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C O N T R A S T E
BL | slide of life | 200x400
LIFELAM...Quel nom étrange pour une ville occidentale ! Nous sommes nous trompés d'endroit ? Mon GPS a-t-il un problème ? Détrompez-vous, vous êtes exactement là où vous souhaitez être... Gare où vous mettez les pieds et avec qui vous vous liez d'amitié. Votre existence sur cette île pourrait être lumineuse et heureuse comme beaucoup plus sombre et dramatique..."
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Dahlia Ooshima
Sam 3 Déc - 10:38
waves of chaos
under the light of streets, i feel like a stranger on the night
Les semaines passent, et pourtant.

La lumière du plafond oscille.

Allongé sur le dos, les mains sur le ventre, il observe le gris. Parfois noir, parfois blanc, qui vacille comme la lumière. Ses yeux sont grands ouverts. Il n’ose pas les fermer. Pour le moment. Quand il le fait, le son et les souvenirs l’envahissent. Sa mémoire photographique l’empêche d’oublier.

Ses yeux se ferment doucement.
C’est d’abord les vrombissements du moteur. Chauds et réconfortants, qui envahissent ses oreilles. L’ouïe prisonnière, l’odeur du moteur vient à sa truffe et remplit ses poumons, comme si elle était là, tout près de lui. Les doigts du brun serrent le volant, son regard fixe la route. Il est si concentré, comme s’il ne remarquait pas la présence de l’asiatique à ses cotés. Ce qui émane de lui est tout autre, animal. Une colère sous-jacente, une haine qu’il tente de contrôler mais qui le dévore.
Ses mains remontent jusqu’à sa gorge.
Il se griffe, lentement,
alors que l’engin métallique accélère sur la route. 

Il serre son emprise.  
Sur lui, sur le bitume, la tension monte, les phalanges blanchissent et puis, soudain, il tourne le regard vers le gris.
Le corps se tend, et se relâche brutalement.

Il ouvre les yeux, le pantalon taché et le souffle changé.

La lumière du plafond oscille.

Il se redresse comme mécaniquement, ôtant ses vêtements qu’il met en boule dans un coin en passant le renfoncement au fond de sa chambre, se glissant dans la douche. Contrairement à tout autre personne, il n’attend pas que l’eau glisse aux sensations chaudes pour l’allumer et s’éteindre en dessous. Le froid le réveille, légèrement. Puis c’est l’eau, qui vient le réconforter d’une douce enveloppe.

Il fixe alors le carrelage de la douche, délavé et précaire; oscillant presque autant que le plafond sous la lampe, la même, qui perce jusque là.

Ses yeux se ferment doucement.
Le moteur tourne, puissant, mais la voiture est arrêtée. La colère est toujours dans l’air, envahissante, étouffante. Elle s’imprègne de son être. Son regard se fait perçant, mais aucun mot ne sort de ses lèvres. Ils sont devant l’église, et plus rien ne bougent. Leurs regards se croisent simplement, sans que leurs lèvres ne bougent. Un autre temps, un temps qui passe.
Lentement, alors que ses doigts s’agitent contre son corps, qu’aucun son ne sort de ses lèvres. Le cœur s’affole, les muscles se tendent à nouveau.

On frappe à la porte de sa chambre.

“Dahlia, l’eau. Ca fait vingt minutes.”

Ses doigts glissent contre le carrelage, son front est posé contre. Le souffle se fait plus rapide, plus intense, plus court. Maladroitement, ses phalanges viennent attraper l’eau pour la faire taire. Seules les gouttes s’installent contre son corps nu, le puissant tambourinant dans sa poitrine.

Les pas s’éloignent, et Dahlia glisse le long de la céramique. Lorsque ses fesses touchent le plastique froid, il lâche un long soupir, les yeux se fermant à nouveau.

...
...
...
Quelques longues heures se sont écoulées.

Un cadeau en main, il se sent presque ridicule d’être ainsi devant ce garage. Toujours la même veste, toujours la même dégaine, la même peur, mais cette fois-ci, il ne se cache pas dans un arbre. Il est visible, devant ce banc, fixant indéniablement le garage dont il connait l’intérieur pour l’avoir visité.

Par chance, il est encore ouvert, alors que les fêtes sonnent ce soir.

Sebastian lui avait proposé de faire ce genre de fêtes avec lui. Cependant, il avait décliné. Pour la première fois de sa vie, le jeune gris ne voulait pas être aux cotés du prêtre pour un évènement. Il ne savait pas réellement l’importance que cette fête pouvait avoir pour les gens d’ici - probablement car il n’en avait aucun souvenir lui-même, aussi bien présent qu'effacé -, mais il savait qu’elle pouvait en avoir, du sens.

Son souffle s’échappe de sa gorge, marquant l'air comme la fumée d'une cigarette invisible. Il fait froid, en temps d’hiver. Mais il ne bouge toujours pas, le regard cherchant la moindre lumière.

Pas n’importe quelle lumière,
sa lumière à lui.
Myrddin



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Dahlia Ooshima
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Vanessa King
Sam 3 Déc - 20:46

Waves of chaos
Un 24 décembre au soir et tu t’es toujours pas taillé du garage. Cook est chez sa copine pour l’occasion, le vieux voit ses enfants, et toi, tu t’attardes entre les carcasses rassurantes des bagnoles. Pourtant tu vas le fêter ce réveillon, faut pas croire. Depuis la prison, t’accordes un max d’importance aux rituels - la moindre occasion à souligner dans votre calendrier, c’était avant tout une façon de donner un coup de pied dans l’horloge implacable et monotone du temps. Crever l’abscès de l’horrible routine du pénitencier. T’as gardé ça.

Et puis merde, c’est la veille de la naissance du petit Jésus quand même.

Dans le fond du garage, là où il y a le canapé défoncé et la moto toujours en pièces, t’as allumé un cierge (ça doit être une photo du Saint Nicolas dessus, en tout cas c’est ce qui est écrit sur l’étiquette du prix), t’as balancé une guirlande jaune à raz le sol et mis le poste de radio sur les musiques de Noël ; pas les quantiques chiants, non, Noël pop.

En fait, t'essaies de pas rentrer trop tôt à ton appartement. Parce qu’il est petit, impersonnel, et surtout, parce que t’as acheté 2L de vin en carton bon marché pour l’occasion, et qu’une partie de toi allume et éteint un petit interrupteur rouge - t’as pas vraiment bu depuis ta sortie de prison. La bouteille, tu l’as connu jeune. C’est inscrit en toi ; la pente glissante que l’alcool fait prendre. T’as bu cette bière avec le jap, l’autre fois, puis avec Cook une fois. Un verre de scotch avec le vieux aussi. Mais c’était peu, et sporadique.

Tu vas quand même pas caler 2L de vin tout seul ce soir.

Tu pourrais.

Tu sais pas. C’est le premier réveillon que tu vas passer ici. Seul. Ça va vite, la descente, quand les démons galopent.

Et pendant que tu penses à ça sans vraiment te rendre compte du combat intérieur qui se livre dans ton esprit abruti par Maria Carey chantant Last Christmas, la silhouette d’un homme te jaillit sur le coin de la rétine alors que tu passes à la hauteur d’une fenêtre.

Un arc dans le sourcil. Tes pas qui ne ralentissent pas, te mènent jusqu’à la porte. T’ouvres grand, laisse l’air glacé fouetter ton corps à travers le tissu fin de ton pull.

Bah tiens.

Tu te retournes trop vite pour qu’on capte si, vraiment, il y a eu là, sur le coin de tes lèvres, l’amorce d’un sourire goguenard. C’est le geste désinvolte, comme ça, de retrait, qui l’oblige à entrer. Parce que tu laisses la porte ouverte, parce que tu te casses déjà vers le fond du garage en sachant qu’il va te suivre.

Sinon pourquoi il viendrait se foutre dans un trou perdu près du viaduc.

J’ai pas oublié de veste cette fois, tu viens m’porter un cadeau de Noël ?

Elle est bonne celle-là, t’es fort. Tu baisses le volume de la radio avant de te retourner vers lui. De le regarder pour de vrai. Mais pas longtemps. Tu fais encore quelques pas, va te vautrer dans le canapé, bras et jambes écartés. À l’aise. Tes grosses bottes de cuir ont claqué sur le plancher de béton.

Tu le toises d’en bas, un sale air de renard sur tout le visage.

T’as pas oublié votre dernière entrevue. C’était y’a des semaines. Il fout quoi ici.

Mais t’es pas mécontent de le revoir. Tu montes vite au plafond, mais tu redescends vite aussi. T’en à rien à foutre, au fond, qu’il soit mal élevé ; tu t’es regardé, toi ?

Un sourire franc barre tes canines.

Je sais que les sushis étaient pas une tuerie mais fallait se plaindre au chef Dah'.

Ouais, évidemment que tu vas le piquer là-dessus ; c'est la moindre des choses que de le laisser se démerder avec ça. Mais tu lui parles comme si vous vous étiez vu hier, familier comme un vieil ami. Tu te demandes même pas ce qui va le mettre le plus mal à l'aise : la désinvolture à propros de son petit nom ou le rappel détourné à sa crise de gamin de l'autre fois.

Mais t'as quand même un fond de méfiance, et ce fond le fixe du crueux de tes pupilles fixes. T'es pas stupide, juste rapide sur la gachette. Et la chambre à munition est toujours chargée.

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Sam 3 Déc - 21:36
waves of chaos
under the light of streets, i feel like a stranger on the night
Il suivit.
Une nouvelle fois, comme un bon toutou.
Cependant, cela ne lui effleura pas l’esprit.
Se sentait-il coupable de son comportement?
Nullement.
Venait-il pour s’excuser?
Nullement.

Ses pas étaient lents, et une bouffée de chaleur l’envahit lorsqu’il franchit les portes du garage, resserrant ses doigts sur le petit paquet entre ses doigts, faisant blanchir ses phalanges.

On avait l’impression qu’il regardait partout autour de lui, sans jamais regarder l’ex taulard. Jusqu’à ce que celui-ci lui porte une pique sur son comportement de la dernière fois. Le regard gris et perçant se posa alors sur le renard en face de lui. Dans son regard, à Dah’ - comme il se plaisait à le surnommer -, il n’y avait que de la neutralité, en surface. Dans le fond, il y avait autre chose.

Quelque chose qu’il pouvait sortir maintenant, avec un certain répondant, puisqu’il le connaissait.
Connaitre est un bien grand mot, cependant.

“Tu étais le premier énervé.”

Ce qui était vrai. Il n’avait fait que mimer son comportement, sa tension, ses sensations qu’il voulait retrouver. Son regard fuyait à nouveau dans la pièce, retrouvant un calme intérieur encore. Il aimait cet endroit, car il s’y sentait aussi bien qu’à l’église. Il l’avait adopté. Pourtant, face au canidé, il était debout sans réellement s’approcher. Encore proche de la porte, comme s’il pouvait partir à tout moment, le félin.

Son propre regard se posa à nouveau sur ses doigts, car la douleur de la pression commençait à se faire sentir. Il se rappela alors à la raison de sa venue, et tendit le paquet un peu plus, comme si ce n’était pas clair sur l’instant.

“Pour toi, pour Noel.”

Ce moment se voulait smooth, mais l’était-il vraiment, au fond ? La chanson changea alors la radio, pour mettre une musique celte qui se voulait apaisante, sur une voix douce. Dahlia poussa un léger soupir, tournant le regard vers la fenêtre, sans pour autant faire dos à l’hôte des lieux. Il regardait la neige, espérant la voir tomber.

Dans le paquet qu’il lui avait donné, il y avait quelque chose de particulièrement spécifique. Il tourna son regard vers lui, pour l’observer quand il l’ouvrait.

“Une courroie de transmission. Un filtre à huile. Pour la moto.”

Il avait passé des heures avec Sebastian sur son ordinateur pour chercher, et trouver le bon modèle, étant rare car ancien. Il avait tanné le prêtre pour qu’il aille à tel et tel endroit lors de ses jours de repos, lui étant incapable de sortir. Pourtant, il avait fait l’effort de prendre et réceptionner les paquets, au facteur. De nombreuses déceptions dans certains, mais au final, après des semaines de recherches et de moyens financiers avancés - qu’il rembourserait évidemment, il y était arrivé.

Une sensation nouvelle naissant au creux de son ventre.
L’appréhension. Son regard grisé ne cessait de fixer les expressions de Van.  
Myrddin



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Vanessa King
Sam 3 Déc - 22:31

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Tu étais le premier énervé.

Certes.

Un léger sourire, admettant la fin de l’innocence, achève de teinter ton visage. Ta mâchoire bascule un peu, tes yeux rôdent sur ce qu’il tient entre les mains. Une boîte emballée avec les couleurs criardes de Noël. Le gris la tend vers toi avec un peu plus d’insistance.

Tu bouges pas.

Quoi, c’est un réflexe, après tout ; celui de douter. Rien qui ne puisse réellement te trahir passe sur ton visage, mais le temps de latence le fait pour toi. Faut dire qu’en taule, on offre jamais rien sans attendre un truc en retour. Donnant-donnant. Mais l’esprit des fêtes, ça vous rend guimauve. Tu te lèves en ravalant un petit grognement, zyeute ses iris et chopant la boîte. Hm ?

La vache, c’est pas particulièrement léger. Ton expression désinvolte se rembrunit sous l’effet du questionnement silencieux. T’agites un peu la boîte, refais deux pas en arrière pour t’appuyer sur le coude du canapé, jambes longues. Tu déballes et t’ouvres… une courroie de transmission. Un filtre à huile.

Pour la moto.

Un temps.

En fait, les neurones clic pas.

Mais…

Pourquoi.

‘fin mais c’est… ?

les bonnes pièces ?

Ouais. Tu t’es levé sans le regarder, peut-être un peu gêné finalement, en sortant le filtre de son emballage pour regarder le numéro de série. Tu te rapproches même de la moto pour le mettre à côté, comme si ça allait infirmer le truc. Sauf que c’est vraiment la bonne pièce.

Une éclaircie, sur ton visage penché. Quelque chose d’adolescent.

Les mandibules de ta mâchoire remuent pour contenir le sourire trop candide, cette fois, qui tente de se frayer un chemin à la surface. Tu penses même pas à le remercier ; t’as déjà posé un genou par terre pour démanteler l’ancien filtre de son caisson, exactement comme le gosse qui ouvre un cadeau et qui se met illico à jouer avec sans même un coup d’oeil pour l’ami de la famille attendant impatiemment une preuve de civisme.

Sauf que tu laisses pas le jap’ en plan comme un con. Dis, tu me files la pince noire, elle est à côté de ton pied, tu pointes sans regarder, sachant exactement où se balladent tous les outils dans ton foutoir bien pensé.

Ça va vite, dans ta tête. Tu commences à lui déballer mille et une notion de mécanique, concentré, dès qu'il s’est rapproché - tu lui donnes par trop le choix, en fait. Tu lui dis où placer la pince, tu lui met l’ancien filtre dans les mains, tu lui montres les petites lamelles de métal qui ont été bouffé par la rouille. Pédagogue. Comme si t’avais un apprenti avec toi, qu’il fallait le former. Ta voix a baissé d'un octave, plus douce, plus lente, plus concentrée.

Putain Van, il en a probablement rien à foutre de la mécanique. Mais tu t’es laissé emporter. Et quand tu croises son regard, enfin, vite fait, tu réalises le truc. Tu t’essuies le visage - la vieille huile laisse une marque sur ta joue, ton menton -, te racle le fond de la gorge.

… Bref. Dès qu’elle pourra rouler, tu seras le premier à qui j’offrirai un tour. Si tu veux. Puisque t’auras participé à sa remise à neuf.

Tu tapotes la selle de cuir nouvellement vernis, comme pour conclure la chose.

Et enfin tes yeux restent sur les siens. Ses yeux. Gris comme un ciel nocturne. Vous êtes proches. C’est comme reprendre le truc ou vous l’avez laissé trop tôt, et un peu maladroitement.

... Si t’as pas la trouille. Un sourire en coin. Tes paupières s’alourdissent. T’as déjà fait de la moto ?

Tu lui demandes pas si il a d’autres choses à foutre de son réveillon - sûrement qu’il a d’autre chose à foutre, qu’il était que de passage -, prenant pour acquis qu’il mettra fin de lui-même à son passage éclair. C’est con, mais t’as pas trop envie qu’il se casse, là. Le poids de ta solitude s’est déposé à vos genoux. Et putain, ça fait du bien. Reste un peu, que tu lui demandes dans ta tête. Le temps d’installer la courroie de transmission, peut-être.

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Dim 29 Jan - 22:41
waves of chaos
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Il observe  son visage se transformer d’une excitation nouvelle. Un léger sourire se teinte sur le visage de Dahlia alors que sa main droite vient s’appuyer contre son propre bras gauche, comme pour le soutenir, alors qu’il observe les expressions de Van pendant qu’il s’affaire sur la moto.

Il baisse alors le regard sur ladite clé qu’il demande, quémande, comme un enfant impatient. Lâchant l’otage de son bras, il attrape de ses doigts fins la clé et s’avance de quelques pas pour la tendre vers le brun. Il n’attend pas de reconnaissance, du moins, pas de paroles. Il le voit, sur son visage et ses expressions, que le cadeau le satisfait. C’est ce qui lui importe réellement, là tout de suite.

C’est vrai. Dahlia n’en avait rien à faire de la mécanique. Au delà de rien à faire, il ne trouvait pas ça particulièrement intéressant. Joli à regarder, mais sans plus. Pourtant, avec la passion dont il faisait preuve, il pourrait l’écouter des heures sans osciller. Sans douter une seconde de l’intérêt et de la force dont il faisait preuve dans ses paroles.

Le regard du japonais dérivait entre ses lèvres et son regard, se perdant doucement dans ses pensées. Oui, il se perdrait volontiers dans ses paroles.

Il cligne doucement des yeux lorsqu’il parle de faire un tour en moto. Dahlia n’en avait jamais fait, de ce qu’il se souvenait encore une fois. En fait, il avait l’impression que toutes ses premières fois, il allait les faire avec Van. Première virée voiture, premiers sushis, première dispute, premier tour de moto... Alors que dans ses souvenirs oubliés, c’est surement lui qui aurait donné un cours de mécanique à Van, avant de le prendre à l’arrière de sa Suzuki SV 650X, héritée de son grand-père paternel.

Il ne réalise pas leur proximité, encore trop dans le soulagement d’avoir été la cause de sa soudaine euphorie, et de son bonheur actuel, même passager. Son regard se visse dans le sien, dans l’attente des paroles qui tardent légèrement à venir. Suffisamment pour que son regard face à nouveau l’aller-retour entre ses lèvres absentes de mouvement, et ses yeux.

“Jamais.”

Menteur, diraient certains. Mais, est-on réellement un menteur quand on oublie soit-même sa propre vie passée, ou les moments qui l’accompagne ? Telle est la question.

Son regard se pose à nouveau sur la moto.

“... Elle est réparée?”

Comme si tout était si rapide, et simple. Cependant, il s’intéresse, et la passion du brun, est passée à travers lui, pour se voir dans son regard. La curiosité se pose alors à nouveau sur un regard interrogatif vers Van, purement intéressé.

“Il manque des choses?”

Il pourrait s’endetter pour des années, à ce rythme. Sebastian allait surement lui en vouloir.

Lui qui était loin de se douter que deux mois plus tard, il serait à nouveau dans la rue, l’église lui fermant ses portes et son père de substitution, disparaissant avec les bases saines qu’il s’était forgé. Enfermant à nouveau le jeune homme dans un déchirement muet.
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Vanessa King
Mer 15 Mar - 21:35

Waves of chaos

Règle générale, t’as toujours été doué pour cerner les gens ; t’as pas l’air super malin, mais ça, c’est juste parce que tu sais pas te gérer. Mais depuis tout jeune, tu sais. Si t’avais été un peu moins réactif, un peu moins cabot des rues, dans ta vie, ouais, t’aurais pas fait de taule, et qui sait, t’aurais peut-être suivi un chemin similaire à celui de ton père - de bonnes études, un bon travail, une femme supra-conne à engrosser et deux mioches ingrats. En tout cas. Dahlia, lui, il te résiste. Quand tu crois que tu l’as un peu plus en main, il te glisse entre les doigts.

Il est changeant. Comme toi, quoi. Mais c’est involontaire. C’est pas tout à fait le même truc. T’es là, à trois pouces de son visage d’ange, et ça te frappe ; la lenteur des aller-retours de son regard contre le tien, la ligne creuse dans ses pupilles. On dirait juste un autre mec, en fait. C’est pas le même éclat perdu, innocent et qui questionne comme la plupart du temps.

Et c’est pas la première fois que tu captes les soubresauts tranquilles de cet homme-là, comme tapis derrière le premier, bizarrement trop jeune et trop naïf.

Putain, mais c’est qui ce mec, en vrai ?

Tes expériences de vie t’ont appris à ne pas être trop curieux. À te réfugier dans la vérité de Dieu - une vérité pleine de mystères, on va pas se mentir - et à arrêter de tout questionner. De vouloir tout savoir, même ce qui te concerne, à aller au bout de tes obsessions, de ta violence, du non-sens. De ton chaos.

Mais tu veux savoir. C’est inconscient, mais tu décides probablement, à cet instant même, quand Dahlia te répond que non, jamais, il n’a jamais fait de moto, que tu feras tout pour savoir vraiment.

T’as peut-être senti, avec les relents de ton esprit de chien galeux, vice-gosse de famille aisée londonienne ayant pignon sur rue à Belgravia, que le jap, il te mentait.

T’as pas lâché les stratus sombres, dans ses yeux. Lui, il dérive.

Il te demande si la moto est réparée. S’il manque des trucs. Là, il vient de le refaire. De changer. C’est plus enfantin, plus frais. Tu recules légèrement le menton, redresse la tête. Tes paupières restent lourdes, accusant les questionnements muets qui se bousculent à mille à l’heure dans une partie secrète de ton esprit.

Ouais il manque… plusieurs petites choses.

...

C'est comme un gros puzzle, t'sais. Faut trouver toutes les pièces manquantes. Tu parles pas de ton projet mécano.

Tu te râcles la gorge, te frotte les lèvres, reprend un exposé sommaire de ladite moto. Sauf que t’es moins aspiré dans ta mécanique. Tu fais plus attention à lui, à Dahlia. À l’énergie qu’il appuie contre la tienne. Mais t’as perdu sa trace. Il est redevenu juvénile.

Mais bon ! - tu te redresses, fait claquer ta main contre le cuir de la selle - Je vais quand même pas passer mon réveillon à lui refaire une petite beauté, je la vois tous les jours de la semaine déjà.
Tu vas chercher ta veste, accrochée au mur. Pas un regard vers le jap. Mais t’es attentif à tout ce qui émane de lui. Puis j’imagine que t’as un souper à l’église ou ce genre de connerie là, la messe.

Tu te retournes vivement vers lui, un seul bras glissé dans la manche de ton manteau. Quand je dis connerie je parle pas de la messe hein, c’est bien de remercier le petit Jésus - eh oh, t’es chrétien quand même, merde - juste que les chants grégoriens, moi, boff…

Tu enfiles l’autre manche, fait sauter la veste sur tes épaules pour bien l’ajuster. Sors les clefs du garage de ta poche ; un petit geste pour les faire tinter, marquer la fin de votre rendez-vous improvisé.

Un regard qui s’attarde sur le sien, puis qui se défile dans l’orée d’un sourire taquin.

Donc ouais, ou sauf si bien sûr t’as rien de prévu, t'es le bienvenue, moi j’ai genre… un pack de bières, un poulet ; j’allais quand même pas faire une dinde complète alors que je suis seul ! Mais le poulet est quand même gros, alors…

Tu penches la tête vers lui en te détournant, le talon appuyé sur le béton du plancher alors que tu prends bien le temps d’allonger chaque jambe, de marquer chaque pas, alors que tu t’éloignes vers la porte.

Tu t’attends vraiment pas à ce qu’il dise oui. Mais si ça le fout mal à l’aise de te le refuser, ça va t’amuser, alors tu pousses. Parfois, t’es encore vraiment qu’un petit con qui n’a rien appris. Un peu plus et les cornes te pousseraient sur le crâne…



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Sam 14 Oct - 15:13
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Il inspirait l’air, et la tension qu’il sentait en lui.
Il se savait observé, l’homme.

Pourtant, il l’écoutait parler, bien qu’il avait l’impression qu’il souhaitait écourter la conversation. Fronçant légèrement les sourcils en le voyant tapoter le cuir, puis se redresser, Dahlia eut un mouvement de recul. Comme un chien qui ne comprendrait pas un changement d’attitude soudain.

Son intérieur se referme légèrement.

Ses sourcils sont toujours légèrement froncés alors qu’il semble vouloir partir.

Un feu ardent crépite en lui.

Dahlia penche légèrement la tête, haussant un sourcil, mais discret. Comme un masque sur le visage qui ne se fissure que pour les personnes qui ont appris à déceler le moindre changement facial chez lui. Ils étaient peu nombreux, mais peut-être que Van pouvait s’il était attentif, à comprendre l’interrogation, mais aussi, quelque chose de plus profond au fond de ses prunelles.

Il n’aimait pas qu’on le chasse ainsi, ou se sentir chassé.
Il l’avait trop vécu ces derniers temps, et le simple fait de se sentir de trop, rongeait son ventre et un frisson parcourut son dos, le forçant à se redresser sur ses jambes.

L’innocence semblait avoir quitté en partie son visage alors que ses mains avaient rejoints ses poches.

Ainsi, il avait plus l’air d’un pote “normal” de son âge. Quelqu’un qui était venu fumer une simple cigarette avec le mécano du coin, avant de repartir chez lui.

C’est donc la démarche sans aucun mot qu’il s’avança en suivant les pas de Van.
Il allait même, plus vite que lui.
Jusqu’à le devancer en bousculant légèrement son bras, se retournant à demi sans pour autant s’avancer.

“Bonne soirée.”

Son regard grisé planté sur lui avait une flamme éteinte depuis longtemps.
Elle était l’espoir d’une colère enfouie, de souvenirs fracassés, mais aussi, d’une rancoeur de la blessure causée.

N’ayant fit de la proposition, il passa les portes se remettant à marcher droit devant lui. Ses machoires se contractaient.

Un cadeau, et c’est tout.

Il ne s’y reprendrait plus. Il avait envie de... frapper quelque chose.
Pourquoi ?
Cela ne lui ressemblait pas.
Il n’était pas énervé, normalement.
Il n’était pas ce genre de personne.
Pourquoi avait-il envie d’exploser sa colère sous-jacente ?

Il finit par se stopper à quelques mètres de la porte du garage.
Poings serrés dans ses poches.
Il tourna la tête à nouveau vers le garage.
Myrddin



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