:: Coffee time ! :: Autres RPs :: Dream & Loneliness It’s a new dawn, It’s a new day, It’s a new life for me [Solo]
Mer 7 Fév - 18:11
[Quelque part entre NYC et Lifelam port – Atlantique Nord]
Birds flying high, you know how I feel
Sun in the sky, you know how I feel
Breeze driftin' on by, you know how I feel
It's a new dawn, it's a new day
It's a new life for me, yeah
It's a new dawn, it's a new day
It's a new life for me, ooh
And I'm feeling good
Sun in the sky, you know how I feel
Breeze driftin' on by, you know how I feel
It's a new dawn, it's a new day
It's a new life for me, yeah
It's a new dawn, it's a new day
It's a new life for me, ooh
And I'm feeling good
Feeling Good – Nina Simone
C’était la … Il ne savait même pas. Il ne savait même pas combien de fois il avait fait le tour du pont de se fichu navire. Le porte-conteneur avait beau faire près de trois-cents mètres de longueur et quarante de large, une fois qu’on en avait fait le tour … eh bien on en avait fait le tour. Et le faire des dizaines de centaines de fois n’y changeait rien. C’était toujours le même horizon bleu à perte de vue, dans toutes les directions, et seules la proue et la poupe faisaient dire où était l’avant de l’arrière. Le ciel se confondait avec l’océan, et parfois il était même difficile de savoir où était le haut du bas.
Irwaen soupira, passant une main dans ses cheveux blonds. Ils s’emmêlaient sous l’action de l’air marin, les embruns lui fouettaient le visage. Le trajet n’avait beau durer qu’une bonne semaine, c’était une semaine de trop, à perdre son temps, à dormir dans un conteneur, et à attendre que le temps passe. Le regard rivé vers la ligne d’horizon, il se demandait comment ses ancêtres, vikings, marchands renommés, pouvaient avoir seulement supporté la vie sur les drakkars. Après tout, qu’y avait-il à faire sur un drakkar, autrement que ramer quand le vent n’était pas coopératif … ? Sans parler de l’absence de système de navigation fiable. Même si, il parait que le soleil et les étoiles fonctionnent somme toute très bien pour se diriger. Le blond retint un nouveau soupire, impatient, auquel répondit un grondement dans son dos.
Distraitement, il leva la main laissant la massive tête à la fourrure soyeuse se glisser dessous. Fenrir. Il baissa son regard sur les iris mordorés de la bête. Son chien. Enfin … il n’avait de chien que le nom de race sur le passeport. C’était un loup. Enfin, un chien retrempé avec du loup, mais il avait pris plus du loup que du chien. Sa stature haute, trop large, sa fourrure épaisse, sa robe agouti, ses crocs et surtout, ses yeux en amande. Du loup, il avait aussi pris le caractère, méfiant avec tous, inapprochable, peu manipulable, farouche, prédateur. Un vrai plaisir pour tout non-initié à la gent canine en somme, et même pour les plus férus d’entre eux. Mais ça, Irwaen s’en fichait. Il avait récupéré la bête autour de ses un an. Il lui avait sauvé la vie et il avait sauvé la sienne. Depuis, ils étaient inséparables.
C’était pour lui qu’il avait consenti à prendre le bateau plutôt que l’avion. L’animal n’aurait pas supporté un voyage en soute, et son père désapprouvait suffisamment son attachement à ce genre de bestiole pour refuser d’affréter un jet pour eux. Alors, ils en étaient réduits à voyager sur un porte-conteneur et à surveiller la marchandise.
Sa seule consolation, c’était de se dire que ses hommes étaient déjà arrivés sur l’ile et s’occupaient de son logement, et de trouver un endroit sécurisé où décharger la marchandise. Il comptait sur son bras droit pour faire le tour de la situation sur place et lui faire un rapport de l’état des lieux détaillés à son arrivée. Son père n’aimait pas attendre. Et lui … il n’aimait pas faire attendre son père. Alors il était plus sage pour tout le monde d’être efficace, afin de ne s’attirer les foudres ni du père ni du fils.
Irwaen soupira, passant une main dans ses cheveux blonds. Ils s’emmêlaient sous l’action de l’air marin, les embruns lui fouettaient le visage. Le trajet n’avait beau durer qu’une bonne semaine, c’était une semaine de trop, à perdre son temps, à dormir dans un conteneur, et à attendre que le temps passe. Le regard rivé vers la ligne d’horizon, il se demandait comment ses ancêtres, vikings, marchands renommés, pouvaient avoir seulement supporté la vie sur les drakkars. Après tout, qu’y avait-il à faire sur un drakkar, autrement que ramer quand le vent n’était pas coopératif … ? Sans parler de l’absence de système de navigation fiable. Même si, il parait que le soleil et les étoiles fonctionnent somme toute très bien pour se diriger. Le blond retint un nouveau soupire, impatient, auquel répondit un grondement dans son dos.
Distraitement, il leva la main laissant la massive tête à la fourrure soyeuse se glisser dessous. Fenrir. Il baissa son regard sur les iris mordorés de la bête. Son chien. Enfin … il n’avait de chien que le nom de race sur le passeport. C’était un loup. Enfin, un chien retrempé avec du loup, mais il avait pris plus du loup que du chien. Sa stature haute, trop large, sa fourrure épaisse, sa robe agouti, ses crocs et surtout, ses yeux en amande. Du loup, il avait aussi pris le caractère, méfiant avec tous, inapprochable, peu manipulable, farouche, prédateur. Un vrai plaisir pour tout non-initié à la gent canine en somme, et même pour les plus férus d’entre eux. Mais ça, Irwaen s’en fichait. Il avait récupéré la bête autour de ses un an. Il lui avait sauvé la vie et il avait sauvé la sienne. Depuis, ils étaient inséparables.
C’était pour lui qu’il avait consenti à prendre le bateau plutôt que l’avion. L’animal n’aurait pas supporté un voyage en soute, et son père désapprouvait suffisamment son attachement à ce genre de bestiole pour refuser d’affréter un jet pour eux. Alors, ils en étaient réduits à voyager sur un porte-conteneur et à surveiller la marchandise.
Sa seule consolation, c’était de se dire que ses hommes étaient déjà arrivés sur l’ile et s’occupaient de son logement, et de trouver un endroit sécurisé où décharger la marchandise. Il comptait sur son bras droit pour faire le tour de la situation sur place et lui faire un rapport de l’état des lieux détaillés à son arrivée. Son père n’aimait pas attendre. Et lui … il n’aimait pas faire attendre son père. Alors il était plus sage pour tout le monde d’être efficace, afin de ne s’attirer les foudres ni du père ni du fils.
Sam 10 Fév - 20:58
[Lifelam – port]
- « Sécurisé ? »
L’homme hoche simplement la tête, coulant un regard peu rassuré à la bête. Le mousqueton saute et Irwaen fait signe à l’animal qui s’éloigne au petit trot, allant découvrir son nouvel environnement, gardant un œil sur son humain de référence. Pendant ce temps, le danois observe l’extérieur de la maison. C’est propre, moderne. Deux étages. Un garage. On lui ouvre la porte, on lui donne ses clefs. Ses hommes restent en retrait pendant qu’il découvre son nouveau logement. Une entrée avec des placards, donnant sur un grand salon ouvert sur une cuisine dont la séparation est faite par un bar. Le salon est équipé : écran plat, canapé d’angle, table basse, fauteuils. Plein sud, par la baie vitrée, il peut voir Fenrir marquer son territoire dans le parc boisé. Irwaen continue sa visite, l’œil acéré. À l’étage, sa chambre avec suite, une salle de sport, un bureau. Encore au-dessus, deux chambres, une salle d’eau, un espace grenier.
Il retrouve finalement ses hommes qui patientent sur le pas de la porte. La maison est élégante, sobre, équipée et moderne. Il hoche la tête d’un air appréciateur. Aussitôt, les épaules s’affaissent légèrement, de soulagement. Le logement a été validé. La plupart des affaires du nordique ont déjà été entreposées dans les placards et la valise a rejoint le bas des escaliers. Le frigo et les placards ont été remplis.
Réprimant un soupire las devant ses hommes, il leur fait signe de disposer.
- « Demain. »
Le mot est prononcé en danois à la question muette de son bras droit. Il lui fera le topo de la situation demain. Pour le reste de la journée, il veut souffler, il veut être seul, il veut prendre le temps de découvrir seul l’endroit. Un sifflement rappelle l’hybride au pied, et les hommes de main s’écartent, laissant leur patron seul. La porte se ferme et Fenrir part explorer sa nouvelle demeure, alerte. Irwaen, lui, se sert un verre, et s’affale sur le canapé dans un long soupire. Enfin chez lui. Enfin au calme. Au calme … mais pas pour longtemps. Son téléphone vibre dans sa poche, lui arrachant un grognement sourd au nom qui s’affiche sur l’écran. Il décroche.
- « Père. »
Il écoute la voix au bout du fil. Comme s’il allait s’enquérir du trajet de sa progéniture … évidemment que non. Les affaires. Le travail. Tout de suite. Uniquement le travail. Irwaen serre légèrement les dents alors que son interlocuteur lui donne ses instructions.
- « Ce sera fait au plus vite. »
Il sait que c’est la meilleure réponse à faire pour couper court à la discussion. Demain, le travail commencera. Demain. Mais pour la fin de la journée, il veut la passer seul. Seul avec lui-même. Après quelques réglages, il lance la musique sur les enceintes connectées. Quoi de mieux qu’une petite séance de sport pour se vider la tête ?
You are the black cloud in my life; I try to walk away, but you follow me
You're the sun that blinds my eyes; I try to turn away, but you're burning me
You're the sun that blinds my eyes; I try to turn away, but you're burning me
Black Cloud – Heartist
Enfin. Les amarres sont attachées, le bateau est immobilisé, les passerelles sont descendues. Enfin, ils sont arrivés et le cauchemar de cette traversée bien trop longue se termine. Il n’est pas vêtu assez chaudement pour la saison, mais le blond s’en fiche : ils sont arrivés. Blouson de cuir sur les épaules, par-dessus un simple t-shirt. Jeans, bottes en cuir, cheveux au vent. La laisse en cuir de Fenrir est nonchalamment passée à son poignet, se mêlant à ses bracelets de cuir. S’il avait eu le choix, il ne se serait pas encombré de ce lien de cuir, mais … La ville est un endroit dangereux pour un chien, surtout pour une bête avec des réflexes d’animal sauvage. Alors, le lien de cuir qui les unit reste détendu, présent, mais détendu, et l’impressionnante bête le suit tranquillement, calquant son pas sur le sien.
Du haut de la passerelle, l’homme scrute son nouvel environnement, posant le regard d’un prince sur son nouveau royaume. Les quais sont … parfaitement banals. Des quais. Avec leurs recoins sales, l’odeur du poisson, de la mer, l’agitation des déchargements … Il descend lentement sur la passerelle, retrouvant avec plaisir la terre ferme, sac à dos sur l’épaule. Il a laissé sa valise sur le pont, quelqu’un s’en occupera. Sur lui, il n’a que les objets de valeur sur lui – un ordinateur et des chargeurs en somme. Et des armes. Enfin … un couteau.
Il foule tranquillement le bitume des quais, observant autour de lui. Il est toujours alerte, même s’il affiche une attitude calme, sure de lui. Il gagne la zone réservée aux voitures. Ses hommes l’attendent. Il repère la voiture sans difficulté. Un bref hochement de tête suffira comme salutations, et le fils Hakkonson entre dans le véhicule après avoir laissé son chien dans la caisse du 4x4.
Le chauffeur a une conduite souple, prudente. Trop souple. Trop prudente. Irwaen n’aime pas se faire conduire. Il déteste se laisser conduire. Il n’est pas maître de la situation. Mais il prend sur lui. Il regarde le paysage défiler par la fenêtre, sans s’arrêter vraiment sur un détail en particulier. Le voyage l’a fatigué, mais pas au point de somnoler. Il en profite pour prendre les premiers repères de son nouvel environnement. Les autres âmes vivantes du véhicule gardent le silence, n’osant pas le briser. La voiture file, gagnant la banlieue, puis la forêt, jusqu’à un grand portail électrique trouant un haut mur d’enceinte. Le portail passé, ils roulent encore quelques minutes avant que la maison ne sorte de derrière les arbres du parc.
Descendant de voiture, il ouvre le coffre à Fenrir qui bondit au sol. Il se tourne vers son bras droit, s’exprimant dans sa langue maternelle.
Du haut de la passerelle, l’homme scrute son nouvel environnement, posant le regard d’un prince sur son nouveau royaume. Les quais sont … parfaitement banals. Des quais. Avec leurs recoins sales, l’odeur du poisson, de la mer, l’agitation des déchargements … Il descend lentement sur la passerelle, retrouvant avec plaisir la terre ferme, sac à dos sur l’épaule. Il a laissé sa valise sur le pont, quelqu’un s’en occupera. Sur lui, il n’a que les objets de valeur sur lui – un ordinateur et des chargeurs en somme. Et des armes. Enfin … un couteau.
Il foule tranquillement le bitume des quais, observant autour de lui. Il est toujours alerte, même s’il affiche une attitude calme, sure de lui. Il gagne la zone réservée aux voitures. Ses hommes l’attendent. Il repère la voiture sans difficulté. Un bref hochement de tête suffira comme salutations, et le fils Hakkonson entre dans le véhicule après avoir laissé son chien dans la caisse du 4x4.
Le chauffeur a une conduite souple, prudente. Trop souple. Trop prudente. Irwaen n’aime pas se faire conduire. Il déteste se laisser conduire. Il n’est pas maître de la situation. Mais il prend sur lui. Il regarde le paysage défiler par la fenêtre, sans s’arrêter vraiment sur un détail en particulier. Le voyage l’a fatigué, mais pas au point de somnoler. Il en profite pour prendre les premiers repères de son nouvel environnement. Les autres âmes vivantes du véhicule gardent le silence, n’osant pas le briser. La voiture file, gagnant la banlieue, puis la forêt, jusqu’à un grand portail électrique trouant un haut mur d’enceinte. Le portail passé, ils roulent encore quelques minutes avant que la maison ne sorte de derrière les arbres du parc.
Descendant de voiture, il ouvre le coffre à Fenrir qui bondit au sol. Il se tourne vers son bras droit, s’exprimant dans sa langue maternelle.
- « Sécurisé ? »
L’homme hoche simplement la tête, coulant un regard peu rassuré à la bête. Le mousqueton saute et Irwaen fait signe à l’animal qui s’éloigne au petit trot, allant découvrir son nouvel environnement, gardant un œil sur son humain de référence. Pendant ce temps, le danois observe l’extérieur de la maison. C’est propre, moderne. Deux étages. Un garage. On lui ouvre la porte, on lui donne ses clefs. Ses hommes restent en retrait pendant qu’il découvre son nouveau logement. Une entrée avec des placards, donnant sur un grand salon ouvert sur une cuisine dont la séparation est faite par un bar. Le salon est équipé : écran plat, canapé d’angle, table basse, fauteuils. Plein sud, par la baie vitrée, il peut voir Fenrir marquer son territoire dans le parc boisé. Irwaen continue sa visite, l’œil acéré. À l’étage, sa chambre avec suite, une salle de sport, un bureau. Encore au-dessus, deux chambres, une salle d’eau, un espace grenier.
Il retrouve finalement ses hommes qui patientent sur le pas de la porte. La maison est élégante, sobre, équipée et moderne. Il hoche la tête d’un air appréciateur. Aussitôt, les épaules s’affaissent légèrement, de soulagement. Le logement a été validé. La plupart des affaires du nordique ont déjà été entreposées dans les placards et la valise a rejoint le bas des escaliers. Le frigo et les placards ont été remplis.
Réprimant un soupire las devant ses hommes, il leur fait signe de disposer.
- « Demain. »
Le mot est prononcé en danois à la question muette de son bras droit. Il lui fera le topo de la situation demain. Pour le reste de la journée, il veut souffler, il veut être seul, il veut prendre le temps de découvrir seul l’endroit. Un sifflement rappelle l’hybride au pied, et les hommes de main s’écartent, laissant leur patron seul. La porte se ferme et Fenrir part explorer sa nouvelle demeure, alerte. Irwaen, lui, se sert un verre, et s’affale sur le canapé dans un long soupire. Enfin chez lui. Enfin au calme. Au calme … mais pas pour longtemps. Son téléphone vibre dans sa poche, lui arrachant un grognement sourd au nom qui s’affiche sur l’écran. Il décroche.
- « Père. »
Il écoute la voix au bout du fil. Comme s’il allait s’enquérir du trajet de sa progéniture … évidemment que non. Les affaires. Le travail. Tout de suite. Uniquement le travail. Irwaen serre légèrement les dents alors que son interlocuteur lui donne ses instructions.
- « Ce sera fait au plus vite. »
Il sait que c’est la meilleure réponse à faire pour couper court à la discussion. Demain, le travail commencera. Demain. Mais pour la fin de la journée, il veut la passer seul. Seul avec lui-même. Après quelques réglages, il lance la musique sur les enceintes connectées. Quoi de mieux qu’une petite séance de sport pour se vider la tête ?
Lun 12 Fév - 10:23
[7 :00]
Irwaen saute du lit, dans un short de jogging et un haut approprié. Il gagne l’entrée, avalant un verre d’eau au passage, et enfile des baskets. Fenrir, allongé de tout son long sur un matelas, se redresse et s’étire en bâillant, accueillant son humain d’un jappement de loup bien à lui.
La porte ouverte, les deux compères s’élancent à petites foulées dans les bois entourant la maison. Irwaen n’a pas pris le temps de faire vraiment le tour du domaine, alors sa séance d’exercice matinale est un très bon prétexte. Slalomant entre les arbres sur un sol plus qu’inégal, il apprécie d’un œil critique l’entretien du parc, se laissant presque guider par son compagnon à quatre pattes, qui lui, a eu le temps de faire trois fois le tour du domaine la veille.
[8 :00]
Dégoulinant de sueur malgré la fraicheur de l’air ambiant, le nordique ôte ses chaussures boueuses en entrant dans la maison. Direction la douche. Ses sous-fifres ne devraient pas tarder pour le briefing de la situation sur l’île. La douche est rapide, utilitaire strictement. Pas question de se détendre ou de se délasser. Irwaen est entièrement focalisé sur les taches de la journée à venir, et sur son rendez-vous avec ses hommes. Les cheveux encore humides, il passe un t-shirt, un sweat confortable, jeans, chaussures. La gamelle inox de Fenrir résonne sur le carrelage et le massif animal se jette sur les pièces de viande qu’elle contient. Viande, légumes, compléments alimentaires … heureusement que quelqu’un prépare les gamelles à sa place, nourrir correctement l’animal avec tous les compléments nécessaire prendrait un temps monstrueux au blond pour le faire … et même s’il aime son chien, passer autant de temps à préparer les rations l’ennuierais. Il avale une tasse de café, grignotant du bout des dents une barre protéinée et céréalée. Il n’a pas faim. C’est souvent comme ça le matin. Encore plus lorsqu’il a un rendez-vous « important » à venir. Pas que de voir ses hommes soit important pour lui, mais les informations qu’ils ont a lui donner sont capitales pour la suite des évènements sur l’île.
[8 :45]
Irwaen ouvre la porte d’entrée, Fenrir sur les talons. La bête transperce les hommes de son regard mordoré, humant l’air. Connus. Humain de référence sans signe d’agressivité. Il les laisse entrer. Les hommes sont à l’heure. Parfaitement à l’heure. Il va prendre place sur un fauteuil du salon, trônant au bout de la table basse. La posture est détendue, sûre d’elle. L’animal couché à ses pieds ne fait que renforcer l’impression de supériorité qui peut se dégager du danois. Les quatre hommes s’asseyent de part et d’autre de la table basse. Eux sont plus formels, plus tendus.
Irwaen ne cherche pas à les aider à se détendre. Il les toise sans mot dire, attendant de les voir briser le silence. Il n’a rien à leur dire. Eux par contre, ont un rapport à lui faire. Le plus âgé d’entre eux finit par rompre le silence, sa voix est calme, entrainée à rester neutre et polie. C’est son bras droit, Jérémhia, J. pour les intimes. Irwaen le connaît bien, il sait que l’homme n’est pas serein. Et pour cause, le tableau de la situation sur l’île qu’il lui brosse n’est pas très réjouissant.
La mafia anglaise a disparu. Ce sont des Japonais qui s’occupent de toutes les affaires qui pourraient réellement intéresser son père … et l’expérience a montré qu’ils n’étaient pas partageurs. Le nom de leur chef de branche lui tire un sourire narquois.
- Shinigami … hm…
Il fait rouler le nom sur ses lèvres. Quel prétentieux pourrait se faire appeler dieu de la mort … ? S’il faut le faire couler pour que son père puisse asseoir son autorité sur l’île … pourquoi pas. Il est prêt à lui montrer que les Vikings n’ont pas peur de la mort … Odin, le père tout puissant, le dieu des dieux, chevauchera à ses côtés avec son armée de Valkyries.
L’arrachant à ses pensées, Jérémiah continue son exposé. Un lieu, le Lux, fait pencher la tête sur le côté au jeune homme. Le lieu a l’air intéressant, aussi bien pour les affaires que pour le plaisir. Il note mentalement d’aller y faire un tour dès que possible … au moins pour prendre la … température. Et puis, s’il peut le détourner du contrat passé avec les Japonais, avoir un lieu de ce type-là dans sa poche, ce serait un atout considérable.
Jérémiah s’agite sur son siège, mal à l’aise, ce qui fait se reconcentrer le blond sur lui. Il vrille ses émeraudes sur son visage, l’invitant à poursuivre. L’homme s’exécute après un instant de silence.
- « Monsieur, ils sont peut-être peu nombreux, mais ils ont la main mise sur tout ce qui intéresse Monsieur votre père. Je … je pense que nous devrions quitter l’île avant qu’ils ne remarquent de trop notre présence. »
Irwaen hausse un sourcil, son regard devenant aussi froid que l’azote liquide. Quitter l’île ? Certes, l’entreprise lui semblait fortement compromise, mais … de là à ne même pas essayer ?
- « J’ai peur pour votre vie Monsieur. Ce ne sont pas des tendres. »
Irwaen esquisse un sourire mauvais. Qui donc pouvait être tendre dans ce milieu ? Les enfants de chœur ne survivaient pas longtemps dans les bas fonds … aussi riches pouvaient-ils être. Enfin, l’homme s’inquiétait pour lui … pour sa vie, et … c’était bien le seul. À cette pensée, les lèvres du danois se serrent, une boule se formant dans son ventre. Oui… Jérémiah était bien le seul à se préoccuper de lui.
Les échanges … enfin le monologue de ses hommes se poursuivent. Ils discutent de stratégie, des informations apprises et de comment en apprendre plus. Irwaen les écoute distraitement. Il sait qu’il va devoir en référer à son père, et que la partie est loin d’être gagnée. Il finit par congédier ses hommes. Son téléphone dans la main, il hésite le temps d’une inspiration pour lancer l’appel.
- « Père. »
Au bout de la ligne, le silence lui répond.
- « Vous saviez que la situation était compromise à Lifelam ? »
Toujours le silence. Évidement que son père savait. Les hommes de la branche principale devaient savoir et avoir informé leur maître. Son père l’y avait envoyé en parfaite connaissance de cause. Il savait le danger dans lequel il avait précipité son fils unique. Jérémiah le lui avait soufflé pourtant. Il crispe les poings, se mettant à marcher de long en large dans le salon. C’était toujours comme ça lorsqu’il était au téléphone, il ne savait pas rester en place.
- « Je ne pense pas que nous puissions nous implanter ici. C’est une mission suicide pour nos hommes et j’ai peur que nous perdions plus d’argent que nous n’en gagnions. »
Le profit, c’était bien la seule chose que son père pouvait entendre comme argument. Le silence se brise de l’autre côté du fil.
- « Tu as peur ? »
La voix est glaçante. Irwaen s’arrête net. Il déglutit, fixant un point face à lui. Une simple façon de parler … pourtant … Est-ce qu’il a peur ? il n’a pas le temps de se poser la question, la voix du paternel reprend à l’autre bout.
- « Ne me fais pas honte. »
Bip. Bip.
Irwaen jure, poussant un cri de rage subit qui résonne dans la pièce sans autre âme que la sienne, et celle du loup qui lève le museau. Il se retient de balancer le téléphone au sol. Même s’il ne manque pas de moyens, il connaît la valeur des choses et n’a pas l’intention d’en changer tous les quatre matins. Ainsi, c’est tout ce que le danger que son fils unique peut courir inspire à son géniteur ? De la honte ?
Le regard brulant de rage, sec des larmes qu’il a trop souvent versées enfant devant le mépris du paternel, Irwaen expire violemment.
Son père veut l’île ?
Au mépris même de la vie de son fils unique ?
Très bien.
Alors il l’aura … ou il perdra les deux.
Par Odin, il agira.
Irwaen saute du lit, dans un short de jogging et un haut approprié. Il gagne l’entrée, avalant un verre d’eau au passage, et enfile des baskets. Fenrir, allongé de tout son long sur un matelas, se redresse et s’étire en bâillant, accueillant son humain d’un jappement de loup bien à lui.
La porte ouverte, les deux compères s’élancent à petites foulées dans les bois entourant la maison. Irwaen n’a pas pris le temps de faire vraiment le tour du domaine, alors sa séance d’exercice matinale est un très bon prétexte. Slalomant entre les arbres sur un sol plus qu’inégal, il apprécie d’un œil critique l’entretien du parc, se laissant presque guider par son compagnon à quatre pattes, qui lui, a eu le temps de faire trois fois le tour du domaine la veille.
[8 :00]
Dégoulinant de sueur malgré la fraicheur de l’air ambiant, le nordique ôte ses chaussures boueuses en entrant dans la maison. Direction la douche. Ses sous-fifres ne devraient pas tarder pour le briefing de la situation sur l’île. La douche est rapide, utilitaire strictement. Pas question de se détendre ou de se délasser. Irwaen est entièrement focalisé sur les taches de la journée à venir, et sur son rendez-vous avec ses hommes. Les cheveux encore humides, il passe un t-shirt, un sweat confortable, jeans, chaussures. La gamelle inox de Fenrir résonne sur le carrelage et le massif animal se jette sur les pièces de viande qu’elle contient. Viande, légumes, compléments alimentaires … heureusement que quelqu’un prépare les gamelles à sa place, nourrir correctement l’animal avec tous les compléments nécessaire prendrait un temps monstrueux au blond pour le faire … et même s’il aime son chien, passer autant de temps à préparer les rations l’ennuierais. Il avale une tasse de café, grignotant du bout des dents une barre protéinée et céréalée. Il n’a pas faim. C’est souvent comme ça le matin. Encore plus lorsqu’il a un rendez-vous « important » à venir. Pas que de voir ses hommes soit important pour lui, mais les informations qu’ils ont a lui donner sont capitales pour la suite des évènements sur l’île.
[8 :45]
Irwaen ouvre la porte d’entrée, Fenrir sur les talons. La bête transperce les hommes de son regard mordoré, humant l’air. Connus. Humain de référence sans signe d’agressivité. Il les laisse entrer. Les hommes sont à l’heure. Parfaitement à l’heure. Il va prendre place sur un fauteuil du salon, trônant au bout de la table basse. La posture est détendue, sûre d’elle. L’animal couché à ses pieds ne fait que renforcer l’impression de supériorité qui peut se dégager du danois. Les quatre hommes s’asseyent de part et d’autre de la table basse. Eux sont plus formels, plus tendus.
Irwaen ne cherche pas à les aider à se détendre. Il les toise sans mot dire, attendant de les voir briser le silence. Il n’a rien à leur dire. Eux par contre, ont un rapport à lui faire. Le plus âgé d’entre eux finit par rompre le silence, sa voix est calme, entrainée à rester neutre et polie. C’est son bras droit, Jérémhia, J. pour les intimes. Irwaen le connaît bien, il sait que l’homme n’est pas serein. Et pour cause, le tableau de la situation sur l’île qu’il lui brosse n’est pas très réjouissant.
La mafia anglaise a disparu. Ce sont des Japonais qui s’occupent de toutes les affaires qui pourraient réellement intéresser son père … et l’expérience a montré qu’ils n’étaient pas partageurs. Le nom de leur chef de branche lui tire un sourire narquois.
- Shinigami … hm…
Il fait rouler le nom sur ses lèvres. Quel prétentieux pourrait se faire appeler dieu de la mort … ? S’il faut le faire couler pour que son père puisse asseoir son autorité sur l’île … pourquoi pas. Il est prêt à lui montrer que les Vikings n’ont pas peur de la mort … Odin, le père tout puissant, le dieu des dieux, chevauchera à ses côtés avec son armée de Valkyries.
L’arrachant à ses pensées, Jérémiah continue son exposé. Un lieu, le Lux, fait pencher la tête sur le côté au jeune homme. Le lieu a l’air intéressant, aussi bien pour les affaires que pour le plaisir. Il note mentalement d’aller y faire un tour dès que possible … au moins pour prendre la … température. Et puis, s’il peut le détourner du contrat passé avec les Japonais, avoir un lieu de ce type-là dans sa poche, ce serait un atout considérable.
Jérémiah s’agite sur son siège, mal à l’aise, ce qui fait se reconcentrer le blond sur lui. Il vrille ses émeraudes sur son visage, l’invitant à poursuivre. L’homme s’exécute après un instant de silence.
- « Monsieur, ils sont peut-être peu nombreux, mais ils ont la main mise sur tout ce qui intéresse Monsieur votre père. Je … je pense que nous devrions quitter l’île avant qu’ils ne remarquent de trop notre présence. »
Irwaen hausse un sourcil, son regard devenant aussi froid que l’azote liquide. Quitter l’île ? Certes, l’entreprise lui semblait fortement compromise, mais … de là à ne même pas essayer ?
- « J’ai peur pour votre vie Monsieur. Ce ne sont pas des tendres. »
Irwaen esquisse un sourire mauvais. Qui donc pouvait être tendre dans ce milieu ? Les enfants de chœur ne survivaient pas longtemps dans les bas fonds … aussi riches pouvaient-ils être. Enfin, l’homme s’inquiétait pour lui … pour sa vie, et … c’était bien le seul. À cette pensée, les lèvres du danois se serrent, une boule se formant dans son ventre. Oui… Jérémiah était bien le seul à se préoccuper de lui.
Les échanges … enfin le monologue de ses hommes se poursuivent. Ils discutent de stratégie, des informations apprises et de comment en apprendre plus. Irwaen les écoute distraitement. Il sait qu’il va devoir en référer à son père, et que la partie est loin d’être gagnée. Il finit par congédier ses hommes. Son téléphone dans la main, il hésite le temps d’une inspiration pour lancer l’appel.
- « Père. »
Au bout de la ligne, le silence lui répond.
- « Vous saviez que la situation était compromise à Lifelam ? »
Toujours le silence. Évidement que son père savait. Les hommes de la branche principale devaient savoir et avoir informé leur maître. Son père l’y avait envoyé en parfaite connaissance de cause. Il savait le danger dans lequel il avait précipité son fils unique. Jérémiah le lui avait soufflé pourtant. Il crispe les poings, se mettant à marcher de long en large dans le salon. C’était toujours comme ça lorsqu’il était au téléphone, il ne savait pas rester en place.
- « Je ne pense pas que nous puissions nous implanter ici. C’est une mission suicide pour nos hommes et j’ai peur que nous perdions plus d’argent que nous n’en gagnions. »
Le profit, c’était bien la seule chose que son père pouvait entendre comme argument. Le silence se brise de l’autre côté du fil.
- « Tu as peur ? »
La voix est glaçante. Irwaen s’arrête net. Il déglutit, fixant un point face à lui. Une simple façon de parler … pourtant … Est-ce qu’il a peur ? il n’a pas le temps de se poser la question, la voix du paternel reprend à l’autre bout.
- « Ne me fais pas honte. »
Bip. Bip.
Irwaen jure, poussant un cri de rage subit qui résonne dans la pièce sans autre âme que la sienne, et celle du loup qui lève le museau. Il se retient de balancer le téléphone au sol. Même s’il ne manque pas de moyens, il connaît la valeur des choses et n’a pas l’intention d’en changer tous les quatre matins. Ainsi, c’est tout ce que le danger que son fils unique peut courir inspire à son géniteur ? De la honte ?
Le regard brulant de rage, sec des larmes qu’il a trop souvent versées enfant devant le mépris du paternel, Irwaen expire violemment.
Son père veut l’île ?
Au mépris même de la vie de son fils unique ?
Très bien.
Alors il l’aura … ou il perdra les deux.
Par Odin, il agira.
I`m scared of the face in the mirror
All the cracks in the glass getting clearer
I always overthink make it so hard
On no one else but myself
Let me live my life
I can go get my knife or
I can pull out the one that you stuck in my back
For my suffering you've got nothing to gain
My pain is your entertainment
I feel the fear in my head it`s so heavy
Holding down both my hands to keep them steady
When i stop shaking everything 's so easy
On myself no one else, so
Let me live my life
I can go get my knife or
I can pull out the one that you stuck in my back
For my suffering you've got nothing to gain
My pain is your entertainment
All the cracks in the glass getting clearer
I always overthink make it so hard
On no one else but myself
Let me live my life
I can go get my knife or
I can pull out the one that you stuck in my back
For my suffering you've got nothing to gain
My pain is your entertainment
I feel the fear in my head it`s so heavy
Holding down both my hands to keep them steady
When i stop shaking everything 's so easy
On myself no one else, so
Let me live my life
I can go get my knife or
I can pull out the one that you stuck in my back
For my suffering you've got nothing to gain
My pain is your entertainment
Let Me Live My Life - Saint Asonia
en bref