis ce qu’il s’était passé.

-Est-ce-que tu sais ce qu’il s’est passé aujourd’hui ?
-Elle est morte ?
-Tu as vu quelque chose ?
-Non
-Tu n’étais pas là ?
-Non
-Où étais-tu ?
-Dehors
-Avec ta sœur ?
-Oui
-Pourquoi ?

Il se contente d’un haussement d’épaules pour toute réponse. De toute façon depuis le début il répondait avec le minimum de mots ou pas du tout. On s’en foutait de tout cela. Elle était morte et tant mieux il ne voyait pas l’intérêt de cette mascarade. Et de toute façon, comme tous les autres adultes qu’il avait rencontrés, le policier devant lui ne comprendrait pas, ou ne voudrait pas comprendre, peu importe. L’homme soupire d’ailleurs de son absence de réponses, mais il semble avoir comprit qu'il n'aurait rien de plus, avant de reprendre ses questions.

-Vers quelle heure vous êtes rentrés ?
-La tombée de la nuit
-Et c’est là que tu as trouvé ta mère ?

Le mot lui arrache une grimace. Sa mère. La bonne blague. Malgré tout il acquiesce de la tête, silencieux.

-Tu as une idée de ce qui a pu se passer ?
-Non
-D’accord…Est-ce-que tu sais si vous avez de la famille qui pourrait s’occuper de vous, un parent ou quelque chose ?
-Non
-Un père peut être ?
-Non
-Vous avez bien un père…Il est décédé ? Il n’avait pas de famille ?
-Le mien s’est barré y'a longtemps et le sien se payait une pute vous croyez quoi ?

La colère charge de nouveau son regard, braqué sur l’homme. Il n’en avait pas marre de ses questions débiles ? Ils n’avaient personne, l’un comme l’autre c’était ainsi. Le policier semble choqué devant ses mots, mais l’enfant ne sait pas si c'est la vulgarité des mots employés, la réalité derrière sa phrase ou simplement sa colère alors qu’un enfant devrait être triste, ou alors un mélange de tout. Et il s’en fichait de toute façon, il voulait juste qu’on lui fiche la paix avec sa sœur. Enfin, le policier semble abandonner l'idée de le questionner davantage, il peut aller la retrouver et comme toujours elle vient dans ses bras, souriante, inconsciente de la situation.

Ils restent là un temps, assis tous les deux dans un coin après qu'on leur ait amené à boire et à manger, jusqu’à ce qu’une dame avec un sourire écœurant n’arrive. Mais son sourire semble plaire à la petite fille donc il laisse faire. Elle leur explique qu’ils vont être envoyés en orphelinat et placés à l’adoption, pour trouver une vraie famille pour les choyer. Il se retient de rire à ces mots. Une famille ? Un concept ridicule. Comme l’amour, l’affection. Toutes ses choses auxquelles il ne croyait pas, qu'il ne connaissait pas et ne voulait pas connaître, sauf quand cela concernait Aiko. Mais il se laisse emmener, de toute façon personne ne lui demande son avis.

Finalement il découvre son nouveau lieu de vie. Bruyant. Avec pleins d’enfants. Mais c’est toujours moins pire que là d’où il vient. Ils les mettent dans la même chambre avec sa sœur, sans doute par rapport à ce qu’ils ont vécus. Il s’en fiche de ce qu’il vient de se passer mais si cela lui permet de rester avec elle... On leur fait faire le tour et on leur explique les règles de l’endroit, ce à quoi il ne prête pas vraiment attention. Les règles, il s'en fiche bien et à l'intention de continuer à faire comme il a l'habitude. La seule chose qu’il retient du reste de cette journée c’est qu’on l’a forcé à aller dans un bureau parler à quelqu’un. Aiko est proche, il la voit mais elle n’entend pas ce qu’il dit…Enfin pour ce qu’il y a à entendre… Un psy on lui a dit. Pour l’aider. Une en l’occurrence. Elle lui pose pleins de questions, sur la mort de la femme, sa vie avec elle, essaie de l’amener à parler, de le mettre en confiance. Mais aucun mot ne sort de sa bouche, ni cette fois ni les suivantes où elle demande à le voir. Il garde simplement son attention sur sa sœur, l’ignorant presque. Il a dit ce qu’il avait à dire à la police il n’allait pas le raconter cinquante fois. De toute façon, quelques semaines après avec l’arrivée de nouveaux enfants, elle n’avait plus de temps pour lui, ce qui lui convenait. Une nouvelle routine commençait.
A-Delta Lørd


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Aiko
Takeda

「 Remember  」
Quelques temps après
Pas fait pour cette vie


L’adaptation avait été assez compliquée au final. Enfin pas dans les premiers temps puisqu’on les avait laissé tranquille, apparemment rapport au drame qu’ils avaient vécus ou il ne savait qu’elle autre bêtise du même genre. Ridicule. Enfin, si on le laissait tranquille il n’allait quand même pas se plaindre. Du coup il s’occupait de sa sœur, profitant de la journée où tous les autres enfants étaient à l’école, sauf les plus jeunes. Que Aiko semblait apprécier d’ailleurs donc il la laissait aller jouer avec eux. Elle s’ouvrait, souriait, progressait chaque jour et il aimait la voir ainsi. Tout le contraire de lui. Il ne parlait à personne ou presque, restant toujours à l’écart, un œil sur sa sœur, sa capuche toujours en place, sans expression. Il était juste là. Oh bien sûr les autres enfants de son âge avaient rapidement essayé de venir lui parler. Certains gentiment qui avaient dit vouloir devenir ses amis pour jouer à il ne savait quel truc idiot. Il les avait simplement ignorés. D’autres l’avaient ignorés directement et c’était sans doute ceux-là qu’il préférait, au moins il était tranquille avec eux. Et les derniers avaient voulu s’en prendre à lui. Pour l’intimider, le faire obéir ou il ne savait trop quoi ensemble. Et puis parce que rien ne reste secret très longtemps, les autres enfants ne tardèrent pas à être au courant de qui était sa mère, essayant de s’en servir pour se moquer, pour le blesser. Ils ne récoltèrent au mieux qu’un regard méprisant de sa part, quand il était motivé, sinon il les ignorait. Il se moquait de ce qu’ils pensaient ou disaient. Jusqu’à ce que l’un d’eux ait la bonne idée d’aller voir sa sœur. Personne ne touchait à Ai. Ni une ni deux, le garçon aux cheveux gris l’avait attrapé par son col et repoussé plus loin, les yeux brillants de rage, le mettant au défi de s’approcher de la petite fille.

Et évidement ils s’étaient battus. Jin, habitué plus ou moins aux combats de rue, finit par le mettre à terre, juste avant qu’ils ne soient séparés par les éducateurs du centre. Il fut conduit auprès de la directrice qui le sermonna un temps infini, enfin il eut l’impression parce qu’il n’écoutait rien, avant de le laisser partir en l’avertissant de ne pas recommencer. Ben voyons. Le soir même, il profitait de la fraîcheur de la soirée, sa sœur avec les autres petits pour une lecture de conte, quand l’autre qu’il avait battu plus tôt revint le voir avec plusieurs de ses amis, ne récoltant qu’un bâillement ennuyé. Simplement parce que se faire tabasser ne l’effrayait pas, il s’en fichait. Mais avant qu’ils ne puissent commencer, deux autres jeunes sortirent du bâtiment, des plus âgés, 14 et 15 ans respectivement. Ils chassèrent les autres d’un geste de la main. En même temps, ils étaient connus pour passer leur temps à se battre dans la rue, à fumer et autre donc la plupart des enfants de l’orphelinat avaient peur d’eux et les fuyait. Pas Jin. Il resta tranquillement assis sur son muret, acceptant sans un mot la cigarette que lui tendait le plus vieux, avant de l’allumer pour prendre une première bouffée, sous leurs yeux amusés. Ils s’attendaient sans doute à le voir tousser ou grimacer mais il n’en fut rien, ce n’est pas comme si c’était sa première. Ils restèrent un moment sans parler, jusqu’à ce qu’un des éducateurs leur commande de rentrer, ce qu’ils firent sans un mot.

Et finalement, le lundi suivant, autre chose commençait. Aiko restait avec les petits mais lui devait aller à l’école. Rien que l’idée le faisait grimacer. Il n’avait jamais mis les pieds dans cet endroit et n’y tenait vraiment pas. Mais on l’y accompagna directement donc il ne pouvait pas vraiment se sauver. On l’avait mis dans une classe avec des gens de son âge, sans même penser qu’il n’avait jamais mis les pieds dans une école avant. Donc autant dire qu’il ne suivit rien du tout, ignorant les autres élèves et la professeure, attendant simplement la fin de la journée. C’était long, ennuyeux, et de toute façon il ne pouvait pas suivre, il n’avait pas les bases, rien. Bien sûr la professeure lui avait parlé, demandé comme s'était passé sa journée, s'il avait besoin d'aide. Elle avait l'air gentille. Trop. Elle était au courant, encore. Visiblement les gens s'obstinaient à lui coller son passé sur le front. Alors il ne dit rien, se contentant de hocher la tête, continuant simplement de ne pas pouvoir suivre. Donc il ne voyait aucun intérêt à faire un effort, il ne comptait pas lui en parler. Les jours se ressemblaient tous. Il se levait avec sa sœur, l’aidait à se laver et se préparer, allait prendre son petit déjeuner avec elle. Puis il l’accompagnait dans sa « classe » avec les enfants de son âge et lui il allait à l’école, avec les autres de son âge, sous la surveillance d’un éducateur. Il mangeait sur place et rentrait dès la fin des cours au contraire de la plupart de ses « camarades » de classe. Mais eux voulaient réussir, pas lui. Il rejoignait sa sœur en rentrant, jouait avec elle jusqu’à l’heure du repas. Puis elle retournait avec les enfants de son âge pour des jeux et des histoires. Lui il faisait du sport avec les autres, ce qui n’était au final pas une mauvaise idée, et c’était bien quelque chose où il était bon. Et puis le soir souvent il traînait avec les plus âgés, fumant dans un coin de l’orphelinat, échangeant quelques mots.

Deux semaines après son début à l’école, alors qu’il se dirigeait d’un pas lent et peu motivé vers la salle de classe, quelqu’un attira son attention. L’un des deux « grands » avec qui il traînait, de l’autre côté de la grille de l’école.

-On sèche tu viens ? On va traîner en ville

Il n’en faut pas plus au gris pour accepter. Il grimpe sur une poubelle avant de passer souplement au-dessus de la grille, se laissant retomber de l’autre côté, face au sourire du plus âgé. C’est comme ça qu’il se mit à traîner avec leur bande. Tous plus âgés que lui, beaucoup moins gamin que les autres qu’il croisait, certains étaient même majeurs. Ils traînaient dans les rues, fumaient, buvaient pour certains. Le tout souvent volé dans les magasins ou achetés avec l’argent qu’ils se faisaient en livrant de la drogue pour plusieurs d’entre eux. Lui il ne disait pas grand-chose, se contentant de suivre mais il retenait, il apprenait. Il profitait aussi de ces sorties en ville pour faire jouer ses talents acquis de pickpocket.

Et une nouvelle routine s’installa. Souvent maintenant il n’allait pas à l’école, allant traîner en ville avec les plus âgés. Beaucoup plus intéressant à ses yeux. Bien sûr, l’école appela l’orphelinat et il fut convoqué, avec les deux autres d’ailleurs, pour dire qu’il fallait aller à l’école, qu’il fallait apprendre, mais ils s’en fichaient tous les trois. Pourquoi les deux autres s’en fichaient comme lui ? Il ne savait pas et cela ne l’intéressait pas non plus. Mais lui il ne voulait pas suivre, il n’y voyait aucun intérêt. Ce n’est pas comme si il se voyait un avenir avec des études. Il avait grandis dans la rue et c’est là qu’il resterait. En attendant, il voulait juste mettre de l’argent de côté. Parce que dès qu’il aurait 18 ans, finit l’orphelinat et il voulait partir avec sa sœur. Donc il volait. Et puis petit à petit, le groupe avec lequel il traînait lui proposa de se faire un peu de sous. Rien de compliqué. S’asseoir dans un coin et faire un signal convenu s’il voyait la police. Facile et bien payé donc il ne s’en privait pas. La seule solution que trouva l’orphelinat pour le faire aller à l’école c’était de le menacer de ne plus avoir le droit de passer autant de temps avec sa sœur. Ce qui bien sûr le mit dans une colère folle. Meurtrière s’il avait été plus âgé, plus fort. Donc il faisait le minimum syndical. Mais malgré tout, il dérivait lentement. Toujours aussi présent pour sa sœur, il s’enfonçait de plus en plus dans cette bande, dans le « vol » etc. Ce serait sa vie, il le savait, donc autant commencer de suite, tant pis s'il se perdait en route.
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Toujours plus loin

Les semaines passaient tranquillement alors qu’il suivait la même routine, se contentant du strict minimum à l’école pour qu’on le laisse en paix. Jusqu’au jour où il fut à nouveau convoqué dans le bureau de la directrice de l’orphelinat, sans vraiment savoir pourquoi. Enfin, il s’attendait à se faire de nouveau sermonné pour ses résultats scolaires, son comportement ou les bagarres auxquelles il était mêlé mais ce n’était au final rien de tout cela. Après des questions banales que le gris ne se donna même pas la peine d’écouter, il ne supportait pas les gens qui tournaient autour du pot pendant 1000 ans et puis n'aimait pas parler de toute façon, elle finit par attaquer le vif du sujet.

-Quand on vous a amené ici, on vous a dit que vous alliez être mis à l’adoption n’est-ce-pas ?

Un simple hochement de tête et un froncement de sourcil lui répondirent, attendant qu’elle continue.

-Bien sûr comme souvent avec les frères et sœurs, on précise qu’il est mieux de les adopter ensemble, c’est plus simple pour eux, surtout s'ils sont proches et jeunes.

Elle laisse un temps de pause, guettant sa réaction. Après tout, le jeune garçon était un mystère, personne ne pouvait dire ce qu’il pensait et la psychologue avait été incapable de lui dire comment il allait réagir donc elle espérait que tout se passerait bien. Mais rien ne pouvait l'aider si ce n'était qu'il avait l'air sans doute plus tendu que d'ordinaire, attentif à ce qu'elle disait pour une fois.

-On a une très bonne famille qui est venue pour adopter, avec de quoi offrir une belle vie pour leurs enfants. Et ils sont très intéressés par Aiko. Mais…

Elle laissa sa phrase en suspens, ne sachant pas vraiment comment continuer. Le silence dura quelques instants avant que la voix du garçon ne le rompe.


-Mais ils ne veulent pas de moi c’est ça ?

Le ton était neutre, incroyablement calme, énonçant simplement un fait. Elle soupira doucement, assez mal à l'aise de la situation, mais acquiesça, c’était en effet le cas. Elle commença ensuite à lui dire que ce serait une vraie chance pour la petite, qu’il serait autorisé à aller la voir, la future famille ayant donné son accord pour des visites de temps en temps et autres choses, que lui aussi se trouverait une famille. Mais le garçon n’écoutait plus vraiment, la laissant parler presque seule pendant un moment avant de rire. Ce qui l’interrompit, interloqué. Lui il riait, un rire moqueur, sombre, presque inquiétant dans la bouche d’un enfant. 

-Vous cassez pas la tête. Faites pas genre tout ira bien d’accord ? De toute façon c’est pas comme si on avait le choix dans l’histoire

Il était beaucoup de choses mais pas stupide. Il savait bien que quoi qu'il pense de cette histoire, quoi que sa soeur pense, si les gens ovulaient l'adopter ils auraient gains de cause. On l'avait prévenu. Et des visites de temps en temps ? Cela faisait bientôt trois ans qu'il veillait sur elle en permanence, il ne voulait pas devoir demander la permission pour ne serait-ce que l'approcher. C'était sa soeur, sa raison d'être, celle qui le poussait à rester ici et à continuer sa vie. Il était en colère, et même fou de rage. Encore le séparer de sa sœur, décidément les adultes n’avaient que ces mots à la bouche. On le lui avait promis si souvent, il ne comprenait pas pourquoi les gens s'obstinaient à vouloir les séparer mais leur condescendance sur le sujet lui donnait envie de vomir. C'était si compliqué de comprendre qu'ils voulaient rester tous les deux ? Qu'ils s'aimaient ? Il avait envie de tout casser, le souffle plus court sous sa colère. Sans plus l’écouter, il partit du bureau en claquant violemment la porte derrière lui, retournant dans sa chambre, sans qu'elle n'essaie apparemment de le suivre. Il frappa les murs de rage à s'en faire mal, calmant sa colère dans la douleur de ses mains. Il ne remit pas un pied dehors de la journée, attendant simplement que la journée de sa petite sœur soit finie et qu’elle le rejoigne. Il resta allongé une bonne partie du temps, réfléchissant. Il l'aimait oui. Il voulait la protéger. Peut être trop ? Et si c'était ce qu'elle voulait ? Une vraie famille...Si c'était le cas, il ne pouvait pas l'en empêcher, peu importe à quel point lui en souffrirait. Elle passait en premier. Le temps passa lentement, jusqu'à ce que la petite fille soit ramenée dans sa chambre. Il l'aida à se laver et se mettre en pyjama sans rien dire de ce qui le perturbait, jusqu'à ce qu'il soit l'heure de se coucher pour le petite. Comme toujours, ils dormaient ensemble. Ils n’avaient pas perdus cette habitude. Il attendit qu’elle soit allongée contre lui avant de soupirer légèrement et de lui expliquer calmement. Il ne voulait pas qu'elle parte mais il se devait de lui en parler, il ne pouvait pas la priver de quelque chose qu'elle voulait peut être parce que lui n'était pas d'accord.

-Ai'…tu sais on nous a expliqué que des gens pourraient nous emmener pour qu’on est une vie de famille comme les enfants dehors ?

La petite le regarde de ses grands yeux curieux avant de hocher la tête.

-Est-ce-que ça te plairait ?

Elle réfléchit un peu à ce qu’on lui avait dit. Moins d’enfants pour jouer mais une maison à eux, des câlins, des bisous, des gens qui s’occupaient d’eux tout le temps. Elle aimait l’idée.


-Oui !

-Si je te disais que des gens veulent t’emmener…tu irais ?

Il parlait à voix basse, calme, doux. L’idée le faisait incroyablement souffrir mais il voulait avant tout que sa sœur soit heureuse. Il ne pouvait pas l’élever comme le ferrais une famille donc si c’était ce qu’elle voulait…Aussi douloureux que ce soit pour lui, il la laisserait partir. Il attend la réponse de la petite fille, sans rien dire de plus.

-Tous les deux ?


-…Non. Juste toi. Avec eux


-Non !

Elle se relève et vient s’accrocher à lui comme elle a l’habitude de le faire depuis qu’elle est née, serrant fort son t-shirt dans ses petits poings.


-Je reste avec toi ! Je veux pas partir sans toi !

Et chose rare, elle pleure, se serrant contre lui, pas les larmes d'un caprice d'enfant mais bien de vraies larmes de tristesse et de peur, ce qui lui fend le cœur. Il la berce tendrement contre lui, embrassant ses cheveux, apaisant, séchant doucement ses larmes.


-On les laissera pas faire…on restera ensemble alors je te le promets. Je ne laisserais personne nous séparer

Il continue de lui murmurer des paroles rassurantes, la berçant doucement en fredonnant un air calme, jusqu’à ce qu’elle s’endorme, avant qu’il ne s’endorme à son tour contre elle, rassuré de sa réponse. Ils resteraient ensemble oui, il s'en faisait la promesse. Il ne laisserait jamais rien ni personne les séparer, quoi qu'il ait à faire pour cela. Le lendemain matin, on était venu leur dire que la famille qui voulait l’adopter passerait dans l’après-midi. Donc ils s’étaient préparés, Jin avait notamment demandé conseil aux plus âgés malgré lui, et quand ils étaient arrivés, la petite avait joué son rôle à merveille. Elle avait pleuré, fait des caprices et des crises tout le temps de leur présence, si bien qu’ils avaient évidemment changé d’avis sur la question, ce qui allait très bien aux deux enfants. Ils avaient trouvés leur technique et ils comptaient la garder jusqu’à ce qu’ils puissent partir de là tous les deux.

Enfin c’était moins certains au fur et à mesure que le temps passait. Quelques mois après son arrivée à l’orphelinat, le grisé fut arrêté pour la première fois. Parce qu’il y avait eu une bagarre entre son groupe et un autre et qu’ils avaient arrêtés tout le monde. On les avait ensuite ramenés à l’orphelinat, puisque tout le monde se taisait, où ils avaient été sermonnés pendant un long moment avec interdiction de sortie et passage obligatoire pour voir la psychologue de l’établissement. A laquelle il refusa toujours de parler évidemment. C’était la première mais pas la dernière fois. Quelques autres fois pour des bagarres ou parce qu’il traînait avec le groupe et que la police les connaissait. Une fois parce qu’il volait aussi. On lui disait qu’il finirait délinquant, ce qui l’amusait dans le fond. Ce n’est pas comme si il pouvait faire autre chose. Malgré tout, il continuait de s’occuper autant que possible de sa petite sœur, faisant tout pour qu’elle profite au maximum. C’était la seule chose qui l’intéressait vraiment, la joie de celle qu’il s’était promis de protéger. Et les gens avaient bien compris, aidé par la protection des plus âgés, qu’il ne fallait pas toucher à un cheveux de la petite fille.
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Chercher les ennuis

Le temps passait tranquillement, restant plus ou moins identique. Cela devait faire à peu près 3 ans qu’il était arrivé à l’orphelinat avec sa sœur. Plus ou moins. Enfin il y avait eu un anniversaire d’organisé trois fois pour sa sœur donc c’était à peu près ce temps-là. Il n’y faisait pas vraiment attention pour sa part, et il avait refusé tout net qu’on lui fasse quoi que ce soit pour son anniversaire d’ailleurs. Il n’en voyait pas l’intérêt, il s’en moquait totalement, quelle importance d’avoir un an de plus ou non. Mais visiblement cela faisait plaisir à sa sœur donc.

Et puis il y avait l’école aussi, après tout il y avait les vacances et les changements d’années qui étaient censés rythmer le tout. Mais vu l’attention qu’il y portait cela ne l’aidait beaucoup à se repérer. Il avait les notes suffisantes pour passer les années parce que c’était ce qui était attendu de lui mais pas plus. Et le reste de son comportement ne s’améliorait pas non plus. Il s’était fait arrêté plusieurs fois, avait aussi finit aux urgences à quelques reprises après une bagarre ou autre. Bien sûr il ne se passait rien ensuite, personne ne parlait donc la police se contentait de le ramener, seul ou avec d’autres enfants, à l’orphelinat. Il y avait des punitions, des tâches à faire ce genre de choses. Mais ce n’était pas comme si cela l’empêchait de continuer dans sa route, bien au contraire. Il faisait les corvées imposées puis recommençait aussitôt. Parce qu’il ne voyait pas quoi faire d’autre, parce qu’il avait besoin de prendre ses décisions aussi stupides soient-elles. Il savait au fond de lui qu’il devrait arrêter, se calmer mais il n’y arrivait pas, pour la simple et bonne raison qu’il ne voyait pas quoi faire d’autres. Il ne se voyait pas faire un métier banal, ce n’était pas pour lui clairement. Donc il continuait de collectionner les conneries, de traîner avec les groupes dans les rues en attendant tout simplement. Et il s’en sortait bien. Il était parmi les plus jeunes, ce qu’il cachait habilement avec sa grande taille et il apprenait vite, savait se défendre. Personne ne lui cherchait d’ennuis à l’orphelinat, ni à sa sœur d’ailleurs, et il était loin d’être le plus inutile dans les bagarres de groupe.

Même si petit à petit il s’éloignait aussi de ce groupe. De toute façon ils grandissaient aussi, la plupart devaient majeurs ou en état de travailler ou quoi. Sans compter que certains étaient juste perdus, faisaient cela parce qu’ils s’ennuyaient chez eux, ce qui commençait à l’agacer. Donc il passait de plus en plus de temps seul, dans les rues, sans pour autant cesser ses activités. Après avoir fait le guet, il avait commencé à livrer un peu. C’était pas compliqué, récupérer le colis à une personne A, le donner à une autre en récupérant l’argent, ramener le tout. Et le fait d’utiliser des enfants permettait d’être soupçonné bien moins facilement par la police. Donc tout le monde était gagnant dans cette histoire. Il mettait une bonne partie de l’argent de côté, pour Aiko. Et bien sûr il continuait de jouer les pickpockets, surtout dans les coins un peu touristiques pour se fondre plus facilement dans la foule. Assez doué dans le domaine, il ne s’était fait prendre qu’une fois jusque-là et se faisait encore plus prudent pour ne pas que cela recommence. C’était ennuyeux et une vraie perte de temps.

Jusqu’à ce jour. Il se promenait comme d’habitude, cherchant sa prochaine cible sans vraiment faire attention à la personne. Ce qui l’intéressait c’était avant tout l’accessibilité du portefeuille et le regard des gens autour, savoir s’il pouvait y aller sans se faire prendre. Et là visiblement c’était le cas. Une poche facile d’accès, et personne qui ne faisait attention à ce qu’il se passait. Discret, il s’approche et attrape délicatement l’objet de son attention avant de s’éloigner. Jusqu’à ce qu’une forte poigne le saisisse par le poignet, lui arrachant un bruit de surprise et de douleur mélangé, et ne le pousse violemment à l’écart de la foule, dans une ruelle, le plaquant avec force au mur alors même qu’il se débattait, sans que cela ne paraisse gêner l'homme.

-On peut savoir ce que tu fais gamin ?

Le grisé ne répondit pas mais posa finalement ses yeux, plus ou moins cachés derrière ses cheveux comme il en avait prit l'habitude, sur l’homme qu’il avait essayé de voler et qui visiblement n’était pas du tout d’accord. Plus grand que lui, baraqué c’était déjà un mauvais point. Mais un rapide coup d’œil à sa tenue, les tatouages qui dépassaient de ses vêtements, son attitude…Et le garçon se traita intérieurement de crétin, sentant malgré lui la peur monter légèrement, tâchant de la dissimuler. Si de dos c’était difficilement visible, son apparence de face criait presque le mot yakuza. Il savait qu’il était mal barré, même très mal barré,  pour le coup, les yakuzas n’étaient pas réputés pour être clément, mais il refusait de laisser tomber, essayant de se débattre pour lui échapper. L’autre se contenta de serrer plus fort, il sentait les doigts marquer douloureusement sa peau, le gardant solidement contre le mur. Il cessa rapidement, conscient de l'inutilité de la chose, se demandant bien comment il allait se sortir de là. L'homme semblait en tout cas assez mécontent, le dominant de toute sa hauteur, le regard noir avant de le secouer un coup.

-Je t’ai posé une question. T’es muet ou juste idiot ?
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L'incompréhension
Mais à nouveau, pas un mot ne sort de la bouche du jeune garçon. En même temps qu’est-ce-qu’il pourrait bien dire ? L’autre savait très bien ce qu’il voulait, mais s’il comptait l’entendre l’avouer à voix haute…Oui, non, cela n’avait aucun intérêt. Le jeune ne voyait pas ce que cela changerait, il allait le punir pour avoir voulu le voler…Ou le tuer qui sait ? Enfin peut être pas pour avoir voler si… ? Beaucoup de bruits courraient au sujet de la mafia sans qu’il ne puisse savoir ce qui était vrai ou ce qui était exagéré. Dans tous les cas, il s’attendait visiblement à tout. Il en était clairement arrivé à se dire qu’il avait fait une connerie et qu’il aurait mieux fait de commencer par regarder son client...Enfin il était trop tard pour cela à présent et il restait simplement là, maintenu avec force contre le mur, son cœur battant trop vite et trop fort, la sensation de peur qu’il s’était promis de ne plus éprouver de nouveau montant de manière sournoise en lui. La prise se resserre encore sur son poignet et la pression qui le maintenait au mur augmente, lui tirant une grimace de douleur, alors que l’homme perdait visiblement patience, sans pour autant que Jin ne desserre les lèvres. Les autres yakuzas entouraient la scène, parfaitement calmes, y prêtant à peine attention dans le fond. Du moins jusqu’à ce que l’un des hommes pose une main sur le bras de celui qui maintenait l’enfant dans un geste d’apaisement, pour le calmer, la force se desserrant un peu. Le garçon était toujours incapable de s’échapper mais il n’y avait plus cette douleur, enfin de façon supportable.
-Arrête, c’est qu’un gosse, tu vois bien que tu lui fais peur comme ça

La mâchoire du garçon se crispe, furieux, malgré la peur toujours présente, que ses émotions aient été aussi transparentes pour l’homme mais il parvient à retenir sa réplique. Ce n’était pas le moment de faire le malin mais il avait clairement du mal à se contenir. Finalement l’homme pose son regard sur lui. Il ne sourit pas, ses yeux sombres sont sévères mais il ne le regarde pas non plus comme s’il allait le réduire en miettes, contrairement à l’autre. C’est déjà un progrès, enfin c’est ce que suppose l’enfant. L’homme lui parle
-Comment tu t’appelles ?

Aucune réponse. Jin n’avait clairement pas envie de leur donner son nom, qui sait ce qu’ils comptaient en faire derrière. Le premier homme semblait prêt à lui donner l’envie de répondre, vu la prise qui se resserre à nouveau sur lui en marquant sa peau, mais l’autre l’arrêta comme la première fois.
-Lâche-le. Et lui en échange il ne va pas s’enfuir et va nous dire son nom d’accord ?

Ce n’était pas une question. Le métis le sentait très bien dans son regard comme dans sa voix, il avait plutôt intérêt à rester sagement sur place et à répondre. Rester sur place d’accord, donner son nom, non toujours pas. Enfin il est libre et s’il reste contre le mur, il vient doucement masser son poignet douloureux, sans chercher à se sauver, essayant de dissimuler ce qu’il ressentait du mieux qu’il pouvait. S’enfuir serait inutile, de toute façon les adultes auraient tôt fait de le récupérer, autant s’épargner cette peine.
-Ton nom petit

-…Takeda, Jinzō

Il avait fini par lâcher après un temps devant les regards sévères sur lui, la mâchoire serrée au surnom de "petit", bien conscient qu’ils ne se lasseraient pas comme les adultes auxquels il avait affaire habituellement.
-Pourquoi est-ce-que tu voles ?

Le grisé haussa les épaules. C’était pourtant évident non ? Si on vole c’est pour de l’argent pas simplement parce qu’on a envie de risquer de finir en prison hein. Enfin, du coup il ne se donne pas la peine de répondre et l’homme n’insiste pas, comprenant visiblement l’évidence de la réponse.
-Où tu habites ?

Cette fois il insiste et le garçon finit par lâcher le nom de l’orphelinat d’une voie dure, crispée, détestant autant le fait de devoir leur donner cette information que de devoir reconnaître vivre là-bas. L’homme le regarde un temps sans rien dire, l’enfant soutenant son regard sans rien ajouter, puis se tourne vers un autre adulte.
-Ramène-le là-bas

Le plus jeune se crispe et ne peut s’empêcher de parler, oubliant la prudence devant sa colère.
-J’ai pas besoin d’une nounou fichez moi la paix à la fin je vous ai rien demandé !

L’homme se retourne lentement vers lui, semblant le jauger du regard.
-Apparemment si tu en as besoin. De toute façon je ne te demandais pas ton avis

Sans laisser à l’enfant davantage de temps pour protester et après un dernier regard froid et sévère, il reprend sa route avec les autres, seul un des hommes restant avec lui, lui indiquant d’un signe de tête de se mettre en route. Le garçon aux cheveux longs envisagea un instant de s’enfuir pour échapper à l’homme mais un regard de celui-ci lui fit comprendre que c’était inutile. Il le rattraperait et le ramènerait de toute façon…Donc autant y aller de soi-même ce serait toujours moins pénible. Les mains dans les poches, furieux mais pensif, l’enfant voit à peine le chemin passer jusqu’à l’orphelinat. Dès qu’ils arrivent devant le portail et qu’il le franchit, le mafieux disparaît. Malgré tout, il n’essaie pas de ressortir, ne tenant pas à recroiser l’homme si jamais il avait décidé de surveiller qu’il reste bien sur place. S’il n’y avait pas son poignet meurtri et le goût amer que lui laissait cette rencontre, il pourrait presque croire qu’il avait rêvé toute cette histoire.
Le lendemain, il était de retour plus ou moins au même endroit, dans le quartier touristique, bien tranquillement adossé à un mur, guettant sa nouvelle proie. Parce que la veille il n’avait rien ramené et qu’il essayait toujours de mettre de l’argent de côté. A la sortie d’une ruelle, il observait les gens, guettant une opportunité, concentré. Ce coup-ci il comptait bien faire attention à la personne avant de la voler, pour ne pas refaire la même erreur que la veille. Il avait eu chaud une fois, il n’était pas assez fou pour recommencer. Donc il attendait simplement le bon moment, discret, immobile. Jusqu’à ce qu’une voix proche de son oreille ne le fasse sursauter, manquant de le faire tomber alors qu’il se retournait pour en voir l’origine, ses yeux gris tombant sur l’homme de la veille, celui qui avait calmé le jeu.
-Tu ne devrais pas être en classe à cette heure toi ?

Toujours impressionné mais moins que la veille, le jeune garçon ne se fit cette fois pas prier pour répondre.
-C’est pas vos affaires

Il ne sait pas comment il doit prendre le sourire amusé qui passe sur les lèvres de l’homme mais il voudrait qu’il le laisse tranquille, que lui puisse faire ce pour quoi il est venu à la base. Il se retourne donc avec la ferme intention de s’en aller mais une main sur son épaule le fige quelques instants avant qu’il ne se retourne d’un geste brusque pour déloger sa main. Il avait horreur qu’on le touche. Il s’attendait à un nouveau reproche, une sommation de rentrer à l’orphelinat ou autre chose du genre. Mais à sa grande surprise, l’homme lui fit signe de le suivre et s’enfonça dans les rues, sans même vérifier qu’il le suivait, apparemment sûr de son fait. Et à raison puisque l’enfant le suivit en effet, poussé par la curiosité et le sentiment qu’il n’avait de toute façon pas intérêt à refuser, encore une fois. Il n’aimait pas ça. Il se sentait impuissant face à eux, il l’était clairement, et ne pouvait que leur obéir. Non clairement c’était quelque chose qu’il n’aimait pas et qui le mettait mal à l’aise et en colère. Mais il se tient, le suivant calmement, ne pouvant s’empêcher de se demander ce que l’homme pouvait bien lui vouloir. Quelques minutes de marche les amenèrent devant une maison dans le plus pur style japonais. Une pancarte à l’entrée en kanji. Si le grisé était bien incapable de lire le nom, il pouvait lire sans peine le mot « clan ». La maison du clan de yakuzas donc. Il hésita à faire demi-tour et se sauver aussitôt mais un regard de l’homme l’en dissuada, comme s’il avait lu dans ses pensées. Quelques instants plus tard, l’enfant se retrouva assis en tailleur devant une table, un verre de thé froid devant lui, face à l’homme toujours aussi silencieux, qui le regardait, le mettant un peu plus mal à l’aise, au milieu de la maison d’un clan de yakuzas. Enfin il prit la parole.
-Tu ne devrais pas négliger tes études

-Pourquoi pas ? Et puis ça vous regarde pas

La réponse était venue tout de suite, habituelle, réflexe. Il ne comptait plus le nombre de fois où on lui avait posé cette question dans sa vie, du coup il répondait de manière réflexe sans même hésiter. L’école l’ennuyait profondément, les autres enfants se comportaient comme des idiots finis et il avait la très nette sensation de perdre son temps. Non clairement il n’y voyait pas d’intérêt. Mais en voyant le froncement de sourcil sur le visage du mafieux le garçon se demanda s’il n’aurait pas mieux fait de garder le silence encore une fois, se mordant la lèvre nerveusement. Un silence s’installa entre eux, l’homme buvant tranquillement dans son verre, là où le grisé ne touchait pas au sien, semblant confortable d’un côté et malaisant de l’autre. Il se demandait bien ce que l’adulte pouvait lui vouloir, pourquoi il l’avait amené jusque-là, ne comprenant pas. Finalement, le mafieux reprend la parole, son regard ne bougeant jamais de sur lui, fixe, presque malaisant.
-Tu devrais boire

Décidément, plus le temps passait, moins cette conversation ressemblait à quelque chose aux yeux du jeune garçon. Malgré tout, il pose son regard sur son verre pour échapper à celui de l’adulte, finissant par le porter lentement à ses lèvres pour boire un peu. C’était bon, mais sa gorge était serrée par l’incompréhension et la crainte qu’il ne pouvait refréner de se retrouver là.
-Détend toi. Je n’ai pas l’intention de te faire du mal ou de te garder ici

Jinzō le regarda sans comprendre, les mots franchissant de nouveau ses lèvres sans qu’il ne puisse les retenir, tirant un sourire moqueur des lèvres de l’homme qui fit se crisper un peu plus l’enfant
-Qu’est-ce-que vous me voulez alors ? A quoi ça rime tout ça ?

-J’aime ton franc parler. Mais ça t’attirera des ennuis si tu ne te retiens pas.

Le plus jeune ne répond pas, ses doigts jouant un peu nerveusement avec le verre de thé qu’il tenait, son regard finissant par se reposer sur lui, attendant la suite.
-Pour ce qui est de ce que je te veux…Parler dans un premier temps. Je pense que tu peux faire plus que ce à quoi tu te destines avec une attitude pareille
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Le garçon garda ses yeux fixé sur lui derrière ses mèches cendrées, attendant simplement que l’homme continue son explication.

-Tu envisages de continuer dans ce domaine ?

Un simple hochement de tête lui répondit, confirmant ce dont il se doutait déjà.

-Pourquoi ?

Le jeune haussa les épaules et allait finalement ouvrir la bouche pour dire quelque chose que l’autre l’interrompit.

-Et ne me dit que c’est parce que tu ne peux pas faire autre chose, tu te mens à toi-même

Arrêter dans son élan, le grisé ne savait plus trop que dire. Il n’avait pas le choix que de continuer dans cette voie, ce n’était pas comme s’il avait les moyens de faire des études, ou comme s’il y avait quelque chose qui l’intéressait. Encore que…Baissant les yeux sur la tasse entre ses doigts, il réfléchit à sa vision des choses, avant de lâcher sans l’avoir prévu.

-J’aime ça.

L’homme ne répondit pas, attendant qu’il poursuive, son regard fixé sur l’enfant.

-Je ne sais pas…Mais j’aime ça. Réfléchir à comment ne pas me faire prendre. Comment arriver à ce que je veux faire…

-Et tu n’hésites pas à te battre de ce que j’ai vu même si tu n’as pas de technique.

-Comment ça ?

-Je me suis renseigné sur toi. Je suis juste curieux de savoir jusqu’où tu penses que tu peux aller

Baissant de nouveaux les yeux sur ses mains, le grisé réfléchit à ce qu’il pouvait répondre à cela. Clairement il n’avait aucun problème à échanger des coups dans la rue, avec les poings ou avec des armes blanches par exemple. Verser du sang, faire mal ne le gênait pas. Les armes le fascinaient aussi même s’il n’en avait jamais utilisée une. Et tuer ? Parce que c’était clairement la question sous entendue pour lui. Il repensa à sa génitrice. A son empressement à mettre le plan en place et surtout…à ce qu’il avait senti surtout. Quand il l’avait trouvé. C’était compliqué. Il avait été soulagé parce que c’était la fin de nombreux problèmes pour lui. Du moins c’est ce qu’il s’était dit sur le coup. Mais il savait aussi qu’il avait aimé ce qu’il avait vu, il ne pouvait pas s’en cacher. Comme la fois où dans l’un des combats auquel il avait été mêlé, l’un des participants avait été poignardé. Et alors qu’il se vidait de son sang, lui…Il l’avait regardé. Et il avait sourit, curieux de voir la suite…Avant de devoir partir bien sûr. Mais une chose était sûr, la mort ne lui était pas indifférent ni effrayant… Ce qui avait quelque chose d’assez perturbant quand il y réfléchissait si bien qu’il ne pensait même plus à répondre à l’homme face à lui. Avant que ce dernier ne reprenne la parole, l’interrompant dans ces réflexions.

-Tu n’es pas obligé de répondre tout de suite. Tu as le temps.


-Le temps ?

-Si…et j’ai bien dis si, tu décides de nous rejoindre…Nous verrons plus tard. Tu es trop jeune pour des opérations compliquées

-…Qu’est-ce-que je dois faire ?

La conversation se poursuivit jusqu’à un certain moment. Juste assez pour qu’il arrive pile à la dernière minute de l’horaire autorisé à l’orphelinat. Il avait pu retrouver sa petite sœur et passer le reste de la soirée avec elle comme il en avait l’habitude. Il ne lui avait pas dit exactement ce qu’il avait fait, elle était trop jeune mais il lui disait qu’il avait passé une bonne partie de la journée ailleurs. Le lendemain matin, comme d’habitude il aida sa sœur à se préparer avant de la laisser partir pour l’école alors que lui en faisait autant, trainant un peu les pieds. Mais au cours de sa conversation d’hier, une partie de leur accord consistait à ce qu’il aille à l’école plus régulièrement. Il n’avait pas non plus promis de faire des efforts d’attention. Donc il avait été toute la journée à l’école, supportant comme il pouvait les idioties habituelles mais se dépêchant de partir pour retourner à la maison du clan. Il savait que sa sœur avait des activités avec les enfants de son âge jusqu’au soir donc il pouvait y aller l’esprit tranquille. Une fois arrivé sur place, il retrouva l’homme de la veille qu’il salua, avant d’aller poser son sac dans un coin.

-Par quoi on commence ?

-Tu n’as pas des devoirs à faire ?

Le grisé haussa un sourcil, surpris de la réplique.

-Quel rapport ?

-Nous nous sommes mis d’accord sur l’entrainement à condition que tu ne négliges pas ton travail scolaire. Et ça passe par les devoirs. Donc tu vas les faire et après on verra pour l’entrainement

Alors que le plus jeune s’apprêtait à protester vivement contre cette idée, un regard de l’homme l’avertit de ne rien en faire et il se contenta de serrer les dents, agacé.

-Plus vite tu te mettras au travail, plus vite tu pourras commencer à t’entraîner

Il guida le plus jeune jusqu’à un endroit où il pu se poser pour travailler et le laissa s’occuper de ces devoirs…C’était d’ailleurs bien la première fois qu’il allait les faire. Le grisé aurait bien été tenté de tricher et de ne pas tout faire mais il avait comme dans l’idée que l’homme serait capable de vérifier…Ce qu’il fit d’ailleurs, faisant monter les yeux d’acier au plafond le temps qu’il regarde. Une fois que cela fut fait, il l’emmena dans un autre bâtiment ou d’autres personnes, de tous les âges, étaient déjà en train de s’entraîner. On le présenta rapidement aux autres et il fut inclut à l’entrainement. Il y en avait de toutes sortes : purement physique comme de la musculation, maniement d’arme, sports de combat. Le tout entouré de mafieux qui racontaient comment ils faisaient leur métier et le plus jeune les écoutait attentivement. Apprenant.

Finalement il avait trouvé un rythme avec tout cela. Dans la journée il allait en classe, allait dans la maison du clan pour faire ses devoirs puis il allait s’entraîner jusqu’à ce que ce soit l’heure de rentrer à l’orphelinat, où il retrouvait sa sœur et passait le reste de la soirée avec elle…Quand il n’était pas trop fatigué bien sûr. Mine de rien, il ne se ménageait pas sur l’entraînement, et les autres ne le ménageaient pas non plus. Il avait même du mal à marcher jusqu’au bâtiment des fois tellement il était épuisé. Mais il s’endurcissait, apprenait. Le week-end il pouvait même aller là-bas avec sa sœur qui semblait contente de se faire de nouveaux amis avec les enfants de son âge du clan. Le jeune avait eu du mal à l’idée de venir avec sa petite sœur mais vu comment la première fois s’était bien passé…Cela lui permettait de passer un peu plus de temps avec elle que d’être partit toute la journée et elle était heureuse.

Le tout étant que sa vie avait repris un cours plus normal. Les gens à l’orphelinat ne savaient pas ce qu’il se passait mais ils avaient vu les changements. Si au début ils avaient craints en le voyant rentrer tous les soirs à la limite ils avaient assez vite été rassuré. Il ne rentrait jamais après l’heure, il ne séchait plus l’école, ses résultats s’amélioraient de jours en jours et il n’y avait plus aucun souci d’arrestation par la police. Un peu comme s’il s’était enfin rangé…Ce qui était loin d’être le cas, il avait simplement découvert une autre façon de faire et discrètement en plus. Et il était plutôt bon dans ce qu’il faisait, si bien qu’il ne lui fallut pas si longtemps pour rattraper le retard qu’il pouvait avoir. Bien sûr c’était compliqué mais il était déterminé à devenir toujours meilleurs. Il parlait beaucoup avec l’homme qui l’avait amené ici, Kinoshita-san, qui lui racontait ses histoires, comment il gérait les différentes affaires, lui apprenant ce qu’il devait savoir en même temps pour tirer son épingle du jeu. Comment agir et réagir face à une situation, les codes… Et Jinzo n’en oubliait rien, retenant soigneusement chaque information importante dans sa tête.

Assez rapidement il commença à faire ses premières affaires pour le compte du clan. Ce n’était pas grand-chose au début, simplement accompagner pour voir, livrer de la drogue ce genre de choses…Et petit à petit, il pu passer à des choses un peu plus agressives. Récupérer de la drogue volée, accompagner sur des opérations un peu plus tendue qui nécessitaient parfois qu’il se défende. Il avait confiance dans l’homme qui l’avait ramené ici et qui dirigeait ce clan. Clan qui appartenait bien sûr à sa propre grande famille de Yakuza mais il avait la souveraineté sur sa zone. Bien sûr, il restait sur des choses adaptées à son âge et à son niveau, il savait qu’il ne serait pas officiellement membre du clan avant d’avoir atteint sa majorité, ce qu’il attendait avec impatience. Il voulait faire ses preuves.
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La vie continue
Apprendre et se découvrir

La situation s’était prolongée. Il avait 17 ans désormais et il attendait avec impatience l’année suivante. Il aurait 18 ans et il pourrait, devrait plus exactement, quitter l’orphelinat. Ce qui aurait été un vrai problème s’il avait dû partir seul. Mais la mafia lui avait promis qu’il pourrait récupérer la garde de sa petite sœur à son départ et il était prévu qu’ils aillent habiter tous les deux dans un logement du clan. 

Le rythme était toujours globalement le même, même s’il voyait un peu moins sa sœur qu’avant. Elle avait grandie et désormais elle avait plus d’heure à l’école et des activités en plus, ce qui ne les empêchaient pas de passer du temps ensemble. Le matin ils se levaient ensemble et se préparaient avant de partir en classe. Après les cours, Aiko allait participer à des activités proposées par l’école alors que lui filait droit à la demeure du clan. Il avait pris le rythme maintenant et faisait ses devoirs, du moins ceux qu’il n’avait pas pu terminer pendant la pause du midi. Il ne voulait pas perdre une seule minute d’entrainement alors il essayait de s’avancer au maximum. Une fois les devoirs finis il allait s’entraîner. Il avait rapidement été découvert comme un très bon tireur, il était naturellement doué et s’entraînait encore plus dans ce domaine. Malgré son arrivée tardive dans le clan, il avait rattrapé son retard et faisait partit des meilleurs. Il restait au maximum à s’entraîner avant de devoir retourner à l’orphelinat. Le week-end et pendant les vacances scolaires, Aiko venait avec lui et s’entraînait aussi. Jin ne tenait pas à ce qu’elle rejoigne la mafia, mais ils avaient acceptés de la laisser s’entraîner un peu, de façon à ce qu’elle puisse se défendre si besoin et la petite fille se défendait très bien pour son âge.

En dehors du clan en revanche, assez peu de choses avaient changées. Il ne se faisait plus arrêté fréquemment mais il n’était pas plus ouvert avec les gens et gardait son caractère solitaire et peu aimable. Et si les adultes n’en savaient rien, les rumeurs circulaient parmi les enfants de l’orphelinat et tous savaient qu’il travaillait avec la mafia donc personne ne cherchait à l’approcher, trop effrayé sans doute, ce qui lui allait bien. Même l’aura du jeune avait changé. Fini les crises de colères, les éclats de rage qu’il pouvait avoir avant. Il était calme, froid, contrôlé. Il s’était beaucoup musclé en peu de temps, et avec sa taille particulièrement grande pour un japonais ça donnait quelque chose d’assez impressionnant. 

Il y eut aussi autre chose qui l’avait changé. Ce n’était pas physique, simplement mental, mais c’était quelque chose qui se sentait facilement et qui poussait encore plus les gens à s’éloigner de lui. Il devait aller récupérer de la drogue volée. Rien de bien compliqué, un seul type nouveau dans le métier qui avait cru pouvoir se faire un peu d’argent facilement et c’était à lui de lui expliquer que…et bien non. Un simple passage à tabac suffisait dans ce genre de cas. Il se rendit jusqu’au hangar où était censé se trouver la personne en question. S’il n’avait pas beaucoup d’expérience de terrain, il savait très bien écouté quand il le fallait et se servait de celle des autres. Il fit le tour du bâtiment discrètement, observant les lieux et cherchant la personne. Rien en vue, il n’était peut-être pas encore là. Le mafieux se glissa silencieusement dans le bâtiment, cherchant un bon endroit pour attendre le type après avoir repéré la drogue. Dissimulé entre les caisses dans l’entrepôt, il n’avait plus qu’à attendre patiemment et en silence. Sauf que plusieurs bruits de pas se firent entendre, lui faisant froncer les sourcils. Et il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre aux paroles de ses personnes que sa cible avait été abattue par les types en question qui comptaient mettre la main sur la drogue. 

Dans le même temps, le clan avait été mis au courant par leurs informateurs de ce qu’il s’était passé, et Kinoshita-san était partit avec deux membres du clan pour aller retrouver Jin. Il savait qu’il ne ferait rien d’irréfléchi en confrontant les hommes comme ça mais ils avaient pu le surprendre ou autre…Et puis, il fallait qu’il récupère sa drogue, il ne pouvait pas laisser un autre groupe empiéter sur son territoire. La scène sur place en surpris plus d’un. 
Au centre de l’entrepôt, là où était stockée la drogue, trois cadavres étaient étendus sur le sol, du sang ayant giclé un peu partout. Et assis tout proche sur une caisse, ses vêtements et ses longs cheveux tâchés d’un sang qui n’était pas le sien, Jin, en train de fumer, un fin sourire, celui qu’il allait garder longtemps, sur ses lèvres en regardant son œuvre. Ils l’avaient trouvé sans doute et ils les avaient tués. Avec plaisir à l’évidence. Il n’avait jamais tué quelqu’un avant cette journée, il n’avait fait que voir. Mais le faire était…jouissif. Et il ne s’en cachait pas, ce qui en interrogeait beaucoup, c’était étrange d’aimer tuer à ce point. Mais pour lui c’était tous ce qu’il avait attendu. C’était ça qu’il voulait faire, et vu le regard qu’il échangea avec son protecteur, c’était ce qu’il allait faire par la suite. L’homme lui lança un long pardessus noir que le jeune rattrapa au vol. De quoi cacher le sang sur ses vêtements. Le grisé le passa rapidement, glissant les mains dans les poches avant de quitter l’endroit avec lui, laissant les deux autres s’occuper des corps.

Peu de temps après, il avait atteint 18 ans et fait ses affaires pour partir de l’orphelinat. Avec sa sœur évidemment, la mafia avait tenu parole et il avait obtenu sa garde à coup de pot de vins et de chantage bien placé. Ils allèrent s’installer dans le logement prévu pour eux, sur le territoire du clan pour leur protection. Aiko était aux anges de pouvoir continuer de vivre avec son frère, tout comme lui l’était. Il était prévu qu’il termine l’année scolaire en cours pour finir le lycée mais après il arrêterait. Néanmoins, il allait pouvoir passer à d’autres missions. Il fut d’ailleurs appelé à la maison du clan le soir même pour lui confier sa première mission officielle de meurtre. Un rictus déforma ses lèvres en entendant ses mots et il partit s’occuper de sa cible. Il apprenait vite et savait quoi faire. Tout de noir vêtu, il avait pris l’habitude de porter un long manteau noir auquel il avait rajouté un chapeau qui dissimulait l’éclat de son regard. Une silhouette tout en noir et blanc qui se glissait sans bruit dans l’ombre des rues. Et si pour l’instant on ne le connaissait pas, il savait que ça allait changer. Il avait une dette envers Kinoshita-san, et il allait la payer. Chacun à son rôle dans la mafia et lui, il serait l’exécuteur.
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Ryushiro
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Jamais assez
Quelques mois plus tard

Il avait endossé son nouveau rôle avec brio. Quelques mois s’étaient écoulés depuis son premier meurtre, quelques mois qui avaient suffit à faire sa réputation au sein de sa mafia comme au sein du crime en général. Les gens qui le reconnaissaient dans la rue s’écartaient pour l’éviter, préférant limiter les contacts. Quand quelqu’un qui avait des problèmes avec le clan Urokin le trouvait sur sa route, il savait qu’il était en général très mal barré et personne ne lui avait encore échappé. Il était doué d’instinct et il continuait de se former chaque jour un peu plus, passant de longues heures enfermé dans le centre d’entrainement du clan ou dans le bureau de Kinoshita-san qui lui apprenait tout ce qu’il savait. Et s’il avait un penchant marqué pour les armes à feu et le tir à distance, il était tout aussi doué en meurtre de proximité avec une lame.
Mais bien évidemment, tout ne se passe pas toujours simplement et il y a parfois des choses qui ne se passent pas comme prévu. La mission sur laquelle il était ne devait être qu’un simple recouvrement de dettes. Se débarrasser des gardes du corps de sa cible, et l’effrayer suffisamment pour s’assurer qu’elle paye cette fois. Il avait eu toutes les informations fournies par la mafia et les avaient appris avant de se rendre sur place une fois la nuit tombée. La nuit était son moment préféré, elle favorisait la discrétion de ses déplacements et il la connaissait par cœur. Le bâtiment de sa cible était aussi calme qu’attendu, à l’exception d’une silhouette solitaire qui montait la garde devant la porte. Son arme équipé de son silencieux, le grisé l’abattu sans un son avant de s’approcher d’un pas calme pour franchir la porte.

A l’intérieur, il connaissait déjà la disposition de l’endroit sans y être jamais venu grâce aux plans. Il savait aussi à combien de personnes s’attendre et où elles étaient. Alors il se dirige rapidement dans le bâtiment, suivant le plan qui avait été conçu à la lettre. Sauf qu’au détour d’un couloir quelque chose le fit tiquer. Une impression, un bruit qui ne correspondait pas à ce qu’il devrait se passer. Normalement l’aile dans laquelle il était devrait être déserte et lui permettre de rejoindre le premier étage sans encombre mais visiblement ce n’était pas le cas. Plus prudent, il continua sa progression, montant les escaliers d’un pas silencieux avant de se glisser dans la pièce faisant communiquer l’aile où il était et le reste du bâtiment. Pièce qu’il eut à peine le temps d’embraser du regard tout en apercevant un trop grand nombre de silhouettes dissimulées dans l’ombre. Une brève bagarre eu lieu mais ils étaient trop nombreux pour lui seul et un coup bien placé sur la tête lui fit perdre connaissance.

Combien de temps il n’en avait aucune idée, assez pour qu’on l’ait transporté ailleurs et attaché, ou plutôt suspendu, par des chaînes aux poignets et aux chevilles dans un genre de sous-sol en pierre. Il tira sur les chaînes qui l’entravaient, grondant de colère, cherchant à se libérer mais comprenant bien vite que le tout était vain. Mais visiblement le bruit des chaînes avait attiré les personnes qui l’avaient capturé, 4 silhouettes rentrant dans la pièce. Quatre inconnus mais ce n’était pas vraiment surprenant, le grisé n’avait jamais été doué avec les visages ou avec les noms. En revanche, quelques mots de leur part lui suffirent à comprendre toute la situation. Des rivaux de son propre clan, qui en ayant eu vent de ce problème de dettes étaient venus, avaient tué sa cible et ses gardes du corps pour ensuite les attendre tranquillement.

Pour ce qui était de savoir ce qu’il allait se passer maintenant, pas besoin d’être un génie pour le comprendre. Ils voulaient savoir ce que préparait son clan, où le trouver, les noms et ce genre de choses. Mais ce n’était pas comme si lui avait prévu de dire quoi que ce soit, se contentant de lever les yeux au ciel sans répondre. Les coups commencèrent à pleuvoir sur son corps, lui tirant des grognements de douleurs, lui faisant cracher du sang. Mais ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’il se faisait passer à tabac de toute façon donc il se contente d’attendre que le temps passe, se doutant que le clan allait venir s’occuper de tout ça, il avait confiance. Et les autres aussi devaient le savoir et avaient apparemment décidé de passer à la vitesse supérieure, si Jin devait en juger par le poignard qui avait fait apparition dans la main de son bourreau, le faisant se tendre. Si les premières marques dans sa chaires ne lui font pas trop d’effet, rapidement la douleur envahit son corps, le faisant trembler sans qu’il ne puisse l’en empêcher. Il garde le silence mais il sait qu’il ne tiendra sans doute pas longtemps sous ce type de traitement, pas habitué.

Heureusement pour lui, des bruits d’affrontement, des cris et des tirs se faisaient entendre au-dessus de leurs têtes. Quelques instants après, et des membres du clan Urokin débarquèrent dans la pièce, se débarrassant des hommes restant à l’exception de leur chef qui fut assommé, ligoté et bâillonné avant d’être emmené droit dans un bâtiment du clan pour être interrogé. Kinoshita-san était parmi eux, venant récupérer le grisé, détachant ses liens en le soutenant pour l’empêcher de tomber.

- Ça va ?

-….je veux apprendre

-Apprendre ?

Le grisé hoche la tête, désignant ses propres blessures d’un geste. Il voulait apprendre à résister à ce genre de choses, il voulait faire mieux et ne pas être mis à mal aussi vite. Apprendre à le faire aussi bien sûr, mais en subissant il apprendrait et la première urgence et d’apprendre à résister à la torture parce que nul doute que ce genre de choses allaient se reproduire à l’avenir et il ne voulait pas risquer qu’on lui arrache la moindre information.

-Tu es sûr de toi ?

Nouvel hochement de tête du plus jeune des deux. Il en était certain, il voulait apprendre.

-Bien

Sans plus de considération, l’Oyabun du clan relâcha son soutien, le laissant tomber au sol sans même lui accorder un regard. Il n’y avait pas d’apprentissage doux de ce genre de choses, et il ne comptait pas le ménager.

-Alors rentre chez toi et retrouve moi demain à midi au bâtiment principal, on commencera. Ne soit pas en retard

Il quitta la pièce en faisant signe au reste du clan de le suivre, le laissant là sur le sol déjà tâché de son sang. S’il voulait apprendre à résister à la torture, il fallait qu’il s’endurcisse et qu’il apprenne à se débrouiller seul, c’était là sa première leçon
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Ryushiro
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Devenir meilleur 

Accusant le coup, Jin se laissa quelques minutes pour se reprendre avant de se lever difficilement, s’appuyant contre le mur pour quitter le bâtiment, constatant qu’il était toujours dans le bâtiment de départ, à l’évidence quand on l’avait capturé ils n’avaient pas voulu l’emmener bien loin. Serrant les dents, il rentra lentement jusqu’au bâtiment qu’il occupait dans la demeure du clan, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller sa sœur qui dormait juste à côté. Et si le clan ne dormait pas, personne ne lui vint en aide ce soir-là, déjà au courant de ce qui était prévu et ayant reçu ordre de ne pas intervenir. Il regagna sa chambre avant de se glisser jusque dans la salle de bain pour s’occuper de ses blessures. Ce n’était pas les premières qu’il recevait alors il avait l’habitude de s’en occuper et il savait son état assez peu grave dans le fond. Enfin, peu grave comparé à ce qu’il voulait être capable d’endurer dans un futur le plus proche possible. 

Il se força à se soigner complètement malgré sa fatigue avant d’aller se coucher, sombrant rapidement. Quelques heures de sommeil avant le lever du jour, moment auquel il se levait tout le temps. Une longue journée permettait de faire plus de choses. Quelques minutes de tranquillité avant de se faire presque agressé par une tornade aux cheveux noirs venus de la chambre d’à côté qui voulait absolument savoir ce qui lui était arrivé en voyant son état alors qu’elle se levait pour aller au collège. Le grisé la rassura calmement, ne lui parlant pas de ses projets pour le moment. Ce n’était pas ses affaires et elle serait surement contre. Il ne voulait pas perdre de temps à discuter avec elle, et surtout il ne voulait pas l’inquiétait plus que nécessaire. 

Il l’accompagna jusqu’à l’école, sa présence entraînant les murmures comme toujours même si sa petite sœur était plutôt populaire, au moins elle ne risquait pas d’avoir des ennuis vu qui était son frère. Une fois cela fait, il reprit la route de la demeure du clan pour aller se préparer à ce qui allait suivre. Bien sûr on lui avait déjà parlé de ces entrainements, des techniques pour résister à la douleur mais il n’avait jamais eu à les mettre en pratique auparavant. Il prit quelques ouvrages dans la bibliothèque commune avant de regagner sa chambre, relisant les quelques pages qui l’intéressaient avant de s’exercer à ces techniques. Impossible de savoir de suite si c’était efficace ou non mais au moins il n’arriverait pas devant Kinoshita-san sans la moindre préparation.

Midi approchant, il referma soigneusement les livres et les empila sur la table avant de quitter sa chambre pour gagner le bâtiment principal. Il fut accueilli par Kinoshita-san, silencieux, qui lui fit signe de le suivre et le guida dans un bâtiment à l’écart des autres. Un bâtiment dans lequel il n’avait encore jamais mis les pieds. Dès son entrée, son regard embrasa l’endroit dans sa totalité. Une simple pièce nue, qui aurait pu être aussi accueillante que le reste de la demeure du clan s’il n’y avait pas eu un nombre incalculable d’instruments de tortures étalés dans l’endroit, accompagné de chaînes et autres objets bien sympathique.

-Tu es sûr que c’est ce que tu veux ?

Le grisé hocha la tête pour confirmer sans rien dire, son regard occupé à détailler la pièce dans ses moindres détails. D’un mot, l’Oyabun l’incita à se tourner vers lui, plantant son regard dans le sien.

-Alors je vais t’expliquer comment ça va se passer : tu vas être torturé ici même. Aussi souvent que possible. Pour combien de temps, comment, ce sont des informations auxquelles tu n’as pas accès. On va te poser des questions, et ton but va être de ne pas nous donner la réponse. Quoi que tu dises, quoi qu’il se passe, on ne s’arrêtera pas tant que tu n’auras pas répondu à nos questions. Est-ce que c’est clair ? 

Ecoutant calmement chaque mot, le plus jeune hocha à nouveau la tête pour confirmer son acceptation, malgré la tension qui montait en lui. Oui, il s’attendait à tout cela mais l’entendre était une autre chose, et il savait qu’il allait passer un très mauvais moment. Mais il le fallait, il voulait devenir plus fort, il voulait apprendre et c’était lui qui avait demandé à subir ce traitement. Prenant le temps d’inspirer et d’expirer doucement, il se redressa pour planter un regard sans faille dans les yeux de son protecteur, fermement décidé.

- Je suis prêt 

D’un geste, l’Oyabun du clan l’invita à prendre place au centre de la pièce, l’enjoignant à retirer son haut avant de l’attacher debout, les bras au-dessus de la tête, par de lourdes chaînes reliés à des bracelets métalliques qui vinrent se fixer sur ses poignets et ses chevilles. Pas un mot, pas un regard, l’entrainement avait commencé. Sans plus de cérémonie, il le laissa là dans le noir et le silence. Combien de temps ? Plusieurs heures assurément, mais impossible pour le grisé dans savoir plus. Il attendait, patiemment, essayant de détendre son corps en même temps pour se préparer à ce qui allait surement suivre. Et qui vint plus tôt qu’il ne le pensait, sans crier gare. Un violent choc électrique le frappa, lui arrachant un cri de douleur alors que son corps convulsait sous l’intensité du courant. Quelques secondes sans doute mais suffisantes pour que son corps en ressorte tremblant, le cœur battant avec force. 

- Ton nom

Une voix désincarnée qui résonnait dans la pièce, sans doute en provenance d’un haut-parleur. Fronçant les sourcils face à cette situation, il garda pourtant le silence, s’attendant à ce que tout recommence d’un instant à l’autre. Mais rien ne vint pendant un moment, le jeune mafieux finissant même par somnoler malgré la position pour le moins inconfortable qu’on lui avait fait adopter. Mais alors qu’il sombrait tranquillement, un nouveau choc électrique secoua violemment son corps, plus long que le premier, et arrachant un nouveau cri de sa part. La même voix, la même demande, et le même silence de sa part. Puis plus rien. Jusqu’à ce qu’à nouveau la fatigue soit sur le point de l’emporter et là nouveau choc électrique, et le retour de la voix et de sa question. Et encore le même schéma. Combien de fois, combien de temps, c’était confus dans sa tête mais chaque nouvelle décharge le laissait un peu plus pantelant, un peu plus affaiblit sans qu’il ne puisse y échapper. Malgré tout il ne disait rien, endurant, essayant de se forcer à moins réagir, à se détacher de la douleur, déterminé. Jusqu’à ce que la dernière décharge le fasse sombrer sous l’intensité, épuisé qu’il était face à ce traitement auquel il n’était pas habitué. 

Il finit par reprendre connaissance plus tard, accompagné d’un violent mal de crâne, l’esprit confus. Depuis combien de temps il était là ? Combien de temps inconscient ? Autant d’informations qu’il n’avait pas et qui ne faisait que rendre le tout un peu plus complexe. Et finalement une lueur au niveau de la porte qui l’éblouit, l’obligeant à fermer les yeux avec un grondement. Rapidement, il sent une poigne agripper la base de ses cheveux pour lui forcer la tête en arrière, et une bouteille que l’on colle contre ses lèvres. Il résiste, se débat, ne cherche même pas à boire mais une voix vient gronder à son oreille.

- C’est de l’eau. Bois

Il ne reconnait pas la voix. Et il ne cède pas plus. Il entend un soupire agacé dans son dos avant de recevoir un violent coup dans le ventre qui lui coupe la respiration, l’obligeant à ouvrir la bouche pour la chercher. Aussitôt la prise se resserre pour lui remettre la tête en arrière et on lui verse l’eau dans la bouche alors qu’il s’étouffe à moitié sous les gestes, toussant quand la pression se relâche.

- La prochaine fois tu feras ce qu’on te dit 

Des pas, à nouveau une brève lumière éblouissante et puis plus rien. A nouveau le noir et le silence pour un temps inconnu. Il retient le sommeil, cherchant à s’occuper pour ne pas sombrer et retarder la venue des chocs électriques. Mais il finit quand même par somnoler dans ses chaînes, inconscient de la porte sombre qui s’ouvre dans son dos et de la silhouette qui entre dans la pièce, aussi silencieuse qu’une ombre.
A-Delta Lørd


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Lun 1 Aoû - 22:34



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Jinzo
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Ryushiro
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「 Remember  」
Résister, encore un peu

Et s’il dort quasiment après ce qu’il avait déjà subis, son intuition est tout de même bien présente et le fait rouvrir les yeux quand la présence s’approche. Il ne voit rien dans l’obscurité totale qui règne ici mais il sent quelque chose. Il ne peut cependant rien faire dans ces entraves et c’est finalement le bruit de glissement du métal avant la douleur qui lui traverse la cuisse qui finit de le réveiller parfaitement. La lame ressort aussi rapidement qu’elle est rentrée et il se mord la lèvre pour garder le silence alors qu’il sent le sang couler sur sa peau. La voix ressort des hauts parleurs pour lui demander son nom, mais là encore il se tait. Silence et noir total. Il sent que l’autre personne est toujours là mais il n’y a aucun son, pas le moindre mouvement des ombres, comme si l’autre était immobile et ne respirait pas. Le temps s’étire sans qu’il ne puisse le mesurer jusqu’à ce que d’un coup, sans que rien ne puisse l’annoncer, à nouveau la violente douleur de la lame qui s’enfonce dans sa chaire, dans le bras cette fois. Il gémit sous la douleur en serrant les dents mais là encore il n’y aura pas de réponse à la question de la voix désincarnée. Il était têtu l’animal. La situation recommence comme l’autre fois, de l’attente, puis d’un coup la lame et la question puis recommencer. Finalement ce sont une dizaine de plaies qui finissent par couvrir son corps mais il n’a pas lâché un mot. Pas de réponses à la question, pas de suppliques, rien. Mais s’il s’épuise doucement, pas loin de sombrer dans un nouvel épisode d’inconscience, ce n’est apparemment pas du goût de ses bourreaux. Soudain ce sont des litres d’eau glacée qui tombent sur lui du plafond, le secouant violemment et coupant brièvement sa respiration sous le froid brutal. Mais il a à peine le temps de capter ce qu’il se passait que c’est le choc électrique qui fait son retour, un temps infini qu’il lui semble, lui tirant un nouveau cri de douleur. 

Finalement tout s’arrête, son corps parcouru de violents tremblements, haletant, retenu debout seulement par ses liens. Il entend vaguement du bruit qu’il suppose être à nouveau la question mais sa tête vibre trop fort pour lui permettre d’entendre ce qui était dit ou même de penser y répondre. La lumière qui sort d’un coup de la porte lui fait fermer les yeux, plus habitué à la moindre source lumineuse, et il a le vague espoir que ce soit la fin de cette session. Il l’espère oui mais il sait bien que ce n’est pas le cas, que c’est trop tôt et qu’il faut qu’il soit capable de faire beaucoup mieux que ça. A nouveau on lui penche la tête en arrière sans douceur pour approcher une bouteille et cette fois il boit docilement, assoiffé malgré tout. On le laisse boire tranquillement et la prise se relâche sur lui mais il sent une aiguille s’enfonçant dans son bras, et un produit lui être injecté ce qui le fait se débattre aussitôt. Trop tard mais ça lui vaut cependant une bonne décharge électrique qui le laisse encore pantelant. La personne qui lui a fait l’injection s’éloigne et quitte à nouveau la pièce, le laissant seul du moins de ce qu’il lui semblait. Rapidement le grisé sent son cœur qui commence à accélérer, il a chaud et c’est une vague d’excitation qui parcourt son corps. Pourtant il sait son corps épuisé par la torture et par le manque de sommeil qui se fait sentir, il ne savait pas depuis combien de temps il était là mais à part sa période d’inconscience il n’avait pas vraiment dormit. 

- Tu pourras dormir quand tu auras parlé

Le jeune fronça les sourcils. Résister au manque de sommeil ? Pour l’instant c’était encore tenable mais bientôt cela ne le serait plus et non seulement il ne pourrait pas tenir longtemps mentalement mais en plus la fatigue le rendrait encore plus sensible à la douleur physique. Malgré tout il garde le silence pour le moment réfléchissant à une solution tout en essayant d’ignorer la douleur de ses plaies. C’était un problème aussi, sans soin il y avait de bonnes chances que le tout s’infecte mais ça ce n’était pas comme s’il pouvait faire quelque chose sur le sujet. Il ne sait pas ce qu’on lui a donné comme produit mais ça stimule son cerveau aussi en plus de l’empêcher de dormir. Il ne sait pas combien de temps il reste seul cette fois mais un moment puisque l’effet du produit commence à se dissiper, sentant tout le contre coup qui le fait presque s’endormir instantanément. Enfin c’était sans compter sur ceux qui le surveillaient puisqu’une nouvelle décharge électrique se charge de le réveiller. Et à peine la décharge finit, un sifflement dans l’air et une lanière de cuir qui s’abat sur son dos, déchirant sa peau aussi bien que l’aurait fait une lame affutée. L’accumulation de douleur et la fatigue le rende beaucoup plus sensible à cette nouvelle douleur et il se mord la lèvre à sang pour ne pas crier. Et alors qu’il est à nouveau sur le point de sombrer, il sent une nouvelle injection qui le fait aussitôt repartir suivi d’une longue décharge qui fait s’emballer son cœur. Du sang coule de sa bouche de ses propres morsures, son souffle et son rythme cardiaque sont complétements erratiques mais le produit ne le laisse pas sombrer pour l’instant, s’assurant qu’il reste éveillé pour être torturé encore un peu plus. Tout semble s’accélérer pendant un temps, les coups, les blessures, le courant, et ce produit qu’on lui remet dès qu’il menace de sombrer sous l’accumulation des signaux de douleur. Et d’un seul coup plus rien, il entend un vague bruit indiquant sans doute que l’on part alors qu’il reste dans le noir, retenu uniquement par les chaînes, incapable ne serait-ce que d’ouvrir les yeux mais pourtant bien réveillé.
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